Directive service dite
Bolkestein
Les ministres chargés du
Marché intérieur sont parvenus à un accord politique sur l'ouverture du
secteur des services à la concurrence entre les Etats membres de l'Union
européenne.
Les partisans de ce projet
affirment qu'il contribuera à la croissance économique de l'UE tandis que
ses adversaires dénoncent des risques d'affaiblissement des protections
sociales.
L'ironie du sort a fait
coïncider cette réunion des ministres européens avec le premier
anniversaire du "non" français à la Constitution européenne, où la
directive "Bolkestein" a joué un rôle majeur (comme par hasard bien
sur mon œil).
Dans la proposition de
compromis avancée par la Commission, des secteurs ont été exclus du champ
d'application du texte.
Il s'agit des services
publics, des services sociaux, de sécurité et de santé, des activités
bancaires, notariales, portuaires, des agences de travail temporaire, du
transport, de l'audiovisuel ou des jeux de hasard.
Les services économiques
d'intérêt général tels que la poste, la distribution d'eau ou d'énergie,
le traitement des déchets ou les services sociaux à caractère économique
restent en revanche inclus dans le champ de la directive.
Toute référence au droit du
travail a été gommée dans le nouveau texte de la Commission.
Après 8 h de débat, seule la
Lituanie s'est abstenue !
Le comité de défense de l'hôpital Jean
Rostand organise le 10 juin une Nuit en Blanc
dans le cadre
de la journée nationale d'action de la
coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et
maternités de proximité et de la fédération de défense des services
publics.
Cette soirée se tiendra à Ivry sur Seine,
Place ….lire la suite
http://comitedefensejeanrostandivry.com
Les syndicats de salariés
du tourisme contre attaquent
Alors que les négociations
avec le Snav pour la réforme de la convention collective des agents de
voyages sont difficiles, les organisations syndicales de salariés tentent
de reprendre la main.
Alors qu'une réunion avec le
Snav est prévue le 24 mai pour évoquer la réforme de la convention
collective des agents de voyages (en particulier le toilettage de la
classifications des métiers et de la grille de rémunération), les
syndicats de salariés du tourisme font pression pour parvenir à leurs
fins. Dans un communiqué, ils réfutent les propos de Georges Colson,
président du Snav, qui prétend que les organisations syndicales font de la
résistance. Elles annoncent au contraire "être force de propositions".
Les revendications de ces
dernières portent sur 4 éléments clés afin de revaloriser les métiers du
tourisme: une classification des métiers comportant des références aux
diplômes existants et aux qualifications professionnelles futures, une
évolution de carrière pour chaque salarié fondée sur l'expérience
professionnelle et sur 3 degrés de compétence (débutant, confirmé,
expert), une valorisation de la formation professionnelle continue à
travers le versement de primes, et un mécanisme simple de rémunération.
Les syndicats de salariés
souhaitent en particulier que le salaire minimum dans la nouvelle grille
de rémunération soit fixé au Smic + 6%. Ils militent par ailleurs pour
une classification des métiers réduite à 7 niveaux, avec un écart
significatif de salaire de 9% entre chaque niveau. Pour mémoire, la
grille de rémunération actuelle des agents de voyages comporte 9 niveaux,
et en juillet dernier, les 4 premiers niveaux prévoyaient un salaire
minimum inférieur au Smic !
Hewlett
Packard : quatre syndicats prêts à signer l'accord RTT
4 syndicats
(CFTC, CFE-CGC, CGT et FO) de Hewlett-Packard (HP-France) sont prêts à
signer l'accord sur l'aménagement du temps de travail (RTT) préalable à la
mise en place du plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) annoncé en 2005 par
le groupe informatique.
Jean-Paul
Vouiller délégué syndical central CFTC a indiqué que "FO, la CFTC et la
CFE-CGC ont déjà manifesté leur intention de signer cet accord".
"Nous nous
étions engagés à suivre les résultats de la consultation que nous avons
lancée fin février et selon celle-ci 70% des salariés se sont prononcés
pour voter oui à cet accord" a déclaré, Michel Soumet, délégué syndical
central CGT de HPF. "La CGT va donc signer cet accord (ARTT) d'autant que
la clause qui nous gênait concernant la mise en cause de la 5-ème semaine
de congés pays a été enlevée" de l'accord.
La CFDT n'a
pas encore fait connaître sa position sur cet accord qui fait passer de
"206 à 216" le nombre de jours travaillés, sans faire état de la
diminution de suppressions de postes prévues (de 1.240 à 986), qui a été
consentie en contrepartie en décembre 2005 par la direction de HP France.
Le processus
d'"information-consultation" des CE sur le "projet de restructuration
(livre III) et les mesures d'accompagnements (livre IV)" du PSE
initialement prévu au 1er février, n'a débuté que fin mars
devant le Comité de groupe de HP.
2 réunions
extraordinaires devant les Comités d'entreprises des 2 entités d'HP (HPF
et HPCCF) se sont tenues les 31 mars et 3 avril. Une troisième réunion
extraordinaire doit se tenir les11 et 12 avril.
ELECTIONS PROFESSIONNELLES SNCF
La CGT, tout
en demeurant 1ere organisation syndicale à la SNCF, perd environ 3,9%
(40,14% en CE et 43,24% en DP). Cette perte semble s’être tranformée en
gain au profit de la CFDT qui tente de corriger la baisse de plus de 50%
de ses voix de 2004 suite à l’accompagnement de la contre-réforme FILLON
sur les retraites. Elle gagne 2,5%.
SUD Rail
perd près de 0,50% en CE (et -0,28% en DP) alors que l’UNSA progresse très
légèrement (+ 0,87% en CE et + 0,62% en DP). Situation inédite pour SUD
Rail et l’UNSA qui concouraient pour la place de seconde organisation
syndicale à la SNCF : SUD est seconde OS en CE (avec 14,97% devant l’UNSA
avec 14,48%) alors que l’UNSA est devant SUD Rail en délégués du personnel
(avec 14,64% contre 14,51% pour SUD).
La CFTC
gagne 1,88% en CE et 1,41% en DP.
La FGAAC
(autonomes agents de conduite) baisse d’un demi-point (-0,46% en CE et
-0,44% en DP). La CFE-CGC (-0,32% en CE et - 0,14% en DP).
Force
Ouvrière connait un très léger effritement en pourcentage et en voix (-
0,17% en CE et - 0,12% en DP)mais côté sièges c’est la stabilité en élus
CE et l’augmentation d’un élu délégué du personnel.
Les
confédérations syndicales veulent voir Villepin le 24 mars
Les leaders
des cinq grandes confédérations syndicales ont demandé à rencontrer le
Premier ministre Dominique de Villepin mais réitéré leur demande de
retrait du contrat première embauche (CPE).
Dans une
déclaration à l'issue d'une réunion intersyndicale, la CGT, la CFDT, la
CFTC, la CFE-CGC et Force ouvrière (FO) "réaffirment leur demande de
retrait du CPE avant d'engager tout dialogue ou toute négociation sur
l'emploi, la précarité et l'avenir des jeunes".
Les cinq
confédérations "demandent à rencontrer ensemble" le Premier ministre "dès
demain vendredi 24 mars".
Elles
"estiment que le dénouement de la crise actuelle passe par l'écoute de la
part du gouvernement des 12 organisations syndicales engagées dans
l'action contre le CPE".
Elles
confirment qu'elles participeront à l'intersyndicale de vendredi et
réitèrent leur appel à la journée de manifestations et de grèves
interprofessionnelles de mardi.
La
lettre de Villepin aux syndicats
Voici le texte intégral du
courrier adressé, jeudi 23 mars, par le Premier ministre, Dominique de
Villepin, aux partenaires sociaux.
"Lettre aux partenaires sociaux
Les jeunes sont en France les principales victimes du chômage. La Nation
a le devoir de se mobiliser pour répondre à cette situation. C'est une
exigence de justice et de cohésion nationale. C'est aussi un enjeu
important pour le dynamisme du pays.
C'est l'ambition du gouvernement. C'est aussi la responsabilité et la
volonté des partenaires sociaux.
Je sais votre engagement et celui de votre organisation dans la bataille
pour l'emploi.
Comme je l'ai déjà dit devant la représentation nationale, je souhaite
aborder avec vous, dans un esprit de confiance, de responsabilité, et
d'ouverture par rapport à vos préoccupations, des discussions sur l'emploi
des jeunes et leur parcours d'insertion professionnelle.
Je souhaite également que nous puissions évoquer sans a priori des mesures
propres à lever les inquiétudes et les interrogations qui se sont
exprimées ces dernières semaines au sujet du contrat première embauche.
Pour ce faire, je vous propose de nous rencontrer pour une réunion de
travail à votre convenance le plus rapidement possible. L'ordre du jour
que je vous propose n'est évidemment nullement limitatif. Le ministre de
l'Emploi, de la Cohésion sociale et du Logement, Monsieur Jean-Louis
Borloo, se tient à votre disposition pour le compléter, si vous le
souhaitez, et pour en fixer les modalités.
Une démarche équivalente est entreprise vis à vis des organisations
étudiantes et lycéennes, simultanément et dans le même esprit, par le
ministre de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la
Recherche, Monsieur Gilles de Robien, et le ministre délégué à
l'Enseignement supérieur et à la Recherche, Monsieur François Goulard.
Je vous prie de croire, Monsieur le Secrétaire Général, à l'expression de
mes sentiments les meilleurs.
Dominique de Villepin."
Les
syndicats de salariés, d’étudiants et de lycéens ont décidé lundi
d’appeler à une nouvelle journée nationale d’action avec manifestations et
arrêts de travail pour demander un retrait du CPE le mardi 28 mars.
Dans une
déclaration commune, les organisations signataires unanimes soulignent
qu’"après la formidable ampleur de la manifestation du samedi 18 mars, qui
a vu descendre dans la rue plus de 1,5 million de personnes pour obtenir
le retrait du CPE et devant l’obstination du gouvernement", les
organisations syndicales "appellent à amplifier la mobilisation".
"Les
organisations syndicales de salariés soutiennent la mobilisation du 23
mars initiée par les étudiants et lycéens, et appellent à contribuer à sa
réussite. L’ensemble des organisations syndicales appellent le 28 mars à
une journée d’action interprofessionnelle avec arrêts de travail, grèves
et manifestation".
Les
signataires ont fait entendre que "le gouvernement doit avoir la sagesse
de sortir de l’impasse dans laquelle il s’est mis : il doit retirer le
CPE". Selon eux, "ce retrait lèverait l’hypothèque à l’ouverture des
négociations pour l’emploi et l’avenir des jeunes". De son côté, le
gouvernement est en train de renforcer son dialogue avec des partenaires
sociaux pour désamorcer la crise dans le pays.
Le groupe
S.T. Dupont va supprimer environ 200 postes
Le groupe
S.T. Dupont, spécialisé dans la maroquinerie, les stylos, montres et
briquets de luxe, a annoncé le 17 mars 2006 la suppressions d'environ 200
postes, soit plus de 20% de ses effectifs.
Le groupe
prévoit de supprimer entre 190 et 205 postes sur un effectif total de
850,. Entre 160 et 170 postes devraient être supprimés en France et entre
30 et 35 à l'étranger.
Le groupe
possède des filiales en Allemagne, au Bénélux, en Italie, en Suisse, à
Hong Kong, Taïwan, Singapour, en Malaisie, au Japon et en Chine.
Bénéfices
record en 2005 pour les entreprises du CAC 40
Alors que de
plus en plus la précarité est le lot de nombreux salariés, les 40 plus
grands groupes français ont encore réalisé des bénéfices record en 2005,
en augmentation de plus de 50% par rapport à ceux de l'année précédente
qui avaient déjà bondi de façon spectaculaire.
La période
de résultats annuels touche à sa fin: Gaz de France sera le dernier groupe
du CAC 40 à les publier le 16 mars. Son bénéfice net est attendu aux
alentours de 1,5/1,6 milliard d'euros, en hausse d'environ 30%.
Au total,
les entreprises de l'indice phare de la Bourse de Paris auront dégagé l'an
dernier quelque 86 milliards d'euros de bénéfice, contre 57 milliards en
2004, déjà en hausse de plus de 60%.
Avec un
envol de 215,5%, Danone arrive en tête des progressions, même si avec son
1,464 milliard d'euros, il ne peut rivaliser avec le mastodonte Total et
ses 12 milliards, soit 1 milliard par mois. Les bénéfices de Total ont
progressé de 31% sur un an et le prix de l’essence à augmentez lui aussi.
EDF arrive
en deuxième position avec un doublement de ses profits +102%, suivi de
France Télécom +89,2%. Le sidérurgiste Arcelor a dégagé un bénéfice en
hausse de 66%.
Une seule
entreprise du CAC 40 a subi une perte en 2005, Thomson, et quatre autres
Vivendi, Carrefour, Peugeot, Pernod Ricard ont vu leurs bénéfices
diminuer.
Les
entreprises du CAC 40 représentent 4 millions d'emplois au total, dont
seulement 1,3 million pour la France, selon l'OFCE.
Certains
économistes évoquent le manque d'investissements des grandes entreprises.
Les
actionnaires devraient encore largement bénéficier de ces bonnes
performances en 2006. Les dividendes vont augmenter généreusement, de 20,
30 ou 40%, jusqu'à 66% pour Vivendi, 85% pour Arcelor et plus de 100% pour
France Télécom.
Et après
cela on refusera d’augmenter les salaires. Décidemment à résistance
sociale nous serons toujours d’éternels râleurs et des doux rêveurs. En
effet ne pourrions nous pas rêver d’une augmentation salariale équivalente
seulement à la moitié de ceux des dividendes !!!! Il ne faut pas rêver
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