Mobilisation en
Europe contre les suppressions d'emplois de General Motors
Environ 50.000 salariés européens du
constructeur américain General Motors ont participé le 19 octobre, à une journée
de protestation contre des suppressions d'emplois, alors qu'une grève sauvage en
Allemagne commence à perturber la production.
Les actions prennent toutes sortes de formes
différentes: distribution de tracts, réunions dans les usines, journées portes
ouvertes", ainsi que débrayages, a indiqué le secrétaire général de la
confédération syndicale européenne de la métallurgie, Reinhard Kuhlmann.
"Si vous prenez en compte aussi les familles et
habitants des villes concernées, on arrive à 110.000 personnes mobilisées,"
a-t-il affirmé, en indiquant ne pas s'attendre toutefois à des arrêts de
production de toutes les usines du groupe GM Europe, qui comprend les marques
Opel en Allemagne, Saab en Suède et Vauxhall en Grande-Bretagne.
La mobilisation est particulièrement forte chez
Opel qui devra supporter 10.000 des 12.000 suppressions d'emplois décidées en
Europe par General Motors, sur un effectif total de 63.000 personnes.
Quelque 13.000 salariés du site historique du
constructeur, à Ruesselsheim près de Francfort (centre-ouest) ont débrayé à
partir de 11h00 et commencé à manifester devant le bâtiment de la direction. Une
action également suivie par quelque 2.000 ouvriers des chaînes de montage de
l'usine de Kaiserslautern (sud-ouest).
Dans l'autre grande usine d'Opel en Allemagne, à
Bochum (bassin de la Ruhr), le personnel est en grève sauvage depuis le 14
octobre, un mode de protestation exceptionnel en Allemagne ou les conflits
sociaux sont traditionnellement très encadrés par les syndicats. 10.000
personnes environ ont manifesté en direction du centre-ville, alors que, selon
la presse allemande, Opel envisage de licencier les meneurs.
Ce mouvement, parti de la base très remontée,
commence à avoir des répercussions hors du pays: dans l'usine d'Opel d'Anvers en
Belgique, la production devait être stoppée faute de pièces détachées.
Sur les sites Opel de Saragosse en Espagne et de
Gliwice en Pologne (Silésie, sud) des "actions de solidarité" sont prévues, sans
arrêt de travail. "Aujourd'hui c'est le tour des Allemands. Et demain ou dans un
an, nous pourrons être concernés à notre tour car la main d'oeuvre est encore
moins chère à l'est" de la Pologne, a déclaré Slawomir Ciebiera, responsable du
syndicat Solidarité à l'usine de Gliwice.
En Grande-Bretagne, où General Motors veut
supprimer 430 emplois selon le syndicat de branche TGWU, de brefs arrêts de
travail ont eu lieu, le temps de réunions d'information.
Nouvelle
journée d'actions des intermittents le 18 octobre
La fédération CGT du spectacle appelle les
intermittents à une nouvelle journée de mobilisation, pour réclamer l'abrogation
de la réforme de leur régime d'assurance-chômage et protester contre
l'application, "inégale" selon les régions, des circulaires d'assouplissement
mises en place par le gouvernement.
Dans un communiqué, la fédération CGT du
spectacle appelle "à une journée d'actions -avec toutes les variantes possibles
selon les régions- le 18 octobre", compte tenu "des difficultés qu'organisent
les Assedic pour punir les salariés".
Face à la persistance de ce mouvement, le
gouvernement a notamment mis en place, depuis le 1er juillet, un
fond d'indemnisation d'urgence destiné à prendre en charge les intermittents
exclus de l'assurance-chômage, suite à l'entrée en vigueur de la réforme.
Le gouvernement doit mettre en place, pour le
début de l'année 2005, un système pérenne d'indemnisation, en accord avec les
organisations représentatives des intermittents, afin de remplacer la réforme
contestée.
Journée
européenne d'action des routiers
Les syndicats des transports routiers de
marchandises de l'Union européenne appellent à une journée d'action le 11
octobre, afin d'attirer l'attention du grand public et des gouvernements sur les
conditions de travail des routiers.
Les syndicats réclament des directives
européennes sur les conditions et le temps de travail des routiers "plus
sociales et moins libérales".
Une manifestation européenne est prévue le 11
octobre à partir de 10h à Bruxelles, mais des actions sont aussi attendues dans
la plupart des pays d'Europe.
En France, les syndicats annoncent des actions
au niveau des frontières, notamment des distributions de tracts aux routiers et
aux automobilistes, mais sans barrages, selon le syndicat FO des Transports.
Dans l'Hexagone, cette journée de mobilisation
prendra d'ailleurs un caractère particulier, alors qu'un projet de transposition
de directive, présenté le 8 septembre par le ministre des Transports Gilles de
Robien, prévoit notamment la possibilité de calculer le temps de travail des
routiers sur une période de trois à quatre mois, au lieu d'une semaine ou un
mois actuellement.
Les syndicats dénoncent une "flexibilité accrue"
du temps de travail.
Manifestation
de salariés de Lustucru et Nestlé
Des salariés de Lustucru et Nestlé manifesteront
le 8 octobre en fin de matinée à Paris afin de défendre leurs emplois et
réclamer des engagements du gouvernement pour éviter les délocalisations et les
fermetures d'usines.
Les manifestants viendront principalement de
l'usine Lustucru d'Arles occupée par les salariés depuis le 26 mars, date de
l'annonce de la fermeture définitive du site par Panzani, propriétaire de la
marque.
Ils seront accompagnés par une délégation des
employés de l'usine Nestlé de Saint-Menet, à Marseille, qui pourrait fermer en
juin 2005. Cette usine, qui emploie 427 personnes, produit notamment de la
chicorée et du chocolat.
Selon la CGT, des employés de plusieurs autres
entreprises du secteur agro-alimentaire en difficulté seront également présents,
notamment ceux de Perrier à Vergèze (Gard), qui craignent toujours la mise en
oeuvre d'un plan de filialisation de la part du groupe Nestlé Waters France,
propriétaire de la marque.
Grève à Météo
France:
Le personnel technique des différents sites de
Météo France en grève depuis jeudi soir et jusqu'à samedi matin avait cessé le
travail vendredi.
Cette grève, à l'appel de l'intersyndicale CGT,
FO et Spasmet, fait suite à une pétition signée par 1.500 personnes sur les
2.700 du personnel technique concernés.
Le conflit porte sur la renégociation du contrat
d'objectif 2005-2008 entre l'Etat et Météo France, qui "prévoit une baisse de
subvention de l'Etat en même temps qu'une augmentation de nos missions et une
baisse des effectifs des techniciens et des ouvriers d'Etat", selon
Marie-Christine Dufresne, responsable de la section toulousaine du Spasmet. A
cela s'ajoutent des points de désaccord, notamment sur le régime indemnitaire et
les déroulements de carrières.
Météo France emploie 3.300 personnes et compte
environs 130 sites en France et en outre-mer.
Education:
journée de mobilisation unitaire le 6 octobre
Les fédérations de l'Education, qui dénoncent
les conditions de la rentrée 2004 et les orientations du budget 2005 dans leur
secteur, appellent à une journée unitaire d'actions pour le 6 octobre.
Cette initiative doit faire l'objet d'une
conférence de presse le 1er octobre à Paris, à laquelle participeront
les cinq fédérations de l'Education (FSU, Sgen-CFDT, FERC-CGT, UNSA-Education,
FAEN), la FCPE (parents d'élèves), ainsi que les deux principales organisations
lycéennes (UNL et FIDL).
C'est la première fois depuis l'échec du
mouvement social du printemps 2003 qu'un appel unitaire aussi large va être
lancé dans le secteur éducatif, même si cette journée de mobilisation prendra la
forme de rassemblements régionaux sans mot d'ordre de grève.
Les syndicats ont toutefois l'intention d'en
faire une "première étape" et pourraient se réunir dès le 7 octobre pour décider
des suites à donner au mouvement avec, en perspective, des défilés unitaires
avec arrêts de travail.
A l'occasion de la journée du 6 octobre, les
syndicats lanceront l'opération "Carton rouge pour le gouvernement" sur le
budget de l'Education, avec la distribution, la signature, puis l'envoi au
gouvernement de plusieurs dizaines de milliers de cartons rouges à travers toute
la France.
Le budget 2005 prévoit notamment la suppression
de 4.816 postes supplémentaires dans les écoles, les collèges et les lycées.
Ces suppressions vont s'ajouter à la disparition
progressive, depuis deux ans, des emplois jeunes, à la réduction du nombre de
surveillants et à la réforme de leur statut ou encore au transfert des
personnels non enseignants en direction des régions dans le cadre de la
décentralisation. Autant de mesures unanimement dénoncées par les fédérations.
Journée
d'action à la SNCF le 4 octobre
Six syndicats de cheminots organiseront le 4
octobre une journée d'action pour la défense des salaires et du droit de grève à
la SNCF, mais aucun arrêt de travail n'est prévu ce jour-là.
A l'issue d'une réunion avec la direction, les
fédérations CGT, CFDT, FO, CFTC, Sud Rail et FGAAC ont appelé vendredi "les
cheminots actifs et retraités" à agir "aux niveaux local et régional en
organisant des rassemblements unitaires dans les établissements ou
régionalement".
Lors d'une table ronde organisée dans le cadre
du "dialogue social et de la prévention des conflits", les syndicats ont remis à
la direction de la SNCF des pétitions unitaires où 42.000 signataires exigent
"la réouverture de négociations salariales prenant mieux en compte les attentes
et revendications des cheminots", écrivent les six fédérations dans un
communiqué commun.
La réunion a donné l'occasion aux syndicats de
réaffirmer "la nécessité d'améliorer le dialogue social" et de rappeler "leur
opposition à toute remise en cause du droit de grève", qui n'est selon eux "pas
négociable".
En plein débat sur la continuité du service
public, ils ont également souligné leur "désaccord" avec les propositions de la
commission d'experts dirigée par Dieudonné Mandelkern sur le service minimum
dans les transports publics en cas de grève.
Grève à La
Poste contre le projet de réorganisation
D'après la CGT-PTT, syndicat majoritaire dans le
secteur, "la grève a été bien suivie dans les services où les personnels l'ont
décidée ensemble, à partir de leurs revendications".
La CGT, Sud et FO ont appelé à cette grève de 24
heures et des actions locales ont également eu lieu avec le soutien d'autres
syndicats, comme la CFDT.
Le projet de réorganisation de La Poste est
inscrit dans le contrat de plan 2003-2007 passé entre l'Etat et l'entreprise de
service public. Déjà voté au Sénat, il sera soumis à l'Assemblée nationale cet
automne.
Les syndicats craignent une restructuration de
l'entreprise conduisant à la suppression de milliers d'emplois et à la fermeture
de nombreux bureaux de poste, notamment dans les zones rurales.
Selon les syndicats, 6.000 bureaux de poste
devraient disparaître d'ici 2007 et 10.000 emplois seraient menacés.
Journée de
mobilisation contre le démantèlement de La Poste
Les postiers sont conviés par les syndicats
CGT-PTT, SUD-PTT, FO Com, FNSA-PTT et CNT-PTT à une "journée de mobilisation
contre le démantèlement de La Poste", la fermeture des bureaux de poste et pour
l'emploi. SUD, FO et la FNSA ont appelé pour leur part à une grève de 24H.
Les syndicats craignent la suppression de
"plusieurs milliers d'emplois" dans le courrier et redoutent, tout comme des
élus ruraux, la fermeture de "plusieurs milliers de bureaux" ainsi que le
"désengagement" de La Poste des zones rurales.
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