Fonctionnaires: les syndicats envisagent une grève nationale le 2 février

 

Les fédérations syndicales de fonctionnaires envisagent d'organiser une journée nationale de grève sur les salaires le 2 février prochain à l'issue d'une réunion intersyndicale.

Cette grève devrait être précédée d'une journée d'actions décentralisées sans mot d'ordre de grève le 19 janvier, jour d'une nouvelle rencontre sur le dossier salarial avec le ministre de la Fonction publique, Christian Jacob.

Les fédérations de fonctionnaires se sont réunies le 14 janvier 2006 en fin d'après-midi au siège de la fédération de la fonction publique FO, dans le 10e arrondissement de Paris. Selon plusieurs syndicats, le principe de ces deux journées de mobilisation a été mis en débat. La plupart des syndicats sont d'ores et déjà d'accord pour lancer ces deux mots d'ordre, mais certains souhaitent encore consulter leurs instances avant de donner leur réponse.

Les fédérations de fonctionnaires ont claqué la porte de la séance de négociation qui s’était tenue le 13 janvier  au ministère de la Fonction publique à Paris, dénonçant l'insuffisance des 0,5% d'augmentation des salaires proposée par le gouvernement à compter du 1er juillet prochain.

 

Des professeurs en grève bloquent l'accès de leur collège à Roanne

 

Les professeurs grévistes du collège Albert Thomas de Roanne qui réclament le remplacement de la principale adjointe, en congé maladie depuis un an, ont bloqué le 10 janvier pendant une heure les accès à l'établissement.

La totalité des 20 professeurs du collège s'est mise en grève pour une durée indéterminée afin d'obtenir également le maintien du poste de documentaliste. Après la levée du piquet de grève, les 450 élèves ont pu accéder aux salles de classe mais les cours ne sont pas assurés.

 

Les enseignants, qui qualifient la situation de "lourdement pénalisante pour le bon suivi des élèves et l'organisation du collège", ont invité les parents d'élèves à une réunion sur le sujet le 12 janvier.

 

Education: les syndicats appellent à la mobilisation contre la politique du gouvernement

 

Les fédérations de l'Education et l'UNEF, principal syndicat d'étudiants, appellent à une semaine d'actions au début du mois prochain avec une journée de manifestations le 1er février pour dénoncer la politique éducative du gouvernement, et particulièrement la poursuite des restrictions budgétaires et des suppressions de postes dont témoigne la carte scolaire de la rentrée 2006.

Les cinq grandes fédérations syndicales de l'Education (FSU, SGEN-CFDT, FERC-CGT, UNSA-Education et FAEN), ainsi que l'Union nationale des étudiants de France (UNEF) ont appelé le 10 janvier lors d'une conférence de presse commune à une semaine "d'actions diversifiées" du 30 janvier au 4 février, avec un "temps fort" le 1er février ponctué de rassemblements et de manifestations.

Les syndicats dénoncent notamment la carte scolaire prévue pour la rentrée 2006, c'est-à-dire la répartition des postes pour chaque académie, qui fait notamment apparaître selon les fédérations la suppression de 4.500 postes dans le second degré (collèges et lycées).

 

Hewlett-Packard: grève à l'appel de la CGT et de la CFDT

 

Les syndicats CGT et CFDT de Hewlett-Packard (HP) appellent à la grève le 10 janvier 2005 pour protester contre les modalités d'application du plan social actuellement en négociation au sein de l'entreprise, et qui doit conduire à la suppression de 940 postes.

Les deux organisations syndicales estiment notamment que sur les sites les plus touchés, l'Isère, les Hauts-de-Seine et l'Essonne, "les chances de reclassement seront pratiquement nulles sur place, ce qui entraînera des licenciements supplémentaires par refus de reclassement".

La CFDT et la CGT jugent par ailleurs que "la promesse de la direction d'un traitement social des licenciements dans 'la dignité' n'est plus qu'un lointain souvenir", et que "le plan de pré-retraite proposé à ce jour ne devrait concerner qu'une centaine de salariés au grand maximum".

"Les conditions de travail de ceux qui resteront vont continuer à se dégrader: augmentations pratiquement nulles, augmentation du temps de travail des cadres sans véritable compensation financière pérenne, toujours pas d'investissements industriels en vue, liquidation d'activités".

Ils appellent "tous les salariés du groupe à cesser le travail mardi 10 janvier à 10h, et à se réunir devant l'entrée de chacun des sites pour des prises de parole, des initiatives spectaculaires et des assemblées générales pour décider de la suite à donner au mouvement".

 

Les agents des Finances défilent à Paris

 

Plusieurs milliers d'agents des Finances venus de toute la France ont défilé le 28 novembre après-midi à Paris à l'appel des fédérations CGT, SNUI-FDSU et Unsa des finances, pour dénoncer les suppressions d'emploi et "la zizanie" causée selon eux par de récentes réformes.

"Services publics, emploi, salaires, conditions de travail : Bercy doit négocier", pouvait-on lire sur la banderole de tête du cortège. "Breton, tu nous dois du pognon ! Non à la destruction de l'emploi et des services publics", indiquait celle de la FDSU.

"Nous exigeons l'ouverture de négociations sur une autre évolution des missions du ministère des Finances", a déclaré Christophe Delecourt, secrétaire général de la Fédération CGT Finances.

"Le ministère fait de la surenchère en terme de réformes avec, à la clé, des suppressions d'emplois et des conditions de travail dégradées. Ca devient intolérable !", s'est indigné de son côté Serge Colin, son homologue de la FDSU. En 2006, la moitié des emplois de fonctionnaires supprimés le seront au seul Minefi (soit 2.608 postes), alors que ce même ministère a déjà perdu 7.000 postes en trois ans.

Les organisations syndicales dénoncent aussi le fait que les réformes ne fassent l'objet d'aucune évaluation, malgré la grogne qu'elles suscitent chez les agents.

Pour Jean-Yves Joly, de l'Unsa, la multiplication des restructurations a semé la "zizanie" dans de nombreux services du Minefi, ce dont les manifestants ont largement témoigné.

A l'issue de la manifestation, une délégation a été reçue par un conseiller du ministère à Bercy qui lui a adressé "une fin de non recevoir", selon Serge Colin.

 

La Banque de France en grève le 1er décembre

 

L'ensemble des syndicats de la Banque de France appelle à une journée nationale de grève de 24 heures pour protester contre le projet de réforme des retraites des personnels de la banque.

"Le projet de réforme du Gouverneur prend officiellement pour référence le régime applicable à la Fonction publique. Dans les faits, il s'en distingue très nettement. Nombre de dispositions favorables applicables aux agents de la Fonction publique ne sont pas reprises dans le projet du Gouverneur", affirment les syndicats (CGT, CFDT, FO, CFTC, CGC, SIC, et SNABDF-Solidaires). Ils affirment en outre que la Banque de France "compte mettre à profit cette réforme pour infliger à l'ensemble du personnel des pertes de pouvoir d'achat qui n'ont été imposées à aucun salarié, du secteur public ou du secteur privé, à l'occasion de la réforme de leur régime de retraite".

"Compte tenu de l'importance des enjeux, de l'absence de réelles négociations, des incertitudes pesant sur le financement de notre régime de retraite, nos sept organisations syndicales ont décidé, à l'unanimité et ce pour la première fois dans l'histoire sociale de l'Institution, d'appeler l'ensemble du personnel (siège, centres industriels et administratifs, succursales du réseau) à cesser le travail le 1er décembre".

 

La hotline de Club Internet en grève

 

Les trois syndicats de Club Internet (CGT, CFTC et FO) ont appelé les salariés de faire grève le 28 novembre. Les salariés manifestaient contre une dégradation de leurs conditions de travail qui se traduit par une baisse de la qualité du service.

Les syndicats citent en exemple les techniciens de la hotline: les techniciens de niveau 1 sont en charges des demandes commerciales ou techniques et, pour les demandes plus complexes, sont envoyés aux techniciens de niveau 2. Avec le temps, les demandes sont devenues plus techniques et les syndicats demandent une revalorisation pour les compétences acquises. Les techniciens devront faire face à de nouvelles demandes du à l'arrivée de la télévision sur IP. Ils ont peur aussi de l'externalisation vers le Maroc et la Roumanie ou auprès de Techcity, la filiale de SR teleperformance.

 

RATP: trois préavis de grève pour mercredi, jeudi et vendredi

 

Trois préavis de grève ont été déposés au total à la RATP, deux par la CGT (majoritaire) pour 24 heures mercredi 23 et vendredi 25, et un préavis de grève illimité par le syndicat Sud à partir du 24, pour défendre le statut de l'entreprise publique.

Outre la journée de mercredi, le syndicat CGT de la RATP a lancé un appel à une grève de 24 heures pour vendredi, jour de réunion d'un conseil d'administration (CA) consacré au budget 2006 de l'entreprise (exploitation et investissement), a précisé à l'AFP Olivier Villeret, secrétaire général de la CGT métro-RER.

La réforme du régime spécial de retraite des agents de la RATP, qui doit être adossé au régime général, sera également au menu de ce CA et du comité d'entreprise (CE) de la RATP.

Les deux syndicats CGT et Sud, qui n'ont pas été suivis par les autres organisations syndicales, craignent "un abandon du statut de l'entreprise publique" et "une possibilité de mise en concurrence sur les transports en région Ile-de-France".

 

lire la suite