La maison Tati

 

Pendant plus d'un demi-siècle, l'enseigne Tati aura été une affaire de famille, celle des Ouaki. D'un petit magasin de textiles à Paris, cette famille de juifs pieds-noirs venue de Tunisie bâtira un groupe devenu synonyme de vêtements à bas prix, mais ne dédaignant pas quelques "coups" comme une boutique non loin de la prestigieuse place Vendôme à Paris et 5e Avenue à New York.

Le premier magasin Tati, dirigé par Jules Ouaki, le patriarche, ouvre ses portes à Barbès dans le 18ème  arrondissement de Paris en 1948. De nouvelles boutiques font leur apparition rue de Rennes et place de la République en 1975. Le groupe au slogan "Tati les plus bas prix" s'est développé en province et à l'étranger à partir des années 1980, avec l'ouverture d'un premier magasin à Nancy en 1984.

Fréquentée par les plus modestes et même des bourgeoises qui ne dédaignent pas ces fameux collants vendus un franc, la célèbre enseigne aux couleurs vichy s'est lancée dans la diversification de ses produits dans les années 1990, des robes de mariage aux bonbons en passant par les voyages, la téléphonie et la bijouterie. Sa première boutique à l'étranger ouvre en 1995, en Afrique du Sud, avant de s'installer en 1998 à New York sur la prestigieuse 5e avenue avec un "Tati Mariage". Parallèlement, Tati cède son magasin parisien de la rue de Rennes.

Le groupe, qui compte 29 magasins et 1.043 employés, dont 800 en région parisienne, était présidé depuis 1991 par le fils de Jules Ouaki, Fabien, devenu le principal actionnaire de Tati en 1995.

 

La dégringolade commencera avec le nouveau millénaire. En août 2002, le magasin de la place de la République ferme. Tati se déclare en cession de paiement et dépose le bilan le 28 août 2003 auprès du tribunal de commerce de Paris. Ce dernier place l'entreprise en redressement judiciaire avec une période d'observation de quatre mois.

Le 9 décembre, le tribunal prolonge de six mois la période d'observation, lui accordant jusqu'à juillet 2004 pour assurer sa viabilité à long terme, tout en continuant son activité commerciale d'ici là. Pour la période janvier-septembre 2003, l'un des administrateurs nommés par le tribunal précise à l'audience que Tati affiche un passif de 60 millions d'euros pour un chiffre d'affaires de 150 millions d'euros.

En décembre, Fabien Ouaki annonce qu'il se sépare de l'écurie de chevaux de course créée par son père Jules en 1963 (casaque grenat, toque et manches noires). L'une des juments, "Commerçante", sera notamment cédée 200.000 euros aux ventes de Deauville (Calvados). Le groupe se sépare aussi en juin dernier de sa filiale Tati Or, dont un magasin sur la très chic rue de la Paix avait un temps indisposé les grands joailliers de la place Vendôme.

Cela est insuffisant. Fin juillet 2004, la famille Ouaki annonce qu'elle renonce définitivement à poursuivre l'activité, 56 ans après l'ouverture d'une modeste boutique dans un quartier populaire de Paris.

 

La Pologne

 

La république de Pologne est composée de 16 régions:

Dolnoslaskie, Kujawsko-Pomorskie, Lodzkie, Lubelskie, Malopolskie,Mazowieckie, Opolskie, Podkarpackie, Podlaskie, Pomorskie, Slaskie, Swietokrzskie, Warminsko-Mazurskie, Wielkopolskie, Zachodniopomorskie.

Sa superficie est de 312 677km2. Son ancienne capitale Cracovie à été déclarée appartenir au patrimoine mondial par l'UNESCO.

Depuis la tenue des dernières élections législatives le 23 septembre 2001, la Pologne est gouverné par un président et un gouvernement dont les membres sont tous issus des anciens partis communistes au pouvoir, avant que le Parti issu du syndicat Solidarité fasse son entrée sur la scène politique du pays. Les partis issus de cette mouvance, lors des dernières élections, n'ont même pas obtenue 1 siège à l'assemblée nationale, n'ayant pu obtenir 5% des suffrages.

L'assemblée nationale polonaise est composée de 460 députés, élus pour 4 ans, dont 115 élus suivant une liste nationale déterminée. (217 sièges pour le SLD-UP, formé de partis post-communistes. 41 siège pour le PSL , parti des paysans polonais, et autrefois lié au PC. Pour l'opposition 66 sièges pour le PO, 52 sièges pour le Samoobroma, 47 sièges pour le PIS, 35 Sièges pour le LPR et 2 sièges pour le parti de la minorité allemande.

 

Sur le plan économique, la Pologne a connu une croissance supérieure à 4% de son PNB entre 1992 et 2001. Mais, le net ralentissement économique dans les pays de l'UE, principalement en Allemagne, la principale destination de la production Polonaise a fait chuter brutalement la croissance en 2001-2002.

Les exploitations agricoles et forestières demeurent des activités économiques importantes utilisant 27,5% de la main d'œuvre même si celles-ci ne représentent que 3,8% du PNB. Ces activités ont constitué le principal enjeu des négociations avec les membres de la Commission Européenne quant à l'adhésion de la Pologne à l'UE.

Les principales ressources naturelles exploitées sont constituées d'exploitations minières. La production énergétique totale du pays en 1999 était de 134 351 kWh, dont 3,16% en hydraulique. % de la production étant exportée dans les pays voisin. Les industries de transformation et de production d'énergie représentaient en 2000 36,6% contre 52,4% en 1998. L'extraction du charbon, la sidérurgie et l'industrie de l'armement, tout comme les chantiers navals, ont vu leurs activités diminuées. Par contre, le secteur ayant le plus progressé est celui des services passant de 34,5% en 1998 à 65% en 1999. D'autres secteurs se sont vus stimulés par des investissements étrangers, dont les industries légères du textile et de l'agro-alimentaire. Le secteur automobile s'est développé au cours des dernières années. Mais en raison des difficultés financières de la compagnie Daewoo en Corée du Sud 1/5 de la main-d'oeuvre du consortium présent en Pologne a été mis à pied en novembre 2000.

Les régions  les plus prospères sont la haute Silésie et  celle de Varsovie, où existe une pénurie de main-d'œuvre alors que la Pologne comptait un taux de chômage en 2001 de 17,4%. Enfin, une politique de privatisation importante a été mis en place par les différents gouvernements successifs.

 

L'agriculture au centre des enjeux de l'entré de la Pologne dans la CE

 

La Pologne devrait bénéficier de 700 millions d'euros sur un an pour son agriculture. L'importance de cette somme est un véritable casse tête pour Bruxelles et pour les sociaux démocrate au pouvoir. En effet, en cas de difficulté le mécontentement du milieu rural ferait le lit du Samoobrana, le parti populiste et eurosceptique qui risquerait de gagner les élections en 2005.

N'oublions pas que ce secteur compte quelque 1,8 millions d'exploitation dont près de la moitié, très petite et vivant en autarcie. Néanmoins, la part énorme et historique de l'agriculture polonaise ne doit pas dissimuler les profondes mutations de se secteur au cours de ses 10 dernières années. L'adhésion de la Pologne à la CE devrait amener un profond bouleversement dans ce secteur. Les fruits et légumes ainsi que tout ce qui touche à leur transformation devrait bien sans sortir du fait qu'il est à faible coût de main d'œuvre locale ou saisonnière en provenance d'Ukraine. Les grandes exploitations devraient quant à elles en pâtir davantage notamment du fait de leur très grand endettement suite à la course de la modernisation de ces 10 dernières années. La production de lait elle aussi devrait souffrir de cette adhésion car elle sera soumise à des quotas stricts et contraignants, inférieur à la production actuelle. Toutefois, le gouvernement polonais a choisi la répartitions des aides européennes calculé sur le nombre d'hectare et non sur la production ce qui devrait atténuer les effets néfastes de la surproduction laitière. A cela, il faut ajouter les fonds d'ajustement structurels pour la reconversion d'une partie de ce secteur ou le départ anticiper en retraite d'une partie des agriculteurs. C'est le pari engagé par le gouvernement polonais afin d'éviter une crise grave de ce secteur qui ne manquerai pas d'avoir des conséquence politique sur le plan intérieur.

 

Le dernier charbon français est sorti de terre en Lorraine

 

Le dernier puits de charbon français, celui de La Houve, à Creutzwald en Moselle, a fermé officiellement ces portes, mettant fin à près de 150 ans d'exploitation de la houille en France.

Depuis les débuts de l'exploitation en 1856, quelque 800 millions de tonnes de charbon auront été extraites en Lorraine où le bassin houiller est circonscrit dans l'est mosellan, entre Faulquemont, Creutzwald, Forbach et Freyming-Merlebach.

Avec les mines de fer, dont la dernière a été fermée en 1997, le charbon lorrain est à l'origine d'une industrie sidérurgique qui fit la richesse de la région, avant de la plonger dans les affres des restructurations industrielles.

Après la fermeture des Houillères du Nord-Pas-de-Calais en 1990 et celle des Houillères du Centre-Midi en 2003, l'arrêt des Houillères du bassin de Lorraine, juridiquement fondues depuis le 1er mars dans Charbonnages de France, met un point final à l'histoire du charbon en France.

Fin 2003, les Charbonnages employaient encore 4.300 personnes, dont 3.600 en Lorraine et 650 dans le Centre-Midi.

L'entreprise est née en 1946, dans l'immédiat après-guerre. Des communistes aux gaullistes, la classe politique est alors quasi unanime pour approuver la nationalisation des mines au nom de la reconstruction nationale.

La "bataille du charbon" est un succès, avec une production qui passe de 27 millions de tonnes en 1944 à 59,7 millions de tonnes en 1959 - Charbonnages de France emploie alors près de 217.000 agents.

En 1960, le ministre de l'Industrie, Jean-Marcel Jeanneney, lance le premier "plan d'adaptation" qui prévoit une réduction progressive de la production.

C'est, de fait, le début d'un inexorable déclin, à peine interrompu par la relance tentée en 1981, par le gouvernement socialiste de Pierre Mauroy, qui se traduit par 10.000 embauches. L'expérience sera interrompue dès 1984, au vu des déficits croissants de l'exploitation que doit subventionner l'État.

 

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