Manifestation de salariés d'Aéris à l'aéroport de Toulouse-Blagnac

 

Les salariés de la compagnie aérienne toulousaine Aéris, placée en liquidation judiciaire ont manifesté à l'aéroport de Toulouse-Blagnac, demandant notamment la mise en place d'une cellule de reclassement.

 

Après avoir symboliquement organisé un bref barrage filtrant sur la voie d'accès à l'aéroport, il sont entrés dans l'aérogare et ont distribué des tracts aux voyageurs qui se présentaient aux comptoirs d'embarquement.

 

Dans le cortège, plusieurs manifestants avaient revêtu leurs gilets jaunes fluorescent "Aéris crew" et portaient des pancartes reproduisant une photo de leur PDG Charles-Henri Rossignol, faisant de l'auto-stop à destination des Assedic. D'autres portaient des T-shirts publicitaires bleu d'Aéris-express arborant le slogan "Pourquoi payer plus cher?"

 

Le tribunal de commerce de Toulouse a décidé vendredi la mise en liquidation judiciaire d'Aéris, qui employait 310 salariés en contrat à durée indéterminée.

 

Déclin industriel : Mythe ou réalité ?

(Article paru dans un journal régional)

 

Par Jacques Decaux, syndicaliste, correspondant de Résistance Sociale en Seine Maritime (*)

 

Entre 1980 et 2002, l’emploi industriel a subi une chute vertigineuse. Un million quatre cent cinquante mille emplois ont été supprimés. La course à la monnaie unique, les sacros saints critères de convergence en sont les premiers responsables,qui ont conduit à la disparition d ’un grand nombre de grands établissements industriels,comme notre sidérurgie,nos chantiers navals,le textile,etc

Si la part globale de l’industrie dans la production des richesses nationales est restée stable depuis 1980 (autour de 16 %), on note cependant une baisse sensible des biens de consommation, rançon de la baisse de pouvoir d’achat des ménages. Mais peut-on parler de déclin industriel quant la valeur ajoutée produite en moyenne par salarié a été multipliée par 2,5 sur les 20 dernières années, en augmentant d’ailleurs les profits au détriment des salaires.

 

Désindustrialisation

 

La France dispose d’atouts non négligeables. Ses parts de marché vis à vis des autres pays de l ’OCDE restent en 2002 supérieures à leur niveau moyen des 15 dernières années et c’est en France que les coûts unitaires de main d’œuvre ont le plus baissé. Et si la chute de l’emploi industriel marque le déclin de certaines régions et occasionne des souffrances aux populations concernées,la France est tout de même le troisième pays destinataire des investissements étrangers en 2002.La désindustrialisation du pays,n ’est en fait que le résultat des externalisations et délocalisations des entreprises industrielles et la dégradation du tissu industriel n ’est donc qu ’un mythe,pour encrer l’idée du caractère inéluctable des solutions de restructuration imposées,ainsi que l ’obligation de remettre en cause les garanties sociales pour garder une place dans la compétition internationale,et répondre aux exigences de rentabilité à deux chiffres (plus près de 15%que de 10).

Dans la métallurgie, 45% de l’effectif actuel a plus de 45 ans et devra (selon l ’UIMM), quitter les entreprises dans les 10 prochaines années. Parallèlement, peu d’embauches ont été réalisées. Les départs massifs dans les prochaines années comparées à la faiblesse des embauches réalisées, remettront en cause la pérennité de nombreux sites industriels.

D’autre part, peu d’efforts sont attribués en recherche et développement (1.38%du PIB en 2002).C ’est pourtant un enjeu majeur, tout comme la formation professionnelle.

 

Vieille lune

 

Le Président d ’ALCATEL, a prétendu que la France n’aurait d’avenir que dans la création et la conception, la production devant être confiée à des pays à main d’œuvre minima,(j ’ajoute :pouvant se trouver proches de nous maintenant que l ’Europe s ’identifie à la grenouille de la fable,l ’issue pouvant bien sûr,se montrer similaire).

Cette idée prétendument moderne, est en fait une vieille lune, médiatisation soudaine du recours à la sous-traitance, car le raisonnement de la mondialisation néo-libérale est simple; le coût des facteurs n’est pas le même dans tous les pays, chaque produit intègre une combinaison différente et les produits s’échangent librement d’une zone à une autre. Il est donc avantageux de faire fabriquer là où la combinaison est la meilleure et par conséquent, chaque pays est amené à se spécialiser sur les productions où il y a un avantage comparatif. C’est sur ce raisonnement que se fondent la plupart des délocalisations, impliquant plus le déplacement des productions que celui des entreprises elles-mêmes.

Le non-dit de ce modèle bien ancien, la défaisance sociale, étant la contre partie obligée, imposée à des populations laissées pour compte, dans des régions condamnées. Les coups portés aux modèles sociaux sont lourds: renégociation systématique des accords (salaires, temps de travail,primes)et parfois changement de convention collective, exibilisation et intérim, et bien souvent il faut le dire,pratique anti-syndicales.

J.D.

(*) Résistance sociale. Tel/ Fax: 02.35.37.02.43

 

 

Arcelor envisage de supprimer près de 1.600 emplois en France d'ici 2006

 

 

Le groupe sidérurgique européen Arcelor envisage de supprimer près de 1.600 emplois en France d'ici 2006 chez Sollac Atlantique et Sollac Lorraine.

Lors d'un comité central d'entreprise (CCE) qui s'est tenu chez Sollac Atlantique, la direction a annoncé aux syndicats que 973 emplois au total allaient être supprimés jusqu'à fin 2006, sur un total de 5.838 personnes, a indiqué la direction.

Les sites qui seront touchés sont ceux de Dunkerque, Mardyck (Nord), Desvres (Pas-de-Calais) et Montataire (Oise), a précisé la direction.

Ces réductions d'effectifs s'inscrivent dans le cadre des restructurations annoncées au printemps dernier par Arcelor concernant le secteur des aciers plats carbone destinés aux marchés de l'automobile, de l'emballage, de l'industrie et du bâtiment.

L'an dernier, Sollac Atlantique avait fermé son usine de Biache-Saint-Vaast (Pas-de-Calais) qui employait quelque 400 personnes.

Chez Sollac Lorraine, la direction envisage de supprimer 600 emplois d'ici fin 2006 sur le site de Florange (Moselle).

Lors de ce comité central d'entreprise, la direction a remis aux syndicats des documents "pour consultation", contenant les 600 suppressions d'emplois sur le site de Florange, spécialisé dans les tôles pour l'automobile et l'emballage.

Les syndicats précisent que les suppressions d'emplois à Florange, à la faveur de départs en retraite, concerneront des fonctions support (services partagés, achats, comptabilité), mais aussi des emplois de recherche et développement.

 

Manifestation contre les licenciements à Rennes

 

Un millier de personnes, ont manifesté le 27 octobre à Rennes, contre les plans sociaux en cours chez STMicroelectronics, Philips et Thomson, quelques heures avant la tenue d'une table ronde sur l'emploi.

Le cortège comptait notamment des salariés de l'usine rennaise du fabricant franco-italien de semi-conducteurs, STMicroelectronics, à l'appel de la CFDT, qui dénonce la décision de fermeture du site de Rennes (près de 600 emplois, dont 428 CDI), annoncée officiellement début septembre.

Dans le défilé avaient également pris place des salariés du site Philips de l'agglomération rennaise (69 emplois menacés) et des employés de Thomson Multimédia (52 emplois sont menacés).

Les manifestants souhaitaient une nouvelle fois interpeller les pouvoirs publics. "Le rôle de l'Etat ne doit pas se limiter à gérer les conséquences désastreuses des suppressions d'emplois. Le gouvernement doit prendre des mesures pour arrêter la vague de licenciements en cours, notamment dans les entreprises qui font des bénéfices", estiment les syndicats dans un communiqué collectif.

 

 

 

Hôpital de Saint-Affrique:

 L'ARH suspend l'application du protocole

 

L'agence régionale de l'hospitalisation (ARH) de Midi-Pyrénées a annoncé lundi la suspension provisoire du protocole de réorganisation des hôpitaux aveyronnais de Millau et de Saint-Affrique tandis que plusieurs centaines de manifestants, qui demandent le retrait du protocole, continuaient à occuper le site du chantier du viaduc de Millau.

L'ARH a indiqué que l'application du protocole est suspendue et qu'il "a été convenu avec le ministère" qu'une mission de l'inspection générale des affaires sociales commencera ses travaux mercredi.

 

Les défenseurs de l'hôpital de Saint-Affrique, demandent le retrait du protocole et continuent pour leur part leur action de bloquage de l'accès au chantier du viaduc de Millau, dont l'activité est partiellement paralysée.

une représentante du collectif de défense de l'hôpital de Saint-Affrique, a estimé que la proposition de l'ARH était insuffisante. Le protocole prévoit notamment le transfert des services de chirurgie et de réanimation de l'hôpital de Saint-Affrique à Millau, distante d'une trentaine de kilomètres.

 

Comilog: l'intersyndicale consulte la base sur le plan social

 

L'intersyndicale de l'usine Comilog (351 salariés) de Boulogne-sur-Mer a décidé le 27 octobre de consulter cette semaine à bulletin secret les salariés au sujet du plan social négocié avec le groupe Eramet en prévision de la fermeture fin 2003 de l'usine.

Réunis lundi matin en assemblée générale, les salariés de l'usine ont exprimé leur mécontentement sur les conditions du plan social. A l'issue de cette AG, l'intersyndicale s'est finalement prononcée pour une consultation interne à bulletin secret avant de décider d'une nouvelle action.

Un comité d'entreprise extraordinaire (CE) doit se réunir le 30 octobre pour débattre de l'accord de principe sur les conditions du plan social, signé vendredi entre les syndicats et la direction à l'issue d'une réunion à la direction départementale du travail et de l'emploi (DDTE) à Arras.

 

 

Des syndicalistes CGT et Sud de l’agglomération rouennaise appellent les salariés à une «réponse globale et générale»

Les secrétaires de quatre syndicats de sites industriels appartenant à de grands groupes de l’agglomération de

Rouen et d ’Elbeuf, viennent de lancer un appel pour des actions communes qui visent à provoquer un rassemblement de salariés de différentes entreprises. Issus des syndicats CGT de la Grande Paroisse (groupe Total AtoFina),d ’Alstom à Petit-Quevilly, d’Aventis à Saint-Aubin les Elbeuf,et de Sud Chimie Aventis, ils souhaitent prolonger les « actions communes » du printemps 2003 lors du conflit sur les retraites et ont lancé « un appel global sur le bassin d’emploi de la région rouennaise » pour un rassemblement de salariés le 18 novembre prochain dans l ’agglomération rouennaise.

Les trois sites industriels sont confrontés à des titres divers à des réductions d’effectifs ou des menaces de réduction. « Il ne faut pas rester isolé dans nos entreprises mais plutôt apporter une réponse globale et plus générale. Chacun dans son coin on enregistre beaucoup de défaites » constate la CGT Grande Paroisse.

Organisé en dehors du cadre des unions locales des grandes confédérations,l ’appel de ces syndicalistes vise à réunir des salariés de petites entreprises comme les magasins Tati de Rouen et de Tourville-la-Rivière menacés par le dépôt de bilan du groupe

 

Emploi : Syndicats ou collectifs se mobilisent dans la vallée du Cailly et à Evreux

 

Deux rassemblements à l’initiative de collectifs d’organisations syndicales et d’associations,portant tous les deux sur le même thème de la dégradation de l’emploi,seront organisés à quelques jours d ’intervalle en Haute-Normandie,dans la vallée du Cailly (agglomération de Rouen)le mardi 21 octobre, et à Evreux le vendredi 24 octobre.

Dans les deux cas ce sont les successions de fermetures d’entreprises et de plans sociaux qui incitent les syndicats à faire entendre leurs propos au-delà de leurs propres sphères. Dans la vallée industrielle du Cailly, un “Collectif pour l’emploi et le développement “ avait été créé après l’annonce de la fermeture de l’usine de télécommunications Viasytems (412 salariés),de Finecœur,Borden, des textiles Gresland. Ils organisent un Forum sur l’emploi le mardi 21 octobre au Houlme (20h30).

A Evreux, c ’est une intersyndicale très large regroupant la CGT,FO,CFDT,CFTC,CFE-CGC,FSU et UNSA qui appelle à manifester le vendredi 24 octobre à 17h30 avec un mot d’ordre « Assez. Arrêtez le massacre ! »« Notre département est l’objet d’une véritable hémorragie en matière d’emploi et de montée du chômage »clame le communiqué commun des unions départementales en citant Aspocomp, Alizol, Philips, (Louviers), Labelle, Qwertec,Ferrox Dure, Costil,Forges de Bourth. L’appel à manifester est lancé aux salariés du département « en particulier ceux des entreprises menacées », avec une demande d’audience au préfet et au MEDEF.

 

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