Nouvelle-Calédonie Retraite des fonctionnaires : l’ultimatum des syndicats

 

Trois syndicats (l’UT CFE-CGC, FO et la Fédération des fonctionnaires) viennent d’adresser un ultimatum au gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, concernant la réforme de la caisse locale de retraite (CLR). Ils menacent même d’organiser des « actions de masse » à partir du 23 septembre si leurs revendications ne sont pas satisfaites. « Les 8 et 9 septembre, nous avons été reçus séparément par le gouvernement afin qu’il nous fasse part des mesures envisagées et du calendrier prévu pour cette réforme. Nous avons tous émis des réserves sur le plan proposé, et surtout demandé communication de certaines données mais le gouvernement a refusé »,

 

VW Forest (Belgique)

 

Les syndicats de l'usine Volkswagen à Forest persistent et signent. Le 13 septembres dans le cadre des négociations concernant la nouvelle convention collective de travail, ils ont répété qu'ils refusaient les propositions de la direction en vue de geler les coûts salariaux pour 2 ans. Plus précisément, pour assurer la compétitivité du site bruxellois, la direction veut compenser l'augmentation salariale de 4,3% prévue dans l'accord sectoriel par des mesures financières.

La semaine dernière, la direction avait tenu un discours alarmiste en déclarant que le refus des syndicats «pourrait peser dangereusement sur l'avenir du site». Sans effet visiblement. «La direction a entendu notre point de vue et nous espérons conclure la CCT lors de la prochaine réunion du 28», a précisé Jan Vanderpoorten, le délégué principal FGTB.

A cette date, direction et syndicats devraient donc signer une nouvelle CCT qui prévoit la hausse salariale de 4,3%. Sans contrepartie? Les syndicats l'espèrent.

 

 

 anniversaire du coup d’État au Chili

Les dernières paroles de Salvador Allende

Mes amis,

C’est certainement la dernière fois que j’aurai à m’adresser à vous. La force aérienne a bombardé les tours de Radio Portales et de Radio Corporación. Mes paroles ne sont pas marquées d’amertume mais de déception, et seront le châtiment moral de ceux qui ont trahi leur serment : les soldats du Chili, les commandants en chef titulaires et l’amiral Merino, qui s’est promu lui-même, sans oublier Monsieur Mendoza, général perfide qui, hier encore, manifestait sa fidélité et sa loyauté au gouvernement, et aujourd’hui vient de s’autoproclamer directeur général des carabiniers.

Devant ces faits, il n’y a qu’une seule chose que je puisse dire aux travailleurs : je ne démissionnerai pasPlacé à un tournant historique, je paierai de ma vie la loyauté du peuple. Et je suis certain que la semence déposée dans la conscience digne de milliers et de milliers de Chiliens ne pourra être arrachée pour toujours.

Ils ont la force, ils pourront asservir, mais les processus sociaux ne s’arrêtent avec le crime ni avec la force.

L’histoire nous appartient et ce sont les peuples qui la font.

Travailleurs de ma patrie,

Je tiens à vous remercier de votre loyauté de toujours, de la confiance que vous avez deposée en un homme qui ne fut que l’interprète des grands désirs de justice, qui donna sa parole de respecter la Constitution et la loi, et qui l’a tenue.

Dans cet instant ultime, le dernier où je puisse m’adresser à vous, je vous demande que vous mettiez à profit cette leçon : le capital étranger et l’impérialisme, unis à la réaction, ont créé le climat pour que les forces armées rompent leur tradition, celle que leur enseigna le général Schneider et que réaffirma le commandant Araya, qui tombèrent victimes de la même couche sociale qui, aujourd’hui, attend bien au chaud qu’une main étrangère lui rende le pouvoir pour continuer à défendre ses profits et ses privilèges.

Je m’adresse tout d’abord à la modeste femme de notre terre, à la paysanne qui a cru en nous, à l’ouvrière qui a travaillé plus, à la mère qui a compris de notre préoccupation pour les enfants.

Je m’adresse aux travailleurs des professions libérales qui ont eu une conduite patriotique, à ceux qui ont agi contre la sédition encouragée par les organisations corporatives, ordres de classe qui ne cherchent qu’à défendre les avantages que la société capitaliste n’accorde qu’à une poignée.

Je m’adresse à la jeunesse, à ceux qui chantèrent et communiquèrent leur joie et leur esprit de lutte.

Je m’adresse à l’homme du Chili, à l’ouvrier, au paysan, à l’intellectuel, à tous ceux qui seront persécutés... car dans notre pays le fascisme s’est déjà fait connaître depuis longtemps dans les attentats terroristes, faisant sauter les ponts, coupant les voies ferrées, détruisant les oléoducs et les gazoducs, bénéficiant du silence de ceux qui avaient l’obligation d’assurer la défense... L’histoire les jugera !

Radio Magallanes sera sûrement réduite au silence, et le son tranquille de ma voix n’arrivera plus jusqu’à vous.

Peu importe, vous continuerez à l’entendre, je resterai toujours à vos côtés ; mon souvenir sera au moins celui d’un homme digne qui fut fidèle à la loyauté des travailleurs.

Le peuple doit se défendre, mais pas se sacrifier. Le peuple ne doit pas se laisser cribler ni écraser, mais il ne doit pas non plus se laisser humilier.

Travailleurs de ma patrie,

J’ai crois au Chili et en son destin. D’autres hommes sauront dépasser ce moment gris et amer où la trahison prétend s’imposer. Allez de l’avant et sachez que dans un avenir plus proche que lointain s’ouvriront à nouveau les larges avenues par où s’avancera l’homme libre pour construire une société meilleure.

Vive le Chili ! Vive le peuple ! Vivent les travailleurs !

Celles-ci sont mes dernières paroles.

J’ai la certitude que mon sacrifice ne sera pas inutile ; j’ai la certitude qu’il sera tout au moins une leçon morale pour châtier la félonie, la couardise et la trahison.

 

SNCB (Belgique): préavis de grève des syndicats maintenu

 

Le front commun syndical des cheminots namurois (CGSP et CSC Transcom) a annoncé lundi qu'il maintenait le préavis de grève qu'il avait déposé à propos du projet de constitution d'une société distincte afin de gérer le trafic marchandises entre Anvers, Athus-Meuse, le Luxembourg, la France et la Suisse.

Une rencontre a eu lieu le 12 septembre entre les syndicats et la direction de la SNCB et des pistes ont été avancées. Celles-ci seront présentées le 13 septembre 2005 au comité de direction de la SNCB.

Le front commun syndical de la SNCB a fait savoir que le préavis était maintenu jusqu'à la tenue de cette réunion.

"Nous maintenons le préavis en attente de documents écrits de la direction de la SNCB qui reprendraient les nouvelles propositions de trafic sur la ligne Athus-Meuse", ont fait savoir les syndicats dans un communiqué.

Ce projet de trafic de marchandises, dénommé Sibelit, inquiète les syndicats qui ont l'intime conviction que les dépôts de Bertrix et de Ronet en seront exclus.

 

Allemagne :Lidl est dans la mire des syndicats

 

Conditions de travail · En Allemagne, la réputation exécrable du discounter Lidl en matière de gestion du personnel n'est plus à faire. Les syndicats tirent la sonnette d'alarme.

 

Affabulation mensongère ou triste réalité? L'année dernière, les médias tchèques s'élevaient contre une mesure à peine croyable soi-disant appliquée dans certaines des filiales tchèques de Lidl, le deuxième discounter allemand. Pour mieux contrôler et comptabiliser les allers et venues des employées enceintes, notamment les pauses et les arrêts toilettes, les directeurs de ces filiales leur auraient demandé de porter un bandeau de tête facilement repérable. En Allemagne, la réputation de Lidl n'est plus à faire en ce qui concerne le non-respect du droit du travail ou le mépris de la personne humaine.

Au vu des témoignages, la gestion du personnel à la Lidl suit un axiome tout simple: tenir le salarié à sa merci en le maintenant sous une pression permanente.

Féminin à 90%, le personnel des filiales Lidl est polyvalent. Il doit pouvoir tenir la caisse, approvisionner les rayons, renseigner aimablement le client, nettoyer le magasin mais aussi la salle de pause et les toilettes, effectuer des heures «volontaires», par exemple de 6 h à 8 h du matin, ou encore effectuer des remplacements réguliers, au pied levé, dans d'autres filiales.

Evidemment, toutes ces tâches doivent s'effectuer à un rythme soutenu: «Une caissière qui n'arrive pas à suivre le rythme de 40 articles scannés par minute ne tiendra pas longtemps chez Lidl. Et avec de telles conditions de travail, les raisons de la licencier sont vite trouvées», raconte Nicole Heroven qui travaille pour la campagne anti-Lidl de Verdi, le syndicat allemand des services.

Selon de nombreux témoignages d'employées ou d'ex-employées recueillis par Verdi, il n'est pas rare qu'un trou de quelques dizaines d'euros apparaisse dans la caisse, le lendemain d'une altercation avec la direction. Une faute qui débouche dans certains cas sur un renvoi immédiat: «Les achats tests sont aussi souvent utilisés comme motif de licenciement», raconte Maren K. dans le livre noir que Verdi a publié sur Lidl en décembre 2004.

Des contrôleurs viennent ainsi dans les magasins et tentent de passer aux caisses en dissimulant des articles. Si la caissière, qui doit contrôler le caddy sans perdre la cadence, laisse passer, elle est fautive et passible d'un avertissement: «Tous les trucs sont possibles. Par exemple, on prend un produit cher que l'on glisse dans un emballage de produit bon marché. Ou l'on dissimule un paquet de café sous deux palettes de lait», détaille Maren K. qui travaille toujours chez Lidl à Berlin.

Devant l'avalanche des plaintes, Verdi a décidé de lancer une campagne d'information permanente contre le discounter. En décembre 2004, le syndicat a publié le «Schwarz-Buch», qui analyse et exemplifie le cas du Schwarz-Gruppe, propriétaire de Lidl. Une page et un forum internet ont également été ouverts, tant pour l'Allemagne (2600 filiales) que pour l'international (3400 filiales).

L'objectif du syndicat est évidemment de faire respecter le droit des salariés au sein de Lidl. Soit en utilisant la pression de l'opinion publique. Soit en soutenant la création de comité d'entreprises dans les filiales. Ce qui n'est pas une mince affaire. En effet, sur les 2600 filiales allemandes, seules huit ont réussi à élire un comité d'entreprise: «Lidl fait tout pour bloquer ces élections. Près de Munich, une employée a eu, cet été, le courage d'organiser une élection. La direction a immédiatement convoqué les autres salariés. Et la plupart d'entre eux ne se sont pas présentés à l'élection. Quelques jours plus tard, cette employée a été licenciée sous un autre motif», raconte Nicole Heroven. A Calw, dans le Bade-Wurtemberg, où l'un des trois magasins locaux de Lidl a un comité d'entreprise, c'est une grève d'avertissement d'un jour qui a déterminé Lidl à annoncer la fermeture du magasin qui, selon la direction régionale, «ne passe plus dans le concept de l'entreprise».

Sans s'appesantir sur les opérations de vidéosurveillance pratiquées sans prévenir les salariés ou la fouille des poches acceptée, dans certaines filiales, par signature d'un avenant au contrat,

Lidl est inattaquable sur un point: le salaire. L'entreprise s'aligne en général sur les conventions collectives signées dans la branche et même un peu plus quand cela concerne les managers. Sur le reste, Lidl ne répond pas.

Dans sa première et seule interview accordée à ce jour, au début 2005, Klaus Gehrig, l'homme fort du Groupe Schwarz admettait, qu'il ait pu avoir ici et là quelques dérapages regrettables.

Des dérapages qui, selon lui, sont exclusivement liés à la formidable expansion que le groupe a connue ces dernières années.

 

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