Au
siège historique de Dim, les salariés redoutent de nouveaux licenciements
Les quelque 1.300 salariés de Dim à Autun
(Saône-et-Loire), siège historique de la marque de collants, redoutaient
de nouvelles vagues de licenciements après l'annonce par leur groupe,
l'Américain Sara Lee, de la vente de sa branche textile en Europe.
Depuis son rachat en 1989, Dim est passée de
5.000 salariés sur 16 sites à 2.350 salariés sur trois sites.
Jeudi, lors d'un CCE extraordinaire à
Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), près de la direction de Dim SA, la
vente du textile en Europe a été annoncée, ainsi que la fermeture d'unités
de Sara Lee en Angleterre et en Irlande.
Sur le site d'Autun se font le tricotage, la
teinture, la distribution et la recherche/développement. A Château-Chinon
(Nièvre), 160 salariés s'occupent de la confection automatisée et du
tricotage également. A Levallois, sont rattachés 860 salariés dont les
forces de vente. Toute la confection en lingerie se fait déjà dans les
pays de l'Est. La majeure partie de l'activité d'assemblage des collants y
est également sous-traitée.
Arcelor:
débrayages à Dunkerque, Fos-sur-Mer et en Moselle
Des débrayages ont eu lieu le 12 janvier dans
les usines sidérurgiques d'Arcelor à Fos-sur-mer (Bouches-du-Rhône), en
Moselle et à Dunkerque (Nord), à l'appel de la CGT et de la CFDT, pour
dénoncer un projet d'accord de la direction sur les 35 heures.
La CGT et la CFDT, respectivement premier et
deuxième syndicats du groupe, avaient appelé les 33.000 salariés français
d'Arcelor à une grève de 2 à 24 heures, pour dénoncer un projet d'accord
de la direction qui constitue selon eux une "attaque frontale" contre les
35 heures et augmenterait la flexibilité.
A Dunkerque, le personnel s’est rassemblé en fin
de matinée devant les bureaux du site Sollac qui emploie 4.000 personnes.
Des débrayages ont eu lieu entre 11h00 et 13h00.
Les syndicats FO, CFTC, CFE-CGC et SLT ont rejoint le mouvement, au niveau
local.
Des débrayages ont également été organisés à
partir de 01H00 sur le site de Fos-sur-mer (Bouches-du-Rhône), qui emploie
environ 3.400 personnes. Le mouvement a affecté tour à tour le
haut-fourneau, l'aciérie, le laminoir et la centrale soufflante, ont
précisé les syndicats.
Selon Daniel Chabert, élu CFDT du comité
d'entreprise et représentant syndical national chez Arcelor, "le mouvement
est suivi à au moins 50% chez le personnel posté, de manière un peu moins
forte pour le travail de jour".
Des débrayages de deux heures ont aussi eu lieu
dans la nuit du 11 au 12 janvier sur les postes de nuit du site de la
Sollac Lorraine, à Florange (Moselle). D’autres débrayages de même durés
étaient prévus tout au long de la journée, par tournées et par ateliers,
sur plusieurs autres sites, selon les syndicats.
La direction d'Arcelor a remis le 3 janvier aux
syndicats un projet d'accord sur le temps de travail destiné à remplacer
celui signé en 1999 par quatre syndicats (CFDT, CFE-CGC, CFTC et FO) et
parvenu à échéance le 31 décembre 2004.
La grève intervient le jour où direction et
syndicats se retrouvent pour une "réunion de relecture", avant la
signature prévue le 21 janvier. La CFDT et la CGT veulent renégocier le
dispositif d'ici là.
Sixième
plan social à Solectron: 220 emplois et le temps de travail menacés
Solectron, groupe américain de sous-traitance
électronique, prépare son sixième plan social en France. Après avoir perdu
plus de 5.000 emplois en France depuis 2001, l'entreprise prévoit
désormais de supprimer 227 emplois dans son dernier site français, à
Canéjan en Gironde.
Elle prévoit également de revenir sur l'accord
signé sur le temps de travail en 1999. La durée hebdomadaire avait alors
été fixée à 30 heures pour le personnel de production et devrait revenir à
35 heures, sans compensation intégrale de salaire.
Le site girondin de Solectron a compté jusqu'à
2.000 emplois CDI et autant d'intérimaires. Il ne reste plus que 1.080
salariés actuellement et le nouveau plan social devrait faire passer le
nombre d'emplois en dessous de 900.
Selon Bernard Piron, délégué CFTC, le plan ne
doit être présenté officiellement que vendredi en comité d'entreprise,
mais les salariés expriment déjà leur colère auprès des syndicats.
LG
Philips Displays à Dreux envisage de supprimer 470 emplois
LG Philips Displays, l'entreprise commune des
fabricants d'électronique sud-coréen LG Electronics et néerlandais
Philips, envisage de supprimer 470 emplois sur un millier dans son usine
de tubes cathodiques de Dreux, a annoncé le 13 décembre 2004 la direction.
La direction de l'usine a convoqué ce même jour
un comité d'entreprise extraordinaire pour "étudier un projet" visant à
"aider le site de Dreux à retrouver sa rentabilité et sa compétitivité".
"A la suite de cette réunion, et une fois les
procédures de consultation terminées, un ajustement de l'effectif drouais
devra probablement être envisagé. 470 emplois pourraient être touchés",
sur un total de 1.009.
Le plan social devrait se dérouler en 2005, a
précisé le directeur général, précisant que "l'ensemble du projet est
soumis à discussion et à l'avis des représentants du personnel".
L'usine de Dreux, fondée en 1957, est en
joint-venture depuis juillet 2001.
En 2004, 95 postes ont déjà été supprimés.
Deux
laboratoires photo Fujifilm fermés
et 240
postes supprimés
La direction des laboratoires de développement
photo Fujifilm a annoncé la suppression de 240 postes sur 1.301 salariés
et la fermeture de deux laboratoires.
"2 laboratoires" sur 13- Tinqueux (53 postes)
dans la Marne et Saint-Quentin-Fallavier (80 postes) dans l'Isère - seront
"fermés" et des postes seront "supprimés à Bois-d'Arcy (50), Avignon (23),
Lille (13)" ainsi que dans "la division minilab (21)".
Electrolux:
Prochaine
fermeture de son usine de fours de Reims
Electrolux a annoncé la prochaine fermeture de
son usine de fours de Reims, qui emploie 240 personnes, afin d'en
concentrer la production dans des usines existantes du groupe en Allemagne
et en Italie.
Le groupe suédois d'électroménager, numéro un
mondial, qui avait averti le mois dernier que ses résultats annuels
seraient en net recul sur ceux de 2003 en raison de la hausse des coûts de
l'acier et de la concurrence sur les prix, a déjà annoncé plusieurs
fermetures d'usines, aux Etats-Unis et en Suède.
Il ouvre parallèlement de nouvelles lignes de
production dans des pays d'Europe de l'Est, comme la Pologne ou la
Hongrie, où les coûts salariaux sont nettement moins élevés.
Saint-Nazaire
Mouvement
de grève dans les transports en commun
Le réseau de bus de la ville de Saint-Nazaire
est totalement paralysé depuis le 17 11 04 suite à un mouvement de grève
qui a débuté le 15 11.
Les salariés protestent contre le système
d'organisation des transports publics qui s'appuie sur deux sociétés
différentes, la STRAN financée par la communauté d'agglomération, la
Carène, et la STRVN, une entreprise privée. Selon les syndicats les
salariés de la STRVN sont soumis à une convention de travail différente et
sont moins bien rémunérés que leurs collègues de la STRAN qui "gagnent 250
euros de plus en moyenne".
D'après les syndicats, le mouvement de grève est
suivi à 80% dans les deux sociétés la STRAN et la STRVN. La STRAN emploie
120 personnes et la STRVN une cinquantaine.
Manifestation pour la défense de l'emploi à Marseille
Plusieurs milliers de personnes ont manifesté le
18 novembre à Marseille pour la "défense de l'emploi, des retraites et du
service public".
Parti de la porte d'Aix, le cortège s'est rendu
devant la préfecture. Il a notamment regroupé des salariés d'entreprises
en difficulté, comme ceux de l'usine Nestlé de Saint-Menet, des retraités
préoccupés par "l'avenir de leurs enfants".
En fin de parcours, le cortège a été renforcé
par plusieurs centaines de salariés de la Société nationale
Corse-Méditerranée (SNCM) qui observent une grève reconductible de
vingt-quatre heures pour manifester leur inquiétude sur l'avenir
économique de la compagnie maritime.
Grève des
dockers:
Les ports
de Nantes, Lorient et Brest bloqués
L'activité de manutention du port autonome de
Nantes Saint-Nazaire était entièrement bloquée le 9 novembre, ainsi qu'à
Lorient (Morbihan) et à Brest, dans le cadre de la journée d'action des
dockers à l'appel de la CGT pour défendre l'emploi portuaire.
Les grévistes s'opposent "à la décentralisation
et à la privatisation" des ports.
A Brest, selon les entreprises de manutention et
les consignataires, l'activité est stoppée. Deux navires chargés de
graines et de pommes de terre devront attendre le 10 novembre pour être
déchargés.
A Cherbourg, la grève est suivie mais ne bloque
pas le port. Elle consiste à retarder d'une heure l'appareillage des
navires et à ne faire aucun travail de manutention.
Ce mouvement, "est le début d'un commencement
qui va être très long, la directive européenne on ne va pas la lâcher
comme ça et la décentralisation, ici à Cherbourg, nous sommes contre (...)
on craint très fort cette directive européenne et cette régionalisation",
a indiqué le secrétaire général des dockers de Cherbourg (CGT).
La CGT dénonce notamment la "décentralisation de
nombreux sites portuaires votée à la hache par le gouvernement en place"
et demande que "la lumière soit faite sur la sous-utilisation des budgets
publics portuaires". Elle exige "une relance des investissements
portuaires publics au lieu de tout concentrer sur le rail et la route".
Mobilisation dans les établissements français de DCN
Des ouvriers et cadres des
établissements de la Direction des constructions navales à Brest
(Finistère) et Lorient (Morbihan) ont débrayé pendant deux heures le 5
novembre à l'appel de l'intersyndicale CFDT, CGT, UNSA, CFTC et FO. Tous
les sites français de DCN, Cherbourg (Manche), Ruelle (Charente-Maritime),
Indret et Toulon (Var) ont débrayé.
L'objet de leur mobilisation
est le projet d'ouverture de capital de la DCN "annoncé pendant le salon
militaire Euronaval, le 28 octobre, sans discussion ni négociations avec
les syndicats".
Le processus fait suite au
changement de statut de DCN en juin 2003 qui a fait de l'établissement
public une société à compétence nationale et dont le capital est détenu
totalement par l'Etat.
Selon les
syndicats,"l'annonce est dans la logique du processus, mais les armes ne
sont pas des marchandises comme les autres". Pour les syndicats la
filialisation et des restructurations suivront l'ouverture du capital.
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