Le gouvernement peut et doit retirer le CPE, juge la CGT

 

Bernard Thibault estime que le gouvernement pourrait retirer le contrat première embauche, si la "pression est suffisamment large", sur le modèle de ce qui s'est passé avec la loi mentionnant le rôle positif de la colonisation française. "Le président de la République lui-même a mis au placard" une partie de la loi du 23 février 2005, a rappelé le secrétaire général de la CGT.

"On voit bien que lorsqu'il y a la volonté politique, même un texte adopté à l'Assemblée nationale peut avoir un avenir très variable".

"Aujourd'hui, j'entends que peut-être des dispositions critiquées par la rue  s'agissant de la période d'essai, du motif de licenciement, tout ça pourrait être révisable. C'est donc qu'un texte même adopté peut être retiré si la pression est suffisamment large".

Au lendemain de l'appel à une grève le 28 mars dans les secteurs public et privé pour exiger le retrait du CPE, Bernard Thibault refuse d'entré dans le "débat philosophique" sur le mot d'ordre de "grève générale" qui n'a pas été retenu par les syndicats.

"Ne jouons pas sur les mots : une journée d'action interprofessionnelle avec arrêts de travail, grèves et manifestations, elle sera générale si nous convainquons les salariés d'ici-là, comme je l'espère, d'avoir recours à ces formes d'action dans l'ensemble des professions".

Il n'y a aucune fissure dans le front syndical. "Je pense que c'est plutôt le gouvernement qui est en position de faiblesse que ceux qui contestent cette mesure".

 

L'UNSA demande le retrait du CPE et l'ouverture de négociations

 

A l'instar des autres organisations syndicales, l'UNSA a exigé à nouveau le retrait du contrat première embauche (CPE) et l'ouverture de négociations avec les partenaires sociaux, fustigeant l'idée que "pour faire baisser le chômage, il faut en priorité rendre le contrat de travail plus flexible".

"Depuis 2002, les gouvernements en place ont une conviction profonde: pour faire baisser le chômage, il faut en priorité rendre le contrat de travail plus flexible (...) Ce raisonnement se fonde sur le paradoxe suivant: plus les employeurs pourront licencier facilement, plus ils embaucheront", déclare l'UNSA dans un communiqué diffusé, au lendemain de l'intervention télévisée du Premier ministre Dominique de Villepin.

"Ce fut hier le CNE pour les entreprises de moins de vingt salariés, c'est aujourd'hui le CPE pour tous les jeunes de moins de 26 ans. L'UNSA n'a jamais partagé cette thèse. Pour nous, la baisse du chômage viendra d'abord de la croissance". "Sourd à nos arguments et sans aucune concertation, le gouvernement a mis en place le CNE et le CPE. L'exception française, qui se fonde une fois de plus, sur le degré zéro du dialogue social a produit les effets escomptés: un conflit sur la nature du contrat de travail est en train de se transformer en conflit majeur avec la jeunesse ainsi qu'avec l'ensemble des organisations syndicales. Ce gâchis aurait pu être évité". "Ce ne sont pas les propositions faites dimanche par le Premier ministre qui changeront quelque chose à l'affaire. Trop peu, trop tard. Il faut désormais que le Premier ministre fasse preuve de sagesse et, comme l'y invite le communiqué commun publié vendredi 10 mars, retire le CPE et ouvre de nouvelles discussions".

 

CPE : FO cheminots appelle au combat contre l’injustice et la régression sociale

 

Le Contrat Première Embauche (CPE) est injuste, cynique et méprisant.

Limité à deux ans maximum, il est une bonne définition du contrat à durée déterminée.

Ouvert aux jeunes, il prouve que les salariés les moins âgés doivent être les plus soumis.

Méprisant, il permet d’être viré sans raison valable (suivant l’humeur de l’employeur).

C’est la plus parfaite définition de "l’assouplissement du marché du travail". C’est l’officialisation du "statut de travailleur pauvre" comme aux Etats-Unis où la main d’oeuvre visée vit dans des caravanes...

Bel exemple que prône Monsieur le ministre de l’Intérieur qui pense avec le MEDEF que seule la suppression du Contrat à Durée Indéterminée (et sans doute le salaire minimum) permettrait la réduction du chômage !

"Un vrai travail, un vrai salaire !" telle est la revendication défendue par la jeunesse, par la Confédération Générale du Travail Force Ouvrière et la fédération FO des cheminots.

Le 16 mars doit être l’occasion de confirmer la seule exigence concernant le CPE : le retrait de ce "contrat" !

Aucun salarié ne doit accepter de laisser aux plus jeunes une situation plus précaire, plus difficile que celle que les anciens lui ont légués.

Aucun CPE, aucun CNE, ne doit être utilisé à la SNCF et chez les fournisseurs de l’entreprise publique ferroviaire nationale. Le CDI doit être la règle. Et l’embauche au cadre permanent (statut cheminot) un impératif !

 

Fusion Suez-GDF. La Fédération FO appel à la Grève

 

Max Royer, secrétaire général de la fédération FO de l'énergie, est sorti "pas du tout rassuré" de son entretien avec le ministre de l'Economie Thierry Breton au sujet de la fusion Suez-Gaz de France, et a annoncé que son organisation appelait à la grève le 7 mars, jour de la mobilisation contre le CPE.

Max Royer, qui conduisait une délégation de FO à Bercy, a déclaré, en sortant de sa rencontre avec le ministre de l'Economie : "nous n'avons pas été du tout rassurés par cet entretien", auquel participaient également les présidents des deux groupes.

"Nous appelons l'ensemble des salariés de la branche électrique et gazière (IEG, notamment EDF et GDF) à faire grève le 7 mars pour s'opposer au projet de fusion entre Gaz de France et Suez", a ajouté le responsable de FO, alors que la confédération FO a elle-même appelé à la grève ce jour-là.

"Nous avons une confiance plus que limitée dans la parole gouvernementale, car en matière d'emplois on sait que toute fusion se termine par des suppressions", a expliqué Max Royer, qui a affirmé que "certains économistes évaluent entre 4 et 6.000 le nombre des suppressions d'emplois en cas de fusion".

Le secrétaire général de la fédération FO redoute "également que l'on mette en cause le statut des agents des IEG qui date de 1946".

"Nos inquiétude se portent tout particulièrement sur le sort des 50.000 agents communs à EDF-GDF.

Max Royer s'est enfin fait l'interprète des "craintes des salairés de GDF pour leur retraite".

 

Directive européenne "Services" Position de FO Cheminots

 

Force est de constater que c’est le vote négatif sur le Projet de Traité Constitutionnel Européen dans les deux pays, qui a provoqué l’évolution moins dangereuse d’un texte qui demeure dans sa structure et son objectif viscéralement mauvais.

C’est bien la crainte de réactions salariales de plus en plus fortes et face à la colère croissante contre le sens de la construction de l’Union Européenne qui a poussé certains parlementaires européens à infléchir la course obsessionnelle à la libéralisation.

Aujourd’hui, nous pouvons donc nous féliciter de la suppression de l’outrancier "principe du pays d’origine".

Mais pour FO cheminots, ce recul n’est pas synonyme d’une forte réorientation de la politique de l’Union Européenne pour le progrès social.

Car pour le service public ferroviaire républicain, la libéralisation des transports ferroviaires, c’est :

  la mort de la péréquation nationale (qui permettait la répartition des budgets)

  la rupture de l’unicité du réseau national avec des disfonctionnements et des inégalités régionales flagrantes

  la suppression de nombreux trains "inter-régionaux"...

  le "dumping social" entre entreprise publique nationale et des opérateurs privés ne s’interessant qu’aux segments "rentables"...

  le risque de remise en cause de la structure de la SNCF en tant qu’entreprise publique et du Statut des personnels, l’évolution de la politique salariale (transfert progressif de l’augmentation générale des salaires vers l’intéressement fluctuant et asséchant nos caisses maladie et de retraites)

Pour contrer cette politique de destructuration, il faudra sans aucun doute poursuivre la mobilisation en France et en Europe.

 

Dominique de Villepin use de mensonge, juge Bernard Thibault

 

Dominique de Villepin ment pour faire passer en force sa politique de l'emploi, a affirmé le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault.

"Le Premier ministre, a usé du mensonge lorsqu'il parle de la concertation, de son attachement au dialogue social, lorsqu'il évoque le fait qu'il est en relation permanente avec les partenaires sociaux".

Tous les représentants syndicaux déplorent régulièrement un manque de dialogue social de la part du gouvernement, en dépit de ce qu'ils considèrent comme des "grands-messes médiatiques" à répétition.

"On se moque du monde quand on évoque le fait que ces rencontres ont été le fait de discussions sérieuses sur un projet comme celui-là", a ajouté Bernard Thibault en évoquant le nouveau "contrat première embauche" (CPE) qui suscite l'hostilité unanime de la gauche et des syndicats.

"Nous avons découvert comme l'ensemble des Français, à l'occasion de la conférence de presse du Premier ministre le 16 janvier, l'ensemble des mesures, dont l'instauration du CPE qui est fondamental pour l'évolution du droit du travail puisqu'il permettrait d'autoriser les employeurs à licencier sans avoir aucun motif à présenter pour se séparer d'un salarié."

Prié de dire s'il déclarait la guerre au CPE, Bernard Thibault a répondu : "C'est le Premier ministre qui déclare la guerre à l'ensemble des organisations syndicales et, plus largement, à l'ensemble des salariés."

"Le Premier ministre est de plus en plus prisonnier de la philosophie libérale du président de son parti politique", a-t-il poursuivi. "Si défendre le modèle social français c'est permettre aux employeurs de licencier sans avoir aucun motif à présenter, c'est nous faire revenir un siècle en arrière sur le combat syndical et social."

 

La CGT veut mobiliser contre "l'autoritarisme" du gouvernement

 

Le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, sonne la mobilisation générale contre "l'autoritarisme" du gouvernement Villepin qui a décidé l'urgence parlementaire sur le "contrat première embauche".

"Nous n'avons que quelques jours, quelques semaines seulement, avec les jeunes eux-mêmes, pour faire percevoir que si nous ne réagissons pas la précarité sera la norme à l'avenir", a-t-il dit lors d'une conférence de presse.

"Face à un autoritarisme gouvernemental qui s'affirme de semaine en semaine il faut un très fort niveau de mobilisation", a-t-il ajouté. "Le gouvernement n'est pas si tranquille puisqu'il procède par voie d'urgence à l'Assemblée et au Sénat".

Les organisations syndicales et les deux premiers syndicats d'étudiants et de lycéens se rencontreront le 24 janvier 2006 pour décider des modalités d'une riposte commune au CPE.

"Cette mobilisation doit se concrétiser avant que le débat parlementaire n'ait commencé", a souligné Bernard Thibault.

Il a rappelé que "le rassemblement du syndicalisme français demeure un objectif essentiel" de la CGT pour "l'efficacité revendicative".

"Un des fléaux du syndicalisme français, c'est sa division mais nous ne nous y résignons pas", a-t-il dit.

"Nous aurions souhaité qu'il y ait des suites à la mobilisation du 4 octobre pour continuer à repousser le contrat nouvelles embauches. Le gouvernement, ne voyant rien venir, en a profité pour ajouter d'autres attaques au droit social."

"Peut-être que cette fois, sous la pression des jeunes, les confédérations vont se trouver bousculées. Si les jeunes s'y mettent, l'avenir du syndicalisme est assuré", s'est-il réjoui.

Une mobilisation unitaire est envisagée fin janvier, qui s'ajouterait à la journée interprofessionnelle du 31 janvier initiée par la CGT et à l'action décidée par les fédérations de fonctionnaires le 2 février.

 

FO demande "le retrait" du contrat première embauche

 

Le secrétaire général de Force ouvrière Jean-Claude Mailly a demandé le 18 janvier 2006 le "retrait" du contrat "première embauche" et s'est dit prêt à organiser "une réaction" sur ce dossier avec d'autres organisations syndicales.

"Nous demandons le retrait au gouvernement de cette procédure". "A partir du moment où tout le monde condamne (cette mesure), il faut regarder si, ensemble, on peut faire quelque chose".  "On est prêts", a-t-il répété, faisant état d'un accord avec le syndicat étudiant UNEF. Les deux organisations se sont entendues pour consulter les autres syndicats et envisager avec eux "une réaction dans les jours à venir".

 

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