Des centaines de salariés d'EADS Sogerma manifestent à Mérignac

 

Des salariés de Sogerma Services, la filiale de maintenance aéronautique d'EADS, ont envahi l'aéroport de Bordeaux-Mérignac mercredi 19 pour manifester leur inquiétude face à des menaces de suppressions d'emploi.

Les manifestants, qui sont parvenus jusqu'en bordure des pistes, ont perturbé le trafic des avions durant une demi-heure.

"Il y a un plan de restructuration à l'étude chez Sogerma qui n'est pas complètement défini. En principe, il devrait y avoir une communication d'ici la fin du mois", a déclaré un porte-parole de Sogerma Services.

Vincent Loizeau, porte-parole de l'intersyndicale CFDT, CFE-CGC, CGT, FO de Mérignac, à l'origine de cette action, a souligné qu'un Comité central d'entreprise (CCE) devait se tenir d'ici à la fin de la semaine prochaine.

"On entend parler de 500 suppressions de postes sur les 1.000 existants, avec un positionnement sur les marchés de maintenance militaire qui ne pourrait arriver qu'en 2007-2008".

"Vu la situation, l'existence même de l'usine pourrait être mise en cause à terme", a-t-il estimé.

Sogerma Services emploie environ 4.000 salariés dans le monde dont un millier à Mérignac, son siège social. En 2005, l'entreprise a supprimé 190 emplois.

 

 

 

Manifestation de salariés d'une usine textile près de Lens

 

Des  salariés de l'usine Descamps, spécialisée dans le linge de maison, ont bloqué le 25 janvier 2006 les accès au siège de la société, près de Lens (Nord).

Les manifestants, qui ont commencé leur siège dans la matinée à Vendin-le-Vieil, ont badigeonné les murs de l'immeuble de peinture rouge et jaune. Ils veulent faire pression sur la direction qui négocie actuellement le montant de leurs primes de licenciement.

En décembre, la maison mère italienne, Zucchi, a annoncé la fermeture de son site français, Béra-Descamps, situé à Noyelles-sur-Selle, et le licenciement des 163 salariés dont plusieurs occupent l'usine depuis lors.

Le groupe, qui emploie 3.400 personnes à travers l'Europe, a dégagé un chiffre d'affaires de 360 millions d'euros en 2005.

 

La plus grande savonnerie de France menacée de plan social

 

La direction de la plus grande savonnerie de France implantée à Yainville (Seine-Maritime) a laissé entendre le 24 janvier 2006 qu'un plan social semblait inévitable.

"Vendôme a décidé de délocaliser la production du savon de Marseille en Italie", a déclaré Yannick Bersoult, le délégué syndical CFDT de NSF. "Avec ce retrait des commandes, nous allons tout droit au plan social", a-t-il redouté.

L'usine de Yainville, en redressement judicaire depuis le mois de mai dernier, a déjà perdu par le passé la production des savons "Mont Saint-michel" et "Le Chat".

 

Stora Enso ferme une usine du Pas-de-Calais, 450 licenciements

 

Le numéro deux du papier mondial, le groupe finlandais Stora Enso, confirme la fermeture de son usine de Corbehem (Pas-de-Calais) entraînant le licenciement de 450 salariés du site.

Bernd Rettig, vice-président de Stora Enso, a rencontré les salariés et des élus dans l'usine le 12 janvier 2006 pour officialiser une annonce déjà évoquée lors d'un comité d'entreprise en novembre.

Stora Enso affirme subir la crise du papier et vouloir stopper deux des trois machines de son usine de Corbehem, qui emploie aujourd'hui 600 personnes et jusqu'à 830 en y incluant les personnels intérimaires.

Pendant la réunion entre les représentants de l'usine et les représentants du personnel, plusieurs centaines de personnes se sont regroupées dans la cour de l'usine pour protester contre la décision du groupe.

"Ils se moquent de nous, ils font du profit et ils licencient", a déclaré Roger Houdelette, 23 ans dans l'usine.

Les salariés et représentants du personnel ont évoqué les bénéfices importants réalisés par Stora Enso et qualifié "d'indécente" la décision de licencier.

Ils se disent persuadés de la fermeture prochaine et probable du site car conserver une seule des trois machines ne peut être viable pour l'usine.

 

Les salariés de Régie Linge Développement occupent leur entreprise la nuit pour garder les machines

 

De crainte que le matériel ne soit enlevé à leur insu, les 64 salariés de Régie Linge Développement (RLD), se relaient la nuit depuis le 6 janvier pour occuper leur entreprise située à Longeville-lès-Saint-Avold (Moselle).

Au cours d'un comité d'entreprise extraordinaire, la direction a confirmé définitivement le transfert de la production du site mosellan à Colmar (Haut-Rhin).

41 salariés (en grande majorité des femmes) sur 64 sont concernés par cette mutation. Mais 19 postes sont ouverts aussi dans les 24 sites français. La direction a expliqué cette décision par le fait que depuis 1990, date du rachat de l'entreprise, l’unité de Longeville n'a jamais surmonté ses difficultés. Pour la CGT, il s'agit là de licenciement déguisé, ces femmes étant chargées de famille qui ne pourront accepter ce transfert.

RLD est une blanchisserie industrielle, spécialisée en particulier dans l'entretien et la location de linge et de vêtements professionnels pour l'industrie, l'hôtellerie et la restauration.

 

Le leader de la laine peignée fermera son site du Pas-de-Calais

 

L'entreprise Auchelaine, spécialisée dans le peignage de la laine, envisage la fermeture avant l'été de son site d'Auchel (Pas-de-Calais) qui emploie 124 salariés, apprend-on auprès des syndicats de la société.

Cette décision a été annoncée le 10 janvier aux partenaires sociaux lors d'un comité d'entreprise extraordinaire.

Un plan social devrait être présenté "prochainement" aux salariés, a précisé la CGT selon laquelle cette fermeture est imputable à la crise du textile.

Auchelaine, filiale du groupe textile Dewavrin, est le premier fabricant de laine peignée en France et en Europe et assure 70% de la production nationale.

Créé en 1842, le groupe Dewavrin qui appartient à une vielle famille du textile du même nom, est le numéro un mondial du mohair.

 

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