Retraite FO proposera une plate forme au autres organisations syndicales.
Le secrétaire général de FO voudrait élaborer, avec ses homologues, une «plateforme revendicative commune, avec des points simples, pour ne pas refaire un texte compliqué à interprétations multiples, ce qui nous avait gênés en 2003». D'ores et déjà, FO pose « trois principes intangibles» : préserver la solidarité intergénérationnelle, donc le régime par répartition, conserver le droit à la retraite à 60 ans et garantir le niveau de remplacement des pensions. Dans ce cadre, Jean-Claude Mailly liste 10 revendications. Au premier rang desquelles «bloquer les compteurs à 40 ans» de cotisation, comme le mentionne la résolution adoptée par FO l'an dernier, au congrès de Lille. Le gouvernement fait pourtant tout pour donner l'impression que le passage à 41 ans est déjà joué la loi Fillon prévoit cet allongement automatiquement, sauf décret contraire. Les syndicats parviendront-ils à remettre le sujet sur le tapis ? Mailly hausse les épaules : «Le gouvernement est bien revenu en arrière sur les taxis avec deux jours de manifs.» FO compte aussi revenir à la prise en compte des 10 meilleures années de salaire (et non 25), revaloriser le minimum contributif (versé aux carrières complètes à bas salaires)… Impossible à financer ? «Ce dossier n'est pas déconnecté de la politique économique globale. C'est une question de choix, dit Jean-Claude Mailly : on peut faire un paquet fiscal à 13 ou 15 milliards, on peut faire d'autres choix» FO propose «5 mesures qui pourraient dégager 12,5 milliards d'euros de recettes annuelles» à l'assurance retraite : inciter les entreprises à augmenter les salaires, demander à l'État de compenser intégralement à la Sécu les exonérations de charges, augmenter d'un point la cotisation vieillesse plafonnée, instaurer une taxe de 3% sur les bénéfices non réinvestis, soumettre à cotisations vieillesse les «niches» comme l'épargne salariale, les stock-options, la participation ou l'intéressement.
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