Nombre de chômeurs inscrits à l'ANPE : +0,3% en mai

 

Le nombre de chômeurs inscrits fin mai à l'ANPE en catégorie 1 a augmenté de 0,3% comparé au mois d'avril (+5.400), repassant au-dessus de la barre des 1,9 million de demandeurs d'emploi

Par tranche d'âge, le mois de mai s'est traduit par une nouvelle hausse sur un mois des chômeurs de moins de 25 ans inscrits en catégorie 1 (+0,8% comparé à avril, à 348.900)

Les inscrits en catégorie 1 ont augmenté de 0,2% pour les 25-49 ans à 1,27 million. Le nombre de plus de 50 ans a décliné de 0,2% à 283.400 mais il n'intègre pas quelque 372.000 personnes dispensées de recherche d'emploi.

La courbe est particulièrement mal orientée depuis le début de l'année pour les hommes de moins de 25 ans, comme le confirment les données de mai (+1,3% sur un mois).

Les chômeurs de longue durée (plus d'un an à l'ANPE), qui représentent environ un quart des chômeurs de catégorie 1, ont augmenté sur un mois (+0,6% à 478.500 personnes en données CVS)

Lors des trois derniers mois, les entrées à l'ANPE ont augmenté de 0,8% comparé aux trois mois précédents, notamment après une fin de mission d'intérim (+9,2%), un licenciement autre qu'économique (+3,1%) ou une fin de CDD (+0,9%).

 

L'inflation au plus haut depuis 17 ans

 

Les prix à la consommation augmentent de 3.3% sur un an. Des prix record ! En mai, ils ont augmenté de 0.5%, soit une hausse de 3.3% sur un an, un niveau inégalé depuis 1991 (+3.8%).

Sans surprise, l'indice des prix à l'alimentation continue d'augmenter. Il prend 1% au mois de mai, soit 5.7% sur un an. La demande saisonnière de produits frais entraîne ainsi un pic d'inflation de ce poste de dépenses, +9.5% au mois de mai, contre 5.9% sur un an. Le prix des légumes frais est également à la hausse +5.5% en mai, contre 3.5% sur un an. Quant aux prix des œufs et du lait, après une «pause au mois d'avril », ils repartent respectivement à la hausse de 0.5% (17.1% sur un an) et 0.3% (15% sur un an).

L'indice des prix de l'énergie (gaz et produits pétroliers) s'accroît également fortement au mois de mai, + 4.2% contre +1% en avril. En un an, les prix de l'énergie ont pris 15%. Le prix du gaz progresse ainsi de 6.1% en mai, soit 10.9% sur un an.

 

Sanofi-Aventis va supprimer 700 à 800 postes de visiteurs médicaux en France

 

Le laboratoire Sanofi-Aventis va supprimer 700 à 800 postes de visiteurs médicaux en France, soit le tiers de sa force de vente dans le pays.

Sanofi se met donc "en situation de pouvoir ouvrir la procédure nécessaire à la mise en place d'un éventuel PSE (plan social) à partir de septembre 2008". Le nombre de postes qui seront supprimés est supérieur au chiffre de 400 à 600 postes évoqué par des sources syndicales le 14 mai dernier.

Leur suppression entre dans le cadre d'un accord de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC), lequel "ne donne pas à ce jour les volumes et les résultats attendus", selon Sanofi.

Le numéro quatre mondial de la pharmacie compte 28.000 salariés en France, dont 2.230 visiteurs médicaux parmi lesquels environ 150 postes sont déjà vacants.

Le syndicat CGT de Sanofi-Aventis France a "condamné vivement" ces suppressions de postes, et demandé l'"arrêt des plans de restructuration". Ce dernier "plan de restructuration n'a aucun fondement économique", a estimé le syndicat, rappelant que le groupe a dégagé en 2007 "une marge d'exploitation de 34,3% soit un niveau nettement supérieur à la moyenne des dix premiers laboratoires mondiaux".

Les effectifs de la filiale commerciale de Sanofi ont, d'après la CGT, déjà reculé de 30% en 4 ans, atteignant quelque 3.800 salariés aujourd'hui, dont 2.200 visiteurs médicaux, le reste étant réparti entre les salariés du siège et les responsables de secteurs.

La CGT a par ailleurs dit son intention d'"interpeller le gouvernement afin qu'il prenne enfin ses responsabilités concernant un secteur stratégique pour le pays". Mi-mai, le syndicat CFDT avait pointé "la responsabilité du gouvernement du fait de sa politique de réduction des dépenses maladie".

Depuis le début d'année, d'autres grands laboratoires ont annoncé des suppressions de postes: le britannique GlaxoSmithKline (GSK) va supprimer un maximum de 200 postes de visiteurs médicaux en France d'ici la fin 2009, tandis que l'américain Pfizer prévoit de supprimer quelque 500 postes d'ici 2011 en France, essentiellement chez les visiteurs médicaux.

 

 

Heineken supprime 188 emplois en France et ferme Fischer

 

Le brasseur néerlandais Heineken a annoncé le 30 mai un projet de réorganisation de ses activités en France comprenant près de 190 suppressions d'emplois et la fermeture de la brasserie Fischer.

La restructuration, qui a été présentée aux syndicats lors d'un comité central d'entreprise au siège français de Heineken à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), se traduira pas la suppression de 126 emplois en Alsace et de 62 à Mons-en-Baroeul dans le Nord.

"La brasserie Fischer est appelée à fermer en décembre 2009", a dit Franck de Santes, délégué CGT.

Fondée en 1821, cette brasserie installée à Schiltigheim, dans la banlieue de Strasbourg, avait été rachetée en 1996 par Heineken. Selon le syndicaliste, une soixantaine de salariés devraient être reclassés à la brasserie de l'Espérance, également située à Schiltigheim et propriété du brasseur néerlandais. Hors ces reclassements, il devrait s'agir de licenciements secs, a-t-il précisé

Pour les syndicats, cette réorganisation destinée à réduire les coûts est liée au rachat récemment finalisé de Scottish & Newcastle conjointement par Heineken et Carlsberg. La CGT a demandé le déclenchement d'un droit d'alerte et la nomination d'un expert comptable.

La fermeture de Fischer, une brasserie produisant des bières de spécialité telles que Desperados, Dorelei ou Adelscot, est "un aboutissement logique", a estimé Franck de Santes.

La brasserie a déjà connu deux plans sociaux depuis son rachat par Heineken et vu ses effectifs passer d'environ 250 à 137 aujourd'hui. En 2000, le brasseur néerlandais avait déjà fermé à Schiltigheim la brasserie Adelshoffen, une filiale de Fischer spécialisée dans les marques distributeurs qui employait une centaine de personnes.

La production de Fischer devrait être transférée sur d'autres sites.

 

 

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