Après le retour aux 36 heures, bientôt les 40 heures payées 35 ?
Par Lucien Jallamion
Le groupe
Bosch vient d’annoncer qu’il envisage le passage de 35 à 40 heures avec
salaire maintenu pour l’ensemble de ses usines en France.
Alors que
le pouvoir d’achat des salariés n’a jamais si peu progressé depuis
plusieurs années, le groupe Bosch en rajoute une couche.
C’est
l’avancée sociale à la mode Parisot et Villepin ! Jusqu’ici jamais, en
France, un tel recul social n’avait même été envisagé. Le gouvernement a
fait voter une loi sur l’assouplissement des 35 heures, soi-disant pour
permettre aux travailleurs de travailler plus pour gagner plus.
Bosch vient
d’inventer un nouveau slogan « travailler plus pour gagner moins ». Tout
çà au nom de la rentabilité et de la réduction des coûts, avec menace de
délocalisation à la clé pour faire bonne mesure.
Pourquoi
donc nos patrons, qui n’hésitent pas à s’octroyer des augmentations
abyssales, n’iraient-ils pas encore plus loin en proposant aux salariés
de travailler gratis ?
Après les
événements de ces dernières semaines dans les quartiers défavorisés, voilà
de quoi amener une réaction sociale d’une toute autre ampleur. Espérons
que les salariés de notre pays et les organisations syndicales
n’accepteront pas un tel recul social et sauront réagir ensemble pour
l’éviter.
Ce n’est
pas l’affaire de Bosch et de ses ouvriers, c’est l’affaire de tous. On l’a
bien vu en Allemagne où les mesures prises par une firme ont été étendues
à toute l’industrie automobile. Ne nous laissons pas impressionner par les
menaces de délocalisations. Exigeons que des mesures soient prises pour
rendre si coûteuses les délocalisations que les entreprises soient
contraintes d’y renoncer.
L’urgence
aujourd’hui est une urgence sociale. La gauche dans son ensemble doit
faire un effort pour proposer demain une politique qui tourne le dos à ces
régressions sociales.
Il est plus
que temps de ce mettre au travail !
Suite à la note confédérale CFDT
appelant à ne pas participer à la manifestation du 19 novembre
Par Marcel Régny
Je ne reconnais plus la CFDT
dans laquelle j'ai milité des dizaines d'années.
L'idéal de solidarité est
bien loin...
Rien à dire sur l'ouverture
du capital d'EDF... Vive la sécurité nucléaire livrée au profit !...
Les investissements pour
l'avenir ? Faisons confiance à ceux qui veulent des dividendes élevés...
La mise en concurrence de la
Poste pour permettre aux capitaux privés d'accaparer ce qui rapporte
(courrier aux entreprises, dans les grosses agglomérations...) pour
laisser au Service public ce qui coûte (présence et distribution en zone
rurale)...
Vive la santé livrée aux
multinationales qui investissent dans les cliniques privées, les
laboratoires...
Que la Sécu solidaire laisse
un peu plus de place aux assurances et au "chacun pour soi"...
Devenez actionnaires, la
spéculation, ça rapporte... tant pis si d'autres en crèvent !...
Vive la concurrence "libre
et non faussée" (par des lois d'harmonisation sociale et fiscale).
Les Services publics ? Il
faut les mettre au "goût du jour"...
"Travaillons plus pour
gagner plus (?)"... chacun pour soi... et tant pis pour les "sans emploi"
Vive la loi de la jungle !
Tant pis pour les sans voix,
les sans toit...
On va tout de même pas "se
mélanger" avec "ces organisation hétéroclites", "ces contestataires de
toutes sortes"...
Nous, on est responsables...
La CFDT à la pointe des
combats pour la dignité, la solidarité, le partage, celle d'Eugène
Descamps, de l'unité d'action, la CFDT, phare du mouvement ouvrier... et
même, plus récemment, celle des "35 heures"... adieu!
De notre
ami Louis Bercis
L’inénarrable Monsieur BRETON a encore frappé :
Invité du
« grand rendez vous Europe 1-TV5 notre grand ministre des finances a
trouvé l’arme fatale pour réduire le chômage : allonger le temps de
travail dans la Fonction publique.
Ceci n’est
pour le moment qu’une piste mais c’est à considérer surtout que le grand
manitou de Bercy a sondé les troupes et « les fonctionnaires y sont
prêts ».
Mais une
question nous taraude qui sont donc ces fonctionnaires prêts à travailler
plus pour combien au fait ?
Notre
ministre a oublié de préciser ceci mais ce n’est qu’un détail.
Alors serait
ce l’infirmière croulant sous les gardes et appelée désormais à remplacer
au pied levé le chirurgien ?
Serait ce
l’agent des impôts au prise avec des milliers de réclamations
contentieuses sur la redevance télé ?
Serait ce le
professeur des écoles contraint à faire de la garderie pour remplacer au
pied levé son collègue souffrant, le tout faute de postes de remplaçants
suffisants ou afféré devant une classe de prés de 40 élèves?
Serait ce
alors l’agent de l’équipement, de l’agriculture,….etc ?
Sûrement
pas ! Tous ceux là sont confrontés à la grogne de l’usager, à la
dégradation de leurs conditions de travail, à la précarisation de leurs
métiers et à la casse imposé d’en haut de leur statut.
Donc un avis
de recherche est diffusé : wanted on recherche le fonctionnaire qui
souhaite faire plaisir à M Breton.
Autre
affirmation péremptoire du calife de Bercy : « 5600 postes en moins c’est
un minimum » si grâce notamment à la LOLF vous pouvez faire mieux allez y
cela permettra de « réinvestir (dans quoi au fait ?) et de donner des
primes »!
Donc ami
fonctionnaire le deal est simple : réclamez des suppressions d’emplois et
vous toucherez des sous !
On se
demande bien pourquoi tant de manifestants demandent des créations de
postes dans la fonction publique. Thierry c’est à désespérer ils n’ont
vraiment rien compris.
Tu devrais
leur expliquer tu le fais si bien devant les députés.
Enfin dans
sa grande sagesse le ministre s’est félicité que pour la « première fois
75000 fonctionnaires perçoivent une prime parce qu’ils ont bien
travaillé ».
Provocation
ou bêtise : 75000 sur la population totale de fonctionnaires c’est une
goutte d’eau que font donc les autres ?
La prochaine
fois notre ministre nous annoncera que le reste peut disparaître puisque
d’ailleurs à contrario ils travaillent mal !
De notre
ami Claude Chaille
05 09 25 FMI
MONDIALISATION
QUAND LE FMI, REPRÉSENTANT PATENTE DE LA
MONDIALISATION LIBERALE, TEND A DIRIGER LA POLITIQUE FRANCAISE
Le 29 mai les français ont dit
NON au référendum. Le 11 juillet le FMI publiait son rapport sur la
France. Comme pour n’importe quel pays sous développé il précise dans tous
les domaines ce que devrait être la politique de la France pour ce
représentant patenté du libéralisme. Mais ce qui est grave, c’est que le
gouvernement Chirac, Villepin, Sarkozy appliquent. Regardons quelques
thèmes :
Protection sociale : les réformes Fillon et Douste Blazy c’est bien, mais
insuffisant
« Les
réformes des retraites et de l'assurance maladie engagées ces deux
dernières années ont sensiblement amélioré les perspectives de viabilité
des finances publiques ».
On
note que la santé des français devient une variable des finances
publiques, donc pouvant compenser la baisse de la TVA sur la restauration
ou la diminution de l’impôt sur les entreprises.
« Les
dispositifs qui incitent les salariés à mettre fin prématurément à leur
activité professionnelle, tels que les régimes de départ à la retraite
anticipée, devraient être supprimés ».
« Poursuivre un objectif nominal de dépenses de santé en ligne avec la
croissance tendancielle du PIB ».
Remarque : cet objectif est impossible à tenir sauf à arrêter de soigner
un grand nombre de malades. Même aux USA où plus de 40 millions
d’américains n’ont pas de couverture sociale, cet objectif est très loin
d’être atteint. Il n’y a peut-être qu’en Afrique qu’il l’est
« Le
Comité d'alerte devrait permettre d'éviter tout dérapage des dépenses dans
le secteur de la santé, mais il faudrait prévoir un mécanisme assurant un
retour rapide et durable à l'équilibre budgétaire. La loi organique
relative aux lois de financement de la sécurité sociale, dont l'adoption
est imminente, sera utile à cet égard, de même que le rôle accru de la
Cour des comptes »
Remarque : le FMI a été entendu. C’est hélas à juste titre que le FMI se
permet d’annoncer le très politique rapport Séguin de la Cour des
Comptes…Le rapport de la Haute Autorité de l’Assurance Maladie – relayé
par des reportages à la Télévision- dénonce le coût des longues maladies (
cancer, Sida, ..) et se pose la question de les éliminer de la Sécurité
Sociale…On est bien loin du programme du Conseil national de la
résistance. Le Comité d’Alerte demande instamment au gouvernement
d’accepter le principe que des médicaments reconnus utiles ne soient
néanmoins pas remboursés
Vive Bolkenstein
« Les
autorités ont adopté une démarche constructive propre à faciliter la
déréglementation des marchés des produits, des services et des capitaux ».
« L'ouverture des marchés de services à une concurrence ordonnée, tant au
plan intérieur qu'au sein de l'Union européenne devrait dégager des gains
d'efficience notables ».
Remarque : que 55 % des français aient voté NON n’est évidemment pas un
problème pour le FMI, ni d’ailleurs pour Bruxelles ou pour le
gouvernement. La démocratie est à reconquérir.
Les
réformes de régression sociale sont à accélérer
« Il sera essentiel de
renforcer encore davantage la dynamique des réformes ».
La croissance des dépenses
réelles des administrations publiques doit être ramenée bien en dessous
de la croissance potentielle actuelle du PIB. Davantage d'efforts
devraient être mis en oeuvre en vue de tirer parti de cette grande vague
de départs pour assainir es finances publiques à moyen terme.
Le
FMI met la pression pour que les fonctionnaires partant à la retraite ne
soient pas remplacés, que les salaires ne soient pas revalorisés.
Un
super Pacte de stabilité.
.»Il
est impératif de poursuivre le processus d'ajustement des finances
publiques afin de dégager un excédent structurel ».
L’excédent primaire est le remède infligé depuis des années aux pays sous
développés. Misère et désindustrialisation garantis
La
chasse aux chômeurs«
« Le
gel de certaines dépenses de l'administration centrale et celui des
allocations de chômage opéré par l'UNEDIC sont tout à fait justifiés dans
ce contexte. La renégociation prévue de la convention de l'UNEDIC offre
l'occasion de résorber le déficit du régime d'indemnisation du chômage ».
« Les
allocations de chômage devraient être plafonnées et leur dégressivité
pourrait être rétablie. Parallèlement, les sanctions (qui pourraient être
progressives) en cas de non-respect de l'obligation de recherche active
d'emploi devraient être effectivement appliquées, de même que les limites
relatives à la durée des droits à indemnisation.
On
reconnaît sans peine les dernières mesures Villepin – Borloo
Vive Fillon, Borloo, les
ordonnances Villepin, la flexibilité…
« Nous accueillons
favorablement le plan d'urgence pour l'emploi. Il se fonde sur les
réformes existantes, telles que l'assouplissement des restrictions pesant
sur le temps de travail (loi Fillon), le plan de cohésion sociale, la
promotion des services à la personne et la mise en place d'un cadre
favorisant l'accès à la formation professionnelle tout au long de la
vie ».
…et l’abolition du CDI
« Le CNE sera d'autant plus
efficace qu'il sera moins limité dans sa durée et son champ d'application
et qu'il conduira plus tôt à l'adoption des propositions récentes visant à
intégrer tous les contrats de travail préexistants en un seul, avec
internalisation des coûts sociaux des licenciements et aussi peu
d'incertitude juridique que possible… ».
Le CNE généralisé doit
devenir le contrat de travail unique. C’est en réalité un contrat vide ;
on est à l’essai toute sa vie !. C’est la mort du CDI, un retour au 19ème
siècle.
Les salaires : un
mauvais point : on a vraiment trop augmenté le SMIC.
« De
telles hausses du SMIC hypothèquent l'efficacité des mesures prévue dans
le plan d'urgence pour l'emploi »
La décentralisation
au secours du Pacte de Stabilité
« Il
serait nécessaire que les collectivités locales partagent la
responsabilité de la réalisation des grands objectifs budgétaires »
« Les transferts de
l'État aux collectivités locales en compensation des dégrèvements de taxe
professionnelle devraient être plafonnés. »
On est bien loin de
rapprocher la décision des citoyens. Le FMI demande expressément au
gouvernement de ne pas transférer les ressources correspondantes.
C’est ce qui se passe (STIF, .., SNCF, …).
Les privatisations
Bien évidemment le
FMI se prononce pour les privatisations, et notamment GDF et EDF
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