Communiqué des fédérations CGT-CFDT-FO-CFTC-UNSA-FGAAC.
Depuis le 15 mars 2003, les trafics de fret
international se réalisent dans un contexte de concurrence où la sécurité
des circulations sur le réseau des différents états membres n’est acquise
que par une application des règles nationales.
Actuellement, des négociations sont engagées
entre les représentants des employeurs des entreprises historiques et les
représentants des salariés afin de définir des mesures réglementaires
minimales, applicables par tous les utilisateurs affectés à un service
d’interopérabilité transfrontalière. Cela n’enlève rien aux dispositions
actuelles des entreprises ferroviaires, telle la SNCF, si celles-ci sont
plus favorables socialement. La recherche d’un accord sur des dispositions
communes doit servir de base à l’élaboration d’une directive, présentée sous
forme de projet, par la Commission Européenne.
Si les discussions se poursuivent de manière
constructive sur la licence de conducteur, celles concernant les conditions
d’utilisation du personnel roulant ne peuvent en aucun cas être considérées
comme bases suffisantes, vu les propositions de la délégation des
employeurs, totalement incohérentes et démesurées par rapport aux règles
sécuritaires actuellement en vigueur dans les réseaux européens.
Les organisations syndicales françaises,
membres de l’ETF, considèrent que l’avancement des négociations ne permet
pas de conclure un accord sur la licence de conducteur, sans avoir obtenu de
la part de la CER, un engagement ferme sur des propositions nettement plus
réalistes et en correspondance avec les particularités inhérentes au
transport ferroviaire.
Dans le contexte actuel et afin d’éviter
toute dérive pouvant engendrer des catastrophes, l’application de mesures
négociées s’avère une nécessité pour garantir le maintien et l’amélioration
du niveau de sécurité des circulations ferroviaires en Europe.
Paris le 16 septembre2003.
SYNDICAT NATIONAL UNIFIE DES IMPOTS
COMMUNIQUE
DE PRESSE
APRES LE COR
VIENT LE HAUT CONSEIL
La réforme de l’assurance maladie est officiellement lancée, le
lundi 13 octobre, par M. Raffarin qui a mis en place le Haut Conseil pour
l’avenir de l’assurance maladie (HCAAM).
Le
calendrier des travaux du Haut Conseil est fixé. Il doit établir le
diagnostic sur l’état du système de santé pour Noël et présenter son plan de
sauvetage avant le 14 juillet 2004. Donc la prise de décisions sur le
contenu de la réforme aura lieu durant l’été. Pour le SNUI, tout est à
craindre d’autant plus que le Gouvernement annonce déjà les pistes de
réflexion pour les travaux du HCAAM mais aucune véritable négociation ne
sera mise en place sur les besoins d’évolution de l’assurance maladie. C’est
le même scénario que pour les retraites, que le SNUI avait déjà condamné.
Le gouvernement affiche l’idée de solidarité collective et de
responsabilité individuelle. Il utilise des formules qui sont lourdes
d’arrières pensées, car tout peut devenir responsabilité individuelle.
Demain où commencera l’accident de la vie et la prise de risque ? Déjà les
compagnies d’assurances fourbissent leurs contrats pour la privatisation de
nombreux risques.
Le Premier ministre prétend ne pas préparer un plan se limitant à
réduire les prestations et augmenter les cotisations. Mais il ne renonce pas
à augmenter la CSG et il annonce vouloir baisser l’indemnité journalière des
fonctionnaires, alors qu’un agent en congé de longue maladie peut percevoir
moins de 600 euros par mois.
Il ne faut pas oublier que les diverses décisions prises, en 2003,
par le gouvernement sur la réduction des taux de remboursement des
médicaments et autres mesures coûteront 1 milliard d’euros aux mutuelles,
qui devront le répercuter sur leurs adhérents ou réduire leur couverture.
Pour le SNUI, l’assurance maladie doit demeurer un acquis social
d’une solidarité qui doit être à la hauteur des enjeux pour tous les acteurs
sociaux, qu’il s’agisse des assurés, des employeurs, des professionnels de
santé et de l’Etat.
COMMUNIQUE DE PRESSE
REFORME
DES PLUS VALUES IMMOBILIERES :
EFFET D’AUBAINE
POUR LES GROS CONTRIBUABLES ET LES NOTAIRES
Le projet de loi de finances prévoit la
réforme à compter du 01/01/2004 du régime d’imposition des plus-values
immobilières des particuliers.
Elle consiste à faire du notaire
l’interlocuteur unique de toutes les formalités (enregistrement et calcul
des plus values éventuelles) et à imposer les dites plus-values à un taux
proportionnel de 16 % (1) au lieu de les soumettre au barème progressif.
La simplicité du dispositif se fait au
détriment de la justice fiscale.
Par construction, le nouveau système va
pénaliser tous les contribuables dont le taux effectif d’imposition se
trouvait en deçà du taux proportionnel et à l’inverse, va avantager les plus
fortunés imposés au delà du taux proportionnel. C’est encore une fois, un
« amortisseur de progressivité » qui est offert par le gouvernement aux
contribuables concernés par le haut du barème.
Le rôle des notaires va se trouver
renforcé et ils pourront facturer à leurs clients l’équivalent de 270 000
déclarations annuelles, soit un gain évalué à 80 millions d’euros.
Entre les réductions d’impôts (IR et ISF)
intégrées dans la loi sur l’initiative économique, celles sur le mécénat et
les avantages fiscaux contenus dans le PLF 2004, on assiste à une attaque en
règle contre la progressivité de l’Impôt.
Au delà de la baisse générale de 3 % du
barème de l’IR, l’objectif de Bercy est bien d’offrir des portes de sortie
aux 200 000 foyers fiscaux concernés par les dernières tranches du barème.
(1) Hors prélèvements sociaux.
Déclaration des organisations syndicales de la fonction publique
CFDT,
CFE-CGC, CFTC, CGT, FO, FSU, Unsa
Salaires et
dialogue social dans la fonction publique
Les sept organisations syndicales de la Fonction
publique CGT, CFDT, FO, Unsa, FSU, CFTC et CGC, réunies le 2 décembre pour
tirer les conséquences des décisions gouvernementales en matière de salaires
et devant le blocage du dialogue social dans la Fonction publique décident
d’adresser au Premier ministre la lettre ouverte ci-dessous.
Elles considèrent que la situation nécessite une
réaction de haut niveau de la part des personnels.
Elles les appellent à se réunir en assemblées
générales unitaires pour débattre de l’action et de ses modalités
sans en exclure aucune et, d’ores et déjà, à exprimer collectivement leur
exigence d’être entendus.
Les organisations syndicales se réuniront
prochainement afin de décider des suites à donner dès le mois de janvier.
Lettre
ouverte des organisations syndicales de la Fonction publique au Premier
ministre
Le 3 décembre 2003
Monsieur Jean-Pierre Raffarin
Premier ministre
57, rue de Varenne
75007 PARIS
Objet : Politique salariale.
Monsieur le Premier ministre
Le 1er octobre nous nous adressions à Monsieur le ministre de la
Fonction publique pour lui faire part de notre exigence d’ouverture immédiate
de négociations salariales portant sur :
• « le rattrapage du pouvoir d’achat des salaires et des pensions de
retraite au regard de la hausse du coût de la vie depuis le 1er janvier 2000,
par une revalorisation du point d’indice de 3,6 % (valeur au 1er septembre
2003) ;
• le traitement du contentieux accumulé ;
• les indispensables mesures bas salaires avec le relèvement du
minimum Fonction publique, véritable « sous-smic » ;
• les dispositions touchant à l’amplitude de la grille et des
carrières ;
• les nécessaires prises en compte des qualifications, déblocages
des carrières et amélioration des promotions ;
• des mesures pour 2004 permettant le maintien et la progression du
pouvoir d’achat des personnels actifs et retraités. »
Force est de constater que les réponses apportées par le ministre de
la Fonction publique au nom du Gouvernement ne tiennent pas compte de nos
demandes et des attentes des personnels :
• refus de revaloriser les traitements pour 2003 et les années
antérieures ;
• perspective d’une hausse de seulement 0,5 % du point d’indice pour
2004, ce qui engendre une baisse sans précédent du pouvoir d’achat.
De plus, pour accompagner ces décisions que nous condamnons, le
ministre propose au nom du Gouvernement :
• une conférence de méthode sur les rémunérations ;
• un observatoire des rémunérations.
Au bout du compte, aucune réponse n’est apportée à notre demande
d’ouverture immédiate d’une négociation salariale.
Ces orientations mettent en cause la place centrale du point
d’indice dans l’évolution de la rémunération des agents.
Au-delà de la question salariale, nous faisons le constat de
l’absence de réel dialogue social.
Nous sommes systématiquement mis devant le fait accompli et notre
participation dans les organes de concertation ou groupes de travail n’a plus
d’autre objet que de nous faire cautionner des décisions déjà prises
unilatéralement par le gouvernement.
C’est le cas notamment de la remise en cause des 35 heures par la
suppression d’un jour férié.
Cette situation nous conduit à ne pas participer à l’observatoire et
à la conférence annoncés par le ministre de la Fonction publique :
Pour les mêmes raisons, nous ne siègerons pas notamment au Conseil
supérieur de la Fonction publique de l’État du 11 décembre, à l’observatoire
de l’emploi public du 9 décembre ni au groupe de travail sur la pénibilité du
5 décembre.
Nous renouvelons notre exigence de négociations salariales qui
permettent d’établir les conditions d’un dialogue social digne de ce nom.
Il vous appartient désormais de prendre en compte ce qu’expriment
unanimement les organisations syndicales et de manifester dans les faits la
volonté d’impulser un vrai dialogue social.
Dans l’attente, nous vous adressons, Monsieur le Premier ministre,
nos salutations.
Pour la CGT, B. LHUBERT
Pour la CFDT, M.C. KERVELLA
Pour FO, G. NOGUES
Pour l’Unsa, H. BARO
Pour la FSU, G. ASCHIERI
Pour la CFTC, M. PICARD
Pour la CGC, C. BONISSOL
Communiqué de
presse
Paris, le 3 décembre 2003
Barrer la route à la logique parlementaire
L’UNSA-Transport
a rencontré le Ministre des Transports Gilles de ROBIEN, le 1er
décembre 2003.
Depuis des
mois, le ministère tente de trouver un compromis entre une majorité
parlementaire qui veut légiférer pour imposer le service minimum et des
entreprises publiques qui souhaitent faire vivre des démarches de prévention
des conflits. Pour l’UNSA-Transport, les deux sont incompatibles.
L’UNSA Transport, avec ses composantes UNSA-Cheminots et UNSA-RATP a participé
au tour d’Europe, à l’initiative du ministre des Transports qui devait faire
un bilan des pratiques chez nos voisins. Le tour d’Europe n’a pas dégagé de
solution unique crédible.
L’UNSA-Transport considère qu’en France, il est possible d’atteindre, en
interne aux entreprises, un équilibre entre l’application du droit de grève
(droit constitutionnel imprescriptible) et une meilleure prévisibilité de la
continuité du service, en cas d’échec de la négociation.
Le « chiffon rouge » que brandissent les députés UMP et UDF, face aux les
salariés des entreprises de service public de transport, est de nature à
faire échouer les démarches en cours. Depuis longtemps, l’Etat a failli à ses
missions pour le développement du service public. Cette démarche ne répond pas
non plus, au quotidien, aux exigences légitimes des usagers, des clients et
des chargeurs. Le passage en force serait une faute grave qui ne pourrait pas
être mise au passif des salariés.
La voie du progrès, c’est l’accord d’entreprise soutenu majoritairement par
l’ensemble des partenaires sociaux et encouragé par la tutelle.
L’UNSA Transport a fait le premier pas, pour montrer le chemin à la RATP puis
à la SNCF. Les résultats sont chiffrables, le recours à la loi est inutile et
contre productif. Il faut laisser sa chance à la politique contractuelle.
Le Secrétaire général UNSA Transport
Eric TOURNEBOEUF
SYNDICAT NATIONAL UNIFIE DES
IMPOTS
80/82 rue de Montreuil 75011
PARIS - Tél. 01.44.64.64.44 - Fax 01.43.48.96.16
Paris, le 24 Novembre 2003
COMMUNIQUE DE PRESSE
L'amnistie fiscale : l'incivisme fiscal à l'honneur
Alors qu'au Sénat les débats sur le budget sont en cours, le sénateur
Philippe Marini vient de déposer un amendement visant à instaurer en France
une amnistie fiscale, reconnaissant par là même la réalité d'une fraude
fiscale que le SNUI évalue à 45 milliards d'euros par an.
Tout en garantissant l'anonymat, le dispositif présenté vise à soumettre à
un prélèvement libératoire de 10% les avoirs placés auprès d'un
établissement ou d'une société de bourse étrangers que des résidents
français choisiraient de rapratrier jusqu'au 30 décembre 2004. Ce
prélèvement, libératoire du paiement de tous impôts, droits, taxes, pénalités
et intérêts de retard, pourrait être ramené à 7,5 % pour les avoirs réinvestis
en numéraire au capital de PME non cotées et à 5% pour les avoirs mis à la
disposition d'une association ou d'une fondation reconnue d'utilité publique.
S'exonérant de tout sens moral et civique, cette disposition instaure une
taxation plus qu'attractive pour des fraudeurs qui ont délibérément enfreint
les lois de leur pays pour placer leurs avoirs dans des paradis fiscaux, mais
qui ont sans scrupule bénéficié des services publics dont les couvertures
sociales financées par la solidarité nationale.
Cet amendement que le SNUI considère comme inconstitutionnel contrevient à
l'article 13 de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen du 26 août
1789 qui établit que : « pour l'entretien de la force publique, et pour les
dépenses d'administration, une contribution commune est indispensable : elle
doit être également répartie entre tous les citoyens, en raison de leur
facultés ».
De plus, il met à bas l'idée de civisme fiscal que le ministère de
l'Economie et des Finances et la Direction Générale des Impôts essaient de
promouvoir !
Si une loi d'amnistie devait être adoptée en France, elle renforcerait le
sentiment de défiance de ceux qui ne croient plus aux institutions de la
République et donnerait une prime aux anti-fiscalistes primaires.
Le Syndicat National Unifié des Impôts s'insurge contre cette tentative.
SYNDICAT NATIONAL UNIFIE DES
IMPOTS
Paris, le 19 Novembre 2003
COMMUNIQUE DE PRESSE
Les nouvelles
niches fiscales pour les cadres impatriés vont
renforcer
l'injustice fiscale sans garantie d'efficacité économique
Le Gouvernement a engagé
un processus visant à défiscaliser une partie des revenus des impatriés pour
améliorer l'attractivité de la France.
Cette démarche est,
selon le Syndicat National Unifié des Impôts, socialement injuste,
politiquement contestable et d'une efficacité économique douteuse.
Socialement injuste
puisqu'elle tend à exonérer d'impôt sur le revenu une partie de la
rémunération des impatriés (les impatriés sont les cadres à hauts revenus ; ne
sont pas rangés dans cette catégorie les travailleurs immigrés dont les
salaires n'ouvrent droit à aucune exonération particulière). Les
contribuables qui vont bénéficier d'une exonération sont paradoxalement ceux
qui sont par ailleurs, statistiquement les plus gros consommateurs de services
publics subventionnés (éducation, soins, culture, transports publics, …).
L'allègement des charges dont ils vont bénéficier sera de facto reporté sur
tous les autres contribuables pour maintenir le même niveau de service public.
En outre, cette mesure s'avère discriminatoire par rapport aux cadres
nationaux rémunérés dans les mêmes conditions et taxés différemment.
Politiquement
contestable car la France, en adoptant des mesures dérogatoires pour les
impatriés, s'engage dans un processus de dumping fiscal contraire au processus
d'harmonisation Européen qui vise justement à supprimer progressivement les
mesures fiscales dites « dommageables ».
D'une efficacité
économique douteuse, car rien n'indique que le régime fiscal applicable soit
le facteur déterminant de l'installation des cadres dans un pays plutôt que
dans un autre. On sait par contre que le cadre de vie et le niveau des
infrastructures offertes entrent largement en ligne de compte. Quant aux
effets induits d'une telle mesure sur la croissance et l'emploi ils relèvent
davantage de vœux pieux que de corrélations avérées.
En réalité sous
couvert d'attractivité ce sont de nouvelles niches fiscales qui sont offertes
à une clientèle déjà largement favorisée. Après la loi sur l'initiative
économique et le projet de loi de finances 2004, on a rarement vu un
gouvernement mener une politique aussi inégalitaire.
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