Siemens
Belgique : les syndicats demandent l'intervention d'un médiateur social
Les
syndicats de l'implantation de Siemens à Huizingen réclament la
désignation d'un médiateur social, faute de quoi ils entameront des
actions afin de protester contre le licenciement annoncé de 90 employés et
de 2 ouvriers, ont-ils annoncé le 24 avril 2006. Ce licenciement collectif
avait été annoncé le 2 mars dernier par la direction du site. "Après un
mois et demi de réunions, il devient tout à fait clair que la direction
refuse toute concertation constructive", a souligné le front commun.
Celui-ci réclame notamment le maintien maximal de l'emploi, des efforts en
terme de formation, des garanties concernant les conditions de travail et
les rémunérations ainsi que des conditions de départ identiques à celles
négociées en juin 2005. "Il est clair que la direction ne veut s'engager
vis-à-vis d'aucun de ces points", ont poursuivi les représentants des
travailleurs qui ont dès lors quitté, la réunion extraordinaire du conseil
d'entreprise. Les syndicats souhaitent désormais qu'un médiateur soit
désigné. Une première réunion devrait se tenir dans ce contexte avant la
fin de cette semaine. Si aucun résultat n'est enregistré, des actions
seront envisagées. "L'appel à l'action reste l'alternative pour soutenir
nos revendications", ont-ils conclu.
Fonction
publique vaudoise: réforme de la rémunération rejetée
La fonction
publique ne verra pas ses salaires réduits. Au premier jour des
négociations, le gouvernement a assuré que le nouveau système garantira le
maintien du salaire nominal acquis.
La future
politique salariale, que le Conseil d'Etat espère mettre en vigueur en
2008, ne vise nullement à faire des économies, écrit le gouvernement
vaudois. Conscient des efforts déjà consentis par la fonction publique, le
Conseil d'Etat est prêt à négocier une enveloppe globale pour allouer les
moyens nécessaires à la réalisation du projet.
Ce nouveau
système de classification et de rémunération des fonctions concerne
quelque 24'000 collaborateurs. Il vise notamment à simplifier la gestion
en réduisant de 1200 à moins de 400 le catalogue des fonctions de
l'administration cantonale. Certaines doivent être revalorisées alors que
d'autres verront leur progression limitée, précise le gouvernement.
Celui-ci
veut se concentrer sur le présent dossier et interrompt les discussions
relatives aux modifications de la loi sur le personnel. Les syndicats s'en
réjouissent le 24 avril 2006. Le projet péjorait les conditions de travail
de l'ensemble des employés de la fonction publique, a indiqué la
Fédération des syndicats des fonctionnaires vaudois (FSF) qui regroupe le
syndicat du service public (SSP), le syndicat SUD et la Fédération des
sociétés de fonctionnaires (FSF).
Canada : Les Métallos manifestent pour un dirigeant syndical mexicain
Le syndicat
des Métallos a tenu des manifestations à Montréal, Toronto et Vancouver le
19 avril 2006 pour protester contre la destitution d'un dirigeant syndical
mexicain par le gouvernement de Vicente Fox.
Ce
dirigeant, Napoléon Gomez, avait demandé une enquête sur le décès de 65
mineurs survenu à la mine Pasta de Concha, au Mexique. Il s'était
impatienté devant la lenteur du gouvernement mexicain à agir dans ce
dossier.
Depuis, «le
gouvernement mexicain s'est arrangé pour qu'il soit révoqué de son poste»,
affirme le syndicat québécois des Métallos, qui a des liens avec les
autres syndicats des mines au Canada, les United Steel Workers, et au
Mexique.
Les sections
locales des syndicats Los Mineros avaient démocratiquement choisi M. Gomez
comme secrétaire général. Et le droit du travail au Mexique autorise
pourtant les syndicats à régir leurs affaires internes.
«Je suis
profondément convaincu qu'il a juste fait son job de syndicaliste. Il a
revendiqué une enquête suite à un accident minier qui a causé la mort de
65 travailleurs. Heureusement on n'a pas eu de ça, dernièrement au Québec,
mais tous les jours on fait des représentations à la CSST, au Québec. Moi,
dans mes fonctions de directeur des Métallos, tous les jours je parle à
des employés du gouvernement, à des élus du gouvernement. Au Québec, on
n'est pas habitué à ça. On est une société profondément démocratique, où
les syndicats sont des joueurs importants. Malheureusement, ça devient de
plus en plus difficile avec la mondialisation», a commenté M. Arsenault.
En plus de
manifester, M. Arsenault a transmis une lettre de protestation au consulat
du Mexique à Montréal. Il espère aussi faire pression sur les autorités
politiques canadiennes pour que celles-ci interviennent à leur tour auprès
des autorités mexicaines.
Le syndicat
des Métallos, affilié à la FTQ, compte 60 000 membres au Québec et 250 000
au Canada.
Les
syndicats britanniques fustigent la décision de Peugeot
Les
syndicats britanniques promettent de se battre pour que Peugeot revienne
sur sa décision de fermer l'usine de Ryton, qui se traduira par 2.300
suppressions d'emplois et portera un nouveau coup à une industrie
automobile locale déjà sur le déclin.
Le groupe
français, sixième constructeur automobile mondial, s'est engagé mardi à
consulter les organisations syndicales sur les conditions de fermeture de
l'usine, afin d'aider le maximum de salariés à trouver un emploi.
Les
syndicats dénoncent une décision "impitoyable" et "privée de tout sens de
la responsabilité sociale".
"Nous
chercherons, de la manière la plus urgente, à trouver avec la société
ainsi qu'avec les ministres concernés les moyens de revenir sur cette
décision catastrophique", a déclaré Tony Woodley, secrétaire général du
syndicat des Transports.
Woodley n'a
pas épargné le gouvernement de centre gauche et sa politique de "tout
laisser à la folie du marché" qui a "massacré" l'industrie britannique.
"Nous avons
mis en garde ce gouvernement il y a trois ans en lui disant que la
législation du travail dans ce pays, qui permet de licencier des salariés
et de fermer des usines rapidement, facilement et à peu de frais, devait
être corrigée."
PSA prévoit
d'arrêter la production à Ryton en deux étapes, avec le passage de deux à
une équipe en juillet prochain, puis l'arrêt définitif avant la fin du
premier semestre 2007.
Construite
en 1939, l'usine de Ryton a produit 130.000 exemplaires de la 206 en 2005,
selon le site internet de PSA.
La fin
annoncée du site PSA de Ryton viendra s'ajouter à la liste déjà longue des
revers subis par le secteur automobile britannique, après la faillite de
MG Rover l'an dernier, dans laquelle 5.000 personnes ont perdu leur
emploi.
En 2004,
c'est Ford, propriétaire de l'emblématique marque Jaguar, qui avait
annoncé son intention de réduire sa production et ses effectifs en
Grande-Bretagne.
Sénégal:
Enseignement: deux syndicats en débrayage le 18 avril
Le Cadre
unitaire des syndicats de l'enseignement secondaire (Cusemes*) observera un débrayage le 18 avril. Celui-ci
sera suivi par des assemblées sectorielles dans les lycées et collèges.
Une série d'actions visant à amener l'Etat à statuer sur leur plate-forme
revendicative. Ce débraye sera suivi par les assemblées sectorielles dans
les lycées et collèges le 20 et 21 avril 2006.
La
plate-forme du Cusemes tourne autour de cinq points. La question des
indemnités est le point nodal de son mémorandum.
Il y a entre
autres la demande d'octroi des indemnités aux enseignants du moyen
secondaire, la revalorisation de celles des examens du Baccalauréat et du
Bfem et surtout l'augmentation des indemnités de logements. « C'est
seulement dans le secteur de l'Enseignement que les indemnités sont
uniformisées. Dans la Fonction publique, un agent qui a Bac+2 a une
indemnité qui tourne autour de 70.000 mille francs. Nous aimerons qu'un
enseignant qui a une même qualification qu'un agent de la Fonction
publique perçoive la même montant », demande Mbaye Fall Lèye Secrétaire
général du Saemes
Cusemes* Cette structure, regroupe le Syndicat autonome des
enseignants du moyen secondaire du Sénégal (Samss) et le Syndicat national
des enseignants du moyen secondaire (Snems)
Ile
Maurice
Face à la
grogne des syndicats, le ministère de l’Education s’apprête à faire marche
arrière sur la “ primary subject roadmap”.
Ce
formulaire, sur lequel les enseignants doivent communiquer aux parents
leur planning plusieurs semaines à l’avance, a été envoyé le 20 mars aux
instituteurs. Depuis, il est devenu le sujet de discorde entre les
syndicats du primaire et le ministère.
“Le ministre
Dharam Gokhool nous a déjà indiqué que la roadmap ne sera pas appliquée
telle quelle. Nous exigeons d’ailleurs qu’elle soit mise au frigo. Nous ne
cèderons pas sur cette question”, affirme Vinod Seegum, président de la
Government Teachers’ Union (GTU) et porte-parole du front commun des
syndicats du primaire. “Il est hors de question que ce soit les
enseignants qui remplissent ce formulaire.”
La CES apporte des bémols sur la directive concernant le détachement
des travailleurs
Résolution
de la CES,
La
Commission envoie des messages contradictoires concernant la mise en
application de la directive sur le détachement des travailleurs
Selon John
Monks, Secrétaire général de la Confédération européenne des syndicats
(CES), « l’objectif de la directive sur le détachement des travailleurs, -
à savoir offrir un environnement concurrentiel équitable et des mesures
garantissant le respect des droits des travailleurs dans des situations de
services transfrontaliers - est plus important que jamais. » Cependant, le
document de travail des services de la Commission sur la mise en
application de la directive sur le détachement et la communication de la
Commission, qui donne aux Etats membres des précisions sur les instruments
à utiliser pour surveiller et appliquer la directive sur le détachement,
tous deux publiés aujourd’hui, semblent envoyer des messages confus et
contradictoires.
A une
époque où la prestation transnationale de services et la mobilité des
travailleurs s’exercent de plus en plus au sein de l’Europe des 25, la
directive sur le détachement des travailleurs joue un rôle essentiel en
matière de concurrence loyale, en garantissant le respect des droits des
travailleurs, du droit du travail et des systèmes de relations
industrielles dans les Etats membres.
Le projet
de directive sur les services dans le marché intérieur, proposé en 2004
par la Commission, a remis ce rôle essentiel en question. Mais en février,
une majorité convaincante du Parlement européen a voté en faveur de
changements fondamentaux à la directive sur les services, en conservant un
respect total pour toutes les questions couvertes par la directive sur le
détachement des travailleurs, et en supprimant les articles concernant les
« exigences administratives interdites » que peuvent utiliser les Etats
membres. A cette occasion, la Commission a promis de présenter une
communication sur la manière d’améliorer la simplification administrative,
en résumant la jurisprudence de la Cour européenne de justice (CJCE) en la
matière, et en donnant des instructions aux Etats membres.
A la
mi-mars, le Comité exécutif de la CES a adopté une prise de position sur
la mise en application de la directive sur le détachement des
travailleurs, en soulignant qu’elle attend de la Commission une approche
proactive afin d’améliorer le niveau d’application et de mise en oeuvre de
la directive. La CES a également souligné que l’ouverture accrue du marché
de l’emploi en Europe requiert un ensemble de règles du jeu strictes et
équitables, dans lesquelles la transparence et la sécurité des
travailleurs occupent une place centrale, afin de soutenir la mobilité des
travailleurs, tant dans le cadre des services que de la libre circulation
des travailleurs. Un tel cadre ne peut se passer de mécanismes et
d’instruments de surveillance transfrontalière et d’application des
conditions de travail et des normes du travail.
La CES note
avec satisfaction que les documents actuels de la Commission mettent
l’accent sur la nécessité pour les Etats membres d’intensifier leurs
actions et activités destinées à contrôler la conformité et à prendre des
mesures efficaces en cas de non respect. Mais, en même temps, la
Commission remet en question les mécanismes et les instruments mêmes que
les Etats membres utilisent actuellement à cette fin. En résumant la
jurisprudence de la CJCE, les lignes directrices semblent être une
simplification excessive qui néglige les spécificités de divers cas, ne
tient pas compte de la grande diversité des systèmes nationaux de
régulation du marché du travail et de relations industrielles, et
n’accorde pas une attention suffisante à l’obligation légale des États
membres d’utiliser des instruments efficaces - adaptés à leur situation -
pour appliquer la directive sur le détachement des travailleurs et
d’assurer une protection aux travailleurs.
La CES
incite vivement les institutions européennes et les États membres à ne pas
confondre les demandes légitimes de transparence et de simplification
administratives avec la remise en question de la validité d’exigences qui
- dans le cadre des systèmes réglementaires complexes qui existent au plan
national - sont nécessaires pour surveiller correctement et appliquer la
directive sur le détachement des travailleurs.
La CES
regrette que le document n’ait pas fait l’objet d’une consultation
préalable, appelle la Commission à adopter une approche plus équilibrée
sur cette question, et demande que le document soit révisé sur la base
d’une consultation adéquate des partenaires sociaux et du Parlement
européen.
Journée d’Action Internationale des Cheminots
Comme chaque
année, à l’appel de la Fédération Internationale des Transports (I.T.F.)
et de la Fédération Européenne des Transports, un rassemblement a été
organisé en gare de Luxembourg le 27 mars 2006
Les
Syndicats luxembourgois (FNCTTFEL et Syprolux), la CGSP (Belgique) et
TRANSNET (Allemagne), la CGT et la FGAAC (avec FO côté français) ont
participé à cette journée.
Les
participants ont réaffirmés la priorité à la sécurité dans les chemins de
fer en Europe et son opposition à la libéralisation-privatisation des
réseaux ferroviaires.
La CES
exprime son soutien aux syndicats français sur le CPE
La
Confédération européenne des syndicats (CES) a exprimé son soutien au
mouvement engagé en France contre le contrat première embauche (CPE).
"Ce genre de
mesures installe durablement l'Union européenne sur le terrain du dumping
social, ce qui est un préjudice pour l'avenir de l'Europe", a déclaré la
CES.
Le
secrétaire général de la CES, John Monks, a déploré que le gouvernement
français ait fait voter le CPE à l'Assemblée nationale sans discussions
préalables avec les syndicats.
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