Retraites :
Rien n’est joué
Le gouvernement a cru pouvoir conclure dans la
précipitation une négociation sur l’avenir des retraites qui avait à peine
commencé dans la nuit du 14 au 15 mai 2003.
Rien n’est pour autant joué et le gouvernement
aurait tort « de vendre la peau de l’ours » sous prétexte que le « front
syndical » aurait éclaté.
Sauver le système de retraite
Le gouvernement prétend sauver le système en
l’amputant.
Mais la réforme qu’il propose provoquerait une
baisse dramatique du niveau des retraites.
De plus, la réforme
est loin d’être entièrement financée. Il manque encore plus de 15 milliards
d’euros de ressources ! Comment préserver le système en mettant en selle des
quasi-fonds de pension injustes et dangereux ?
La retraite doit redevenir un horizon sûr auquel
tout le monde peut prétendre, garantissant :
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un niveau de vie convenable relativement à la rémunération d’activité (75 %
minimum et 100 % pour le Smic) ;
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le droit à la retraite à 60 ans, tout comme le départ anticipé pour les travaux
pénibles
La réforme des cotisations patronales, une
politique volontariste de l’emploi sont les deux leviers majeurs pour accroître
les ressources des régimes et assurer leur pérennité.
La question cruciale du financement
Gouvernement et patronat font front commun pour
refuser d’accroître les ressources des régimes de retraite. Pire, les
suppressions d’emplois, la pression sur les salaires, la précarisation, les
exonérations de charges sociales réduisent les ressources de la protection
sociale.
François Fillon et Jean-Pierre Raffarin veulent
imposer une réforme qui « économiserait »
90 milliards d’euros d’ici 2020, soit une baisse
des ressources de 20 à près de 30 % des régimes de retraite. C’est, après la
réforme anglaise, la plus dure des réformes imposées aux différents pays
européens.
Une régression pour tous
La gravité des mesures touchant les salariés du
privé comme celles affectant la fonction publique demeure après ces
modifications.
Le projet de loi gouvernemental est loin de
garantir l’avenir du système par répartition.
Il ne préserve pas les retraites des salariés
modestes. La garantie des 85 % du Smic n’est pas une amélioration réelle. Nous
sommes aujourd’hui à 83 %. Le recul en quinze ans a déjà été de 12 %. Le droit à
la retraite ne serait qu’un souvenir.
Il va accroître les inégalités. La baisse du
niveau des pensions va toucher particulièrement certaines catégories, les femmes
notamment qui ont pour 3/4 d’entre elles des carrières incomplètes. Elles seront
spécifiquement frappées par les restrictions en matière d’avantages familiaux et
de prise en compte des périodes validées non contributives. Une raison
supplémentaire de manifester le 25 MAI : jour de la fête des mères. En effet en
manifestant ensemble à Paris, imposons au Gouvernement un autre contenu.
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Ce sera le plus beau des cadeaux.
Tous ensemble à Paris le 25 mai 2003
La CGT est déterminée à s’opposer, dans l’unité,
à l’adoption de ce qui va devenir un projet de loi à la fin du mois. Elle exige
de réelles négociations sur des bases radicalement différentes.
C’est possible !
Les différentes initiatives, la mobilisation
exceptionnelle du 13 mai 2003
ont-elles commencé à faire réfléchir le gouvernement ? Pas encore vraiment au vu
des maigres concessions qu’il a décidé d’octroyer.
Pour imposer au gouvernement de revenir sur le
contenu de la réforme, il faut une mobilisation beaucoup plus forte, beaucoup
plus large. Le 25 mai 2003 constitue une étape décisive (65 cars de
Seine-Maritime sont dores et déjà pleins).
Trois jours avant l’adoption du projet de loi par
le Conseil des ministres. Cette « montée à Paris » doit permettre une
participation large de tous, à une initiative déterminante.
Si le gouvernement se refusait à entendre les
exigences des salariés, il est clair que nous rentrerions dans une phase de
confrontation sociale majeure. La CGT y assumerait toutes ses
responsabilités.
De lintervention des salariés avec leur syndicat dépend le succès.
Donnez de lampleur et du souffle à laction pour la retraite.
Donnez-vous les moyens de vos exigences :
Syndiquez-vous à la CGT,
prenez votre place dans le syndicat.
Créez le syndicat dans votre entreprise
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