Georgia Pacific supprime 90 postes à Brionne
La direction de Georgia Pacific France, filiale de l’américain Georgia Pacific Corporation, a présenté le 30 novembre 2006 aux élus du personnel, le plan de restructuration officiel lié à la fermeture du site de Brionne dans l’Eure. cet établissement de 170 salariés, spécialisé dans les produits d’hygiène à base de coton. 90 postes sont supprimés tandis que les 80 restants sont transférés à Hondouville (Eure). « Le personnel est tombé de haut, très haut », commente le délégué syndical FO de l’usine, « il était évident qu’il y aurait de la casse, mais pas à ce point, avec si peu de reclassements ». Les premiers licenciements interviendront en septembre 2007 pour que l’usine de Brionne ferme ses portes en décembre. Si toutefois le tribunal administratif de Colmar dans le Haut-Rhin, département où se trouve le siège social de Georgia Pacific France, ne s’y oppose pas. Selon FO les représentants du personnel au comité central d’entreprise y ont en effet déposé un recours car la direction du groupe « n’a pas mis en place la Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences», alors qu’une loi datant de 2005 l’impose. La non-application de cette disposition ayant déjà entraîné des jurisprudences favorables aux salariés, le représentant syndical se montre optimiste pour la suite.
Well: la direction annonce la délocalisation vers l'Asie
L'entreprise textile Well (collants, bas et chaussettes) du Vigan (Gard) a annoncé lundi en comité central d'entreprise son intention de délocaliser sa production en Asie, ce qui devrait se traduire par environ 300 suppressions d'emplois, selon un responsable syndical CFTC, syndicat majoritaire de l'entreprise. la direction a annoncé aux salariés sa décision - prise vendredi à Montrouge (Hauts-de-Seine) en conseil d'administration de la société détenue par Natexis Industries, filiale du groupe Banque populaire - de délocaliser sa production en Asie. Pour protester contre les suppressions de postes que va nécessairement provoquer cette décision, les salariés ont aussitôt envahi pacifiquement la salle du CCE, entraînant sa suspension. Selon le syndicat, le nombre exact de suppressions de postes ne sera pas connu avant l'aboutissement des procédures de négociations, automatiques dans le cas d'une délocalisation, notamment la négociation d'un plan social d'entreprise. Selon Eric Pinot, le directeur de l'usine qui s'est adressé aux salariés à l'issue du CCE, il est prévu que toute la production du site du Vigan soit stoppée d'ici la fin du premier semestre 2008 mais les emplois dans la logistique et la distribution devraient être maintenus. Selon les syndicats, la direction évoque désormais 300 suppressions d'emplois, ce qui équivaut au nombre de postes de production. Well est le deuxième fabricant de bas et collants en France, derrière Dim, également sous le coup d'un plan social.
Thomson va supprimer 280 postes dans son usine de Côte d'Or
Le groupe français de technologies pour les médias Thomson va réduire de près de moitié ses effectifs de son usine de Genlis, en Côte d'Or, d'ici la fin juin 2007. Le groupe, qui comprend actuellement 636 salariés, n'en comptera plus que 318 à fin juin 2007. Dans un premier temps, la direction du groupe avait fait état de quelque 280 suppressions de postes. Ce plan a été présenté jeudi au comité d'entreprise. Le groupe va céder une activité de "pièces métalliques" à une société hollandaise dont le nom n'a pas été précisé. Cette activité concerne 86 personnes et la cession devrait avoir lieu au début de l'année prochaine après consultation du comité d'entreprise. Par ailleurs, un contrat de sous-traitance souscrit par le groupe indien Videocon concernant la fabrication de composants pour tubes cathodiques expire à la fin de l'année. La fin de cette activité et des "mesures d'anticipation" devraient entraîner plus de 200 suppressions de postes, qui se traduiront par des départs volontaires et en pré-retraite. Il restera deux activités à Genlis, la fabrication de décodeurs pour les opérateurs de télévision et la fabrication de cathodes et de filaments.
200 à 250 salariés de Textiles Well SA ont manifesté le 21 novembre 2006 à Montpellier pour dénoncer la menace qui pèse sur 300 emplois de leur entreprise qui fabrique les collants Well au Vigan dans le Gard. Un plan social à l'usine qui compte 438 salariés, a été annoncé par la direction le 12 septembre 2006 prévoyant 149 licenciements d'ici à 2008, mais selon la CGT, la direction a ensuite évoqué le licenciement de 300 personnes, ce qui équivaut au nombre de postes de production de l'usine. "Il faut que le grand public se rende compte de la catastrophe qui est en train de se produire. Le bassin d'emplois du Vigan est déjà sinistré: plus de mines, plus d'usines et s'il n'y a plus Well, il n'y a plus rien", a déclaré le délégué CGT de l'usine. "On se sent abandonné. C'est une génération qui va être supprimée. On espère au moins sauver une petite partie de la production", a poursuivi le délégué CGT, évoquant l'atelier de tricotage et de conditionnement qui emploie 150 personnes. Les 300 suppressions d'emplois pourraient être annoncées en conseil d'administration le 24 novembre au Vigan. Les salariés craignent qu'à terme, l'usine soit totalement fermée et les 438 emplois supprimés, la direction ne conservant au Vigan que la logistique.
Force ouvrière estime qu'il faut créer de "vrais emplois"
Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force ouvrière, estime que la baisse du chômage au mois de septembre n'est pas le reflet de créations de "vrais emplois". "Je ne conteste pas la baisse du chômage (...) le problème c'est de savoir pourquoi le chômage baisse". La baisse du nombre de demandeurs d'emplois en septembre s'explique, selon lui, par quatre éléments : "des dispositifs de traitement social du chômage (...) une population active qui augmente moins vite qu'auparavant des radiations plus importantes qu'auparavant et des créations d'emploi qui sont malheureusement limitées essentiellement dans le secteur de l'intérim ou du temps partiel. Ce ne sont pas de vrais emplois". "Le problème qui se pose aujourd'hui, c'est comment avoir de vrais emplois, et ça passe par un dynamisme économique accru. Cela suppose plus de confiance et cela suppose notamment de relancer la machine économique par les salaires".
Goodyear ferme une usine au Texas et supprime 1.100 emplois
Le fabricant de pneumatiques américain Goodyear a annoncé le 30 octobre qu'il allait fermer une usine à Tyler au Texas, ce qui va se traduire par la suppression de 1.100 emplois. Cette fermeture rentre dans le cadre de la décision de Goodyear de se retirer progressivement du marché des sous-marques. Goodyear avait annoncé en juin un plan d'économies s'accompagnant de la suppression d'environ un tiers de son activité à destination des marques de distributeurs. Goodyear fait actuellement l'objet d'un mouvement de grève touchant un tiers des usines américaines déclenchée le 5 octobre par le syndicat USW et observée par environ 15.000 employés de Goodyear aux Etats-Unis, le groupe employant 80.000 personnes dans le monde. Le mouvement, dont les revendications portent sur le renouvellement des conventions collectives, affecte 12 des 36 usines de Goodyear aux Etats-Unis et 4 des 9 sites basés au Canada. La fermeture de l'usine de Tyler devrait intervenir à la mi-2007.
Routiers: Négociations salariales rompues
Les syndicats du transport routier ont décidé le 30 octobre 2006 de quitter la table des négociations salariales dans leur secteur, mécontents des propositions patronales. A l'occasion d'une réunion paritaire qui se tenait dans la journée à La Défense, près de Paris, le patronat a proposé une hausse de 2,5% à 2,6% applicable au 1er janvier 2007 et a refusé d'ouvrir des discussions pour l'année 2006. "Il y a rupture des discussions", a dénoncé le secrétaire général de FO-Transports Gérard Apruzzese, parlant de "provocation". Les syndicats (CGT, CFDT, FO, CFTC, CGC et FNCR) devraient se rencontrer "dans les prochains jours" pour décider des suites, mais attendent une réunion prévue le 2 novembre 2006 au ministère des Transports sur la publication d'un décret concernant le temps de travail des routiers.
Sanofi-Aventis va supprimer 504 emplois
Le laboratoire pharmaceutique Sanofi-Aventis a annoncé une "réorganisation de sa filiale commerciale", entraînant la suppression de 504 postes. Présenté en Comité central d'entreprise (CCE), celui-ci entraînerait la suppression de "399 postes au sein de la force de vente" (visiteurs médicaux,) "et de 105 postes de la structure siège de la filiale France. Son annonce est survenue au moment même où le ministre de la Santé Xavier Bertrand révélait sa décision d'abaisser pendant un an à 15% au lieu de 35% le taux de remboursement de 41 médicaments, essentiellement des antidiarrhéiques et des produits utilisés en ORL et en pneumologie. Sanofi-Aventis, troisième groupe pharmaceutique mondial et premier en Europe, emploie quelque 28.000 salariés en France, dans 45 sites. Sa filiale commerciale, qui commercialise en France les médicaments et produits de santé du groupe, emploie 4.516 personnes. Les sites industriels et l'activité R&D (Recherche et Développement) ne seraient pas concernés par la restructuration.
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