Régimes spéciaux: début des rencontres avec Bertrand

 

La CFDT a inauguré le 24 octobre 2007 une nouvelle série de rencontres bilatérales entre le ministre du Travail, Xavier Bertrand, et les organisations syndicales. La CGT était reçue en début de soirée, avant la CFE-CGC, l'Unsa, la CFTC et FO.

L'Union syndicale Solidaires, qui regroupe notamment les syndicats Sud et n'est pas jugé "constructif" par le ministère, a pour sa part déploré de ne pas être conviée à ces discussions.

A la sortie de ses discussions avec M. Bertrand, le secrétaire national de la CFDT, Jean-Louis Malys, a regretté qu'il "n'y ait pas eu de nouvelles propositions".

"Le gouvernement connaît parfaitement les propositions que nous avons formulées qui concernent la prise en compte de la pénibilité, du niveau des pensions, avec des primes qui ne sont pas assez prises en compte pour le calcul de la retraite, et le problème des poly-pensionnés", a expliqué M. Malys. "On attend maintenant que le gouvernement bouge avant le 31 octobre et qu'il intègre certaines de nos propositions.

Le responsable des retraites à la CGT, Jean-Christophe Le Duigou a pour sa part indiqué, avant sa rencontre avec le ministre, qu'il était "venu voir ce qui peut être négocié ou pas". "Le gouvernement ne peut pas ne pas tenir compte de la grève massive du 18 octobre", a-t-il plaidé.

Les régimes spéciaux de retraite bénéficient à environ 500.000 cotisants et 1,1 million de retraités de la SNCF, RATP, EDF, GDF, des mines, de la marine, ou encore de la Comédie française ou du Parlement.

Les huit syndicats de cheminots - CGT, CFDT, CFTC, CFE-CGC, FO, Fgaac, Sud Rail et Unsa -, à l'origine de la grève massive du 18 octobre à la SNCF, se sont engagés à décider, le 31 octobre, d'une "nouvelle grève qui pourrait être reconductible à la mi-novembre" si le cadrage gouvernemental du projet de réforme "n'est pas revu".

Six syndicats de la RATP sur huit doivent eux aussi se réunir le 31 octobre pour décider d'un éventuel mouvement le mois prochain, qui pourrait être "plus long" que le 18 octobre. Les syndicats de l'énergie ont adopté la même position.

 

Les départements du Nord et du Sud de la France sont les plus touchés par la pauvreté, selon l'INSEE

 

L'INSEE souligne que c'est en Languedoc-Roussillon, en Provence-Alpes-Côte d'Azur, dans le Nord et en Seine-Saint-Denis que les taux de pauvreté sont les plus élevés.

En revanche, l'étude remarque qu'en Ile-de-France, les Yvelines, Paris et les Hauts-de-Seine bénéficient de niveaux de vie particulièrement élevés, notamment parce que ces départements comptent une forte proportion de cadres.

La Haute-Savoie, et dans une moindre mesure le Rhône, la Savoie, l'Ain et l'Isère, constituent également une aire géographique plutôt aisée, selon l'INSEE, qui note que dans les départements frontaliers d'Alsace et de Franche-Comté, le poids des cadres et les salaires des frontaliers travaillant en Suisse et en Allemagne expliquent leurs revenus plus élevés.

L'étude remarque aussi que certains départements bénéficient de revenus tirés vers le haut par des activités spécifiques très rémunératrices, comme la Marne avec la viticulture de Champagne.

A l'opposé se trouvent les départements du nord de la France, particulièrement touchés par le chômage, ainsi que les départements ruraux de la Creuse, de l'Aude et du Cantal, où la forte proportion de personnes retraitées, aux revenus en moyenne plus bas que ceux des actifs, induit une baisse globale du niveau de vie.

Les familles nombreuses sont particulièrement touchées dans le Nord, les Bouches-du-Rhône et en Seine-Saint-Denis, ce qui entraîne une pauvreté plus fréquente des enfants, note aussi l'INSEE, en remarquant que dans les départements les plus ruraux, la pauvreté frappe plus souvent les personnes âgées.

Le chômage, le poids des inactifs, les différences de structure sociale ou familiale sont les principales raisons de ces disparités, observe l'INSEE.

 

Les cheminots menacent d'une nouvelle grève en novembre

 

Les syndicats de cheminots ont demandé le 22 octobre 2007 au gouvernement de réviser son projet de réforme des régimes spéciaux de retraite avant le 31 octobre, faute de quoi ils décideront d'une nouvelle grève.

Les huit fédérations syndicales de cheminots ont décidé de se revoir le 31 octobre afin de mesurer les réponses apportées par le gouvernement", a précisé Didier Le Reste, secrétaire général de la CGT Cheminots, à l'issue d'une réunion des huit fédérations de cheminots, réunies au siège de la CGT, à Montreuil.

Si la copie, à savoir le cadrage gouvernemental national n'est pas revu, les fédérations se sont engagées à décider d'un mouvement de grève qui pourrait être reconductible, à la mi -novembre.

Les syndicats de la RATP doivent se réunir pour leur part le 23 octobre.

Le ministre du Travail, Xavier Bertrand, recevra les syndicats entre le 24 et 26 octobre pour discuter avec eux du projet de réforme, qui prévoit notamment l'allongement de 37 ans et demi à 40 ans de la durée de cotisation pour une retraite à taux plein.

 

Les syndicats décideront le 22 octobre de la suite du mouvement social

 

Forts de la large mobilisation constatée le 18 octobre 2007, les syndicats des transports se retrouveront lundi pour décider d'une éventuelle suite au mouvement, le gouvernement excluant de modifier son projet de réforme des régimes spéciaux de retraite.

Le ministre du Travail, Xavier Bertrand, a dit qu'il les recevrait à nouveau la semaine prochaine.

Le premier pas est venu de la SNCF, qui a négocié avec les agents de conduite et obtenu un appel à la reprise du travail de la FGAAC, majoritaire chez les conducteurs SNCF.

Le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, avait estimé le 18 octobre que "la réforme dans les contours actuels ne passerait pas" et demandé que le ministre du Travail accepte de négocier sur le fond.

La décision de la FGAAC a été critiquée vendredi par d'autres syndicats. "Il y a une catégorie qui sauve sa peau et qui laisse tomber les autres", a dit à Reuters Jean-Luc Gironde, porte-parole de Force ouvrière.

Didier Le Reste, secrétaire général de la CGT Cheminots, a déclaré sur France info qu'il allait "demander des comptes à la direction de la SNCF sur ce que j'entends aujourd'hui : des discussions qui se mèneraient en coulisse".

 

Les syndicats de Sagem Communications s’élèvent contre une possible vente de la filiale

 

"Plusieurs projets seraient à l'étude avec recours à des fonds d'investissements", selon la CFDT, la CFE-CGC, la CFTC, la CGT et FO, à l'approche d'un conseil de surveillance de Safran le 18 octobre 2007 où pourraient être prises des décisions stratégiques.

"Aucun salarié n'est à vendre" et "rien ne justifie une telle vente", affirment-ils.

"J'achète, je restructure, je coupe, je vends et je jette... Non à des opérations financières!", s'exclament les syndicats, ajoutant: "depuis trois ans, nous subissons le double effet de la fusion (avec Snecma) et de la filialisation" depuis le 1er août, qui a séparé Sagem Communications et Sagem Mobiles.

"Cela fait longtemps que nous sommes dans le collimateur des marchés: nous sommes la verrue de la communication dans un grand groupe aéronautique", estime Alain-Michel Carde (CGT).

Les cinq syndicats "appellent les salariés à se préparer à la mobilisation pour la sauvegarde de leurs emplois et de leur outil de travail". Sagem Communications compte 6.500 salariés dans le monde, dont 2.400 en France.

 

Les syndicats craignent 900 suppressions d'emploi chez Peugeot Motocycles

 

Les syndicats de Peugeot Motocycle ont annoncé le 16 octobre 2007 craindre 900 suppressions d'emplois sur 1.100 en raison de la délocalisation de 80% de la production de scooters en Chine

Selon les sections CGT et CFDT, principaux syndicats sur les deux sites du constructeur à Mandeure (Doubs) et Dannemarie (Haut-Rhin), la "joint-venture" (société mixte) avec le constructeur chinois Qingqi, qui démarrera en janvier prochain, se traduira par le transfert en Chine de 80% des volumes de production d'ici à 2010.

Elle concernera tous les modèles de petite cylindrée (50 cm3), y compris le "Ludix" qui devait initialement rester en France, ont déclaré les deux sections syndicales, en précisant qu'elles rapportaient les propos tenus par la direction au cours d'un comité central d'entreprise la semaine dernière.

"Pour nous, 80% de production délocalisée, cela signifie 80% d'emplois en moins", a commenté Emmanuel Guillier, délégué central CGT.

 

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