Proposition de nouvelles règles sur la représentativité syndicale

 

Le Conseil économique et social (CES) a examiné une proposition, destinée au gouvernement, de réforme radicale des critères de la représentativité syndicale, lors d'un ultime débat en séance plénière marqué par la protestation d'une partie du patronat.

Le projet d'avis, qui fera l'objet d'un vote, sonne le glas du monopole des cinq centrales historiques (CGT, CFDT, FO, CFE-CGC et CFTC). Il suggère en effet de fonder la représentativité sur des élections ouvertes à tous les salariés et d'abroger l’arrêté de 1966 accordant une "présomption irréfragable de représentativité" aux seules cinq centrales.

Actuellement, ces cinq syndicats peuvent négocier à tous les niveaux les accords collectifs, désigner des représentants syndicaux dans les entreprises et des candidats au premier tour des élections professionnelles, mais aussi bénéficier de financements publics et des fonds de la formation professionnelle.

Mais de nouvelles organisations, nées dans les années 90 comme l'Unsa (autonomes) et Solidaires (regroupant les syndicats Sud), sont entrées dans le jeu social mais restent exclues de la table des grandes négociations interprofessionnelles. Elles doivent mener bataille sur le plan juridique pour se faire reconnaître dans les branches et les entreprises.

S'il était adopté et si le gouvernement lui donnait une suite effective, ce qui est incertain avant l'élection présidentielle, son projet pourrait déclencher une redistribution des cartes entre syndicats.

 

La CGT soutient les salariés anglais de l'usine Peugeot de Ryton

 

La CGT a dénoncé la décision du groupe PSA Peugeot Citroën de fermer l'usine de Ryton, en Grande-Bretagne, qui se traduira par 2.300 suppressions d'emplois.

Pour la confédération syndicale française, la politique de Peugeot "vise à mettre en concurrence les salariés des différents pays pour baisser 'le coût du travail' et augmenter la part de richesse qui revient aux actionnaires".

"Cette politique frappe les salariés de Ryton, alors que certains nous présentent comme un modèle les reculs sociaux qu'ont dû supporter les travailleurs anglais ces dernières années au nom de la défense de l'emploi", estime-t-elle.

La CGT assure en conséquence les salariés de Ryton et les syndicats britanniques de son soutien "dans les actions qu'ils engageront pour défendre leurs emplois et la vie de leurs familles".

 

Services publics : 6 heures pour agir et débattre

 

L’Union départementale CGT de Paris s’engage dans cette journée organisée par le Collectif Parisien de Défense et de Développement....lire la suite

 

Jean-Claude Mailly souhaite que l'on revoie le CNE

 

 

Le secrétaire général de Force ouvrière salue une "victoire" après le remplacement annoncé du CPE mais demande désormais que "l'on revoie le CNE qui est lui aussi un contrat précaire et dérogatoire au droit du travail".

Le remplacement du contrat première embauche est "indéniablement une victoire, car nous avons obtenu ce que nous voulions, à savoir le retrait du CPE". "La leçon principale que je tire, c'est que quand les syndicats sont d'accord sur un objectif clair, l'unité d'action est efficace". "La crise du CPE prouve que l'unité paie, surtout lorsqu'elle se combine, comme ça a été le cas, avec les organisations étudiantes et lycéennes".

A présent, "il faut transformer l'essai en s'attaquant sérieusement au problème plus large du chômage et de l'insertion professionnelle des jeunes".  "Nous sommes prêts à discuter de ces sujets avec le patronat et les pouvoirs publics", assure-t-il. "Mais pas question d'entendre parler de flexibilité comme le souhaite le Medef, ou de refonte du droit du travail", prévient-il. "On ne crée pas des emplois en augmentant la précarité, mais en travaillant sur la croissance économique".

A cet égard, le contrat nouvelles embauches (CNE) "fait partie des points à examiner". "FO souhaite qu'après le CPE, l'on revoie le CNE qui est lui aussi un contrat précaire et dérogatoire au droit du travail". "Le gouvernement nous parle de 40.000 emplois créés par le CNE, c'est du pipeau". Pour l'heure, "tous les syndicats sont d'accord pour discuter du CNE, mais tous ne demandent pas encore sa suppression", reconnaît-il. "Chez FO, la position est claire: le CDI doit rester la référence en terme de contrat de travail".

 

Position de Fo cheminot MANIFESTATIONS CONTRE LE CPE

 

Si la colère se quantifie au nombre de manifestants, le gouvernement doit prendre la mesure du nombre formidable de manifestants qui ont défilé le 28 mars 2006.

Plus de 3 millions de personnes ont donc rappelés leur ferme détermination à exiger le retrait du contrat de la honte, le CPE.

En mobilisant aussi fortement que le 12 décembre 1995 (contre le plan de destruction JUPPE) et le 12 mai 2003 (contre le Plan FILLON agressant les retraites), les salariés, les étudiants, les lycéens, et leurs familles, leurs amis, ont montré leur volonté de mettre un terme au CPE.

Face à ce formidable élan populaire, le gouvernement dirigé par messieurs VILLEPIN et SARKOZY, unis pour "flexibiliser" et "précariser" le droit du travail et le contrat de travail, doit décider l’abandon du CPE et du CNE. Il n’a pas d’autres solutions à moins que de vouloir sacrifier l’intérêt de la nation à la satisfaction d’ambitions personnelles(présidentielles) bien trop grandes pour eux.

Ce n’est "pas la rue qui gouverne", c’est le pouvoir éxécutif qui doit tirer les conclusions qui s’imposent lorsque le pays réel (celui du travail et de la jeunesse) montre l’abyssal décalage avec ses dirigeants politiques.

Pour FO cheminots, il est temps d’abroger, le plus rapidement possible, les "contrats" CPE et CNE.

 

Il est indispensable que Dominique de Villepin réponde" à la mobilisation, selon Gérard Aschieri

 

Le secrétaire général de la FSU Gérard Aschieri a salué "une mobilisation exceptionnelle" contre le contrat première embauche, jugeant "indispensable que le Premier ministre y réponde".

"Il y a une revendication qui unifie tout ce mouvement, c'est celle du retrait du CPE", a-t-il martelé.

"Il y a un mouvement populaire puissant qui traverse toute notre société (...) Il faut l'entendre".

Le secrétaire général de la FSU, premier syndicat chez les enseignants, a souligné qu'"il y a une forme de ras-le-bol d'une politique menée depuis plusieurs années en matière sociale, d'emploi, de précarité qu'il va falloir traiter par une négociation".

"A partir du moment où le Premier ministre accepterait de retirer le CPE, il y a tout un champ de négociation qui peut s'ouvrir et qui est important", a-t-il ajouté.

Estimant à "trois millions" le nombre de manifestants dans toute la France, Gérard Aschieri a noté qu'en terme de grévistes, "cela renvoie à 2003 pour l'éducation et la Fonction publique". Mais, "en terme de manifestations, cela renvoie à plus loin, peut-être en 1995 contre la réforme Juppé".

Ainsi le taux de grévistes était de "60% dans les écoles et de 55% dans les lycées et collèges", a précisé le secrétaire général de la FSU.

"Il faudra une nouvelle étape si cela ne bouge pas, on souhaite qu'elle soit unitaire, qu'on décide en commun".

 

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