Les salariés de l’entreprise Chateaud’eau en Grève

 

Les salariés de l’entreprise Chateaud’eau dans le 16ème  arrondissement de Paris, spécialisée dans la distribution de l’eau en bonbonne, sont en grève depuis le 31 mai, pour les salaires, les conditions de travail et la sauvegarde des emplois dont l’avenir est menacé.

Filiale de Danone, l’entreprise sera cédée en juillet prochain au groupe suisse MEY EDEN SPRING.

C’est dans ce contexte de reprise et d’une fin de contrat possible, en 2010, avec la Ville de Paris et des inquiétudes qu’elle suscite, que les salariés mènent leur action.

 

Le collectif EAU de Paris soutient la grève

 

Heure sup': Les syndicats sont contre

 

Dans un communiqué commun, trois des cinq confédérations syndicales, la CFDT, la CGT et la CFE-CGC, ont estimé que les mesures de défiscalisation sans plafond des heures supplémentaires et d’exonération ou allégement de charges sociales allaient "accroître les inégalités", sans garantie de "retombées positives pour l'emploi". Les critiques sont identiques chez les deux autres syndicats, FO et la CFTC, qui ont indiqué qu'elles voteraient, comme leurs homologues, contre le texte dans les organismes paritaires qui doivent être consultés avant que le texte ne revienne au conseil des ministres.

La majorité des salariés, disent les syndicats, ne bénéficiera pas d’augmentation du pouvoir d'achat, "l'activité de leur entreprise ne permettant pas la réalisation d'heures supplémentaires". Et, contrairement aux propos du chef de l'Etat, c'est in fine le chef d'entreprise qui décide de la mise à disposition de ce temps de travail supplémentaire. Les recours aux prud'hommes pour non-paiement de ces heures restent nombreux de même que les conflits pour refus de les faire par les salariés.

Les dispositions sont aussi inégalitaires entre les temps pleins, les temps partiels et les salariés au forfait, argumentent les syndicats. De même que "la réduction d'impôt sur le revenu ne profitera pas aux salariés non imposables".

 

La CGT demande l'annulation de la recodification du Code du travail

 

La CGT a annoncé le 16 mai 2007, avoir déposé un recours devant le Conseil d'Etat pour demander l'annulation de la recodification du Code du travail, entamée depuis février 2005 par le gouvernement pour le rendre "plus simple, sans en modifier les règles", et qui a fait l'objet d'une ordonnance.

La CGT affirme que cette recodification n'a fait que compliquer le Code et qu'elle n'a pas été réalisée "à droit constant", contrairement à ce qu'avait annoncé le gouvernement.

Dans un communiqué, la CGT dénonce l'ordonnance qui a "bouleversé" le Code sans améliorer "véritablement l'accessibilité et l'efficacité du droit social". "A aucun moment, la finalité et la faisabilité de cette recodification n'ont fait l'objet du débat nécessaire. Il doit avoir lieu avant toute application et le chantier doit être rouvert", ajoute la CGT. Une pétition en ce sens a été lancée par la CGT, le Syndicat des avocats de France (SAF) et le Syndicat de la magistrature (SM).

La confédération affirme également que la recodification "n'a pas été réalisée à droit constant". Ainsi, "le déclassement d'articles législatifs réglementaires, la suppression de dispositions, la réécriture et le réordonnancement d'articles changent le sens du texte et peuvent conduire à des interprétations différentes, dans un domaine où le rôle de la jurisprudence est particulièrement important", précise le syndicat.

"Dans ce contexte", la CGT a décidé de saisir le Conseil d'Etat "sur l'ensemble de l'ordonnance".

 

La CFDT perd sa première place aux élections des comités d'entreprise

 

Pour la première fois depuis 1989, la CFDT, avec 20,6% des voix, se retrouve derrière la CGT (22,5%) pour les élections aux CE se déroulant les années impaires.

Selon une synthèse des résultats publiée par la Dares (ministère de l'Emploi). La CFDT baisse de 22,6% des voix en 2003 à 20,6% en 2005. Elle passe derrière la CGT, qui passe de 22,1% à 22,5% et devient le premier syndicat pour les résultats aux CE relevés les années impaires (les élections aux CE ont lieu tous les deux ans), pour la première fois depuis 1989.

Cette baisse de la CFDT intervient deux ans après le positionnement de la confédération en faveur de la réforme Fillon des retraites intervenues en 2003. Déjà, aux élections des CE de 2004, la CFDT avait reculé de 2,2 points avec un score de 20% contre 22,2% en 2002.

Les résultats des élections aux comités d'entreprises, obligatoires dans les entreprises de cinquante salariés et plus, ne sont pas établis sur la même base les années paires et impaires. Les années paires comprennent en effet les votes à la SNCF, dont les électeurs représentent 7% des votants ces années-là, ce qui infléchit le résultat global en faveur de la CGT et des syndicats "non confédérés" (notamment SUD et les autonomes), très présents dans l'entreprise ferroviaire.

D'ailleurs, la baisse de la CFDT en 2005 profite "principalement aux syndicats non confédérés", membres de l'Unsa (syndicats autonomes), de Solidaires (SUD) ou aux syndicats d'entreprise, ajoute la Dares. Ces syndicats ont recueilli 7,4% des voix, une progression de 1,3 point.

FO, avec 12,5% (-0,2%), et la CFTC, avec 6,8% (+0,1%) sont quasi-stables. La CFE-CGC obtient 6,6%, le même score qu'en 2003. Quelque 63,2% des salariés concernés ont participé aux élections aux CE en 2005, soit une baisse de 0,6 point par rapport à 2003.

En compilant les résultats obtenus les années paires et impaires, la CGT demeure la première organisation, avec 23,6% pour la période 2004-2005. Elle devance, en moyenne, les listes présentées par des non-syndiqués (22,9%) et la CFDT (20,3%). "L'érosion de l'audience de la CFDT, observée entre les cycles 2000-2001 et 2002-2003, se creuse", observe la Dares. FO arrive en quatrième position pour 2004-2005 (12,6%), puis les syndicats non confédérés (7,9%), la CFTC (6,4%) et la CFE-CGC (6,3%).

Les résultats par collèges électoraux pour 2005 confirment par ailleurs la prééminence de la CGT chez les ouvriers (27,8%). Les non-syndiqués restent en tête chez les "agents de maîtrise, techniciens, ingénieurs et cadres" (26,8%), et la CFE-CGC chez les "ingénieurs et cadres" (27,5%).

 

Après l’élection de Nicolas Sarkozy les libéraux de Bruxelles relèvent la tête

 

José Manuel Barroso, le président de la Commission européenne, avait décidé de suspendre la décision dans l'attente de l'élection présidentielle française. Nicolas Sarkozy à peine élu, le collège des commissaires, donne 9 mois à la France pour réformer en profondeur le monopole de distribution du Livret A.

Aux yeux de la commissaire en charge de la concurrence, Neelie Kroes, ce dispositif, qui est contesté par les banques concurrentes des trois enseignes, est incompatible avec les traités européens dans la mesure où il accorde "un privilège

non financier" à certains établissements.

La Commission, après un an d'investigations et de nombreux contacts avec Paris, exige du gouvernement français qu'il banalise leur distribution au profit de l'ensemble des réseaux bancaires présents en France.

La décision adoptée le 10 mai était prête depuis quelques mois. Après l'intervention de Jacques Chirac auprès de M. Barroso, la Commission avait accepté d'attendre la présidentielle avant d'agir, mais elle aurait, selon certains experts, préféré trancher avant la passation de pouvoir, afin de ne pas perturber l'entrée en fonctions de M. Sarkozy avec un dossier considéré comme très sensible dans les relations entre Paris et Bruxelles. (bah voyons, il ne faut pas mettre notre petit copains en difficulté)

Nicolas Sarkozy à beau jouer au coq il n’est que le relais de l’ultra libéralisme. Même avant sa prise de fonction voilà que ces amis de toujours ce rappelle a son bon souvenir. Il est loin le temps d’une campagne, ou le petit Nicolas qui ne peut vraiment pas ce comparer au grand Charles s’engageait a donner à ceux qui ont moins, plus. A ceux qui aujourd’hui vivent dans la précarité le petit Nicolas sera là pour leur rappeler que c’est lui qui est le patron et qu’il peuvent encore rêver de devenir propriétaire à défaut d’avoir un logement social. Plus que jamais le temps de la résistance est venu, face au pouvoir des copains et des coquins.

 

FNAC, un plan social en vue ?

 

Lors du comité central d’entreprise, la direction de la FNAC doit officialiser une information annoncée en début de semaine : la mise en place d’un plan social qui supprimera plus de 400 emplois dans les services administratifs en France d’ici l’été 2008.

Dans son projet, la FNAC souhaite centraliser certaines tâches dans un centre d’une trentaine d’employés à Massy (Essonne), sous-traiter sa plate-forme d’appel à un groupe comme IBM, puis se délester des 300 postes restants.

La direction affirme qu’il n’y aura aucun licenciement. Peu crédible, répondent à l’unisson les syndicats. « Ce n’est qu’un effet d’annonce, explique le délégué SUD. Lors de la fermeture des 49 FNAC services, il ne devait pas non plus y avoir de casse. Résultat, pour les reclassements des 231 salariés, certains temps complets se sont vu proposer des temps partiels, des Parisiens devaient accepter des postes à Rennes ou à Manosque, des comptables des postes d’esthéticiens dans d’autres enseignes de PPR... Résultat aujourd’hui, la plupart sont sur le carreau. » Dès demain, CGT, SUD et CNT appellent donc à des débrayages et à un rassemblement devant le magasin de Montparnasse, à Paris. Une façon d’amplifier la mobilisation parmi les 13 000 salariés avant une grève nationale le 4 mai.

La thèse de l’inévitable conséquence de la technologie numérique, la CGT, n’y croit pas. « La direction veut surtout rendre le personnel plus malléable, plus polyvalent et donc moins cher et plus précaire. » Début avril, aucun des syndicats n’a d’ailleurs signé l’accord de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences proposé par la FNAC, qui, selon eux s’apparentait à un système déguisé pour instaurer la mobilité permanente du personnel au gré du marché, sans garantie de pérennité des emplois. Autre argument dans ce sens, la FNAC change le système de rémunération en y accordant une plus grande part à la commission individuelle. Selon la cgt, « la direction teste à Bayonne un nouveau concept appelé FNAC périphérie où le fixe brut d’un vendeur à temps plein n’excède pas 700 euros brut, le reste du salaire est constitué de primes selon des objectifs individuels fixés par le responsable ».

 

La BCE se mêle des négociations syndicales en Allemagne

 

la confédération des syndicats européens, déplore que la BCE « se mêle des négociations salariales », en particulier en Allemagne, pour empêcher tout relèvement. Son secrétaire Général conteste le risque d'inflation que ferait courir une hausse des salaires à en croire la banque centrale et dénonce le décalage avec les revenus des entreprises « qui ont énormément augmenté ». Il met aussi la BCE en garde contre de nouveaux relèvements de son taux directeur.

 

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