La Poste: 7.100 suppressions de postes réalisées en 2007, selon Sud-PTT
La Poste a supprimé 7.100 postes en 2007 par des non-remplacements de personnels, a annoncé Sud-PTT. la direction de La Poste, qui présentait le 22 Mai son bilan social, a confirmé ce chiffre, en précisant toutefois qu'il ne concernait que la maison-mère et qu'une partie des départs s'étaient faits vers les filiales, comme la Banque Postale. Selon elle, l'effectif total du groupe n'a baissé que de 4.000 postes. Elle a reconnu cependant que 2007 avait été "une année exceptionnelle de départs". "Cela représente environ 10.000 personnes physiques en moins", a estimé pour sa part Régis Blanchot de Sud-PTT. Les suppressions de postes touchent notamment le réseau Grand Public (guichets), qui "à lui seul cumule plus de 4.800 personnes physiques en moins. Le secteur Courrier, qui regroupe les facteurs, a également été touché. "On a allongé les tournées des facteurs, il y a une intensification des rythmes de travail", remarque M. Blanchot. La CGT a également dénoncé dans un communiqué "les clignotants au rouge sur les conditions de vie et de travail", soulignant notamment "l'accroissement inquiétant des démissions", "l'augmentation du nombre de licenciements et de révocations" et "le nombre d'accidents du travail avec arrêts", "le nombre élevé et préoccupant de décès, et de tentatives de suicides". La Poste emploie 272.000 personnes au total.
Un 1er mai unitaire dans un climat social tendu
La CGT et la CFDT, ont défilé ensemble pour la première fois depuis 2003 dans les principales villes du pays pour la Fête du Travail, prologue d'un mois de mai où sont prévus de nombreux mouvements sociaux sur le pouvoir d'achat, les retraites ou les suppressions de postes dans le secteur public. Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, et François Chérèque, son homologue de la CFDT se sont retrouvés en tête de la manifestation Parisienne. D'autres organisations, comme l'Unsa, la FSU et Solidaires s'étaient associées à la manifestation, mais Force Ouvrière a fait cortège à part jeudi matin à Paris, de même que la CFTC qui avait choisi d'organiser son propre défilé. "Il ne faut pas se leurrer, il y a des différences entre les organisations syndicales, y compris sur un dossier comme celui des retraites", a déclaré sur France Info Jean-Claude Mailly, numéro un de FO, lors du défilé de son organisation. La quasi-totalité des syndicats de salariés ont toutefois prévu de faire cause commune le 22 mai lors d'une journée nationale d'actions et de manifestations contre la nouvelle phase de réforme des retraites. Bernard Thibault s'est efforcé de relativiser la symbolique de l'unité circonstancielle avec la CFDT. "Il faut ramener cet évènement à sa juste proportion. Ce n'est pas la première fois, et fort heureusement, que la CGT et la CFDT se retrouvent dans le même cortège. Pour ce dernier, il y a eu des manifestations "plus nombreuses", "plus fournies qu'il y a un an", "plus unitaires et "aussi plus jeunes" avec la présence, surtout en province, de lycéens en lutte contre les suppressions de postes dans l'Education nationale. "Ce qui me laisse à penser que les autres rendez-vous dans le calendrier du mois de mai vont être des rendez-vous de mobilisation, je crois, importante".
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