Belgique : FN HERSTAL: les syndicats présentent un cahier de revendications

 

Les syndicats de la FN Herstal (CSC Métal, CNE, SETCa et FGTB) ont fait connaître certaines revendications avant un conseil d'entreprise qui doit décider le 13 septembre des orientations futures de la société et de son avenir.

Les ouvriers et employés de la FN, entreprise liégeoise sauvée en 1998 par la Région wallonne et leader mondial de l'armement léger, sont inquiets et le font savoir. "Nous n'accepterons pas que l'on nous réserve le même sort qu'Arcelor et la Sonaca et exigeons, prioritairement, le droit d'information et de concertation", expliquent-ils.

Ils ne veulent pas d'un repreneur sans la participation significative de la Région wallonne et excluent l'arrivée d'un repreneur américain. Ils souhaitent conserver un seul centre de décision basé à Herstal dans un esprit wallon et que les activités civiles et militaires de la société ne soient pas scindées. Les syndicats souhaitent également obtenir la mise en place d'un plan industriel ambitieux avec des investissements réalisés dans la production plutôt qu'une orientation vers la délocalisation.

Enfin, ils souhaitent le regroupement de la filiale Browning dans les murs de la société de Herstal. Inquiets, les syndicats exigent de rencontrer le plus rapidement possible le ministre wallon de l'Economie, Jean-Claude Marcourt, afin de protéger leur entreprise et de garantir leur avenir. Par ces revendications, les syndicats veulent mettre en avant le savoir-faire de la FN et éviter tout esprit de délocalisation ou de fuite de ses compétences vers d'autres pôles. Ils envisageront des actions s'ils ne sont pas entendus.

 

la privatisation des traversiers

La CSN s'oppose à la privatisation des traversiers

 

La privatisation des traversiers du Québec diminuera la qualité du service, croit la CSN.

Le gouvernement québécois doit donc demeurer propriétaire ou gestionnaire des huit services de traversiers qu'il possède afin de garantir la fiabilité, la rapidité et la sécurité de ce mode de transport, a soutenu jeudi Louis Roy, vice-président de la CSN, une centrale syndicale qui représente les 250 travailleurs oeuvrant à bord des navires.

«Le gouvernement est en train de chercher à instaurer un partenariat public-privé dans ce secteur. Il n'a pas abandonné son idée», a dit M. Roy.

La centrale syndicale se dit prête à faire des efforts pour améliorer le service actuel offert par la Société des traversiers du Québec (STQ). Par exemple, les syndiqués suggèrent une amélioration de l'horaire des traversiers Québec-Lévis aux heures de pointe, afin d'en augmenter l'achalandage. On pourrait aussi faire payer les touristes (mais non les résidents) sur les traversiers où le service est actuellement gratuit, entre Tadoussac et Baie-Ste-Catherine ou à l'Île-aux-Coudres.

M. Roy a vanté les avantages que représente la propriété publique des traversiers. L'État investit beaucoup pour la formation des équipages, ce qui serait loin d'être garanti sous une gestion privée.

De plus, la Société des traversiers est une composante importante pour la sécurité publique, comme l'ont démontré les récents événements de la Côte-Nord, où les traversiers ont servi à secourir les populations isolées à la suite d'inondations.

Le syndicat entreprendra une campagne systématique d'information auprès des usagers des traversiers afin de demontrer les avantages de maintenir un caractère public aux traversiers.

En juin dernier, un groupe de travail du gouvernement Charest, présidé par l'ancien sous-ministre Thomas Boudreau, proposait la privatisation partielle ou totale d'une soixantaine d'organismes publics, dont la Société des traversiers du Québec.

Le rapport Boudreau notait que «les activités de la Société des traversiers étaient essentiellement commerciales et se prêtaient à la participation du secteur privé». La CSN conteste ce principe. Elle rappelle que la Société des traversiers a été créée par le gouvernement du Québec en 1971, justement parce que le secteur privé ne voulait plus assurer certains services de traversiers.

Il y a 5 traversées gérées par la STQ. Ceux reliant Tadoussac à Baie-Ste-Catherine, Québec à Lévis, Sorel à Berthierville, Matane à Baie-Comeau-Godbout et L'Île-aux-Coudres à St-Joseph-de-la-Rive. La STQ est également responsable de trois traversiers opérés en collaboration avec le secteur privé: ceux reliant Rivière-du-Loup à St-Siméon, Montmagny à l'Île-aux-Grues et Cap-aux-Meules à l'Île d'Entrée.

L'an dernier, ces bateaux ont transporté 5,3 millions de voyageurs, 2,6 millions de véhicules

 

Canada. Des syndicats demandent au gouvernement d'être moins intransigeant

 

Les organisations membres du Secrétariat intersyndical des services publics, dont fait partie la CSQ, enjoignent le gouvernement de mettre de côté son attitude intransigeante quant à son cadre financier dans les négociations du secteur public.

Selon le président de la CSQ, Réjean Parent, le gouvernement doit faire son bout de chemin s'il veut une entente négociée, et admettre que ses offres salariales ne permettent même pas aux employés de l'Etat de préserver leur pouvoir d'achat.

M. Parent déplore également que la présidente du Conseil du trésor, Monique Jérôme-Forget, s'obstine à vouloir lier le dossier de l'équité salariale à celui de la négociation des salaires. Il souligne que l'équité salariale ne se marchande pas.

 

Maroc. Rencontre 1er ministre et centrales syndicales

 

Le Premier ministre, Driss Jettou, a pris l'initiative de rencontrer, en compagnie de plusieurs ministres, notamment ceux de l'Emploi, de la Modernisation des secteurs publics et du Commerce et l'Industrie, en fin de semaine dernière, l'ensemble des centrales syndicales pour débattre de ce qu'il a lui-même appelé : la rentrée sociale.

Le Premier ministre a souhaité aborder avec ces centrales la question de l'INDH, l'AMO, la retraite, l'opération des départs volontaires, l'application de l'horaire continu ainsi que les préparatifs des Assises de l'emploi.

Selon le secrétaire général de l'UGTM, Abderrazak Afilal, "cette réunion a été importante puisqu'elle nous a permis de passer en revue un certain nombre de problèmes, notamment la question de la création d'emplois et l'encouragement de l'initiative privée".

Pour sa part, Abdessalam Maâti, secrétaire général de l'UNTM, a estimé que l'application de l'horaire continu dans la fonction publique nécessite davantage d'efforts. Le syndicat a proposé "un peu plus de flexibilité à l'entrée et à la sortie des fonctionnaires qui commencent à subir les méfaits de ce nouveau régime". Cependant, précise Abdessalam Maâti, "il n'est pas question de revenir sur le principe de l'instauration de l'horaire continu, au contraire, il faut faire preuve de souplesse pour que tout le monde s'y adapte". En fait, il est même question de généraliser cet horaire continu à l'Education nationale.

Par ailleurs, pour ce qui est de l'INDH, l'ensemble des centrales ont attiré l'attention du Premier ministre sur l'impact négatif de la flambée du prix du pétrole sur les finances des ménages. En d'autres termes, le gouvernement devrait réfléchir à une augmentation des salaires des travailleurs.

Toutefois, estime Miloudi El Moukharek secrétaire national de l'UMT, "nous avons tenu à inscrire à l'ordre du jour deux autres points que notre centrale considère comme primordiaux et prioritaires". Il s'agit "des violations graves et répétées" des libertés syndicales non seulement dans des établissements privés mais également dans le public. "Les cadres et les structures de l'Union marocaine du travail font l'objet des pires actes anti-syndicales", assure le secrétaire national de l'UMT. Et d'ajouter : "Dès qu'un bureau de l'UMT est constitué, ses membres sont automatiquement licenciés et mis à la porte".

Face à tout cela, regrette Miloudi El Moukharek, "le gouvernement adopte une attitude de spectateur". Or, les autorités publiques ont pour obligation de veiller au respect des dispositions légales et constitutionnelles, puisque le droit syndical est garanti par la Loi fondamentale.

Hormis cet "harcèlement" que subissent les syndicalistes, l'UMT a également soulevé, lors de sa rencontre avec le Premier ministre, un autre point important : "les déviations graves que connaît l'application du code du travail". Sur cette question, la centrale de Mahjoub Benseddik, pointe clairement du doigt l'administration du travail. Pour Miloudi El Moukharek "le ministère de l'Emploi a la fâcheuse habitude de légiférer par circulaire". Il en veut pour preuve la question de la durée du travail. Alors que le code prévoit une baisse de cette durée de 48 à 44 heures par semaine, dans le cadre d'une vaste négociation entre les partenaires sociaux, sans aucune réduction des salaires, le ministère de l'Emploi a autorisé la diminution des salaires. "C'est une violation flagrante des dispositions du code du travail", lance Miloudi El Moukhrek.

Même constat pour le cumul des indemnités de licenciement et de préjudice. "C'est un principe acquis dans le code du travail, mais le ministère de l'Emploi a, là-encore, dérogé à ses dispositions", s'insurge le secrétaire national de l'UMT. Si le département du travail persiste dans ce genre de pratiques, on se dirigera vers une grande agitation sociale, prévient ce dernier.

 

Volkswagen prévoit plus de 10.000 suppressions d'emploi

 

Le constructeur automobile allemand Volkswagen  prévoit de supprimer plus de 10.000 emplois durant les prochaines années pour mettre un terme à ses surcapacités de production.

Volkswagen emploie actuellement quelque 103.000 personnes en Allemagne et peut produire quelque 6 millions de véhicules par an.

Ces suppressions d'emploi se feront sans licenciement sec en raison d'un accord de garanties d'emplois, négocié l'an dernier avec le syndicat de branche IG Metall et qui court jusqu'en 2012.

La direction de VW a déjà brandi la menace de suppressions d'emploi mais sans les chiffrer jusqu'à présent.

 

Les syndicats de la fonction publique genevoise claquent la porte

 

 Le Cartel intersyndical des fonctionnaires a rompu les négociations salariales avec le gouvernement genevois. Ce mouvement d'humeur a été causé par les déclarations du Conseil d'Etat à la presse au sujet des rémunérations de la fonction publique.

"C'est en effet par les médias que les employés de l'Etat ont appris, fin août, que les mécanismes salariaux étaient bloqués et la prime de fidélité supprimée", a indiqué le Cartel dans une déclaration au Conseil d'Etat publiée le 3 septembre 2005. Estimant que les jeux étaient faits, les syndicats ont quitté la table des négociations.

Le Cartel avait rencontré à cinq reprises des membres du gouvernement genevois pour discuter du budget 2006. "Ce que proposait le Conseil d'Etat était en réalité fort peu de chose: la confirmation du pont de fin d'année et une indexation à définir".

 

Boeing mis à l'arrêt par la grève de 18.000 mécaniciens

 

Les ouvriers mécaniciens de trois sites de production clés de Boeing sont en grève depuis le 2 septembre2005. Ils refusent les propositions salariales de la direction. La production d'appareils commerciaux va s'arrêter. La précédente grève il y a dix ans avait duré 69 jours.

Le mouvement actuel a été approuvé à une écrasante majorité de 86% des adhérents concernés du syndicat des ouvriers mécaniciens, l'IAM, District 751. C'est dire leur détermination. Avec des conséquences sur la production qui va progressivement s'arrêter. Car la grève va affecter pas moins de 18.400 personnes qui assemblent les appareils commerciaux de Boeing et produisent des éléments clés sur les sites de Seattle, de Gresham (Oregon), et de Wichita (Kansas). 

Comme il y a dix ans, c'est la négociation de l'accord tri-annuel sur les salaires et les avantages sociaux (retraite, assurance médicale…), qui est en cause. Les propositions de la direction ont été jugées « insultantes » par les représentants syndicaux, dans le contexte d'une forte reprise de l'activité de Boeing.

Plus que la proposition d'augmentation de 5,5% des salaires qui lui a été faite, le syndicat conteste un plan de retraite jugé insuffisant et le nouveau système d'assurance médicale plus coûteux pour les salarié. La décision de la direction d'exclure de ce package les salariés du site de Wichita et  les futurs embauchés a aussi suscité beaucoup de rancœur.

 

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