Le 29 mai, un non de lutte pour imposer d’autres choix en France et en
Europe.
Par Michel LANNEZ Militant CGT de La Poste.
Cette Europe
libérale que l’on nous prépare, cela fait bien longtemps que les postiers la
vivent, la subissent et la combattent. Les fondements sont issues de la loi
Rocard-Quilès datant de 1990 : elle était commune à La Poste et à France
Télécom, nous connaissons maintenant la situation de cette dernière. Pour La
Poste, un deuxième étage vient d’être ajouté avec la Loi adoptée il y a
peu : celle transposant dans le droit français, la directive européenne de
libéralisations des activités postales. C’est en clair l’éclatement de La
Poste en 3 secteurs d’activités (courrier, financier et colis) et
l’ouverture à la concurrence « libre et non faussée ». la lettre, votre
lettre, ma lettre devient un produit, une marchandise. Le Service Public
devient un service marchand, c’est la fin de l’égalité des usagers, aux gros
« clients » des tarifs préférentiels, aux petits de payer le prix fort (de
2003 à 2005, le tarif d’une lettre est passé de 0,46 € à 0,53€ soit + 0,07
alors que celui offert aux gros émetteurs n’a augmenté que de 0,01 à 0,02
€ !). C’est aussi la création d’une Banque Postale, mais ce n’est pas pour
offrir de nouveaux prêts sociaux !
Pour faciliter
l’arrivée de la concurrence, elle fragilise son organisation, supprime des
emplois, déqualifie le travail.
Les postier-e-s
combattent ces orientations, luttent pour l’emploi, le Service Public et de
meilleurs salaires.
C’est une
bataille engagée depuis 15 ans déjà, le 29 mai, elles et ils pourront dire
NON à cette constitution qui ne parle que de « concurrence libre et non
faussée » et pas de Service Public (sauf une fois !).
La CGT appelle
à voter NON, un non de lutte et d’avenir pour de nouvelles conquêtes
sociales en France et en Europe.
STMicro :
les syndicats craignent une saignée en France
Selon la CGC, le fabricant de semi-conducteurs
pourrait supprimer 900 postes en France. STMicroelectronics a annoncé le 16
mai un plan de restructuration portant sur 3000 de ses 50.000 emplois dans
le monde.
STMicroelectronics, dont 16,3% du capital sont
détenus par l'Etat français, pourrait supprimer 900 emplois sur ses sites en
France, selon la CGC du Rousset dans les Bouches-du-Rhône, où le fabricant
de semi-conducteurs possède une importante usine. Le 16 mai, le groupe a
annoncé un plan de restructuration portant sur 3000 de ses 50.000 emplois
dans le monde. La moitié de ces 3000 postes sont en réalité délocalisés en
Asie.
Selon le syndicat, STMicroelectronics considère
"la France comme une zone de production à coûts élevés au même titre que
l'Italie". "L'absence d'investissement dans la technologie dite '8 pouces'
sur le site de Rousset" alimente les peurs, d'autant "que la direction s'y
était engagée". "L'Europe est en ligne de mire de la direction", a dénoncé
pour sa part la CGT en jugeant "scandaleux que les Etats français et
italien, actionnaires déterminants de ST et pourvoyeurs de subventions,
cautionnent la politique de la direction".
Le plan annoncé intègre la fermeture programmée
depuis 2003 de l'usine de Rennes. Plusieurs centaines de postes ont déjà été
supprimés ou sont en passe de l'être. 350 autres emplois seront supprimés du
fait du désengagement de la société de certains sites non-manufacturiers et
du transfert d'une partie de la fabrication de mémoire vers l'Asie.
Les
syndicats de Thales craignent 4 à 5000 suppressions de postes
Les syndicats CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT et FO du
groupe d'électronique Thales ont fait part mardi 17 mai, lors de l'assemblée
générale des actionnaires, de leurs inquiétudes concernant un nouveau
"projet de plan de restructuration qui pourrait concerner 4.000 à 5.000
personnes sur deux ans". Ce projet s'ajouterait "à une succession de plans
de sauvegarde de l'emploi (plans sociaux,) qui touchent cette année plus de
1.000 salariés". Selon eux, il toucherait "les coeurs de métiers du groupe
et l'ensemble de sa population".
FONCTION
PUBLIQUE
Les syndicats s'opposent à la création de
contrats à durée indéterminée (CDI) pour les agents de la fonction publique
Le secrétaire général de la CGT Fonctionnaires
Jean-Marc Canon et Gérard Aschieri (FSU) ont critiqué jeudi le projet de loi
qui introduit des contrats à durée indéterminée (CDI) chez les agents de la
fonction publique et "substitue un emploi de contractuel à un emploi de
fonctionnaire".
L'Assemblée a adopté le 6 avril en soirée en
première lecture un projet de loi transposant le droit communautaire à la
fonction publique, qui introduit notamment des contrats à durée indéterminée
(CDI) dans les trois fonctions publiques (Etat, territoriale et
hospitalière).
Ce texte dispose notamment que si l'Etat
employeur veut maintenir un contrat à durée déterminée (CDD) au-delà de six
ans, il doit le transformer en CDI.
"Mais rien n'oblige l'Etat à conserver ce CDD,
il peut recruter un autre CDD sur la même mission dès le lendemain de la fin
du contrat du salarié en question", a dénoncé M. Canon pour qui "la seule
solution, c'est un plan de titularisation" des CDD qui représentent 15 à 20%
du personnel à la fonction publique.
Les syndicats
de routiers dénoncent le décret de transposition des directives européennes
sur le temps de travail
Les syndicats de routiers ont dénoncé l'adoption
hier par le Conseil des ministres d'un décret transposant des directives
européennes sur le temps de travail des routiers français, qu'ils jugent
comme une "régression sociale" augmentant leur temps de travail.
En fait, son premier effet sera d'augmenter la
durée mensuelle du travail "de plus de 10 heures", a affirmé le secrétaire
général de FO-Transports, qui parle aussi d'un "lissage" du décompte des
heures supplémentaires, qui seront calculées sur une période plus longue, en
fonction des pics d'activité, ce qui fait que ce nouveau système va faire
perdre jusqu'à "10 jours de repos compensateurs par trimestre".
Selon la CFDT-Transports, le nouveau décret qui
va concerner "300.000 salariés" est "d'autant plus scandaleux qu'il va
s'appliquer aux convoyeurs de fonds et aux salariés de la messagerie, qui ne
sont même pas concernés par la 'concurrence européenne'".
Pour la CGT, la directive "va à l'encontre de la
politique de sécurité routière prônée par "le ministre des transports,
puisque "ces mesures vont rendre le transport routier plus attractif et
contribuer à jeter plus de camions sur les routes".
Le projet de loi sur l'ordonnance de
transposition de la directive doit être débattu au Parlement le 7 avril mais
FO, la CFDT, la CFTC et le FNCR (autonomes) ont déposé début janvier un
recours contre elle devant le Conseil d'Etat.
Les
syndicats de fonctionnaires estiment que la mobilisation a payé mais…..
Les fédérations de fonctionnaires ont mis au
crédit des mobilisations le résultat des négociations salariales dans la
Fonction publique qui ont débouché sur une augmentation totale de 1,8% pour
2005.
Pour la CGT: «Cet acquis doit être mis sur le
compte de la mobilisation des personnels (20 janvier, 5 février et 10 mars),
il faut donc poursuivre, c'est une avancée qui en appelle d'autres. La
nouvelle augmentation de 0,8% en deux étapes - 0,5% le 1er juillet et 0,3%
au 1er novembre - permettra de couvrir l'inflation 2005, voire un peu
au-delà, mais le contentieux de 5% des années 2000-2004 reste à régler».
Pour FO: «Les mobilisations ont permis que cette
négociation salariale 2005 ne soit pas subordonnée à un quelconque
donnant-donnant. FO a exigé de ne discuter que des salaires en niveau pour
2005, refusant la pluriannualité proposée pour 2005 et 2006. Il s'agit
désormais de négocier les salaires pour 2006, et de faire prendre en compte
le passif 2000-2004 à travers la réforme de la grille indiciaire».
Pour l’UNSA : «Les fortes mobilisations ont
contraint le gouvernement à ouvrir des négociations salariales. La mesure
accordée reste insuffisante mais constitue un premier pas en direction des
fonctionnaires. L'UNSA va s'engager dès le 5 avril (date de la prochaine
réunion entre le ministre Renaud Dutreil et les syndicats) dans la demande
d'ouverture de négociation pour 2006 et la discussion d'une revalorisation
de la grille, prioritairement pour les catégories C».
Pour la FSU «Le ministre s'en est tenu au
minimum, car il n'avait rien d'autre à mettre sous la table, aucune marge
pour négocier. Ce qu'on a obtenu, ce n'est pas négligeable, mais c'est juste
ce qui était dû, et c'est le résultat de la mobilisation. Le forcing du
ministre pour tenter d'imposer que les années 2005 et 2006 soient traitées
ensemble, contre l'avis des syndicats, a donné l'impression qu'il cherchait
à passer en force. L’intérêt eût été plus manifeste s'il avait mis davantage
au pot».
|