Les syndicats d'Airbus lancent un «avertissement»

 

Les syndicats appellent à un débrayage d'une heure le 6 février 2007 sur les quatre sites français de l'avionneur (Toulouse, Méaulte, Nantes et Saint-Nazaire) au moment où se réunit à Paris le comité exécutif d'EADS. Une grève d' «avertissement» avant même que ne soit finalisé le plan d'économie et de restructurations baptisé Power 8. Il s'agit pour eux de demander à l'avance «le retrait de toutes les mesures ayant un impact social néfaste».

Les syndicats appellent les salariés et sous-traitants de «tous les sites d'Airbus Europe» à défendre «ensemble leur outil de travail».Les métallos allemands d'IG Metall menacent déjà leur propre direction d'une grève depuis une semaine.

 

Les salariés d'Airbus se mobilisent pour défendre l'emploi

 

Les employés d'Airbus, répondant à un mot d'ordre de mobilisation européen, manifestent le 2 février 2007 en Allemagne et en France contre le projet de restructuration du constructeur aéronautique.

Le puissant syndicat IG Metall pense que cette journée de mobilisation rassemblera 10.000 salariés d'Airbus en Allemagne.

Ces manifestations pourraient se répandre à travers l'Europe si EADS, la société-mère, poursuit son projet de licenciements massifs et de fermetures d'usines, a prévenu de son côté la fédération européenne des métallurgistes (FEM).

"Les manifestations ne marquent que le début d'une éventuelle vague de protestation d'ampleur européenne, si la direction d'EADS projette des licenciements massifs et des fermetures de sites", a déclaré le secrétaire général de la FEM Peter Scherrer.

Des manifestations étaient prévues sur quatre des sept sites d'Airbus en Allemagne, dont Hambourg, le plus important, et Varel.

Le mouvement, qui ne devrait pas avoir d'impact sur la production, a aussi touché le site de Laupheim, près d'Ulm, où travaillent mille personnes et qui est spécialisé dans la fabrication des panneaux d'aménagement intérieur, des revêtements de soute et des conduites d'air conditionné.

En France, des syndicalistes d'Airbus Industrie se sont regroupés dans la matinée devant la préfecture de Région, à Toulouse, pour s'inquiéter des conséquences sociales du projet.

Des actions similaires ont eu lieu devant les préfectures de la Somme et des Pays de Loire pour les établissements de Méaulte et de Saint-Nazaire.

Les syndicalistes ont remis aux préfets concernés une lettre destinée au président Jacques Chirac et réclamant l'aide des pouvoirs publics français, a expliqué le délégué FO d'Airbus.

 

Grève nationale à La Poste

 

La CGT, FO et Sud de La Poste appellent les personnels des centres de tri et les facteurs à cesser le travail le 1er février 2007 pour exiger des augmentations de salaires, défendre l'emploi et les conditions de travail. Les syndicats s'inquiètent également de la directive européenne de libéralisation totale du courrier à partir de 2009.

Après plusieurs semaines de grève larvée du service de nuit dans certains centres de tri à l'appel du seul syndicat Sud pour protester contre les conditions de travail et réclamer la hausse d'une prime, la direction de La Poste a décidé d'ouvrir des négociations le 25 janvier dernier.

Les syndicats estiment qu'il s'agit d'un "premier pas", et qu'ils ont mis "un pied dans la porte".

La CGT estime qu’il s'agit maintenant de l'ouvrir en grand pour obtenir satisfaction sur l'ensemble des revendications. Elle exige "un niveau minimum de salaire à 1.500 euros mensuels, base d'une refonte ambitieuse des grilles", le 13e mois, ou encore "la revalorisation de toutes les primes, en particulier des heures de nuit à trois euros minimum".

Les syndicats dénoncent également les restructurations en cours au sein de l'entreprise avec à la clé, selon la CGT, la suppression de 30% de postes d'ici à 2012.

 

Manifestation de salariés de Dim, Arena, Well

 

Les  salariés de Dim, d'Arena et de Well, venus d'Autun (Saône et Loire), de Château-Chinon (Nièvre), de Libourne (Gironde) et du Vigan (Gard) ont manifesté le 24 janvier 2007 près de l'Assemblée nationale pour protester contre les délocalisations dans la lingerie.

"Les patrons sont aujourd'hui des financiers dont la démarche est de vouloir des bénéfices rapidement, quand il n'y a pas de bénéfices, on coupe la branche la moins juteuse", à déclarée la responsable fédérale CFDT de l'industrie de la lingerie. "Nous sommes venus ici pour interpeller les politiques sur la situation désastreuse des entreprises du secteur et pour interpeller les patrons afin qu'ils versent des fonds pour la revitalisation des bassins d'emploi".

Les manifestants de Well ont publié un calendrier de photos couleurs sur lequel des salariés-hommes posent habillés de pièces de lingerie féminine, bas, jarretelles, nuisettes, pour dénoncer la suppression de 300 des 438 emplois du Vigan, à la suite de la décision de la direction de délocaliser une grande partie de la production en Asie et en Italie.

 

Grève chez Colgate à Compiègne

 

Syndicats et direction ne sont pas parvenus à se mettre d'accord sur l'augmentation des salaires

La direction a proposé 1% d'augmentation au 1er janvier 2007, 0,3% au 1er avril et 0,5% en septembre alors que nous demandons 3% d'augmentation générale", a précisé le délégué CGT.

Par communiqué les représentants de la CFDT, de la CGT et de FO dénoncent "les propositions indécentes" de Colgate-Palmolive et demandent "3% d'augmentation générale, 100 euros par mois pour les salaires mensuels inférieurs à 2.200 euros brut et 100 euros pour la prime de vacances".

Les syndicats déplorent également, un statut d'intérimaire de plus en plus dévalué au sein de l'entreprise.

 

Fonctionnaires: grève le 8 février

 

Cinq syndicats de fonctionnaires (FO, UNSA, CGT, FSU, Solidaires), appellent à une journée nationale d'action et de grève le 8 février, jugeant "notoirement insuffisantes" les mesures annoncées par le ministre de la Fonction Publique.

"Nous réclamons l'ouverture de véritables négociations, car ce qui s'est passé est une caricature de dialogue social", qui "ne répond pas aux revendications des organisations majoritaires, représentant 75 à 80% du personnel", a déclaré la CGT à l'issue d'une intersyndicale.

Elles demandent "des négociations sur le maintien du pouvoir d'achat en 2006", "l'augmentation des salaires pour 2007, sur la base minimum de l'inflation prévu soit 1,8%", "le rattrapage sur les pertes intervenues depuis 2000 et évaluées à 6%" et "une refonte globale de la grille indiciaire".

La CGC et la CFDT ne se sont pas prononcées lors de la réunion et donneront leurs réponses dans les jours qui viennent.

Ce sont des effets d'annonce, c'est pas avec 2.500 places en crèches et 1.000 logements qu'on va maintenir le pouvoir d'achat des fonctionnaires", avait relevé pour sa part FO.

"Il y a une ambiguïté puisque ces revalorisations sont uniquement au titre 2006, il reste l'année 2007 à négocier", avait souligné la FSU.

 

Appel à la grève dans les grands magasins parisiens

 

Un appel à la grève pour le 10 janvier 2007 lancé par l'intersyndicale du Printemps, des Galeries Lafayette et du Bon Marché. La colère des organisations syndicales a été déclenchée par l'opération "nuit des soldes" organisée par l'office de tourisme et la mairie de Paris, qui permettra exceptionnellement à plus d'un millier de magasins de la capitale d'ouvrir jusqu'à 22h jeudi pour attirer les touristes étrangers.

Plus globalement, les syndicats déplorent l'extension des horaires de travail en "période exceptionnelle" (fêtes, soldes), de "9h30-20h il y a quelques années" à "8h-21h cette année".

Au Printemps Haussmann, l'intersyndicale CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC, Unsa et SAPP a appelé à la grève pour dénoncer les "salaires de misère, (les) extensions d'horaires, (les) diminutions d'effectifs et les conditions de travail de plus en plus difficiles".

Au Bon Marché, grand magasin de la rive gauche, les syndicats FO, CFDT et CGT ont appelé les salariés à se présenter "mercredi à l'heure habituelle d'ouverture (9h30)" au lieu de l'horaire "exceptionnel" de 8h30 prévu pour le début des soldes. "Après les fermetures (plus) tardives de décembre et cette mesure, la CFDT avait proposé à la direction d'accorder une journée de récupération au personnel, mais celle-ci a refusé".

Le Printemps avait déjà innové il y a trois ans en ouvrant ses portes pour le premier jour des soldes dès 8 heures. Cette année, elles fermeront à 21 heures au lieu de 20 heures. "Sous prétexte de s'adapter à la demande des consommateurs, la déréglementation finira par se retourner contre eux, parce qu'elle risque de s'étendre à d'autres secteurs de l'économie", prévient Karl Ghazi, le secrétaire général de la CGT commerce de Paris.

 

Appel à la grève dans les casinos pour la Saint Sylvestre

 

Quatre syndicats du secteur ont appelé à une grève dimanche 31 décembre, pour les salaires et pour le retrait d'un projet d'arrêté ministériel mettant en péril, selon eux, des "milliers d'emplois".

Dans un communiqué commun diffusé jeudi 21 décembre, la CFDT, FO, la CGT et la CFE-CGC appellent les 17.000 salariés des 193 casinos français à cesser le travail lors du réveillon du 31 décembre pour obtenir une hausse des salaires et le retrait d'un projet d'arrêté ministériel, "gigantesque plan social déguisé".

Les quatre syndicats ont pris "acte de l'insuffisance des propositions salariales du patronat (+2% d'augmentation contre +5% demandés par les syndicats), de son refus d'instaurer un 13ème mois" et protestent également contre "l'absence de réponse du ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy", à leur demande de retirer son "projet d'arrêté ministériel" qui, selon eux, aurait comme conséquence une "réduction de 20% des emplois" du secteur.

En 2004, à quelques heures du début d'une grève annoncée "reconductible" à partir du 31 décembre par l'ensemble des organisations syndicales de la branche, quatre syndicats (CGT, CFDT, FO et CFE-CGC) avaient signé un accord salarial avec les deux organisations patronales Casinos de France et Syndicat des Casinos modernes de France).

 

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