Air Lib : le gouvernement doit agir.

La disparition d'Air Lib, consécutive à l'incapacité du gouvernement à trouver une issue de rechange par l'adoption d'une solution viable, aboutit à la disparition du second groupe aérien français.

Le gouvernement ne peut pas rester aux abonnés absents. Il lui revient d'agir. Nous lui demandons d'aider Air France à renforcer sa flotte en achetant les avions d'Air Lib, en développant son marché intérieur, européen et international par la reprise des créneaux horaires dont disposait la compagnie défunte. Cela faciliterait également le reclassement des personnels.

La Commission européenne ne pourrait pas s'opposer à un projet de ce type. Tant au plan humain, social, économique c'est cette solution qu'il faut mettre en oeuvre.

Une vraie et nouvelle politique des transports aériens doit donc être engagée en rupture avec le «laisser-faire» actuel.

 

Paris, le 6 mars 2003

« Les Anglais ont raison ! »

Le gouvernement du Royaume-Uni a exprimé, par la voix de son représentant à la Convention sur l’avenir de l’Union européenne, son souhait de revenir sur le principe de « primauté du droit communautaire ». Véritable arme paralysante utilisée contre le suffrage universel, ce principe créé par la Cour de Justice des communautés européennes en 1964 est totalement contraire à l’intérêt des peuples européens, car il bride la démocratie et la souveraineté populaire.

 

C’est donc à raison que le gouvernement du Royaume-Uni propose d’ôter de la future Constitution de l’Union européenne. L’avenir de l’Europe appartient à ses peuples, il dépend du respect et du renforcement de la démocratie et non de la mise en place d’un système démocratique.

 

Paris, le 7 mars 2003

 

 

France Télécom : Interrogations sur une déroute.

 

 

Les résultats de France Télécom sont alarmants. Avec une perte de 20,7 milliards d’euros, il s’agit du plus mauvais résultat jamais enregistré par une entreprise française. La question essentielle est de savoir comment cela a-t-il pu être possible.

 

L’autorité de tutelle de France Télécom a misé sur la hausse des indices boursiers et sur l’accession à un nirvana financier totalement illusoire, précipitant ainsi une aussi grande entreprise dans une situation gravissime. Nous savons désormais comment se prennent les décisions essentielles : l’œil rivé sur les indicateurs boursiers. La politique de la France se faisait donc à la bourse, sans ambition ni horizon autre que le profit immédiat et sans dessein.

 

Il est temps de déterminer les responsabilités dans cette catastrophique affaire. Si un salarié dilapidait un millionième de la somme en cause, il encourrait les sanctions les plus sévères. Dans le cas présent qui sera déclaré responsable d’une telle gabegie et quelles sanctions seront adoptées ?

Paris, le 1er mars 2003.

 

 

Communiqué de M. Georges SARRE

 

 

 

La décentralisation engagée par le Gouvernement Raffarin est un énorme contresens. Au moment où les français veulent davantage de sécurité dans de nombreux domaines, affaiblir l’Etat, organiser le désordre administratif, renchérir les coûts de fonctionnement, inquiéter des dizaines de milliers de fonctionnaires et d’élus locaux tient du jeu de massacre avec en toile de fond la récession économique.

 

Le gouvernement se trompe dans le diagnostic, les objectifs et la méthode. Peu importe le contexte et l’histoire. Seule compte la réalisation d’une Europe libérale, fédérale, des régions.

Paris, le 13 mars 2003

 

Menace sur la fonction publique

Services publics en danger

 

Monsieur Delevoye, Ministre de la Fonction publique a annoncé qu’il entendait mener une politique du donnant-donnant à l’égard des fonctionnaires, soumettant d’éventuelles hausses salariales à une acceptation de baisses d’effectifs et de restrictions budgétaires. Il s’agit donc d’acheter le silence des fonctionnaires sur une politique d’affaiblissement de l’État.

 

Cette politique n’est inspirée par aucune vision réelle des enjeux se présentant à la France. Que Monsieur Delevoye et Monsieur Raffarin expliquent comment cette politique de réduction des effectifs pourra profiter aux citoyens alors que la France manque d’infirmières, de personnels enseignants ou de magistrats, de douaniers et de policiers.

 

Le dogmatisme du gouvernement est ainsi révélé. La politique de destruction méthodique des services publics et d’affaiblissement de l’État est ainsi poursuivie. L’inacceptable n’a cependant rien d’inéluctable et les citoyens auront à opposer une résistance farouche à cette politique délétère. La survie de l’État et sa modernisation, dans la bouche de Monsieur Delevoye, sont des objectifs qui veulent dire régression.

La politique gouvernementale en matière de retraite est dangereuse. Elle part d’un mythe démographique censé rendre les mesures prises inéluctables pour aboutir à une destruction complète du système social français.

 

C’est à raison que les salariés des secteurs public et privé se mobiliseront le 13 mai pour défendre un système social juste. Il est impératif que salariés du public comme du privé manifestent ensemble leur refus de voir le gouvernement les diviser pour mieux les précipiter dans la jungle libérale et la régression sociale.

 

Le Mouvement Républicain et Citoyen soutient les grèves et manifestations du 13 mai et invite tous ses militants et sympathisants à y participer activement.

 

 

Paris, le 15 mai 2003

 

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