De notre ami Claude Chaille

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ORDONNANCES VILLEPIN : ON « VEND » LES SALARIES PAR LES METHODES DU HARD DISCOUNT  !!!

 

Dans les mails envoyés aux entreprises, on  voit souvent des accroches   publicitaires  hard disccount. Mais cette fois ce ne sont pas les  fournitures qu’on discounte : CE SONT LES SALARIES QU’ON BRADE !!!.  A quand une pub : 3 techniciens pour le prix de 2, une vendeuse gratuite pour l’embauche de 4… ?

 

Voici un exemple de pub envoyée aux entreprises pour promouvoir le CNE (Contrat Nouvelle Embauche de Villepin) :

 

Embauchez en limitant les risques et en diminuant vos frais !

 

« Embauchez sans risque...avec le nouveau dispositif Contrat Nouvelles Embauches! »

Simple et flexible
Le CNE, conclu sans limitation de durée (nouvelle forme de CDI), vous offre une souplesse accrue, avec des formalités de rupture simplifiées !
A l’issue des 2 premières années, le contrat devient automatiquement un CDI « classique ».

Pour rompre le contrat, une lettre recommandée suffit
Durant 2 ans, le contrat peut être rompu par simple lettre recommandée sans justification de motif.
Les règles de rupture sont simplifiées :

Une période de préavis limitée de 2 semaines au cours
des 6 premiers mois (1 mois maximum au-delà de 6 mois d'embauche).

Une indemnité de rupture de contrat égale à 8 % du montant total de la rémunération brute versée au salarié

A laquelle s'ajoute une contribution de l’employeur à l’UNEDIC d’un montant de 2 % de la rémunération brute versée au salarié depuis le début du contrat.

 

 

Cette pub est honteuse, mais elle correspond parfaitement à la réalité de la mondialisation :

On se rappelle cet article de feu la « Constitution » : « Un marché unique où la concurrence est libre et non faussée »

Cet article, synthèse de la mondialisation libérale, n’était pas seulement destiné au marché des produits et capitaux. Il s’applique aussi au marché du travail.

Ainsi les textes du FMI, de l’OCDE, et d’innombrables textes de la Commission de Bruxelles  demandent une réforme du marché du travail, la flexibilité, la fin du CDI, des statuts de la fonction publique, la diminution du coût du travail (salaire + cotisations sociales), la suppression du Code du travail …

 

La directive Bolkenstein, l’adhésion de la Chine à l’OMC, avec le résultait qu’on connaît - et qui était prévu et voulu dès le départ des négociations -, la loi Hartz IV en Allemagne  répondent à ces exigences des multinationales. L’ordonnance  Villepin sur le CNE concentre également une offensive majeure contre le CDI parfaitement conforme aux vœux du libéralisme. .Les entreprises ne s’y sont pas trompées.  La pub ci-dessus frappe malheureusement juste :

 

Le début de  disparition du CDI pour tous les salariés

La pub est explicite : « le CNE, NOUVELLE FORME DE CDI »

 

La baisse des coûts salariaux

Là aussi : « diminuez vos frais »

 

La flexibilité

« Limitez les risques ». « Souplesse accrue ».  On peut licencier « sans justification »

(Même pour un chat adopté à la SPA, on ne se permet pas une telle désinvolture)

 

L’atteinte à la protection sociale

Bien évidemment il y a une nouvelle exonération de cotisations à la Sécurité Sociale et aux Assedic (et les mêmes nous diront  vouloir « sauver la Sécu », « le modèle social français », …)

 

Cette ordonnance est un début de réforme du marché du travail qui nous ramènerait au 19ème siècle.  Elle est d’une gravité majeure : elle débute l’alignement du coût du travail sur les salariés polonais, voire chinois. Nous n’avons pas le choix :

L’ORDONNANCE VILLEPIN DOIT ETRE PUREMENT ET SIMPLEMENT ABROGEE


 

 

 

 

 

Texte de notre ami Jean-Michel Hellio.

 

Mes camarades,

 

Voici une réponse à Tony Négri, ancien leader de l'extrême gauche italienne dans les années 70, aujourd'hui partisan du oui et, à l'instar de beaucoup d'autres totalement converti au modèle néo-libéral. Lors d'une réunion publique en présence de Daniel Cohn-Bendit, cet imposteur s'est autorisé à dire qu'il fallait (je cite) "en finir avec cette merde d'Etat-Nation".

Les libéraux et les libertaires s'allient faisant fi de la souveraineté populaire car ils ont en commun sa détestation.

Amitiés.

Pour une Constitution digne de ce NON.

 

Salariés européens, dormez tranquilles, l'Europe s'occupe de l'intérêt général...

 

La Commission européenne a, dans l'indifférence générale, soumis un projet de directive le 22 septembre 2004 modifiant la directive temps de travail de 1993 (n° 93/104/CE) et celle du 4 novembre 2003 concernant certains aspects de l'aménagement du temps de travail (n° 2003/88/CE).

L'article 6 de la directive 2003/88 prévoit une durée moyenne maximale de travail de 48 heures par semaine sur une période de référence de quatre mois. La Commission européenne propose d'augmenter cette période de référence à douze mois (article 16).

L'article 22 paragraphe 1 (opt-out) de la directive 2003/88 permet à un État membre de prévoir, dans sa législation nationale, la possibilité pour un travailleur de travailler en moyenne plus de 48 heures par semaine. Autrement dit, de renoncer à l'application de l'article 6 fixant une durée moyenne maximale hebdomadaire. Cet article a été abusivement utilisé par le Royaume-Uni, allongeant considérablement la durée de travail des salariés britanniques. La Commission européenne propose que l'opt-out continue à s'appliquer par consentement individuel.

Les salariés des PME et très petites entreprises vont être les premières victimes de cet opt-out, en l'absence de représentants du personnel dans les entreprises et de rapport de forces suffisant.

La Commission, dans sa grande bonté, a tout de même fixé un taquet à... 65 heures par semaine pour les salariés qui, « volontairement », choisiraient l'opt-out.

La directive 2003/88, dans son article 2, définit le temps de travail comme « toute période durant laquelle le travailleur est au travail, à la disposition de l'employeur et dans l'exercice de son activité ou de ses fonctions, conformément aux législations et/ou pratiques nationales ».

Cette définition a été confirmée par deux affaires : Simap et Joeger, dans lesquelles la Cour de justice a considéré que le temps de garde des médecins devait être considéré dans sa totalité comme un temps de travail effectif englobant par conséquent le temps de présence des médecins. La Commission souligne que cette définition du temps de travail (trop laxiste à son goût) pose aux États membres de sérieux problèmes financiers et organisationnels, surtout dans le secteur public de la santé.

C'est pourquoi elle propose une nouvelle définition du temps de garde en créant la notion de « période inactive du temps de garde » (article 2 bis) qui ne serait plus considérée comme temps de travail. Derrière cette nouvelle définition de période inactive se cache le danger de devoir combler cette inactivité par du travail « actif » (sic !) et donc d'augmenter la durée du travail.

La Commission européenne, en modifiant la directive 2003/88/CE, fait un passage en force pour flexibiliser encore plus les conditions de travail des salariés. Nous sommes bien loin d'une réduction générale du temps de travail partout en Europe pour créer des emplois.

 

Au secours Bruxelles !!!

 

Ainsi nos super papys réunis à Bruxelles ont annoncés une profonde modification de la directive Bolkestein.

Il paraît qu’ils ne se foutent pas des conditions de travail et des conditions de vie des travailleurs. Qui a osé en douter ?

Même le ministre polonais vole au secours de Chirac et de Hollande en affirmant « les enjeux sont très élevés dans ce débat, nous ne pouvions que montrer un minimum de flexibilité pour qu’il y ait pas une grave perturbation du processus de ratification de la constitution ».

Cette constitution n’est tellement pas politique et engage si peu notre avenir que les tenants du libéralisme sont près à toutes les concessions, Pourvu que celle-ci soit votée.

Mais, attention un bémol. La France par la voix de son président ne demande pas le retrait de cette directive d’ailleurs approuvé par un imminent ministre actuellement en fonction  mais sa remise à plat et une harmonisation secteur par secteur avant la libéralisation, alors que de nombreux pays veulent préserver la notion du droit du pays d’origine du prestataire de service, ce qui exclut l’harmonisation.

Avec tout cela on est sauvé. Pas si vite, l’essentiel de la directive Bolkestein est inscrite dans le projet de constitution article III.144 « les restrictions à la libre prestation des services à l'intérieur de l'Union sont interdites à l'égard des ressortissants des États membres établis dans un État membre autre que celui du destinataire de la prestation ». Le traité constitutionnel est une « Bolkestein géante », et que les partisans du OUI sont prêts à faire passer la directive par la fenêtre pour mieux la faire rentrer par la porte le 29 mai !

 

Hier le vote NON était un vote imbécile aujourd’hui un référendum n’est pas un choix politique et Chirac s’engage à respecter le vote des Français. Encore heureux !

A Résistance sociale nous disons que ce référendum et éminemment politique dans la mesure ou il gravera pour des décennies le choix de société dans lequel nous vivrons. C'est-à-dire une société basé sur le libéralisme aveugle et de régression sociale.



Pour nous c’est clair n’en déplaise à ces soi-disant « intelligents ». Nous voterons NON