Nouvelle grève générale en Grèce

 

De nombreux secteurs privés et publics ont été bloqués le 26 juillet, jour de l’examen parlementaire du projet de flexibilité du temps de travail.

Après les grèves générales du 11 mai et du 16 juin, la grève de deux semaines qui a paralysé les banques en juin, la puissante Confédération générale des travailleurs grecs (GSEE) avait décidé de perturber les secteurs public et privé du pays en pleine saison touristique. « La grève a été très bien suivie, notamment dans les secteurs des mines, de la métallurgie, des chantiers - navals, des raffineries, des transports publics », confirmait mardi Stathis Anestis, responsable à la GSEE.

Dans les ports, le trafic commercial et le déchargement des navires ont été paralysés. À Athènes, bus, tramway et métro étaient paralysés, ainsi que le train de banlieue reliant le Pirée à l’aéroport international. Les trolleys ont observé un arrêt de travail de cinq heures. Les banques publiques étaient fermées, tandis que l’activité des entreprises publiques, - télécommunications, électricité, postes et eaux, ont tourné avec un personnel d’astreinte. Aucun quotidien n’est paru et aucun bulletin d’information n’a été diffusé en radios et télés.

La GSEE accuse le gouvernement conservateur de vouloir, en plus d’allonger le temps de travail et de réduire le paiement des heures supplémentaires, de limiter le rôle des syndicats. Dimitri Tsoukalas, le président de l’OTOE (fédération syndicale des salariés des banques), nous indiquait que les réformes du gouvernement sont « extrêmement impopulaires, rassemblent tout le monde contre elles, car elles visent à travailler plus tout en gagnant moins ». Les préoccupations sociales en Grèce ressemblent à celles exprimées en France. Au début du mois de juin, la Commission européenne demandait à la Grèce de réformer, son système de retraite en introduisant une bonne dose de capitalisation, ce que les syndicats helléniques ne veulent pas.

 

La Gsee, la Confédération Générale des travailleurs de Grèce, et l’Adedy, la Fédération des fonctionnaires, ont indiqué, lors d’une conférence de presse, que le meeting des syndicats du samedi 10 septembre, à la Foire Internationale de Thessalonique, serait un meeting dans l’union.

Dans le point de mire des syndicats, se trouvent la loi concernant le nouveau code de travail, et le gel des augmentations de salaires en 2006, sous le prétexte de l’envolée des prix du pétrole

 

 

Roumanie : l’automne sera syndical

 

Les syndicats de l’enseignement et de la santé préparent des actions massives de protestations pour cet automne, suite à la décision du Gouvernement de ne plus embaucher et de geler les salaires jusqu’à l’année prochaine. Cette mesure a été prise afin que les autorités puissent encadrer les frais du personnel à 5% du PIB, soit 140.000 milliards de lei.

Les plus en colère sont les enseignants, qui menacent de bloquer l’année scolaire et accusent le Gouvernement d’être irresponsable. "Cette décision contrevient d’une manière flagrante à toutes les promesses électorales de l’Alliance D.A., qui envisageait de doubler les salaires dans l’enseignement. Mais à ce jour, nous n’avons même pas vu un signe de l’augmentation qui, elle, avait été accordée et inscrite dans les textes précédents. C’est une décision irresponsable et nous ne pensons pas que le FMI doive dicter la politique de la Roumanie. Ceci prouve un manque de professionnalisme de la part de ceux qui sont au Ministère des Finances et qui ne font que ce qu’on leur demande. Ils ne savent probablement rien faire de leur propre chef. Notre décision est claire : l’année scolaire 2005-2006 ne commencera pas !" a affirmé le président de la Fédération des syndicats de l’Education nationale.

 

 

Canada: les syndicats font front commun contre la hausse des cotisations des régimes de retraite

 

Pour la première fois depuis 1999, les dirigeants syndicats représentant plus de 190 000 fonctionnaires fédéraux ont fait front commun pour dénoncer sur une même tribune la décision du gouvernement de Paul Martin de hausser de 0,3 % par année d'ici 2013 leur cotisation à leur régime de retraite.

Les représentants de 17 syndicats fédéraux se sont dits outrés que le gouvernement décrète unilatéralement une hausse importante de cotisation après qu'il se soit accaparé le surplus de 30 milliards $ des régimes de retraite en 1999, une décision qu'ils contestent depuis et qui doit être débattue après six années d'attente devant la Cour supérieure de l'Ontario à compter du 15 novembre prochain.

« Le gouvernement a accaparé le surplus du régime de pension pour financer les départs anticipés et la déduction de la dette. Un tel geste serait tout à fait contraire aux autres lois au Canada. De plus, au cours des années quatre-vingt-dix, le gouvernement a cessé de verser sa part des cotisations alors que les employés ont dû continuer à verser la leur. Maintenant il prétend que la part des employés est insuffisante et qu'ils devront contribuer davantage. Il y a quelque chose de fondamentalement inadmissible dans cette décision et un piètre exemple des efforts de modernisation du gouvernement », a déclaré la présidente de l'Institut professionnel de la fonction publique du Canada, Michèle Demers.

 

CHYPRE  Réforme économique au programme

 

 "Dans le but de respecter les critères de convergence en vue de son entrée dans la zone euro, le gouvernement chypriote a décidé de lancer des réformes économiques nationales. Mais le gouvernement en aurait aussi profité pour entreprendre toute une série de mesures afin d'alléger le déficit de plus de 2 milliards de livres chypriotes [3,5 milliards d'euros] du Fonds d'aide sociale. "Le gouvernement prévoit entre autres de fixer l'âge de la retraite à 63 ans en 2008 (au lieu de 60 ans aujourd'hui), d'augmenter les impôts pour les travailleurs indépendants. 

Une fois n’est pas coutume syndicats et employeurs ont immédiatement rejeté ces réformes. Ils accusent le gouvernement d'avoir utilisé l'argent du Fonds d'aide sociale, qui est censé se concentrer sur les retraites, le chômage, la santé et la maternité, afin de réaliser des projets qui auraient dû être financés par des dépenses publiques. Ils considèrent donc que c'est au gouvernement, et non aux citoyens, de rembourser le déficit qu'il a lui-même provoqué."

Or, le gouvernement nie toute responsabilité quant au déficit lui-même et affirme que l'argent emprunté au Fonds a été utilisé pour des projets qui ont rapporté à l'île plus de 300 millions de livres.

Les syndicats belges menacent d'une grève générale

 

Les syndicats ont remis le 25 septembre leur avis sur la note d'orientation du gouvernement en ce qui concerne, entre autres, les fins de carrière, les pensions et le refinancement de la sécurité sociale. Les trois syndicats estiment que la note est imprécise ou incomplète et ils pourraient, tous les trois, organiser une grève générale de 24 heures au début du mois d'octobre. Ils ont en tout cas reçu le mandat de leur base respective pour le faire.

Pour la FGTB, la note est imprécise et, si le syndicat socialiste se rendra bien au prochain round de négociations le 27 septembre prochain, il attend des réponses claires du gouvernement aux questions qu'il se pose et compte exposer son cahier de revendications. Même son de cloche du côté des chrétiens. Pour la CSC, la note est trop vague et le timing imparti aux discussions est trop serré. "Il nous faudra du temps pour discuter de ces matières délicates. Si le gouvernement dit qu'il faut tout clôturer pour le 11 octobre, date de la déclaration de politique générale, le message sera clair". Le syndicat libéral, pour sa part, demande une "concertation sérieuse pour donner aux travailleurs des perspectives motivantes".

La FGTB a clairement appelé à une grève générale si les prochaines discussions n'aboutissaient pas. La CSC n'exclut pas cette éventualité. Le syndicat libéral a fait savoir que si les discussions n'aboutissaient pas, il se joindrait aux deux autres syndicats pour organiser une grève générale. Nul doute que l'automne social sera chaud aussi en Belgique.

 

Delta Air Lines annonce 7 à 9.000 suppressions d'emplois

 

La compagnie aérienne américaine, Delta Air Lines a l'intention de supprimer de 7 à 9.000 emplois d'ici la fin 2007, soit jusqu'à 17% de ses effectifs. Delta Airlines emploie actuellement 52.000 personnes.

Ces nouvelles suppressions d'emplois viennent s'ajouter à celles qui avaient été annoncées l'année dernière. Delta avait déjà tenté de mettre sur pied un plan d'économies de 5 milliards de dollars qui devait la sauver de la faillite.

 

Sony va supprimer 10.000 emplois dans le monde

 

Pour tenter de relancer son secteur électronique, le géant japonais Sony a annoncé le 22 septembre qu'il allait supprimer 10.000 emplois dans le monde d'ici mars 2008.

Mis en place durant l'année fiscale 2007 (qui se termine en mars 2008), ce plan de restructuration entraînera la suppression de 4.000 emplois au Japon et de 6.000 autres ailleurs dans le monde, tandis que le nombre des usines de la firme passera de 65 actuellement à 54. Avec plus de 151.000 employés à travers le monde, Sony va supprimer environ 6% de ses effectifs.

C'est sous la houlette de l'Anglo-Américain Howard Stringer, nommé à la tête de Sony en mars 2006, que ce plan audacieux de restructuration a été lancé. Stringer est le premier étranger à diriger la compagnie japonaise.

 

Belgique : 713 bureaux de poste en moins en 2010

 

C'est un scénario qui pourrait bien se réaliser dans le cadre du nouveau contrat de gestion de La Poste Belge. Seuls 589 points de vente (sur 1302) devront être tenus à l'avenir par des postiers.

Le reste des «magasins postaux» aux mains du privé.

Le citoyen n'y verra peut-être que du feu mais c'est une petite révolution qui se prépare dans le paysage postal belge. Le projet de quatrième contrat de gestion, qui se négocie actuellement entre l'entreprise publique et le gouvernement et qui précise les missions de service public que La Poste assume pour le compte de l'Etat, prévoit en effet des gros changements à propos des bureaux de poste.

Le réseau de La Poste compte, à ce jour, 1302 agences dans le pays. Le projet du futur contrat, stipule que le maillage actuel, soit «1300 magasins postaux» seront maintenus, comme l'a promis le ministre de tutelle Johan Vande Lanotte et qu'il y aura «au moins un magasin postal par commune». Mais le futur contrat n'impose pas que ce point de contact soit tenu exclusivement par un postier, comme c'est le cas actuellement. Plus révolutionnaire: le texte impose uniquement à l'entreprise de maintenir 589 bureaux employant du personnel postier, soit en principe un par commune fusionnée. En clair, La Poste qui devrait sceller son partenariat avec la poste danoise en début de semaine prochaine, aura désormais les coudées franches pour réorganiser son réseau de points de vente, dont un sur quatre seulement est actuellement rentable. Elle pourra donc étendre le nombre de «points poste» dans les supermarchés Delhaize, les agences Fortis, les librairies mais aussi dans les gares et les administrations communales. D'ici 5 ans - c'est la durée du futur contrat de gestion - ce sont ainsi 713 bureaux de poste qui pourraient disparaître au profit de «magasins postaux». Un scénario qui inquiète les syndicats. «Même si le nouveau plan stratégique concocté par La Poste et son futur partenaire nordique garantit qu'il n'y aura pas de licenciement sec d'ici 2010, le nouveau contrat aura une incidence non négligeable sur le volume de l'emploi. C'est un recul social considérable pour le personnel de La Poste», commente André Blaise de la CSC. «De plus, complète Jean-Claude Balland (CGSP), les points postaux ne fournissent qu'un service minimal à la population. On ne peut pas y retirer de l'argent par exemple».

 

Siemens va supprimer 2.400 emplois en Allemagne

 

Le groupe allemand Siemens augmente la pression, avec notamment 2.400 suppressions d'emplois dans les services informatiques (SBS) annoncées le 19 septembre 2005.

Siemens avait déjà annoncé en début d'année 950 premières suppressions d'emplois chez SBS, qui emploie au total environ 16.000 personnes, ainsi que diverses mesures de rationalisation.

Dans la téléphonie (la division Com), des discussions sont en cours avec les représentants des salariés et le syndicat IG Metall sur des "ajustements au niveau du personnel". IG Metall a indiqué craindre 3.000 suppressions d'emplois.

Siemens avait déjà annoncé en juin la filialisation d'une partie des activités, celles de manutention pour les PME. Les autres activités plus rentables (mécanisme d'automatisation pour le tri postal, pour les aéroports, etc.) vont être réparties dans d'autres divisions du groupe.

 

Sonaca (Belgique) les syndicats menacent

   

Les délégations syndicales CSC-FGTB de la Sonaca ont rencontré le 14 septembre, le ministre wallon de l'Economie, Jean-Claude Marcourt. Elles lui ont fait part de leurs vives inquiétudes concernant le plan de restructuration annoncé par la direction de l'entreprise aéronautique. Un plan qui prévoit la perte de 279 emplois et le passage des 35 heures aux 38 heures par semaine pour tous les travailleurs. Au-delà de l'aspect social, les syndicats ont demandé au ministre que le politique intervienne pour soutenir le secteur de l'aéronautique en Belgique.

 

Dans son plan Marshall, la Région wallonne a identifié le secteur de l'aéronautique comme un pôle de compétitivité. Et bien qu'elle le prouve. C'est le défi lancé mercredi, par les syndicats au ministre Marcourt qui rappelle, en outre, que la Région est l'actionnaire principal de la Sonaca.

Face à la guerre des prix menée par les deux géants Boeing et Airbus, face à la concurrence féroce du marché, les petites entreprises, isolées en Wallonie ne peuvent survivre. Les syndicats attendent du ministre qu'il organise une table ronde avec tous les acteurs du secteur et qu'il vienne avec des réponses très concrètes.

A titre d'exemple, les délégations de la Sonaca évoquent un regroupement avec d'autres sociétés du même secteur, on pense ici à la Sabca. Ou bien un apport d'argent frais de la part de la Région. Jean-Claude Marcourt dit avoir entendu les griefs des syndicats. Il s'est engagé à rencontrer la direction de la Sonaca pour obtenir des précisions sur le plan de restructuration. Mais rien de plus pour l'instant. Mais les syndicats ont prévenu : si les réponses tardent à venir, la base pourrait perdre patience et des actions de grève ne seront pas à exclure.

 

République démocratique du Congo Grève dans le secteur de l’enseignement

 

La tension sociale monte. Grève des enseignants par-ci, manifestation des élèves par-là, menace de paralysie de l’Administration publique…

Pour l’Exécutif congolais, il s’avère opportun de désamorcer « la bombe sociale », avant qu’elle n’explose. En fait, plus d’une semaine après la rentrée scolaire, fixée au lundi 5 septembre, la reprise des cours tarde à être effective dans les écoles publiques.

Si, dans les établissements scolaires privés, les cours sont dispensés sans aucune perturbation, dans les écoles publiques, les enseignants ne trouvent mieux que de croiser les bras. Une façon de manifester leur ras-le-bol.

Compte tenu du « salaire modique » que leur octroie le Gouvernement, les enseignants n’ont pas hésité à observer le mot d’ordre lancé par deux syndicats de leur corporation : le Syeco (Syndicat des enseignants du Congo) et le Synecat (Syndicat national des enseignants des écoles conventionnées catholiques).

Pour les animateurs de ces syndicats, le Gouvernement doit honorer les engagements pris à Mbudi en versant aux enseignants une rémunération comprise entre 208 et 2.080 dollars Us par mois.

Ce barème, que les syndicats exigent avant toute reprise effective des cours, devra, selon eux, balayer la moyenne de 20 dollars Us que perçoivent, en général, les enseignants congolais oeuvrant dans le secteur public.

 

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