Les syndicats européens dénoncent l’absence de priorités sociales de l’Union européenne
Consulté à l’occasion de la réunion du Comité du dialogue social européen et international (CDSEI), la Confédération européenne des syndicats (CES) s’est interrogée sur l’absence d’idée sociale forte dans la construction européenne actuelle. La CES a relayé les inquiétudes des syndicats français, Confédération Générale du Travail et Force Ouvrière, sur les insuffisances de la protection sociale dans l’UE. Au même moment, Bernard Brunhes, vice-président de la société de conseil en ressources humaines BPI, a rendu son rapport qui doit préparer les discussions dans le domaine social entre les Etats membres sous présidence française. Une réunion informelle des ministres européens du travail sur le thème de la révision de l’agenda social aura lieu les 11 et 12 juillet prochains à Chantilly.
Plusieurs dossiers sociaux, sur la table depuis de nombreuses années, seront à l’étude sous présidence française. La directive sur le temps de travail, qui attendait un accord des Etats depuis 1993, a fait l’objet d’un compromis contesté lors du dernier Conseil des ministres de l’Emploi, le 9 juin 2008. La durée légale de travail dans l’UE y a été fixée à 48 h. Le texte permet pourtant aux salariés qui le veulent de travailler plus, dans la limite des 60 heures par semaine, sans limitation de durée. Le temps de travail peut aller jusqu'à 65 heures, si une part de ce temps est ce que l’on appelle du temps de garde. C'est-à-dire un temps où le salarié n’est pas dans l’obligation de travailler effectivement pour son employeur, même s’il est à sa disposition. (EurActiv.fr 10/06/08) Tandis que la CES a dénoncé l’accord comme « particulièrement régressif », Xavier Bertrand s’est engagé à porter ce texte devant le Parlement européen. Les critiques des syndicats européens sont plus lourdes encore en ce qui concerne l’accord intervenu sur la directive relative au travail intérimaire. Ils y voient « une précarisation des conditions de travail ». La révision de la directive sur les comités d’entreprise européens doit également être examiné sous Présidence française.
Temps de travail dans l'UE: les syndicats européens pas d'accord
La Confédération européenne des syndicats (CES) critique vivement l'accord conclu par les 27 sur la durée maximale du temps de travail et appelle le Parlement européen à corriger le tir. La CES, qui représente 60 millions de membres dans 36 pays européens, a un jugement mitigé de ce compromis. Elle approuve la décision d'octroyer l'égalité des droits - salaire, congé de maternité, vacances, accès à la cantine, transport, etc. - aux huit millions de travailleurs intérimaires de l'UE dès le premier jour de leur contrat, même si l'on peut y déroger par le biais de conventions collectives. Au Royaume-Uni, ce sera fait après 12 semaines aux termes d'un accord récemment conclu entre les partenaires sociaux. "Concernant le temps de travail, nous sommes beaucoup moins positifs", en estimant que les dérogations accordées au Royaume-Uni et la réduction de la protection des travailleurs de garde constituait un recul. "Nous espérons que le Parlement européen corrigera ces dispositions." Le Royaume-Uni souhaitait maintenir sa dérogation à la directive européenne de 1993 fixant la durée hebdomadaire maximale du travail à 48 heures alors que plusieurs pays, dont la France de Jacques Chirac, voulaient supprimer cet 'opt-out'. Les juges de Luxembourg ont en effet estimé en 2005 que le temps de garde "inactif" des médecins, pompiers et autres agents de sécurité devait être considéré comme du temps de travail, même si ces personnes dorment en attendant une mission. Mais l'arrivée au pouvoir de Nicolas Sarkozy, qui veut donner aux travailleurs la possibilité de travailler plus, a changé la donne. La nouvelle position française a privé de minorité de blocage les opposants à un assouplissement des règles, comme la Belgique, l'Espagne et la Grèce. Les ministres ont décidé de maintenir la durée maximale du travail à 48 heures, mais avec la possibilité d'aller jusqu'à 60 heures, voire 65 au Royaume-Uni, en cas d'accord entre les partenaires sociaux ou d'assentiment du travailleur. Londres garde donc sa dérogation, même avec des limites, puisque le maximum aujourd'hui autorisé au Royaume-Uni est de 78 heures, alors que cet opt-out était vivement dénoncée par le précédent gouvernement français, qui estimait que la liberté du salarié est "hypothétique", puisqu'il n'a guère le choix. Le problème du temps de garde a été résolu : une distinction est faite entre le temps de garde "actif" et "inactif". Quand un travailleur, par exemple un médecin, peut-être appelé pour effectuer une mission, il est considéré comme étant actif et donc au travail, sauf si la loi nationale ou un accord entre les partenaires sociaux en décide autrement.
Etats-Unis : L’administration Bush limite l’application de la législation du travail et bafoue les droits fondamentaux des travailleurs
La CSI a publié, son rapport bisannuel (Pour voir le Rapport complet en Anglais, cliquez) sur l’application des normes fondamentales du travail aux Etats-Unis, dont la sortie survient simultanément à l’examen de la politique commerciale des Etats-Unis à l’OMC, du 9 au 11 juin. Le rapport révèle une détérioration des conditions déjà précaires en ce qui concerne la protection des travailleurs, notamment dans les domaines des droits syndicaux et du travail des enfants, où des abus graves continuent à être commis. Pour voir la suite ….http://www.ituc-csi.org/spip.php?article2186
CSI : Des mesures urgentes doivent être adoptées au Sommet mondial sur la sécurité alimentaire pour résoudre la crise
La Confédération syndicale internationale (CSI) a réitéré son appel aux gouvernements et aux institutions mondiales pour qu’ils prennent des mesures de grande envergure en vue de garantir la sécurité alimentaire pour toutes et tous. ....Lire la suite
USA: le chômage au plus haut en 4 ans
Le chômage a bondi à son plus haut niveau en près de 4 ans en mai aux Etats-Unis, à 5,5% de la population active, et l'économie a perdu des emplois pour le cinquième mois consécutif, a indiqué le 6 juin 2008 le département du Travail. L'économie a supprimé 49.000 postes après 28.000 le mois précédent. Le chômage est ainsi revenu à son plus haut niveau depuis octobre 2004, et il a connu sa hausse la plus forte depuis février 1986. Depuis le début de l'année, l'économie a perdu 324.000 emplois. Comme les mois précédents, le secteur de la construction a licencié (34.000) de même que l'industrie (26.000). Mais d'autres secteurs ont aussi supprimé des emplois: 27.000 dans la distribution et 39.000 dans les services aux entreprises. Par contraste, l'éducation/santé est restée en bonne santé (+54.000) comme la fonction publique (+17.000).
Le code du travail ultra-libéral adopté par la Géorgie en 2006 a sapé les droits fondamentaux du travail.
Favorisant la croissance économique, cette politique du "tout pour le marché" ne génère pas d’emploi de qualité et augmente la pauvreté des travailleurs géorgiens, dont les deux tiers survivent dans l’économie …..Voir le Rapport de la CSI
|