L'emploi au coeur de la campagne législative suédoise

 

Les Suédois votent pour renouveler leur Parlement. Malgré de bonnes performances économiques, les sociaux-démocrates sont attaqués sur l'emploi.

Après douze ans ininterrompus à la tête du gouvernement, le parti social-démocrate semble frappé par l'usure du pouvoir et le manque de renouvellement à la fois de ses dirigeants et de ses idées. Pourtant, le Premier ministre, Göran Persson, peut se prévaloir d'un bilan économique favorable : la croissance devrait flirter avec les 4 % cette année, tirée par les exportations mais aussi par la demande intérieure. Un niveau nettement supérieur à celui de la zone euro à laquelle les Suédois ont refusé d'adhérer, lors du référendum de l'automne 2003. Le seul point noir reste l'emploi, malgré un taux officiel de chômage pour août de 5,7 % de la population active.

En revanche, la grande absente du scrutin de dimanche aura été l'Europe. L'UE n'est pas populaire en Suède. Et, après le non à l'euro en 2003, les partis prennent garde à ne pas soulever ce sujet ".

 

Les syndicats ukrainiens protestent contre la vie chère

 

D'importantes manifestations syndicales se  sont déroulées le 21 juin 2006 dans les chefs-lieux de régions ukrainiens, excepté Kiev, pour protester contre la hausse des tarifs du gaz, de l'électricité et des charges communales pour les particuliers.

A Kiev, les manifestations sont prévues pour le 27 juin. Le 24 mai dernier, la Fédération des syndicats d'Ukraine avait organisé une manifestation massive dans la capitale, mais le gouvernement n'avait pas cédé aux exigences syndicales en violant ainsi la convention générale passée entre les syndicats, le cabinet et les employeurs, selon laquelle une hausse des tarifs des charges communales n'est possible qu'avec le feu vert des syndicats.

Le 1er mai dernier, les tarifs du gaz et de l'électricité pour les particuliers ont augmenté de 25% et doivent encore doubler à partir du 1er juillet prochain.

 

Un accord sur une convention pour les centrales à béton en Belgique

 

Syndicats et employeurs des centrales à béton sont parvenus à un accord sur une nouvelle convention collective de travail, ce qui devrait mettre fin, dès le 13 juin, au mouvement qui paralysait le secteur depuis le 9 juin. L'accord prévoit notamment que la convention actuelle soit prolongée. Ce point répond à la principale exigence des représentants des travailleurs, qui s'opposaient à la demande patronale d'une flexibilité accrue. "Les demandes des syndicats sont satisfaites", s'est réjouie la CSC.

Les 500 centrales à béton actives en Belgique y emploient - directement et indirectement - quelque 5.000 travailleurs.

 

Belgique : actions syndicales européennes chez GM Europe

 

Le site anversois de General Motors (GM) devrait être touché la semaine prochaine par des actions syndicales, dans le cadre d'un mouvement européen touchant tous les sites du groupe, pour protester contre la fermeture annoncée de l'usine D'Azambuja, au Portugal. Les syndicats ont rencontré le 12 juin la direction de General Motors pour discuter du sort de l'usine menacée de fermeture. "Mais nous ne nous faisons pas d'illusion", a commenté Rudy Kennes, représentant syndical à Anvers et vice-président du conseil d'entreprise européen du constructeur. C'est la raison pour laquelle les syndicats ont décidé d'entamer des actions dès le 13 juin au Portugal, où des interruptions de travail sont prévues. Le site de Saragosse en Espagne devrait suivre le 15 juin. L'ensemble des sites européens de GM seront concernés par ces actions. "A Anvers, un préavis de grève va être déposé", a indiqué M. Kennes. Pas d'action prévue cette semaine mais ce devrait être le cas dès la semaine prochaine.

 

Manifestations pour dénoncer le dumping social sur des ferries entre le Royaume-Uni et l'Irlande

 

Des syndicalistes ont organisé une manifestation au Pays de Galles pour protester contre le dumping social pratiqué par un opérateur de ferries qui souhaitaient réduire ses coûts en exploitant des travailleurs étrangers.

La manifestation, à laquelle participaient des syndicats britanniques et irlandais affiliés à l'ITF, s'est déroulée le 25 mai à Llandudno où se tenait la conférence annuelle du congrès syndical gallois (WTUC). Elle a exposé au grand jour l'exploitation de travailleurs venant d'Europe de l'Est et de certaines parties d'Asie.

Les manifestants ont exigé que Stena Ferries renonce à licencier les gens de mer britanniques pour les remplacer par des équipages moins chers originaires d'Europe de l'Est. Ils ont aussi souligné les conditions déplorables dans lesquelles travaillaient les gens de mer étrangers à bord des ferries irlandais qui assuraient des liaisons entre l'Irlande et Pembroke ou Holyhead, à qui apparemment on refuse d'accorder des droits syndicaux fondamentaux. Plusieurs marins étrangers ont été expulsés des navires par la police pour s'être plaints de leurs conditions de travail.

Les délégués de la conférence WTUC ont apporté leur soutien aux manifestants, adoptant des résolutions dénonçant le dumping social et réclamant une nouvelle législation britannique afin que les gens de mer employés sur des ferries assurant des liaisons entre le Royaume-Uni et d'autres États membres de l'UE bénéficient de la même protection sociale que les travailleurs basés à terre.

«Nous n'avons rien contre l'emploi par Irish Sea de travailleurs venant de pays étrangers, à condition qu'ils reçoivent les salaires normaux pour ce travail et qu'ils soient au moins couverts par les conditions d'emploi minima prévues pour les employés de la République d'Irlande et du Royaume-Uni», a déclaré Tommy Molloy du syndicat Numast (National Union of Marine, Aviation and Shipping Transport Officers).

 

Belgique : Allocations de chômage limitées: les syndicats sont contre

 

Les trois syndicats (FGTB, CSC et CGSLB) ont sans surprise manifesté le 7 leur opposition à la proposition du président du VLD, Bart Somers, d’augmenter les allocations de chômage en limitant leur octroi dans le temps mais en limitant leur octroi dans le temps.

Pour le président de la CGSLB, les mesures déjà mises en oeuvre pour suspendre le cas échéant le droit aux allocations de chômage sont suffisantes.

"L'augmentation des allocations est un signal positif, mais c'est tout", a lancé de son côté Xavier Verboven, secrétaire général de la FGTB. Pour le syndicat socialiste, la limitation des allocations dans le temps est inacceptable. "De cette manière, on ne fera qu'organiser la pauvreté à grande échelle.

La CSC rappelle de son côté qu'elle demande depuis longtemps un relèvement des allocations de chômage, celles-ci accusant un retard sur l'allongement de l'espérance de vie. Pour An Van Laer, secrétaire nationale du syndicat chrétien, une limitation de cette allocation dans le temps ferait par contre aussi des victimes du côté de ceux qui sont activement à la recherche d'un emploi. Une limitation dans le temps du droit aux allocations de chômage ne constituerait en outre qu'un glissement de celles-ci vers le revenu minimum d'existence.

"Si des gens ne trouvent pas d'emploi, ce n'est en général pas de leur faute: il n'y a la plupart du temps pas de travail adapté disponible pour eux", a indiqué Guy Haaze, président du syndicat libéral. Avec le temps, certains chômeurs perdent également le courage de continuer à postuler pour un emploi. Celui-ci plaide plutôt pour des investissements plus conséquents dans l'enseignement et la formation professionnelle et pour un relèvement des salaires nets les plus bas pour encourager davantage la recherche d'un emploi.

 

Grève à la brasserie de Hoegaarden (Belgique)

                

La grève déclenchée le 6 juin 2006 s'est poursuivie le 7 à la brasserie de Hoegaarden. Les travailleurs réclament de la direction des concessions dans le cadre des négociations sociales portant sur un plan de restructuration au sein du groupe.

Quelque 295 emplois sont menacés par cette restructuration. Les négociations entre la direction et les syndicats ont repris le 7 juini.

Ce mouvement de grève a frappé les brasseries de Hoegaarden, Jupille et Belle-Vue. Des employés du site de Jupille ont bloqué les accès à la brasserie de Louvain et aux bâtiments administratifs du brasseur.

Le travail a repris le 7 dans les brasseries de Jupille et de Belle-Vue.

Si la direction ne débloque pas plus d'argent pour les primes de départ et pour des compensations, de nouvelles actions pourraient être organisées, ont prévenu les syndicats.

 

Berlin durcit le ton contre les chômeurs

 

Les députés allemands veulent supprimer les allocations chômage à un demandeur d'emploi refusant trois fois un travail. Quand le chômage recule en Allemagne, les chômeurs trinquent.

Les députés du Bundestag ont adopté hier en commission un dispositif pour sanctionner plus lourdement les sans-emploi refusant un travail ou une formation proposée par l'agence pour l'emploi. Il leur sera coupé les vivres, en un mot l'allocation de solidarité (ALG II) sera supprimée pour les chômeurs de longue durée à partir du troisième refus d'une offre d'emploi.

Les parlementaires ont durci un mécanisme progressif de sanctions en la matière, inclus dans un projet de loi gouvernemental examiné aujourd'hui au Bundestag. Le texte ne contient pas moins de 70 "mesurettes" destinées à corriger des abus dans le système actuel d'indemnisation chômage. Avec la loi Hartz IV votée par le précédent gouvernement Schröder, l'instauration d'une aide sociale unifiée a entraîné des dérapages budgétaires tels que l'un des objectifs majeurs de la nouvelle coalition CDU-SPD d'Angela Merkel a été de vouloir stopper l'hémorragie.

La confédération syndicale DGB critiquait par avance des sacrifices supplémentaires imposés aux chômeurs, alors que la pénurie d'emplois disponibles perdure.

 

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