Mobilisation des cheminots : une réussite

 

Plus de 50 000 cheminots venus de toute la France ont défilé le 25 novembre dans les rues de Paris.

Les syndicats CGT, CFDT, FO, CFTC, Sud-Rail, Unsa, CGC et FGAAC avaient appelé à une manifestation nationale pour défendre l'emploi, les salaires, le service public, le droit de grève et assurer l'avenir du fret.

C'est une manifestation importante du point de vue du nombre et de la tonalité qui s'exprime", s'est félicité Didier Le Reste, secrétaire général de la CGT-Cheminots. "On se sent conforté. On attend avec beaucoup plus de détermination les réponses du gouvernement."

Il n'a pas exclu une "radicalisation du mouvement", assortie de grèves, en l'absence de réponse des pouvoirs publics.

"Nous voulons des réponses. On ne peut pas continuer aujourd'hui à supprimer à tour de bras des emplois de cheminots qui affectent le niveau des conditions de vie et de travail, les conditions de sûreté de l'entreprise et dégradent la qualité du service", a-t-il ajouté.

Eric Falempin, secrétaire général de FO-Cheminots, s'est lui aussi déclaré satisfait de la mobilisation et a mis en garde le gouvernement contre le risque d'un "conflit majeur", notamment sur la question du service minimum.

 

Les syndicats de fonctionnaires boycottent la rencontre prévue avec Renaud Dutreil

 

Les fédérations de fonctionnaires ont annoncé qu'elles ne se rendraient pas à la réunion, prévue avec le ministre de la Fonction publique Renaud Dutreil pour parler des salaires.

Les syndicats appellent les personnels "à se mobiliser sans attendre.

L'ensemble des fédérations syndicales de fonctionnaires reproche au gouvernement de ne pas ouvrir de "réelles négociations" sur les salaires dans la Fonction publique et contestent le mode de calcul de leur ministre de tutelle qui affirme que le pouvoir d'achat des fonctionnaires a progressé ces deux dernières années. Les syndicats exigent un rattrapage immédiat de 5%.

 

Emploi et revenus ont subi le ralentissement de la croissance en 2003

 

Eh oui même officiellement la réalité est là. Il n’y a pas que résistance sociale qui trouvent que l’emploi fou le camps et que le pouvoir d’achat diminue

 

En 2003, l'emploi total a reculé pour la première fois depuis 10 ans en France et le pouvoir d'achat des ménages n'a augmenté que de 0,3%, soit la plus faible hausse depuis 1996, selon l'édition 2004-2005 de "France, portrait social", publiée le 18 11 par l'Insee.

La France a perdu en 2003 près de 80.000 emplois, principalement dans l'industrie. Il faut remonter en 1993 pour retrouver une diminution de l'emploi total, alors plus importante (-200.000).

Le taux de chômage a progressé de 0,6% entre fin 2002 et fin 2003 et s'établit à 9,9% de la population active en juin 2004.

Parallèlement, le pouvoir d'achat des ménages n'augmente que de 0,3% en 2003, soit la plus faible hausse observée depuis 1996 et une diminution de 2% par rapport à 2002 (+2,3%). Le revenu disponible brut des ménages ne progresse que de 2,3% en 2003, après trois années de croissance supérieure à 4%.

D’après ce rapport, cette moindre augmentation s'explique par des hausses de salaires modérées, avec +2,1% en 2003 contre +3,6% en 2002, alors que les impôts et cotisations à la charge des ménages progressent fortement (+3,6% contre +1,6% en 2002). La hausse des prestations sociales autres que les transferts sociaux en nature a ralenti légèrement: +4,4% contre +4,9% en 2002.

L'Insee a dressé un bilan de l'impact sur le niveau de vie des réformes du système de redistribution menées de 2000 à 2003 (réforme des aides au logement, réduction de l'impôt sur le revenu, instauration de la prime pour l'emploi).

Ces réformes sont plus favorables aux couches modestes (gain de niveau de vie de 3,2% pour les 20% de revenus les plus modestes) et aisées (+2,4% pour les 20% de revenus les plus élevés). L'augmentation est plus faible pour les "classes intermédiaires" (+1,7%).

L'analyse des indices de prix à la consommation par catégorie montre que le budget dépenses (panier de biens selon l'Insee) des 10% de ménages les plus modestes (+0,13% par an par rapport à l'indice d'ensemble) augmente un peu plus vite que celui des 10% de ménages les plus aisés (-0,08% par an par rapport à l'indice d'ensemble), de 1998 à 2004.

 

RFI: vote de la défiance à la présidence

 

Une motion de défiance à l'égard de la direction de RFI a été votée à 94,9 % des 541 votants selon une source syndicale à RFI.

Sur 1014 inscrits, 541 personnes ont voté à bulletin secret et 507 ont déclaré ne pas "maintenir leur confiance à la présidence de RFI pour la conduite de l'entreprise", "au vu de sa gestion depuis six mois". 27 personnes au contraire maintiennent leur confiance et 7 bulletins ont été déclarés non valides.

Antoine Schwarz a succédé à Jean-Paul Cluzel en juin dernier.

Un préavis de grève appelant l'ensemble du personnel de Radio France Internationale (RFI) à cesser le travail a été reporté à une date non encore arrêtée, le conseil d'administration du 19 novembre étant lui-même reporté à "une date ultérieure".

Les syndicats mettent en cause le "projet d'entreprise" de la radio qui comporterait "des menaces sur l'emploi, sur l'existence de la majorité des langues à RFI" et ouvrirait la possibilité de "délocalisations et de franchises menaçant la radio publique internationale qu'est RFI".

 

EDF-GDF: appel de la CGT à des arrêts de travail

 

La Fédération CGT Mines-Energie appelle les électriciens et gaziers à des arrêts de travail le 16 novembre, notamment à EDF et GDF pour soutenir les revendications sociales des salariés et contester les conclusions du rapport Roulet sur l'évaluation des besoins financiers d'EDF.

Cette action menée par l'organisation majoritaire à EDF-GDF (53% aux dernières élections professionnelles), a pour but de faire avancer en premier lieu les revendications sociales des salariés. La CGT entend notamment poser avec force "le nécessaire rattrapage de pouvoir d'achat pour les 140.000 retraités qui se monte à 15% en 10 ans", selon elle.

La CGT de la région Ile-de-France dénonce par exemple la décision des directions d'EDF et GDF de procéder à "des augmentations tarifaires qui ne visent qu'à favoriser la concurrence et pénaliser les usagers" et de remettre "en cause le système statutaire de rémunération et la protection sociale et mutualiste d'EDF".

Outre ces revendications sociales, la CGT entend manifester sa déception devant les conclusions du rapport Roulet qui doit être remis jeudi à Nicolas Sarkozy, le ministre de l'Economie.

"Ce rapport ne prend pas la mesure des impératifs énergétiques à l'horizon des 15 à 20 ans qui viennent", a déclaré Maurice Marion, porte-parole de la fédération Mines-Energie.

Selon lui, en "posant les problèmes sous l'angle des besoins en fonds propres d'EDF, le rapport vise seulement à en faire une entreprise comme les autres, au nom de quoi serait justifiée l'ouverture du capital".

"On dit qu'EDF doit devenir le numéro un européen, mais elle l'est déjà", a fait valoir M. Marion, qui demande à propos de l'orientation ainsi dessinée "quels sont les arguments politiques" qui les sous-tendent, pour "quels choix et quels objectifs".

La CGT s'inquiète ainsi d'un éloignement "des engagements du gouvernement du printemps dernier" et manifeste sa détermination à s'adresser dès le 16 novembre aux élus et usagers, concernés au premier chef".

 

Les prix ont augmenté de 0,3% en octobre

 

Les prix de détail ont augmenté de 0,3% en octobre après une hausse de 0,2% en septembre, ce qui donne une inflation de 2,1% sur les douze derniers mois.

 

Fonction publique: Dialogue de sourds sur les salaires

 

Les discussions sur les salaires dans la Fonction publique sont mal engagées. Mécontents de la première réunion sur ce dossier, les syndicats de fonctionnaires exigent l'ouverture de "véritables négociations" avec des "propositions concrètes sur le pouvoir d'achat", et menacent de boycotter les prochaines rencontres.

Renaud Dutreil a en effet affirmé, en ouverture des discussions, que les salaires des fonctionnaires augmentent "en moyenne de 3% à 4% par an" en se basant sur les primes et les avancements, alors que les syndicats parlent, au contraire, d'une perte de pouvoir d'achat de 5% depuis l'année 2000, et exigent un rattrapage du même ordre.

Ces derniers s'appuient pour cela sur la valeur du "point d'indice", qui sert de base au calcul des salaires dans la Fonction publique, et rappellent qu'il n'y a eu aucune revalorisation en 2003, et une augmentation de 0,5% en 2004.

Et ni le ministre, ni les sept fédérations (CGT, FO, CFDT, CFTC, CGC, UNSA et FSU) unies en un seul front, ne veulent céder, les deux parties affirmant chacune de leur côté que leur base de calcul est la bonne.

"Nous ne voulons pas partir dans une ribambelle de réunions où on ne discutera pas des revendications, et où les discussions se tiendront sur des chiffres dont l'interprétation est contestable" a déclaré la porte-parole du syndicat CFDT de la Fonction publique.

"Le problème est simple. Il faut qu'aujourd'hui, le Premier ministre donne mandat au ministre de la Fonction publique pour ouvrir de véritables négociations" a renchéri le porte-parole de la CGC.

Pour le secrétaire général de l'Union générale des fédérations de fonctionnaires CGT (UGFF-CGT), "si ça continue comme ça, on ne va plus discuter du tout. On n'est pas sur le sujet dont les personnels veulent parler aujourd'hui qui est la valeur du point d'indice. Notre présence à la prochaine réunion dépendra de l'ordre du jour".

Les fédérations de fonctionnaires se réunissent le 9 novembre pour décider d'éventuelles actions.

 

Accord majoritaire entre direction et syndicats à la Poste

 

La Poste annonce le 3 novembre avoir signé, pour la première fois de son histoire, un accord majoritaire avec les syndicats portant sur l'avenir des conditions de travail dans le domaine du courrier.

Le groupe précise avoir signé cet accord avec la CFTC, la CGT et FO, qui représentent 59,5% des suffrages exprimés lors des dernières élections professionnelles. La CFDT, qui représente 14,59% de ces suffrages, réserve sa décision jusqu'au 4 novembre à14 heures.

Cet accord porte sur l'ouverture de cinq chantiers de négociation, direction et syndicats s'étant engagés à les conclure d'ici la fin de 2005. Ces cinq chantiers sont : la "revalorisation des métiers du courrier, par une reconnaissance plus forte des personnels", "l'augmentation des promotions et des recrutements", "l'intensification de la formation et de la validation des acquis de l'expérience", "le renforcement de l'égalité professionnelle homme/femme" et "l'amélioration de la santé au travail".

Par ailleurs, pour "concrétiser dès à présent ce nouveau modèle social", la direction de la Poste annonce qu'elle va s'engager sur trois mesures "inédites dans l'histoire de l'entreprise".

La direction annonce ainsi la "fin du temps partiel imposé d'ici la fin 2006 pour les postiers du courrier qui le souhaitent", "la transformation progressive de 10.000 CDD (contrat à durée déterminée) en CDI (indéterminée)" et le "versement d'une indemnité exceptionnelle aux postiers du courrier en décembre 2004 ".

 

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