AOL va supprimer un quart de ses effectifs dans le monde

 

Après la présentation de son revirement stratégique pour donner la priorité à ses activités de portail, le groupe AOL annonce la suppression de 5.000 postes.

Cela représente 26% des effectifs totaux. AOL n'a pas encore annoncé la répartition des suppressions de postes dans le monde. En Europe, où il emploie 3.000 personnes, le groupe a décidé de se séparer de ses activités de fourniture d'accès internet.

La filiale française est en passe d'être rachetée par l'opérateur Neuf Cegetel, tandis que les filiales britannique et allemande sont elles aussi sur le marché.

 

Employés fumeurs: les syndicats français dénoncent l'analyse de Bruxelles

 

Plusieurs syndicats français ont dénoncé l'opinion de la Commission européenne selon qui la législation européenne contre les discriminations n'empêche pas les entreprises de refuser l'embauche à des fumeurs. Bruxelles avait été saisi de cette question par la députée européenne Catherine Stihler, travailliste écossaise, qui avait relevé une petite annonce pour un centre d'appels téléphoniques en Irlande prévenant qu'on n'examinerait pas les candidatures de fumeurs.

La Commission a toutefois tenu à revenir sur les propos que la porte-parole Katharina von Schnurbein avait tenus la veille. Elle a rappelé que la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne interdisait toute sorte de discrimination et que donc le fait que les fumeurs ne soient pas spécifiquement mentionnés "ne signifiait pas qu'elle considère comme légale la discrimination à l'encontre des fumeurs".

Les premières remarques venues de Bruxelles avaient fait bondir des syndicats et même des associations anti-tabac. Pour Jean-Louis Malys, secrétaire national de la CFDT, "l'interdiction des discriminations dans le monde du travail repose sur le principe de l'égalité des droits et sur le respect de la vie privée de chacun. De ce point de vue, l'avis exprimé par la Commission européenne estimant que le fait de refuser de recruter tout fumeur est légal nous semble hors de propos et dangereux". Cet avis "n'a aucune valeur juridique. Dans ce domaine précis, les législations nationales restent pertinentes. Si des règlementations contre les méfaits du tabac ont fort heureusement progressé pour protéger l'environnement au travail et dans d'autres lieux publics, elles ne se sont jamais traduites par des interdictions absolues de fumer".

La CFDT estime qu'une "telle interprétation pourrait conduire à des dérives dangereuses par exemple en imposant l'interdiction de toute consommation d'alcool dans le privé, ou en proscrivant la pratique de tel sport supposé dangereux sous prétexte de risque d'absentéisme".

Même sentiment à la CGT pour qui cet avis est "inadmissible". "Autant il apparaît légitime qu'un règlement intérieur d'entreprise interdise de fumer dans les locaux, autant il serait intolérable que les embauches puissent être conditionnées au fait de consommer du tabac dans sa vie privée. "La démarche de la Commission est porteuse de lourds dangers. Elle revient à considérer que des caractères ou comportements humains relevant des libertés individuelles peuvent devenir des motifs d'exclusion de l'emploi". Pour fonder son avis, le commissaire à l'Emploi Vladimir Spidla "considère que les textes européens autorisent le refus d'embaucher des fumeurs dans la mesure où cela ne fait pas partie de la liste des discriminations qu'ils mentionnent. L'extension de ce raisonnement pourrait conduire à admettre des exclusions et licenciements au motif de comportements individuels ou sociaux n'ayant rien à voir avec le travail".  La CGT demande à la Commission de revoir son avis.

 

Kodak: plus de 300 nouvelles suppressions de postes à Chalon-sur-Saône

 

La direction de Kodak Industrie à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) a annoncé le 29 juin 2006 un nouveau plan social prévoyant la suppression de 312 emplois au sein de l'entreprise, filiale du groupe américain Eastman Kodak, sur les 500 restants.

Sur ce site de Chalon, quelque 200 emplois ont déjà été transférés vers de nouvelles entreprises et 500 au total devraient l'être d'ici la fin de l'année. De plus, 200 emplois supplémentaires devraient être créés dans de nouveaux secteurs d'activité.

En fin d'année, il devrait rester 200 salariés Kodak, dans des activités tertiaires (planification et support au marché).

Le 3 juillet, un contrat de site pour revitaliser la zone industrielle sera signé .

Ex-premier employeur industriel de Bourgogne, Kodak comptait plus de 3.000 salariés en 1991 sur son site de Chalon. Il en comptait encore un millier en début d'année.

 

Les effectifs de la Fonction publique d'Etat en baisse

 

Les effectifs de l'Etat ont baissé pour la première fois en 2004, avec 19.000 fonctionnaires en moins, selon le rapport annuel de la Fonction publique qui sera présenté le 3 juillet 2006.

Au total, fin 2004, la France comptait plus de 5,1 millions de fonctionnaires, soit un salarié sur cinq. Le rapport sera discuté le 3 juillet prochain à l'occasion de la réunion du Conseil supérieur de la Fonction publique en présence des organisations syndicales.

Au total, au 31 décembre 2004, les trois secteurs de la Fonction publique (Etat, Territoriale, Hospitalière), comptaient 5.108.452 fonctionnaires. La Fonction publique territoriale (FPT) employait 1.573.276 personnes, la Fonction publique hospitalière (FPH) 992.064 et la Fonction publique d'Etat (FPE) 2.543.112, soit une baisse des effectifs de 0,7% dans ce dernier secteur, hors volontaires militaires.

"Pour la première fois en 2004, hors emplois aidés, la Fonction publique de l'Etat, ministères et établissements publics administratifs réunis, enregistre une baisse de ses effectifs de 19.000 personnes par rapport à 2003", souligne le rapport.

En revanche, les effectifs ont progressé dans la FPH (+ 2,9%) et dans la FPT (+ 3,4%). Mais ces deux secteurs emploient un nombre élevé de précaires, soit 13,1% des effectifs pour la FPH, et 17,1% pour la FPT.

Les fonctionnaires représentent, au total, un salarié sur cinq en France. Les femmes sont largement majoritaires dans la Fonction publique. Elles y occupent 59% des emplois au total, 63% en comptant les seuls emplois civils.

 

Seita: le CCE obtient en justice la suspension de la fermeture du siège de l'entreprise

 

Le tribunal de grande instance de Paris a ordonné la suspension du projet de restructuration et de déménagement du siège parisien de la Seita-Altadis, suite à une procédure engagée conjointement par le comité central d'entreprise (CCE) et le comité d'établissement (CE).

Selon la CGT, ce jugement va notamment bloquer la fermeture du site de Paris-Nord, prévue en mars 2007, et qui emploie 85 salariés, et permettre aux élus de demander une nouvelle expertise pour tenter de démontrer "que la fermeture n'est pas justifiée".

Dans l'extrait du jugement diffusé par la CGT, le TGI constate que le CCE de la Seita "n'a pas été en mesure d'émettre un avis sur le projet de déménagement du siège social".

Le tribunal ordonne en conséquence "la suspension de la mise en oeuvre du projet de restructuration et du projet de déménagement du siège social tant que les procédures d'information et consultation du CCE n'auront pas été régulièrement menées".

La Seita est également condamnée à verser 3.000 euros aux requérants.

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690 suppressions de postes annoncées chez Faurecia Sièges Automobiles

 

Faurecia Sièges Automobiles, spécialisée dans les armatures de sièges auto, va supprimer 690 postes sur la période 2007-2008.

Le plan de redéploiement concernera sept sites: Pierrepont (Meurthe-et-Moselle), Celles-sur-Plaine et Nompatelize (Vosges), Saint-Nicolas-de-Redon (Loire-Atlantique), Cercy-la-Tour (Nièvre), Nogent-sur-Vernisson (Loiret) et Brières (Essonne).

Faurecia emploie actuellement 3.584 personnes.

 

Fonctionnaires: Villepin taille dans les effectifs, -15.000 en 2007

 

Dominique de Villepin a décidé, dans le cadre du budget 2007, dernier du quinquennat, de tailler dans les effectifs de la Fonction publique avec une suppression nette de 15.000 postes, soit près de trois fois plus qu'en 2006, dont un peu plus de 7.000 au sein de l'Education nationale.

FO a fustigé la "vision purement comptable" du gouvernement qui fait des agents publics "une variable d'ajustement". La CGT, premier syndicat des fonctionnaires, a dénoncé une décision "inacceptable" relevant d'un "positionnement dogmatique".

L'an prochain, l'Education sera la plus touchée avec environ 8.700 postes supprimés (démographie scolaire, enseignants stagiaires...) et 1.570 créés (Enseignement supérieur, recherche), soit une baisse totale de 7.130.

Près de 3.000 emplois devraient disparaître à Bercy, 4.400 au ministère de la Défense (1.387 postes seront créés à la Gendarmerie), 1.300 dans les Transports.

 

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