La
Fédération du commerce de la CSN (Québec) et les syndicats se mobilisent
contre Olymel
La Fédération du commerce de la CSN (FC-CSN) se mobilise contre
Olymel qui a annoncé, le 18 novembre, la mise à pied définitive, en
février prochain, de 130 des 600 travailleurs de son usine de coupe de
porc de Saint-Simon.
C'est ce qu'a fait savoir le 28 septembre, en conférence de presse à
Québec, le président de la fédération, Jean Lortie, en compagnie des
présidents des syndicats CSN des installations d'Olymel à Saint-Simon et à
Vallée-Jonction, Richard Martin et Gino Provencher.
Il a présenté le plan d'action que les syndiqués des usines Olymel
ont adopté en assemblée générale, en fin de semaine, pour contrer la
stratégie de l'employeur.
Le plan prévoit, entre autres, le respect des conventions
collectives, la reconnaissance de l'importante contribution des salariés
d'Olymel dans le développement de l'entreprise, une stratégie commune des
deux syndicats, ainsi que la dénonciation sur toutes les tribunes
publiques des choix stratégiques de l'entreprise, qui se font au détriment
du Québec.
« Cette saignée d'emplois à Saint-Simon, mais aussi à l'usine de
Saint- Valérien, où les travailleurs sont membres de la FTQ, ressemble à
du déjà-vu, à une stratégie administrée au compte-gouttes : annoncer des
fermetures et des licenciements, comme on l'a vu ailleurs, dans le but
d'obtenir le rabaissement des conditions de travail et de vie des
employés. J'espère me tromper. Mais si c'est le cas, c'est tout simplement
inacceptable ! ».
La FC-CSN va s'assurer que l'employeur respecte dans leur
intégralité les conventions collectives, qui viennent à échéance en
septembre 2007. Rappelons qu'à la demande d'Olymel, les syndicats affiliés
à la CSN avaient accepté, en 2001, de signer des conventions collectives
de longue durée.
La fédération entend aussi mener une campagne pour valoriser les
employés et faire la promotion de la valeur significative de leur
contribution au développement de l'entreprise. Depuis quelques années,
Olymel a déployé une stratégie publique qui mise sur l'importante
contribution de sa main-d'oeuvre dans la qualité des produits qu'il
fabrique et transforme. « Nous saurons rappeler è l'entreprise que
négliger cette main-d'oeuvre hautement qualifiée a un prix », a déclaré le
représentant syndical.
Les deux assemblées générales réunies en fin de semaine ont réitéré
l'importance de travailler ensemble (Vallée-Jonction et Saint-Simon). Le
plan d'action fait mention d'une stratégie « regroupé » pour faire face
aux attaques de l'employeur. Gino Provencher et Richard Martin ont déclaré
en conférence de presse : « C'est ensemble que nous avons négocié nos
conventions collectives, c'est ensemble que nous saurons faire face à la
stratégie d'isolement de l'employeur. »
La Fédération du commerce de la CSN représente plus de 35 000
travailleuses et travailleurs, répartis dans 460 syndicats. Acteur
principal dans l'industrie du tourisme au Québec, la fédération est
également bien présente dans le secteur financier et les industries
agroalimentaires.
Merck &
Co (industrie pharmaceutique) veut supprimer 7.000 postes d'ici fin 2008
Merck & Co a présenté un plan de restructuration
prévoyant la suppression d'ici fin 2008 de 7.000 emplois, soit environ 11%
de ses effectifs.
Le géant pharmaceutique américain, affaibli par
l'expiration des brevets de plusieurs de ses principaux médicaments et par
les poursuites engagées à son encontre après le retrait du marché du Vioxx,
a précisé vouloir fermer cinq de ses 31 sites de fabrication.
Slovénie:manifestation monstre contre un projet de réforme fiscale
Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont
participé le 26 novembre à Ljubljana à la plus grande manifestation de
l'histoire de la Slovénie, selon les syndicats, pour protester contre un
projet gouvernemental de réforme fiscale prévoyant notamment une hausse de
la TVA.
Le Premier ministre Janez Jansa (SDS,
centre-droit) veut supprimer l'imposition sur les salaires et faire passer
de 8,5% à 20% la TVA sur les produits alimentaires de base et les services
dans le cadre d'une taxe unique ("flat tax"). "Cette réforme avantage les
riches tout en rendant la vie encore plus chère pour les plus pauvres", a
déclaré Dusan Semolic, dirigeant du principal syndicat indépendant du
pays, ZSSS.
Elu en octobre 2004, M. Jansa avait déclaré en
présentant sa réforme le mois dernier que "les Etats de l'Union européenne
(UE) qui ont lancé les réformes les plus courageuses et complètes" étaient
"ceux qui enregistraient les meilleurs progrès".
Italie:
grève générale
Des millions de salariés italiens se sont mis en
grève le 25 novembre pour dénoncer les coupes budgétaires prévues en 2006
par le gouvernement de Silvio Berlusconi et les grands orchestres se sont
associés au mouvement en interprétant des messes de requiem.
Les arrêts de travail d'une durée de 4 à 8
heures ont touché les transports, les administrations, les hôpitaux, les
banques et les postes.
Il s'agit de la 5ème grève générale
organisée contre la politique de M. Berlusconi depuis la formation de son
gouvernement en juin 2001. Silvio Berlusconi, en déplacement à Messine
(Sicile), a jugé cette grève "absolument inutile" et a dénoncé "une
conjuration de la part de l'opposition qui consiste à falsifier
scientifiquement ce qu'a fait ce gouvernement".
Le mouvement a commencé à 09H00 par un arrêt de
travail de quatre heures dans les chemins de fer, mais la grève générale
s'appliquait à la carte, selon les régions et les secteurs.
Les Romains ont été privés de transports publics
de 09H30 à 13H30, les Vénitiens de 10H0O à 13HOO, les Napolitains de 10H00
à 12H00 et les Milanais de 18H00 à 22H00. Les plus grosses perturbations
ont affecté le transport aérien avec un arrêt de travail de 12H00 à 16H00.
La compagnie nationale Alitalia a annulé 230 vols, dont 125
internationaux.
Les trois grandes confédérations syndicales qui
revendiquent 12 millions d'adhérents avaient appelé à de grandes
manifestations. Le secrétaire général de la CGIL (gauche), Guglielmo
Epifani, a conduit un cortège à Rome, son homologue de la CISL
(catholique) Savino Pezzotta était à Milan et le patron de l'UIL (modéré)
Luigi Angeletti à Palerme (Sicile).
Le secrétaire général de la CGIL s'est félicité
de la mobilisation. "C'est une grève importante, avec une forte
participation, une belle réponse du pays contre les choix du
gouvernement", a-t-il affirmé.
Le gouvernement italien a difficilement élaboré
un projet de budget prévoyant environ 20 milliards d'euros de réduction de
dépenses. Le projet doit être définitivement approuvé avant la fin de
l'année. Il prévoit des coupes notables dans les transferts financiers
vers régions et communes, qui assurent d'importants services à la
population, mais aussi pour les ministères.
Les coupes touchent également la culture. Les
théâtres lyriques d'Italie ont décidé de marquer leur mécontentement par
l'exécution simultanée d'une messe de Requiem.
General
Motors va fermer 5 usines en Amérique du Nord et supprimer 30.000 emplois
Le premier constructeur automobile mondial
General Motors a annoncé le 21 novembre la fermeture de plusieurs sites en
Amérique du Nord et la suppression de 30.000 emplois.
Cette annonce s'ajoute au plan d'économies
dévoilé le 17 octobre, prévoyant notamment une coupe de 15 milliards de
dollars dans les prestations santé de ses employés salariés et retraités.
Elle ajoute également 5.000 suppressions d'emplois aux 25.000 dont le
principe avait été annoncé en juin.
L'annonce des fermetures a suscité un sentiment
de "déception" et d'injustice" de la part du syndicat de branche américain
UAW, jugeant que le recul des parts de marché de GM "n'est pas la faute
des salariés".
Au Canada, où plusieurs milliers d'emplois de GM
seront supprimés, le syndicat TCA s'est dit quant à lui "abasourdi", et a
demandé à Ottawa de stopper les pourparlers de libre-échange avec des pays
comme la Corée du Sud et le Japon.
Ford va
supprimer 4.000 emplois aux États-unis
Le constructeur automobile américain Ford a
annoncé qu'il allait supprimer 4.000 emplois supplémentaires y compris
dans son personnel cadre l'an prochain en Amérique du Nord, en plus des
3.000 emplois éliminés cette année.
L'annonce en a été faite le 18 novembre par le
président des opérations Ford Amérique, Mark Fields.
Ces coupes font partie d'un plan de
restructuration du groupe qui avait été annoncé le mois dernier par le
patron du groupe, Bill Ford.
Ce plan devrait inclure la fermeture de
plusieurs usines, qui sera probablement annoncée en janvier 2006.
ING:
banque Belgique : échec de la conciliation, les syndicats appellent à la
grève
La réunion de conciliation qui a eu lieu le 17
novembre chez ING dans le cadre de la restructuration annoncée n'a pas
permis d'engranger des avancées. Les syndicats ont déposé un préavis de
grève et appelé le personnel à arrêter le travail à partir de 14h00. Selon
Marc Sluys (LBC), l'appel concerne les sièges de Bruxelles, Louvain, Gand
et Namur. Les agences commerciales ne devraient pas être touchées par le
mouvement. ING a annoncé au début du mois la mise en place d'un plan
d'économies et l'externalisation des services de soutien au Benelux, une
mesure qui devrait entraîner la suppression de 550 emplois en Belgique.
Les syndicats protestent contre cette mesure d'externalisation dont ils
craignent qu'elle ne constitue un précédent pour d'autres banques.
L'action de ce jeudi après-midi est organisée en front commun syndical.
Belgique
Les syndicats de la Poste ne décolèrent pas
Face à la volonté de la direction d'imposer,
sans aucun report, la deuxième phase du plan Géoroute, qui réorganise les
tournées. Les syndicats demandent plus de concertation et surtout du
temps.
Géoroute, c'est le nom de plus en plus célèbre
de ce vaste plan de réorganisation du réseau des bureaux de Poste et
surtout des tournées des facteurs à travers tout le pays..
800 à 1.000 emplois devraient disparaître par
des départs naturels et sans licenciements secs. Selon les syndicats, ce
Géoroute n'est pas mûr, il ne permettrait toujours pas de rééquilibré les
tournées et pèserait trop sur les épaules des postiers plus âgés pour
lesquels il ne serait plus question de "fins de carrière" aménagées.
Les syndicats ont écrit une "lettre ouverte" au
patron du service "courrier" pour demander un report à début 2006. La
Poste vient de répondre "non", tout en se disant prête à discuter en cours
d'application. Insuffisant pour les syndicats qui pensent donc passer
rapidement à l'action.
Plus de
800 emplois supprimés dans une usine de jeans à Malte
La société Denim annonce la suppression de 850
emplois dans son usine de Malte, ce qui constitue le plus important plan
de licenciement depuis des décennies sur l'île méditerranéenne.
La direction, qui explique les licenciements par
la diminution des commandes à l'exportation, a déclaré aux employés que la
société n'était plus compétitive face aux bas salaires pratiqués en Asie
où au Maghreb.
Le Premier ministre maltais, Lawrence Gonzi, a
annoncé la création d'une mission de reclassement chargée de recevoir tous
les ouvriers licenciés pour envisager leur avenir professionnel.
Fins de
carrière : le NON des métallos de Belgique
Le "Pacte de solidarité entre générations"
imaginé par Guy Verhofstadt continue de récolter la colère syndicale. Le
16 novembre ce sont les syndicats du métal, FGTB, CSC et CGSLB, qui sont
descendus sur Bruxelles. Au total plus de 1500 personnes qui s’étaient
fixées comme objectif, le ministère de l'Emploi pour une entrevue avec
Peter Vanvelthoven ce qu'ils ont obtenu en milieu de journée.
Les travailleurs du secteur métal s'opposent à
la pré-retraite repoussée à 60 ans et aux nouvelles mesures prévues en cas
de restructuration. Comme par exemple l’obligation faite aux travailleurs
d’effectuer un passage de 6 mois dans une cellule emploi, avec sanction à
la clé, avant un éventuel départ anticipé à la retraite. Ils redoutent
aussi la suppression de conventions collectives qui autorisent le départ à
la retraite anticipée à 57, 56 ou 55 ans.
Bref, la tension continue de monter chez
travailleurs alors que la phase de concertation autour des modalités
d'application du "Pacte entre les générations", met du temps à démarrer.
Congrès
du 125ème anniversaire de l'USS à Berne
L'Union syndicale suisse (USS) a fêté samedi ses
125 ans. Lors d'un congrès spécial à Berne, l'organisation s'est penchée
sur son passé et son avenir. L'occasion pour son président Paul
Rechsteiner de rappeler que les syndicats restent incontournables.
Les bouleversements dans le monde du travail
sont dramatiques, a rappelé le dirigeant syndical en dressant un bilan.
Mais en dépit des grandes évolutions technologiques et économiques, la
dépendance et la vulnérabilité des gens sont restées inchangées. "Nous
sommes indispensables".
Selon lui, il n'y a jamais eu jusqu'ici autant
de capital à disposition. "Mais jamais non plus il ne s'est trouvé autant
d'inégalités", a-t-il rappelé. Face au néolibéralisme et au culte de
l'inégalité qui va avec, les anciennes questions de la répartition se
posent à nouveau de toute urgence.
La lutte pour des salaires décents constitue une
tâche prioritaire des syndicats depuis leurs débuts,. De même que les
horaires de travail sont un champ de bataille récurrent.
La présidente du Syndicat des services publics (SSP)
Christine Goll a également demandé à l'USS d'adopter une stratégie tournée
vers l'avenir. Une politique syndicale davantage axée sur les femmes en
fait notamment partie.
Au Québec
L'automne sera-t-elle chaude ?
L'automne chaud promis par les syndicats est sur
le point de se concrétiser.
Tout le Québec devrait être perturbé pendant un
mois en raison de grèves tournantes qui auront lieu dans le cadre d'un
front commun syndical.
Au total, 200 000 employés feront la grève,
chacun pour un maximum de quatre jours. En raison du débrayage du
personnel de soutien et des deux tiers des professeurs de cégep,
l'éducation sera largement paralysée. En santé et services sociaux, seuls
les services essentiels seront assurés.
Forte de ses 170 000 membres, la Centrale des
syndicats du Québec espère étendre le mouvement. Déjà, les enseignants de
25 commissions scolaires ont approuvé la tenue de trois jours de grève.
Une quarantaine d'autres syndicats, dont l'Alliance des professeurs de
Montréal, arrêteront leur position d'ici le 8 novembre.
Seat
(Volkswagen) annonce 1.346 suppressions d'emplois en Espagne
Le constructeur automobile espagnol Seat,
filiale du groupe allemand Volkswagen, a présenté le 4 novembre un plan de
restructuration qui prévoit 1.346 suppressions d'emplois dans ses usines
près de Barcelone.
"Ce plan est inadmissible", a indiqué le
président du comité d'entreprise de Seat et membre du syndicat UGT. "Nous
avons prévu d'organiser une grève de 24 heures et une manifestation à
Barcelone le 10 novembre et nous nous réunirons avec la direction la
semaine prochaine".
Le plan de restructuration présenté par le
groupe, qui affecte notamment l'usine de Martorell (Barcelone), peut en
effet être examiné pendant un délai de 30 jours.
Selon la presse allemande, Volkswagen, la maison
mère de Seat, qui est en difficultés financières, voudrait supprimer
14.000 emplois en Europe, dont 10.000 en Allemagne.
Le groupe allemand a présenté un plan social à
l'automne, mais sans donner de chiffres précis.
BEKAERT
TEXTILES en Belgique: plus de 400 emplois menacés
Quelque 440 emplois devraient disparaître, d'ici
2008, au sein du groupe Bekaert Textiles de Waregem, a-t-on appris au
terme d'un conseil d'entreprise extraordinaire. La production de tissus de
recouvrement, actuellement assurée par le site d'Audenaerde, sera
complètement arrêtée alors que, dans le même temps, une nouvelle
implantation sera ouverte en Turquie.
Concrètement, le site de Waregem deviendra le
centre névralgique de l'activité et une nouvelle usine sera construite en
Turquie. Dès la fin de 2006, une quarantaine de métiers à tisser y seront
transférés. En terme d'organisation, la suppression des équipes de
week-end et la diminution du nombre d'employés ont également été évoquées.
Quant au site d'Audenaerde, une partie de sa
production de tissus de recouvrement devrait être transférée vers Waregem
ou vers une usine en République tchèque.
La direction a fait part de sa volonté de
respecter les procédures légales de concertation avec les partenaires
sociaux. Mais tant la FGTB que la CSC ont qualifié la restructuration de
"drastique". Seul soulagement pour les représentants des travailleurs: le
groupe semble disposé à instaurer la pré retraite dès 52 ans, ont-ils
expliqué. "La restructuration n'est pas réellement une surprise mais
l'ampleur des suppressions d'emplois est inattendue", a indiqué la CSC.
Les syndicats s'étonnent également de l'annonce
de la fermeture complète du site de Waregem 2, alors qu'une partie de la
production d'Audenarde y avait été transférée en 2004. Au cours des
semaines à venir, la procédure relative à la loi Renault va être
appliquée, ont encore indiqué les syndicats. Ces derniers s'interrogent
par ailleurs sur l'opportunité de mener des actions.
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