Neuf
Cegetel: FO-Com "n'acceptera aucune réduction d'effectifs"
La fédération FO-communication indique le 29
septembre 2005 qu'elle "n'acceptera aucune réduction d'effectifs par
"évaporation" à Neuf Cegetel après l'annonce de la direction de supprimer
661 postes.
"Le projet fait état de 661 départs volontaires
selon la direction. En fait il s'agit de licenciements", affirme FO.
La fédération demande à Neuf Cegetel "d'afficher
clairement et rapidement ses intentions concernant ces personnels futurs
volontaires désignés".
La fusion des deux opérateurs de téléphonie
fixe, Neuf Telecom et Cegetel, annoncée en mai et opérationnelle depuis un
peu plus d'un mois, avait provoqué un tollé chez les syndicats qui
craignaient des suppressions d'emplois.
Dans le nouvel ensemble baptisé Neuf Cegetel,
SFR a pris une participation de 28% à égalité avec le groupe Louis-Dreyfus,
le reste étant détenu par une série d'actionnaires minoritaires.
FO et la
hausse de la prime pour l'emploi
Le secrétaire général de Force ouvrière
Jean-Claude Mailly met en garde contre le risque de voir la hausse de la
prime pour l'emploi (PPE) annoncée par Dominique de Villepin bloquer la
progression des bas salaires.
Le doublement de la PPE pour les salariés à
temps partiel et l’augmentation de 50% pour les smicards et versée tous
les mois à partir de 2006 à été salué comme un plus pour les ménages
modestes.
Mais il estime qu’il y a un danger sur la
mensualisation. Car, le danger, c'est que demain l'employeur dise: 'je
peux pas vous augmenter, allez revendiquer auprès de l'Etat une
augmentation'", a-t-il dit.
Par ailleurs, il s’est dit déçu du manque de
mesures annoncées pour soutenir le pouvoir d'achat des salariés.
INTERVIEW
DE MARYSE DUMAS (LIBERATION 2 08 2005)
Le plan d’urgence en rajoute dans l’insécurité
sociale
Avant l’examen des six ordonnances pour l’emploi
par le Conseil des ministres, Maryse Dumas, Secrétaire confédérale de
la Cgt, revient sur l’opposition des syndicats à ces textes.
"Le plan d’urgence en rajoute dans l’insécurité
sociale"
L. Comment comptez-vous organiser la mobilisation
syndicale ?
MD. Dès l’annonce des ordonnances, la CGT a appelé
à la mobilisation, notamment les 21 juin et 5 juillet. Aujourd’hui, nous
proposons à toutes les organisations syndicales de décider ensemble de
puissantes mobilisations unitaires dès la rentrée. Aucun des sujets qui
ont motivé les actions (sur les salaires) des 5 février et 10 mars n’ont
trouvé réponse.
Au contraire, le plan d’urgence du gouvernement
en rajoute dans l’insécurité sociale. Il y a une forte attente à l’égard
du mouvement syndical pour concrétiser des mobilisations et des acquis
sociaux sans dépendre du calendrier politique électoral. Les salariés des
PME, particulièrement visés par les ordonnances ont encore plus besoin que
les autres de mobilisations nationales unitaires car c’est souvent leur
seule possibilité de se faire entendre. Quant au MEDEF, sa nouvelle
présidente a aussi besoin de savoir que les salariés ne sont pas dupes du
changement de forme opéré à la tête de l’organisation patronale. Ce n’est
pas la destruction du code du travail qu’exigent les salariés, mais une
amélioration des salaires de l’emploi et une sécurité sociale
professionnelle.
L. Votre opposition est donc globale face aux six
projets d’ordonnances ?
MD. Ce projet a une cohérence d’ensemble: il ne
vise pas la croissance et la création d’emplois, mais de nouveaux moyens à
la disposition des employeurs pour développer la précarité du travail.
IL ne vise pas la diminution du chômage mais le
dégonflement des statistiques en faisant tourner plus de monde sur un
nombre de postes de travail inchangé. Il répond aux exigences
sempiternelles du MEDEF. Enfin, exclure les jeunes de moins de 26 ans du
calcul des effectifs est une forme de mépris inqualifiable et obliger les
chômeurs à accepter des emplois inférieurs à leur niveau va
pousser l’ensemble des salaires vers le bas. Le pays va souffrir des
nouveaux cadeaux sans contrepartie accordés par le budget de l’état au
patronat.
L. La méthode des ordonnances relève-t-elle d’un
refus de compromis avec les syndicats ?
MD. Un refus concertation c’est sûr ! Le
gouvernement s’assoit sur l’engagement solennel qu’il avait pris, avec la
loi du 4 mai 2004 sur le dialogue social, de ne procéder à aucune réforme
sans négociation préalable avec les partenaires.
Ses ordonnances contestées par toutes les
organisations syndicales de salariés. Elles font, par contre, le bonheur
des organisations patronales. Tout un symbole ! La procédure d’urgence
n’est pas une preuve de force de la part du gouvernement, cela démontre,
au contraire, le caractère illégitime et impopulaire. Car, plus encore que
les syndicats, c’est surtout l’Assemblée qui est méprisée.
Le CNE va
"multiplier les contentieux entre salariés et entreprises", selon la CGC
Le secrétaire national de la CGC Jean-Louis
Walter prévient que le contrat de nouvelle embauche (CNE), prévu par le
plan d'urgence pour l'emploi du gouvernement, "va multiplier les
contentieux entre les salariés et les entreprises sans créer d'emplois".
"Les mesures annoncées pour le 1er
septembre ne devraient pas améliorer la situation du marché du travail: le
CNE est une 'mesurette' qui n'intéresse pas forcément les très petites
entreprises (TPE).
Le secrétaire national de la CGC juge que "la
méthode des '100 jours' pour redonner confiance aux Français est une
chimère qui a de quoi choquer, compte tenu du niveau élevé du chômage".
"Les salariés en ont plus qu'assez qu'on leur serve de telles formules
démagogiques".
Pour la rentrée, "on s'achemine vers une journée
de mobilisation, à Paris et en province, qui pourrait avoir lieu au cours
de la 3ème semaine de septembre". "Cette mobilisation sera
certainement unitaire, avec la participation des cinq confédérations",
précise- t- il. "Ce ne sera pas une grand-messe mais une journée de
protestation à l'image de celle du 10 mars, avec beaucoup de gens dans la
rue".
FO
rejette un projet d'accord "déséquilibré" sur l'Unedic
FO a annoncé le 28 décembre 2005 qu'il rejette
le projet d'accord sur l'assurance-chômage en France conclu le 22 décembre
au terme de longues négociations entre le patronat et les syndicats.
"Face à un accord déséquilibré, à la non
obtention d'une surcotisation sur le travail précaire et aux conditions
finales de la négociation, Force ouvrière ne sera pas signataire de la
convention d'assurance-chômage", déclare le bureau confédéral, qui s'est
réuni pendant près de trois heures.
Pour être valide, l'accord doit être paraphé par
au moins trois syndicats, la signature du patronat étant acquise. Le
président de la CGC a indiqué que la Confédération des cadres signerait le
texte. Les négociateurs de la CFTC et de la CFDT ont laissé entendre que
leurs instances dirigeantes signeraient aussi le projet d'accord,
respectivement les 2 et 3 janvier.
Le négociateur de la CGT a pour sa part annoncé
que la centrale syndicale rejetait cet accord, qui évince selon elle de
nombreux chômeurs de l'indemnisation.
Le projet, qui prévoit une hausse des
cotisations salariales et patronales ainsi qu'un allongement de la durée
de cotisations pour certains demandeurs d'emploi, doit permettre de
réaliser 2,5 milliards d'euros d'économies sur trois ans, pour ramener le
déficit de l'Unedic cumulé à 4,7 milliards d'euros fin 2008.
La nouvelle convention se traduit également par
une diminution du nombre de chômeurs indemnisés.
Pour expliquer son refus, Force ouvrière avance
l'une de ses revendications-clefs, la "surcotisation" des contrats
précaires.
"FO n'a pas obtenu satisfaction, malgré des
engagements de la délégation patronale dans la négociation concernant les
CDD à hauteur de 1,25% des salaires, ces engagements ne portant ni sur
l'intérim, ni sur les CNE".
Pour FO, "la très faible augmentation de la
cotisation générale laissait des marges financières pour traiter de la
précarité, ce que le patronat a refusé".
Force ouvrière estime, en revanche, que les
négociations ont permis quelques avancées, jugées encore insuffisantes,
sur deux autres points : la répartition des rôles et des responsabilités
entre l'Unedic et l'ANPE, d'une part, et le maintien des durées et taux
d'indemnisation, d'autre part.
Villepin:
"Pas de mesures concrètes pour les Français", estime la CGC
Le secrétaire général de la CGC, Jean-Louis
Walter, estime que le Premier ministre Dominique de Villepin a fait de
"l'affichage", sans annoncer de "mesures concrètes pour les Français".
". Toujours beaucoup de théorie, de grands
principes, mais vraiment, vraiment, pas de mesures concrètes pour les
Français",
"J'espère que si on le rencontre, ce sera pour
nous dire autre chose que ça. Il faut que des choses concrètes viennent
très vite sinon, ce seront les organisations syndicales qui vont se
rappeler pour décider des suites au 4 octobre".
Jean-Louis Walter a retenu de l'émission "la
volonté d'afficher une image de marque dans le cadre d'une course à
l'Elysée, mais pas de mesures concrètes pour les Français".
Villepin
n'a fait "aucune proposition concrète", selon FO
Le secrétaire général de Force Ouvrière,
Jean-Claude Mailly, se déclare "absolument pas convaincu" par la
prestation de Dominique de Villepin qui n'a fait "aucune proposition
concrète", selon lui.
"Exception faite de la forme -il rencontrera
bientôt les partenaires sociaux-, il n'a fait aucune annonce nouvelle,
aucune proposition concrète", déplore-t-il. "Toutes les mesures annoncées
étaient déjà connues".
Les syndicats n'ont pas été écoutés alors
qu'"après les deux grandes manifs du 10 mars et 4 octobre, ils attendaient
des réponses concrètes".
Sur les négociations de branches, elle "ont
commencé en mars". La mesure de redistribution pour les fonctionnaires?
"Cela signifie juste qu'il faut baisser les effectifs des fonctionnaires
pour les revaloriser".
Quant au contrat nouvelle embauche, Jean-Claude
Mailly rétorque au Premier ministre, qui demande de "l'audace" aux
syndicats, que ceux-ci "attendent toujours de pied ferme les recours
juridiques qu'ils ont déposés".
Enfin sur le ticket transports, il estime que
"cela ne colle pas: nous demandions une mesure qui se traduise vite sur la
fiche de paye". Mais "si ce ticket transports ressemble à un ticket
restaurant, cela veut dire que les entreprises pourront choisir de le
donner ou non".
Villepin
n'a proposé que "des solutions éculées", selon la FSU
Le secrétaire général de la FSU, Gérard Aschieri,
a estimé que Dominique de Villepin n'avait proposé que "des solutions
éculées" aux revendications syndicales. "J'ai même eu l'impression que le
4 octobre n'avait pratiquement pas existé, je n'ai rien entendu de très
nouveau dans son discours".
Le secrétaire général de la FSU a jugé qu'"en
matière de salaire, c'était extrêmement pauvre" et que pour l'emploi le
Premier ministre avait "répété les mérites du contrat de nouvelle embauche
que tout le monde conteste".
Quant à la fonction publique, "ses propositions
qu'une partie des départs à la retraite ne soit pas compensée et qu'une
partie de l'argent ainsi économisé aille aux fonctionnaires est une forme
d'attrape-nigaud".
Il a rappelé que cette proposition était "une
vieille lune qui traîne depuis longtemps dans les cartons des technocrates
mais c'est la première fois qu'un Premier ministre la reprend". "Cela n'en
fait pas pour autant une bonne idée, et ce n'est pas la réponse à ce
qu'attendaient les personnels, qui étaient en grève ".
Le Premier ministre a sans arrêt évoqué "la
bataille pour l'emploi mais (...) en tant qu'employeur (il) propose de
dégraisser, de supprimer quelques dizaines de milliers d'emplois". "Ce
n'est pas très cohérent". Et de conclure que Dominique de Villepin "a
répondu à côté de la plaque".
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