Les prix de détail en hausse de 0,4% en février
Les prix de détail ont progressé de 0,4% en France en février, l'inflation sur les douze derniers mois ressortant à 1,9%, selon les données publiées par l'Insee. L'indice des prix IPCH (qui permet une comparaison au niveau européen) affiche également une progression de 0,4% en février, sa progression sur un an s'établissant à 2,0%.
GDF-Suez: trois syndicats appellent à la mobilisation le 23 mars
Les fédérations de l'énergie CGT, FO et CFE-CGC appellent les gaziers et les électriciens à une journée nationale d'action avec des grèves le 23 mars prochain pour dénoncer la fusion GDF-Suez. Des actions sont par ailleurs prévues localement dans certains établissements des deux entreprises lundi prochain. Les fédérations de l'énergie dénoncent cette fusion annoncée le 25 février dernier par le Premier ministre Dominique de Villepin. Les syndicats entendent notamment mobiliser contre la "casse du service public", et la privatisation de GDF. A Hausse de 0,7% du chômage en janvier
Le nombre de demandeurs d'emploi s'est accru de 0,7% au mois de janvier, s'établissant à 2.326.900 demandeurs d'emploi, soit 9,6% de la population active, selon les chiffres publiés par le ministère de l'Emploi. Le chômage s'établissait à 9,5% de la population active à la fin décembre. Fin janvier, la France comptait 16.300 demandeurs d'emploi supplémentaires, selon la DARES (Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques). En janvier, le nombre de femmes à la recherche d'un emploi a progressé de 0,5%, contre 0,9% pour les hommes. Le nombre de jeunes demandeurs d'emploi a diminué de 0,6%. Le chômage des chômeurs inscrits depuis un à deux ans a reculé de 0,4%, alors que le nombre de ceux inscrits depuis deux à trois ans a augmenté de 2,1%. Au cours des trois derniers mois, les inscriptions à l'ANPE ont augmenté de 5,1% par rapport aux trois mois précédents. Les entrées consécutives à un licenciement économique ont reculé de 11,8%. Mais les inscriptions pour un motif autre qu'un licenciement économique ont progressé (+1,5%), de même que celles pour fin de mission d'intérim (+5,7%) ou fin de CDD (+1,8%). Le nombre de premières entrées est en forte hausse de 13,6%.
Plus de 2,5 millions de Smicards au 1er juillet 2005, un niveau historique
Plus de 2,5 millions de salariés étaient rémunérés sur la base du Smic en 2005, soit le "plus haut niveau" enregistré au cours des vingt dernières années, selon une étude du ministère de l'Emploi. Au total, 2.540.000 salariés des entreprises hors agricoles et hors intérim (soit 16,8% des salariés de ces entreprises) ont été concernés par l'augmentation du Smic, intervenue le 1er juillet dernier, précise la Dares (direction des études du ministère de l'Emploi). La Dares, rappelle que les Smicards ne représentaient que 15,6% des salariés (hors secteur agricole et intérim) en 2004 et 14% en 2002. Les Smicards sont très présents dans les entreprises de moins de 10 salariés. Ils sont 12,1% dans les entreprises de 10 salariés ou plus et 7,8% dans celles de plus de 500 salariés. En trois ans, l'augmentation du nombre des salariés au Smic a cependant été plus forte dans les entreprises de plus de dix salariés, où elle a augmenté de 9,1%. Leur nombre a même doublé dans les entreprises de plus de 250 salariés. Les salariés Smicards sont fortement représentés dans certains secteurs d'activité comme les services aux particuliers (40%), les services opérationnels aux entreprises (31%), le commerce (24%) ou l'industrie agroalimentaire (24%).
Marionnaud (parfumeries) va supprimer 250 postes en France
Le groupe de distribution de parfums Marionnaud, racheté l'an dernier par le groupe AS Watson, propriété du Chinois Li Ka-shing, va supprimer 250 postes en France. Un comité d'entreprise est prévu le 23 février à ce sujet. Le groupe chinois AS Watson avait indiqué, en janvier 2005, au moment du rachat de Marionnaud, qu'il n'y aurait pas de plan social, son PDG, Ian Wade, affirmant que son groupe n'avait "jamais procédé à des plans sociaux importants". Marionnaud fait l'objet de deux enquêtes préliminaires du parquet de Paris, l'une pour comptes frauduleux, l'autre pour un marché parallèle présumé de parfums du temps où Marcel Frydman était PDG du groupe. Une enquête de l'Autorité des marchés financiers (AMF) a en outre accusé Marionnaud d'avoir truqué ses comptes des années 2002 et 2003. Une procédure de sanctions est en cours. En 2005, Marionnaud a réalisé un chiffre d'affaires de 715 millions de d'euros. L'entreprise exploite 560 magasins en France et y emploie 5.600 salariés.
Les syndicats face aux premières ruptures de CNE jugées abusives
Les syndicats commencent à faire face aux premiers cas litigieux de ruptures de contrats nouvelles embauches (CNE). Plusieurs confédérations ont été contactées par des salariés mécontents désireux de mener une action devant les prud'hommes pour rupture abusive. Mais difficile de prouver l'abus lorsque le contrat peut être rompu durant deux ans sans justification. Le CNE, en vigueur depuis le 4 août 2005, peut être signé dans toutes les entreprises comptant jusqu'à vingt salariés et être rompu sans justification durant une période de deux ans. "Nous commençons à avoir quelques cas de personnes qui souhaitent faire un recours en raison d'une rupture abusive de ce contrat. Mais cela porte pour l'instant sur une portion réduite car c'est un contrat créé très récemment, et pour des petites entreprises dans lesquelles il y a peu ou pas de présence syndicale et où les gens revendiquent et se défendent peu", explique Philippe Masson, responsable du secteur juridique à la CGT. "On peut tout de même penser que le CNE, même s'il peut être rompu pendant deux ans, n'a pas vocation à être 'cassé' immédiatement. Mais en la matière, nous avons quelques cas significatifs", ajoute-t-il A Pauillac (Gironde) selon la CGT, un salarié embauché en CNE s'est mis à réclamer au bout d'un mois le paiement de ses heures supplémentaires. Après quatre mois, l'entreprise l'a remercié, lui remettant avec sa lettre de licenciement un chèque de 500 euros "comme dédommagement pour les heures supplémentaires", selon M. Masson. Autre cas, un salarié d'une brasserie de Lyon, qui devait s'absenter en raison d'une opération chirurgicale quelques semaines après son embauche, a été renvoyé. La CGT parle également de "fraude" consistant à embaucher en CNE un intérimaire après la fin de sa mission, puis de rompre le contrat quelques semaines plus tard, évitant ainsi d'avoir à verser une prime de fin de mission d'intérim. "Nous commençons à recevoir pas mal d'appels au sujet du CNE, mais la plupart des gens hésitent à se lancer dans deux à trois ans de procédure pour deux mois de salaire", confirme de son côté Simon Denis de la CFTC. "Le problème, c'est que prouver la rupture abusive va être dans la plupart des cas un véritable casse-tête puisque l'entreprise n'a pas à se justifier. Il faudra systématiquement avoir un salarié qui accepte de témoigner qu'untel a réclamé des heures supplémentaires à son patron et a été renvoyé deux mois plus tard, que telle salariée a été mise à la porte dès que sa grossesse a été connue". Pour lui, le résultat du CNE "c'est que pendant deux ans, le salarié doit être totalement dévoué à l'employeur. En clair, pendant ces deux ans: 'je ne réclame pas mes heures sup', je ne me syndique pas, je ne réclame pas l'organisation d'élections du personnel'. Tous les droits du code du travail sont mis entre parenthèses, contrairement à ce que peut dire le gouvernement. Et on se dirige vers la même chose avec le contrat première embauche".
France Télécom: résultats en hausse, forte diminution des effectifs prévus
Où vive la privatisation et l’actionnariat.
France Télécom prévoit une diminution de ses effectifs de 17.000 personnes dans le monde d'ici à 2008. En France, France Télécom enregistrera 22.000 départs naturels de 2006 à 2008, et procédera à 6.000 embauches. A ces 16.000 postes en moins en France viendront s'ajouter un millier de réduction d'effectifs à l'étranger. Ces réductions d'effectifs représentent entre 8 et 10% des effectifs actuels du groupe. La CGT a reproché mardi au groupe français de vouloir devenir "une machine à cash", alors que son bénéfice net est en hausse de 89% sur un an, à 5,7 milliards d'euros en 2005, et que le dividende versé aux actionnaires a augmenté de 108%. "C'est une accélération très importante des restructurations alors que les résultats financiers sont en hausse. La direction veut verser toujours plus de dividendes aux actionnaires et faire de France Télécom une machine à +cash+", a réagi Joëlle Roeye, secrétaire fédérale CGT des activités postales et de communication.
Que les travailleurs de France Télécoms se rassurent, Ceux qui partiront pourront se consoler. Grâce à la diminution des effectifs leur action va monter et vive le capitalisme et papa Breton
Fonction publique: grèves et manifestations pour les salaires
L'ensemble des fédérations syndicales de fonctionnaires appellent à manifester ou à faire grève jeudi pour la défense du pouvoir d'achat des fonctionnaires, afin d'amener le ministre de la Fonction publique Christian Jacob à revoir ses propositions salariales. Les fédérations CFDT, CFTC, CGT, FO, FSU et Unsa ont déposé un préavis de 24 heures pour le 2 février 2006. Une manifestation est organisée à Paris à 14H30 de la République (10e) à l'Opéra (2e) et des rassemblements sont également prévus en province. L'intersyndicale Education (FSU, Faen, Unsa-Education, Sgen-CFDT et Ferc-CGT) a rejoint le mouvement et appelle les enseignants à faire grève pour "les salaires et le pouvoir d'achat, pour l'emploi, contre les suppressions de postes, contre la précarité et pour la défense du service public d'éducation". Des préavis ont aussi été déposés à La Poste par l'Unsa-Poste et la CGT-PTT. Les syndicats tablent sur une forte mobilisation pour contraindre le gouvernement à revoir sa copie en matière salariale. Après la signature d'un accord concernant deux volets de la négociation dans la fonction publique - social et statutaire - avec trois syndicats minoritaires (CFDT, CFTC et Unsa), M. Jacob a décidé d'imposer ses propositions salariales, malgré le rejet unanime des syndicats. Deux revalorisations de 0,5% interviendront au 1er juillet 2006 et au 1er février 2007. Elles seront complétées par l'attribution d'un point d'indice (qui entre dans le calcul des salaires) supplémentaire à chaque agent au 1er novembre 2006, correspondant à une augmentation de 0,2% selon le ministère.
Delphi France va supprimer 229 emplois dans le Nord
Delphi France, filiale de l'équipementier automobile américain Delphi, prévoit de supprimer 229 emplois en 2006 et 2007 dans ses deux usines de Flers-en-Escrebieux, près de Douai (Nord). Les deux sites emploient actuellement 480 salariés. Delphi France possède deux filiales à Flers-en-Escrebieux, DHC (Delphi Harrison Calsonic) et DCC (Delphi Calsonic Compressors), qui produisent des compresseurs pour différents modèles de climatisateurs automobiles.
Seb va supprimer près de 900 emplois et fermer 3 sites
La direction du groupe électroménager Seb a annoncé le 24 javier 2006 son intention de supprimer près de 900 emplois et de fermer 3 sites, celui de Seb au Syndicat (Vosges), de Tefal à Dampierre (Jura) et de Moulinex à Fresnay (Sarthe). Actuellement, le groupe Seb emploie 171 personnes à Dampierre, 214 à Fresnay et 429 au Syndicat. Par ailleurs, une soixantaine d'emplois seront supprimés à l'usine Rowenta de Vernon (Eure. "Les sites du Fresnay, du Syndicat et de Dampierre n'apparaissent plus sur la carte du groupe en France", a déclaré le secrétaire du comité d'entreprise CFDT de l'unité des Vosges. "Ils nous disent c'est la faute aux Chinois, c'est la faute à l'Europe, c'est la faute au marché, mais ce sont des larmes de crocodile. Pour eux, délocaliser en Chine, ce sont des soucis en moins et des bénéfices en plus", a estimé le délégué central CFTC de Moulinex à Saint-Lô, dénonçant "le ton très condescendant" des représentants de la direction. "Au-delà de notre volonté de limiter la casse, nous allons aussi nous battre pour que tout le monde soit traité humainement".
Le Conseil d'État suspend une des ordonnances sur l'emploi
Le Conseil d'État, saisi par FO, a suspendu le 23 novembre l'ordonnance excluant les salariés de moins de 26 ans du calcul des seuils sociaux, une première victoire dans la bataille juridique que mènent les syndicats contre le plan d'urgence pour l'emploi de Dominique de Villepin. Pour favoriser l'embauche des jeunes, le gouvernement a décidé cet été, par voie d'ordonnances, que les salariés de moins de 26 ans ne seraient plus pris en compte dans le calcul des effectifs définissant les seuils sociaux dans les entreprises. Ces seuils, à 10, 20 ou 50 salariés, déclenchent de nouvelles obligations pour les entreprises, notamment financières et en termes de représentativité du personnel. Avec la création du contrat nouvelles-embauches (CNE), cette ordonnance est la mesure du plan Villepin la plus vivement contestée par les organisations syndicales, pour qui il s'agit d'un dispositif discriminatoire et une atteinte aux droits syndicaux. Le 14 octobre, le Conseil d'Etat, répondant à une requête de l'ensemble des syndicats qui demandaient l'annulation de l'ordonnance, avait décidé de saisir la justice européenne sur la compatibilité de cette ordonnance avec une directive européenne relative à la représentation du personnel. A la suite de cet avis, seule FO avait saisi le Conseil d'Etat en référé pour obtenir la suspension de l'ordonnance jusqu'à ce que la justice européenne se prononce. Estimant qu'il y avait un "doute sérieux" sur sa légalité et que l'atteinte aux intérêts défendus par les syndicats était "suffisamment grave et immédiate", le Conseil d'Etat a donné raison à FO. Concrètement, la justice européenne devra se prononcer sur la conformité de l'ordonnance à la directive, puis le Conseil d'Etat se réunira à nouveau pour statuer définitivement sur le fond en fonction de la décision européenne. Entre-temps, l'ordonnance restera suspendue. Le gouvernement doit obligatoirement se conformer à la décision du Conseil d'Etat. De fait, l'ordonnance, qu'elle soit ou non définitivement suspendue, risque de peu s'appliquer, voire pas du tout. Face au tollé provoqué cet été, le gouvernement avait en effet précisé qu'elle ne s'appliquerait que "jusqu'au 31 décembre 2007", date à laquelle elle devrait donner lieu à une "évaluation". Il s'agit quoi qu'il en soit de la première victoire remportée par les syndicats dans la bataille juridique qu'ils mènent contre le plan lancé par Dominique de Villepin à son arrivée à Matignon. Après avoir constaté leur impuissance à faire bouger le projet, lors des concertations menées par le gouvernement, les syndicats ont rapidement décidé de se tourner vers la justice. L'ensemble des syndicats (CGT, CFDT, FO, CFTC et CFE-CGC) ont décidé de saisir le Conseil d'Etat sur la validité des ordonnances sur les seuils sociaux et le CNE. Mais le 14 octobre dernier, le Conseil d'Etat a jugé que le CNE était juridiquement valide. Parallèlement, plusieurs syndicats ont déposé un recours devant l'Organisation internationale du travail (OIT), jugeant que ces deux ordonnances étaient contraires à des conventions de l'OIT ratifiées par la France. Ce recours devrait être examiné l'année prochaine. La décision du Conseil d'Etat est "un premier pas", s'est immédiatement félicité FO, qui "mettra tout en oeuvre pour faire aboutir le dossier devant la Cour de justice européenne".
Hôpitaux publics : Avis du CES (conseil économique et social) 83.000 lits hospitaliers ont été supprimés en France entre 1992 et 2003
Les capacités d'hospitalisation à temps complet dans les établissements publics "se sont notablement réduites" entre 1992 et 2003, le nombre de lits supprimés atteignant "près de 83.000", indique le Conseil économique et social (CES). Entre 1992 et 2003, "les capacités d'hospitalisation à temps complet, tous secteurs confondus, se sont notablement réduites", fait valoir le CES. Durant ces onze années, "le nombre de lits installés, tous secteurs confondus, est ainsi passé de 540.100 à 457.100". Selon le CES, "la fermeture de 83.000 lits s'est faite à un rythme assez régulier, se situant autour d'une diminution annuelle de 1,5%". Ces fermetures résultent "pour partie d'une volonté des pouvoirs publics", ainsi que de "l'évolution structurelle des formes de prises en charge qui se tournent de plus en plus vers les alternatives à l'hospitalisation à temps complet". "C'est particulièrement le cas pour les activités de la psychiatrie, de la chirurgie et de l'obstétrique", relève l'étude présentée par son rapporteur Eric Molinié. Dans son avis, le CES pointe une "crise de valeur, une véritable crise de l'identité hospitalière" et déplore que les "acteurs de l'hôpital public perdent leurs repères". Selon le CES, l'hôpital public "se trouve aujourd'hui écartelé entre des exigences contradictoires". "D'un côté, les urgences hospitalières accueillent de plus en plus de personnes âgées et de personnes démunies, nécessitant une prise en charge globale qui dépasse les soins purement médicaux", estime le CES. "De l'autre, la médecine hospitalière (...) devient de plus en plus technique, spécialisée et coûteuse", remarque-t-il. L'hôpital public doit "sortir de l'ambiguïté de hiérarchies parallèles, médicale d'un côté et gestionnaire de l'autre, et affirmer la primauté d'un véritable manager sur l'ensemble du personnel et des activités", préconise le CES. De même, "le mode de financement doit être plus équitable et plus efficace, et mieux prendre en compte l'activité réelle de l'établissement même si celle-ci ne peut être le seul critère d'allocations de ressources".
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