Imprimerie nationale: "reprise du dialogue" à Choisy-le-Roi
Les syndicats CFDT et CGT de l'Imprimerie nationale ont indiqué le 30 janvier 2008 qu'ils avaient repris le dialogue avec la direction et le ministère de l'Economie, au neuvième jour du blocage du site de Choisy-le-Roi dans le Val-de-Marne par les salariés. Une réunion, le 28 janvier, au ministère de l'Economie regroupant des représentants des syndicats, du ministère et de la direction, "a permis la reprise du dialogue", selon la CFDT et la CGT. Les deux syndicats "prennent acte de la désignation d'un médiateur dûment mandaté par le ministère pour les discussions à venir sur le plan social de Choisy". Ils dénoncent la "totale opacité" de l'Imprimerie et "exigent d'avoir le détail du plan de reprise de Choisy-le-Roi par le ou les repreneurs potentiels" ainsi que des "engagements du ministère pour le maintien de la charge de travail sur le site". L'usine de Choisy-le-Roi est bloquée depuis le 21 janvier par les salariés qui protestent contre un projet de plan social prévoyant, selon les syndicats CGT et CFDT, la suppression de 77 des 120 emplois. L'occupation a provoqué la suspension des impressions et expéditions des concours, notamment ceux de l'Education nationale.
Pouvoir d'achat: Cinq syndicats appellent à la mobilisation en Ile-de-France
Les syndicats d'Ile-de-France CGT, CFDT, UNSA, FSU et Sud-Solidaires appellent les salariés du public comme du privé à se mobiliser "dans les semaines à venir" pour la défense des salaires et du pouvoir d'achat. "Les salaires et le pouvoir d'achat sont des préoccupations fortes des salariés franciliens du privé comme du public. En Ile-de-France, ces questions sont d'autant plus sensibles que la vie est beaucoup plus chère qu'ailleurs", écrivent les syndicats CGT, CFDT, UNSA, FSU et Solidaires de la région parisienne dans un communiqué commun diffusé le 29 janvier 2008. "La part des loyers, des transports et de la santé pèse très lourdement dans le budget des franciliens. Aujourd'hui, 10% des habitants de notre région vivent en dessous du seuil de pauvreté. Le travail et le salaire ne sont donc plus une garantie contre l'exclusion. D'ailleurs, un tiers des SDF sont des salariés", poursuivent les syndicats. "Le salaire sert aussi à financer la protection sociale, la solidarité interprofessionnelle et intergénérationnelle. À tout cela, le gouvernement et le patronat n'apportent aucune réponse satisfaisante. La politique du gouvernement ne fait qu'opposer temps de travail, salaires et pouvoir d'achat". "L'incitation à la multiplication des heures supplémentaires, leur majoration et la monétarisation prévue des congés, RTT et compte épargne temps (CET) creusent les inégalités entre les salariés sans apporter de réponse aux problèmes d'emploi et de pouvoir d'achat". Elles appellent "l'ensemble des salariés, employés, ouvriers, ingénieurs, cadres, techniciens, chômeurs et retraités à se mobiliser et à agir dans les semaines à venir" pour "relancer des négociations salariales dans les branches et les entreprises, et dans les fonctions publiques", "supprimer les inégalités salariales entre hommes et femmes", "revaloriser les retraites et pensions de réversion", "garantir un niveau décent d'indemnisation pour les demandeurs d'emploi".
Syndicats et journalistes inquiets d'une "privatisation" de France 3
Le Syndicat national des journalistes (SNJ), deux syndicats CGT de France 3 (journalistes et techniciens), le syndicat CFDT des médias et la Société des journalistes (SDJ) de la rédaction nationale de la chaîne, ont tous exprimé 28 janvier 2008 leur inquiétude sur une éventuelle "privatisation" de la chaîne publique. Au moment où l'Elysée et la direction générale de la chaîne démentaient le projet de transférer à la presse quotidienne régionale (PQR) les tâches des différentes rédactions locales, syndicats et journalistes s'interrogent sur un début de "dépeçage de la télévision publique". "Va-t-on vers une privatisation déguisée de l'information régionale sur France 3?", s'interroge le SNJ, qui "s'inquiète pour l'avenir de la plus grande rédaction européenne", après les informations du site iternet "MediaPart" faisant état d'un tel projet. Le SNJ y voit la preuve "que l'annonce présidentielle de la fin de la publicité n'est que l'arbre qui cache la forêt de la réduction, à terme, du périmètre de l'audiovisuel public", même si les pouvoirs publics se sont engagés sur le maintien de ce périmètre. La CGT de France 3, le SNJ-CGT (journalistes) et le SNRT-CGT (techniciens) demandent si "le grand dépeçage" de la télévision publique a commencé. "Le coup est tout à fait possible, mais il n'a de sens que si France 3 est bradée, car les groupes de la PQR sont financièrement en grande difficulté", écrit la CGT. La CFDT est convaincue qu'il s'agit d'une "hypothèse étudiée". En tout état de cause, le Syndicat national des médias CFDT "s'opposera à toute réduction du périmètre du service public de l'audiovisuel" et "demande au contraire l'accroissement des moyens par augmentation de la redevance". Une réunion de l'intersyndicale de France 3 est prévue mardi 29 janvier en début d'après-midi.
186 postes supprimés à Carrefour
Carrefour prévoit de fermer 4 services après-vente régionaux sur les7 existants en France et de supprimer 186 postes dans l'ensemble de ces services, des salariés risquant de rester sur le carreau selon la CFDT. Le comité central d'entreprise de Carrefour est appelé à se prononcer le 23 janvier 2008 sur la fermeture des centres d'Angers, d'Arsy (Oise), de Carpiquet (Calvados) et de Toulouse d'ici la fin de l'année, a indiqué la CFDT. Dans un premier temps, grâce à un accord de gestion prévisionnelle des emplois et compétences (GPEC), ce sont des reclassements qui doivent être proposés, a détaillé la CFDT. Si chacun n'a pas une solution, un plan social sera mis en oeuvre, inéluctable selon le syndicat car il n'y a pas de magasin Carrefour à côté de chaque centre. Une grève à l'appel d'une intersyndicale a débuté le 22 janvier.
CEA: des syndicats dénoncent le gel des salaires et des embauches en 2008
Les syndicats CFDT, CFE-CGC et CGT du Commissariat à l'énergie atomique (CEA) ont dénoncé le 14 janvier 2008 le gel des salaires et des recrutements pour 2008 décidé vendredi 12 janvier par le conseil d'administration de l'établissement public. Le conseil d'administration a voté un budget 2008 amputé de près de 31 millions d'euros de dotation de l'Etat, ont déploré les trois syndicats. "L'administrateur général du CEA doit désormais gérer cette décision. Il a décidé que 11,5 millions d'euros seraient directement ponctionnés sur la masse salariale", souligne la CFE-CGC. "En conséquence, il n'y aura pas d'augmentation générale des salaires et de recrutement en 2008", ajoute le syndicat. "Les salariés devront désormais appliquer ce désormais célèbre adage: travailler plus pour moins de pouvoir d'achat", affirme la CFE-CGC, qui demande à la direction "de revoir d'urgence sa copie". "Les 272 embauches prévues au CEA pour 2008 sont annulées, les salaires 2008 sont bloqués, des investissements importants pour l'avenir sont gelés", ajoute la CFDT, qui voit là "les conséquences de la cure d'austérité imposée par le gouvernement" au CEA. "Une riposte des salariés semble nécessaire", précise la CFDT, qui "va prendre les contacts nécessaires avec les autres syndicats pour organiser la protestation en direction du gouvernement". Pour la CGT, "le gouvernement asphyxie véritablement le CEA. Les mesures qui résultent des insuffisances budgétaires mettent en péril l'équilibre du fonctionnement du CEA déjà fragilisé par les mesures restrictives des années précédentes". Le syndicat appelle lui aussi le personnel "à protester et à agir contre cette politique régressive", notamment lors de la journée d'actions de la Fonction publique le 24 janvier, et lors d'un nouveau comité nationale extraordinaire du CEA le 31 janvier. Le CEA est un établissement public de recherche et d'innovation qui intervient dans l'énergie, les technologies pour l'information et la santé, la défense et la sécurité. Il emploie plus de 15.000 salariés.
6 syndicats boycottent le CCE sur le Fret SNCF
Le Comité central d'entreprise (CCE) de la SNCF du 15 janvier 2008 consacré au Fret sera boycotté par six syndicats. Sud Rail, la CFDT, la CGT, la CFE-CGC, FO et l'Unsa ont fait savoir qu'ils n'y participeraient pas, estimant y voir un “prélude à l'éclatement“ de cette activité. "La réorganisation du Fret qui a pour objectif d'en faire une entreprise indépendante au sein de la SNCF est un prélude à l'éclatement de celle-ci en trois entreprises distinctes: SNCF Fret, SNCF France Europe et SNCF TER", écrit l'Unsa. "Face à l'autisme de la direction et (contre) le démantèlement de la SNCF, l'Unsa n'a pas d'autre alternative que de boycotter ce CCE". Sud Rail estime, de son côté, que via ce "projet d'organisation industrielle de l'activité fret, (...) la direction veut faire entériner le déni de service public fret, la régression sociale et la dégradation des conditions de travail". La CFDT dit avoir "fait des propositions pour développer Fret SNCF" et constaté que "celles-ci n'ont pas été prises en compte" par la direction. La fédération boycottera la rencontre de mardi, car elle refuse de "cautionner une politique de réduction de l'outil industriel et d'abandon pur et simple de territoires". Le fret SNCF sera au cœur d'une manifestation nationale organisée par les cheminots à Paris le 22 janvier. Ils y manifesteront de nouveau leur opposition à la réforme des régimes spéciaux de retraite.
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