Six syndicats appellent à la mobilisation le 7 octobre, journée mondiale du
travail décent
Les organisations syndicales CFDT, CFE-CGC, CGT, FSU, Solidaires et
Unsa ont décidé d'organiser des "mobilisations d'ampleur dans tout le pays"
le 7 octobre, date de la journée mondiale pour le travail décent organisée
par la Confédération syndicale internationale (CSI)".
Ces organisations étaient réunies en
intersyndicale au siège de la
CGT, mais ni Force ouvrière ni la CFTC n'y ont participé.
Les syndicats disent travailler "à la formalisation d'un appel
unitaire en vue de favoriser l'implication dans cette journée du plus grand
nombre de salariés", sans toutefois préciser quelle forme pourraient prendre
ces mobilisations, ni évoquer une éventuelle grève.
"Nous sommes d'accord pour organiser une mobilisation d'ampleur et
un projet de texte unitaire devrait être finalisé en début de semaine
prochaine", a précisé Gérard Aschieri (FSU), alors que les fédérations de
fonctionnaires doivent également se réunir le mercredi 10 septembre pour
prendre une décision sur une éventuelle mobilisation le 7 octobre.
Avant la réunion, le secrétaire général de l'Unsa Alain Olive avait
de son côté indiqué qu'"il n'est pas question d'appeler à la grève" le 7
octobre. "On discutera des modalités d'action, mais pour la grève c'est
niet", avait-il ajouté. M. Olive n'était pas présent au siège de la CGT,
mais des représentants de l'Unsa participaient à la réunion. La CGT avait
annoncé fin août travailler à "la construction d'une journée
interprofessionnelle d'action unitaire le 7 octobre", une proposition à
laquelle la FSU s'était déclarée favorable.
De son côté, Force ouvrière avait déclaré lundi "nécessaire" une
"mobilisation interprofessionnelle" à la rentrée sur le pouvoir d'achat,
tout en jugeant "inopportun" de choisir la date du 7 octobre, pour ne pas
"mélanger les genres".
La CFTC estime également que "le moment n'est pas venu pour
organiser un grand mouvement fourre-tout", a déclaré son secrétaire général
Jacky Dintinger.
Retraites
hausses insuffisantes pour les syndicats
Une revalorisation de 0,8% des pensions de retraite, du minimum
vieillesse et des pensions d'invalidité, sont entrées en vigueur le 1er
septembre, mais sont jugées trop faibles par des syndicats et associations.
"Nous sommes encore très loin du compte", a estimé la CGT.
"L'augmentation réelle des retraites est de 1,36% alors que l'inflation est
de 3,6% en un an", poursuit le syndicat, qui appelle les "retraités à se
mobiliser avec les actifs en cette rentrée".
FO avait également jugé, avant l'été, cette revalorisation
insuffisante.
La FSU (fonctionnaires) a jugé lundi qu'elle était "une première
mais insuffisante réponse aux fortes mobilisations des retraités au
printemps dernier et un appel à poursuivre l'action".
Le minimum vieillesse (dont la nouvelle appellation est Allocation
de solidarité aux personnes âgées, Aspa), passe de 628,10 à 633,13 euros par
mois pour une personne seule, a indiqué lundi la Caisse nationale
d'assurance vieillesse (Cnav).
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