Nous venons de recevoir de notre
ami
Jean-Marie du Nord concernant
un article paru le 17 mars 2005 dans le gratuit « 20 minutes »
Commentaires de Jean Marie
Les attaques de cet ordre que nous
subissons depuis plus de 10 ans n'ont, avec Maastricht, la Licence
d'entrepreneur de spectacle, l'AGCS, le traité de constitution européenne et la
directive Bolkenstein, jamais été aussi violentes. Il est plus que temps de
réagir de manière solidaire à quelque niveau que nous soyons (artistes
collectivités territoriales, compagnies, élus,...) et d'ouvrir un débat national
clair sur les enjeux qui sont maintenant de plus en plus dévoilés.
Il s'agit d'un arrêt du Conseil d'Etat
daté du 23 février 2005, portant sur l'annulation d'une disposition du code des
marchés publics, qui prévoyait d'extraire du champ de la concurrence certaines
activités de service dont la culture.
Aujourd'hui, "si
cet arrêt est appliqué, les événements culturels rentreront dans le
champ de la concurrence,
comme un contrat de nettoyage ou d’entretien des espaces verts. "
"C’est
la mort des compagnies culturelles subventionnées par les collectivités locales.
Une mairie ne pourra plus engager une association culturelle subventionnée : il
y aurait distorsion des règles de la concurrence. "
"S’il y a un contrat signé avec
des termes financiers, il faudra passer par un appel d’offres, auquel ne
pourront répondre que des entreprises autofinancées. "
"Tous les contrats déjà passés
entre les collectivités et les associations subventionnées sont attaquables.
Mais l’avenir est encore plus
inquiétant, car l’engagement d’une compagnie subventionnée devient illégal.
Les mairies prendront-elles le
risque de se faire attaquer?"
"Cet
arrêt ne fait que préfigurer une disposition prévue par le traité
constitutionnel européen.
Il faut légiférer au niveau
national sur ce point. On est au début d’un combat très important."
Article paru le 17 mars 2005
dans le gratuit « 20 minutes »
«C’est la victoire du show-business»
Alain Bocquet
Jeudi 17 mars 2005
Député-maire
(PC) de Saint-Amand-les-Eaux et président du groupe communiste à l’Assemblée.
Dans un courrier au
ministre de la Culture, vous vous alarmez des conséquences culturelles d’un
arrêt rendu par le Conseil d’Etat le 23 février. De quoi s’agit-il ?
C’est la mort des
petites compagnies culturelles subventionnées par les collectivités locales. Une
mairie ne pourra plus engager une association culturelle subventionnée : il y
aurait distorsion des règles de la concurrence.
Qu’est-ce qui a
changé ?
Si cet arrêt est
appliqué, les événements culturels rentreront dans le champ de la concurrence,
comme un contrat de nettoyage ou d’entretien des espaces verts. L’article 30 du
nouveau Code des marchés publics prévoyait une exception pour certaines
activités de service, dont la culture. L’arrêt du Conseil d’Etat annule cette
exception.
C’est-à-dire ?
S’il y a un contrat
signé avec des termes financiers, il faudra passer par un appel d’offres, auquel
ne pourront répondre que des entreprises autofinancées. C’est la victoire du
show-business, des grosses entreprises culturelles.
Est-ce applicable
tout de suite ?
Oui. Tous les
contrats déjà passés entre les collectivités et les associations subventionnées
sont attaquables. Mais l’avenir est encore plus inquiétant, car l’engagement
d’une compagnie subventionnée devient illégal. Je ne sais pas s’il restera un
espace pour ces petites associations, si les mairies prendront le risque de se
faire attaquer.
Quelle solution
existe-t-il ?
Cet arrêt ne fait
que préfigurer une disposition prévue par le traité constitutionnel européen. Il
faut légiférer au niveau national sur ce point. On est au début d’un combat très
important.
Recueilli par
Olivier Aballain
Fo refuse de
participer à la manifestation prévue a Bruxelles après avoir découvert sur le
site Internet de la CES, un appel à soutenir la Constitution européenne.
Celui-ci a d'ailleurs rapidement disparu du site, après des protestations
syndicales. Pour FO par exemple, qui avait voté contre le traité au sein du
comité exécutif de la CES en octobre, "un tel appel s'apparente à une pétition
qui avait pourtant été repoussée par un comité exécutif". A la suite de cet
incident, M. Monks a écrit à toutes les organisations syndicales pour les
"rassurer" sur les objectifs de la manifestation. Ce sera une manifestation anti–directive
Bolkestein.
Monsieur
Monks et ses amis qui sont pour le traité constitutionnel ne sont pas à une
contradiction prêt s’agissait-il d’une erreur ou d’un excès de zelle l’appel a
la manifestation de soutien à la constitutionnel. Pas sur à moins qu’il est
bêtement copier l’appel de la CFDT à cette euro manif pour soutenir la
constitution à moins que eux aussi l’ai enlevé de leur site. Eh bien non à
l’heure ou ce texte est mis en ligne et après vérification la CFDT participera à
cette euro manif en soutien à la constitution
Bruxelles
relance la directive Bolkestein
On la croyait
morte et enterrée, au moins jusqu'au référendum français. Voilà la directive
Bolkestein sur la libéralisation des services relancée de manière spectaculaire
par Bruxelles. «Cette directive est toujours sur la table. La commission n'a
aucune intention de la retirer», a affirmé, l'Irlandais Charlie Mc Creevy,
commissaire en charge du Marché intérieur.
Maître de
l'agenda, la commission a, enclenché la machine législative, demandant au
Parlement de se saisir de ce texte controversé «au plus vite» en première
lecture, pour pouvoir présenter ses propres propositions au Conseil européen du
mois de juin, soit juste après le référendum français.(eh
oui d’ici là on pourra essayer de nous faire croire que d’énorme changement
seront possible campagne oblige)
D'ici là, la
directive Bolkestein, sera débattue haut et fort. «Comme tous les textes
ambitieux, il est controversé. Il faut en débattre avec le Parlement et les
Etats membres, l'amender pour qu'il soit accepté politiquement, mais il faut
aussi agir vite», a expliqué, le commissaire Mc Creevy. «Les services
représentent plus de 60% de notre économie : nous avons besoin d'une directive
qui libère ce potentiel, élimine les obstacles transfrontières, réduise les
charges qui pèsent sur les entreprises, et favorise la création d'emplois.»
Ah
ces employés qui veulent être payés correctement comment voulez-vous que ça crée
des emplois
La directive
reste sur la table. Elle ne change même pas de nom. La clause controversée sur
le pays d'origine n'est pas encore retirée. Pour l'instant, la balle est dans le
camp du Parlement européen. «Ce texte ne passera pas sans changements», a
reconnu Charlie Mc Creevy.
Tu parle elle
sort par la porte et rentre par la fenêtre
Non, les
fonctionnaires ne sont pas trop payés !
Par Pierre-Yves LAOT
Le 20 janvier, à l’appel de toutes les organisations syndicales et avec le
soutien des partis et associations de gauche mais aussi d’une large franche de
la population, les fonctionnaires ont massivement fait grève pour la défense de
leur pouvoir d’achat et de leurs missions de service public.
Pourtant, à entendre le ministre Dutreil, l’augmentation unilatéralement décidée
par le gouvernement (0,5 % en février et 0,5% en novembre 2005) est censée
préserver le pouvoir d’achat de l’ensemble des salariés du secteur public.
D’après lui le pouvoir d’achat aurait augmenté ces dernières années alors que
les organisations syndicales ont calculé que les salaires avaient baissé de 5%.
Comment expliquer cet écart ?
Par le GVT, entendez le glissement vieillesse technicité. Autrement dit, le
ministre de la fonction publique, comme d’ailleurs tous ses prédécesseurs depuis
1983 considère que les augmentations individuelles touchées par certains
fonctionnaires du fait de leur avancement de grade ou de leur ancienneté
constituent une augmentation salariale qui concerne toute la fonction publique
qu’elle soit d’éEat, des collectivités territoriales ou hospitalière.
En d’autres termes, une augmentation par procuration en quelque sorte pour tous
ceux, les plus nombreux, qui n’ont pas eu d’avancement de grade ou d’échelon.
Quant aux autres, qui ont eu la chance de gagner un peu plus, il est pour le
moins paradoxal de considérer que cette augmentation vaut aussi comme une
augmentation générale, comme si pendant ce temps là les prix n’augmentaient pas
.. ;
Comme chacun sait, les ministres perçoivent la rémunération correspondante aux
salaires les plus élevés de la fonction publique. On peut alors se demander
pourquoi ils ont cru bon de s’octroyer une augmentation voici deux ans.
La vérité c’est que, depuis que les salaires ne sont plus indexés sur
l’inflation, les salariés voient leur pouvoir d’achat diminuer, et plus encore
depuis la mise en place de l’euro qui a provoqu » une hausse des prix qu’ont du
mal à masquer les statistiques. Ce n’est, bien sûr, pas le cas des patrons
toujours si prompts à brocarder les fonctionnaires. Eux n’hésitent pas à
s’augmenter de 10% par an quand ce n’est pas davantage. Et après çà on s’étonne
de voir les fonctionnaires dans la rue ?
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