Hausse de 0,3% du chômage en mars  confirmé

 

Pour le troisième mois consécutif, le chômage a augmenté en France avec une hausse de 0,3% soit 6.700 demandeurs d'emplois de catégorie 1 supplémentaires au mois de mars, selon les données corrigées des variations saisonnières publiées le 29 avril 20005  par le ministère de l'Emploi, du Travail et de la Cohésion sociale.

Le chômage avait enregistré une hausse de 0,7% en janvier puis avait augmenté de 0,5% en février.

Fin mars, la France comptait 2.487.800 demandeurs d'emploi de catégorie 1. Le taux de chômage au sens du Bureau international du travail passe de 10,1% à 10,2% de la population active.

Sur un an, le nombre de demandeurs d'emploi de catégorie 1 a augmenté de 2,3%.

Emploi: démonstration de force de la CGT à Paris

 

Pari réussi pour la CGT. La première confédération syndicale de France a rassemblé à elle seule plusieurs milliers de personnes dans les rues de Paris à l'occasion d'une manifestation nationale pour la défense de l'emploi et des salaires dans le secteur industriel.

L'organisation de ce défilé -et sa date- avaient été décidées il y a deux mois. Mais la manifestation a pris une importance particulière puisqu'elle intervenait au lendemain du discours de politique générale du nouveau Premier ministre Dominique de Villepin qui a fait de l'emploi la priorité numéro un de son gouvernement.

Cette manifestation avait également lieu à la veille d'une nouvelle réunion, entre le ministre délégué au Travail Gérard Larcher et les partenaires sociaux sur les salaires dans le secteur privé.

Des rassemblements ont aussi eu lieu dans une centaine de villes en province notamment à Nice, Marseille, Bordeaux, Pau, ou encore Lyon, selon la CGT.

Dans la capitale, juché sur un énorme semi-remorque rouge transformé en plate-forme de sonorisation place Saint-Augustin, le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault a profité de l'occasion pour dénoncer devant ses troupes le discours du Premier ministre qu'il a qualifié de "véritable provocation pour les salariés".

"Non seulement les aspirations des salariés ne sont pas prises en compte, mais le Premier ministre annonce que le cap des loi déjà votées reste maintenu", a-t-il dit.

"Nous ne laisserons pas cent jours à un gouvernement qui a mis dix jours pour s'attaquer une nouvelle fois au code du travail", a lancé Bernard Thibault sous les applaudissements, faisant notamment référence à la proposition de Dominique de Villepin de mettre en place dans les très petites entreprises un nouveau contrat de travail intitulé "nouvelle embauche" et assorti d'une période d'essai de deux ans.

Quant à la composition du gouvernement, Bernard Thibault estime que "la solution innovante depuis le 29 mai a été de réinstaller quasiment les mêmes ministres dans des bureaux différents".

Rappelant le mot d'ordre d'une journée de mobilisation interprofessionnelle pour la défense de l'emploi, des salaires, de la protection sociale et des services publics lancé par la CGT pour le 21 juin prochain, Bernard Thibault en a appelé, selon lui, à une "nécessaire unité syndicale".

Les protestataires ont ensuite défilé dans le calme sous un magnifique soleil de printemps. Partis de la place Saint-Augustin en milieu d'après-midi, ils ont rejoint la place de la Bourse en un cortège hérissé de milliers de drapeaux rouges au sigle de la CGT, et parfois noyé dans l'épaisse fumée blanche de torches d'alerte aux éblouissantes flammes rougeoyantes.

Les salariés de la métallurgie, qui avaient auparavant défilé en fin de matinée du siège de l'Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM, patronat de ce secteur), place des Ternes, jusqu'à la place Saint-Augustin, constituaient le gros des troupes. Les militants CGT de plusieurs grosses entreprises comme Valeo, Alstom, Arcelor, ou encore Schneider Electric avaient notamment fait le déplacement. Mais les employés de la construction, de la chimie, ou encore les agents d'EDF et de Gaz de France (GDF) dénonçant l'ouverture du capital de leur entreprise étaient également présents.

"La valeur ajoutée du travail, c'est nous", "En lutte pour des emplois durables et décents", pouvait-on lire sur des tee-shirts portés par les manifestants, tandis que banderoles et pancartes proclamaient: "Délocalisations, casse, ça suffit", ou encore, en tête de cortège "Développer l'emploi industriel, c'est favoriser la croissance du pays".

En début de manifestation, en attendant l'arrivée de Bernard Thibault, un militant a lancé du haut du camion-sono: "Vous avez écouté le grand discours de notre Premier ministre. Il a dit qu'il voulait écouter toutes les forces du pays. Eh bien nous sommes là pour lui dire que nous voulons autre chose que la précarité et la flexibilité".

Giat Industries: 2ème phase de la restructuration

1.900 postes supprimés

 

Giat Industries met en oeuvre la 2ème phase de sa restructuration en affichant dans ses établissements les listes de 1.900 postes supprimés, alors que le reclassement des salariés touchés par la première vague n’est pas terminé.

Le plan social du groupe public d'armement terrestre, le plus lourd socialement depuis celui d'Air Lib, avait été annoncé en avril 2003 et combattu pendant de longs mois par les salariés.

Au terme de la restructuration à mi-2006, les effectifs seront tombés à 2.880, contre 6.250 début 2003. Le site de Cusset (Allier) sera fermé et les activités de Saint-Chamond (Loire), Tulle (Corrèze), Toulouse (Haute-Garonne) et Tarbes (Hautes-Pyrénées) seront fortement réduites.

2.041 personnes doivent être reclassées pour l'ensemble des deux phases.

 

Nous demandons le maintien d'une activité industrielle sur les sites afin de trouver des solutions à long terme, ainsi que l'abaissement d'un an des mesures d'âge", a souligné Jean-Pierre Brat, responsable CGT.

Pour André Golliard de la CFDT, "les reclassements vont être problématiques pour les sites qui vont fermer, si la direction ne revoit pas les aspects industriels en conservant de l'activité un peu plus longtemps, et l'aspect social si elle refuse de débattre de mesures d'âge".

 

57 succursales de la Banque de France ferment ou se restructurent

 

La Banque de France met en oeuvre le 1er juillet la deuxième phase de son plan de restructuration annoncé en 2003, avec la transformation ou la fermeture partielle de 57 succursales de son réseau territorial. Estimant "surdimensionné" son réseau de 211 implantations, la banque centrale française avait annoncé en avril 2003 son intention de mettre en place un maillage comptant une seule succursale de plein exercice par département. Ce plan prévoyait la disparition de 115 implantations de plein exercice et de 2.500 emplois sur près de 14.000.En septembre 2004, la première vague de transformations ou de fermetures partielles a touché 52 succursales et 1.219 agents. Le 1er juillet, 57 implantations vont voir leurs activités restreintes ou supprimées: 36 d'entre elles seront transformées en Bureau d'accueil et d'information (BAI), ouverts aux usagers mais plus aux entreprises. Les services des BAI comme leurs horaires d'ouverture seront fortement réduits: seules seront dispensées des informations sur le surendettement, l'accès aux fichiers d'incidents de paiement ou encore le droit aux comptes.11 autres succursales perdront leur caisse, 6 autres seront transformées en antennes économiques (services destinés au suivi des entreprises), 2 en centres de traitement de la monnaie fiduciaire, et 3 implantations seront transformées en centre de traitement du surendettement."Du point de vue des usagers, qu'ils soient des particuliers ou des entreprises, on constate bien évidemment une dégradation du service rendu car il n'y a plus la même proximité, surtout pour les personnes surendettées", a commenté Michel Felce (SNA, premier syndicat)."En plus, nous constatons des sous-effectifs tout particulièrement dans ces services de traitement du surendettement, car la cible d'effectifs des salariés traitant ces dossiers a été calquée sur le nombre de dossiers reçus en 2002: or, le dépôt de dossier de surendettement a littéralement explosé depuis", a ajouté M. Felce.1.072 salariés sont concernés par ces changements. Mais comme lors de la première phase de la restructuration, aucun ne devrait perdre son emploi."Numériquement, tous les salariés concernés par la première vague ont trouvé une solution, que ce soit le reclassement ou la retraite anticipée. Mais évidemment il y a eu des traumatismes du fait de trajets très rallongés pour se rendre sur les nouveaux lieux de travail ou encore des déménagements", a indiqué Denis Durand (CGT).La troisième et dernière phase de la restructuration devrait intervenir en juillet 2006.Le 30 mars, un rapport de la Cour des comptes avait recommandé une amplification de la restructuration du réseau de la BdF. La réforme en cours "paraît encore insuffisante à certains égards. Le nouveau format qui a été retenu est un compromis" et "doit n'être qu'une première étape", avait écrit l'institution, évoquant "la possibilité d'une organisation du réseau sur une base régionale".

 

Pas de revalorisation des allocations chômage au 1er juillet

 

Les allocations de chômage ne seront pas revalorisées au 1er juillet, comme c'est traditionnellement le cas, faute d'accord entre les partenaires sociaux gestionnaires de l'Unedic, apprend-on à l'issue d'une réunion du conseil d'administration du régime d'assurance-chômage, confronté à un déficit en aggravation.

"C'est la double peine pour les chômeurs, qui vont perdre du pouvoir d'achat", a déploré la CFTC.

La décision de revaloriser les allocations des chômeurs est désormais renvoyée aux négociations sur la nouvelle convention de l'Unedic, qui doivent commencer à l'automne pour une mise en oeuvre au 1er janvier 2006.

Les allocations de chômage avaient été revalorisées de 1% en 2004, après 2,15% au 1er juillet 2003.

Les organisations syndicales souhaitaient toutes une revalorisation des allocations, ne serait-ce que pour "rattraper le coût de la vie", l'inflation s'est inscrite à 1,6% sur un an en mai. Mais elles ne sont pas parvenues à s'entendre sur son montant pour faire front commun face au refus des trois organisations patronales, qui ont mis en avant le déficit cumulé de l'Unedic, désormais attendu au record de 13,7 milliards d'euros d'ici la fin 2005.

Au terme de plus de quatre heures de discussions, les syndicats ont finalement convenu de proposer une revalorisation de 2% pour tenter d'éviter aux chômeurs une "année blanche", ce que le patronat a refusé, selon des représentants syndicaux.

Patronat et syndicats siègent à parité au conseil d'administration de l'Unedic.

Force ouvrière a relevé la portée "symbolique" de ce refus. Le patronat, a-t-elle dénoncé par avance, entend profiter des futures négociations conventionnelles pour réclamer des "restrictions à l'indemnisation des chômeurs".

La CGT a réclamé une "intervention de l'Etat" et indiqué qu'elle demanderait dès jeudi à être reçue par le ministre de l'Emploi Jean-Louis Borloo.

Pour assurer la trésorerie du régime, la direction de l'Unedic a obtenu des partenaires sociaux le feu vert pour de nouvelles facilités bancaires à hauteur de cinq milliards d'euros. Selon des représentants syndicaux, le patronat a mis son veto à un nouvel emprunt en refusant de demander, comme l'été dernier, la garantie de l'Etat.

Dans ce climat de tension, la CGT et FO ont une nouvelle fois plaidée pour une anticipation des négociations conventionnelles. Elles ont fait valoir qu'entamer dès septembre au lieu de fin octobre ou novembre les discussions sur la future convention permettrait d'éviter de « conclure dans l'urgence » à la fin décembre, comme c'est souvent le cas.

 

Nouvelle mesure de chômage partiel en juillet chez Renault Sandouville

 

Les 5.000 salariés de l'usine Renault de Sandouville (Seine-Maritime) seront en chômage partiel les 1er, 15 et 22 juillet.

C'est la cinquième fois depuis le début de l'année que la direction prend cette mesure.

L'usine d'où sorte les Laguna, Vel-Satis et Espace possède quatre chaînes de montage qui seront à l'arrêt

Outre les 1er, 15 et 22 juillet qui seront chômés, l'usine fermera ensuite ses portes pour les vacances d'été qui seront rallongées d'une semaine. La reprise du travail ne se fera que le lundi 22 août.

 

 

Transports urbains : les syndicats refusent l’accord restriction du droit de grève

 

L’accord soumis par l’Union des transports publics (UTP) à la signature des six syndicats jusqu’à hier soir, n’a été signé par aucun syndicat.

 

FO et la CGT avaient déjà annoncé leur refus de cet accord. Les autres syndicats des transports urbains ont rejeté le 20 avril le projet d’accord pour "prévenir les conflits et améliorer le service en cas de grève", et le patronat a décidé de le retirer, échouant ainsi à mettre en place un dispositif commandé par le ministre des Transports.

Ne souhaitant pas rester sur cet échec (et persistant dans cette proposition), le patronat et le ministre organiseront des rencontres dans les prochaines semaines.

Le projet proposé, négocié trois fois depuis décembre 2004, prévoyait, à l’image des dispositifs en place à la SNCF et la RATP, un processus de prévention des conflits.

Le ministre des transports, M. de Robien a donné jusqu’à fin juin aux entreprises publiques de transports (UTP, SNCF et RATP) pour aboutir à un "dispositif complet" permettant d’assurer un "service maximum" en cas de grève, notamment en "optimisant le personnel non-gréviste".

Fin juin, le ministre présentera devant les parlementaires les résultats obtenus. Faute d’accords par voie contractuelle, une loi n’est pas exclue.

 

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