Ouverture du capital de GDF: "plan de bataille" de la CGT

 

La fédération CGT des Mines et de l'Energie a annoncé mercredi "son plan de bataille" contre l'ouverture du capital d'EDF et de GDF, avec une "semaine d'actions" du 14 au 18 février, alors que se tenait un conseil d'administration à GDF sur cette question.

"L'ouverture du capital n'est pas envisageable, la vente d'un bien de la Nation ne peut être réalisée dans la précipitation et par dogmatisme", a averti la CGT, demandant "l'arrêt du processus de privatisation">.

Dans la mobilisation qu'elle mène contre la privatisation partielle des entreprises publiques et qui aura pour temps fort le 17 février, la CGT souhaite impliquer les usagers et les élus.

Le 26 janvier, la CGT s'est étonné qu'"aucun débat, ni public, ni en conseil d'administration" n'ait eu lieu alors qu'est engagée "la course entre Gaz de France, Areva, et EDF" pour se montrer "la plus présentable".

La CGT a exigé, "comme s'y était engagé Nicolas Sarkozy (lorsqu'il était ministre de l'Economie), un débat sur la stratégie industrielle de GDF et les alliances industrielles possibles, en étudiant particulièrement la fusion d'EDF et de Gaz de France".

Selon La CGT "il n'y a aucune urgence financière justifiant la mise en bourse".

 

L'administrateur de FO à GDF, a estimé de son côté que "l'ouverture du capital n'est pas justifiée par la situation économique et financière de GDF dont les résultats sont satisfaisants".

Il a par ailleurs voté contre le budget 2005 de GDF tout comme les trois administrateurs CGT, "les fonds propres (de l'entreprise) permettent largement les investissements nécessaires et sa capacité d'autofinancement est parmi les meilleures des entreprises énergétiques".

"Les premiers perdants de l'ouverture du capital sont déjà connus: les consommateurs, le service public et le personnel", conclut FO.

 

Les salariés de Tiscali France appelés à des débrayages

 

Les salariés de Tiscali France, filiale du groupe d'internet et de télécoms Tiscali, sont appelés à un débrayage de deux heures jeudi par tous les syndicats pour demander à la direction davantage de transparence concernant les rumeurs de vente de Tiscali France.

"Alors que la presse parle de la vente imminente de Tiscali France et que différents opérateurs auraient fait des offres de rachat, la direction a rompu tout dialogue avec le Comité d'entreprise et dément cette vente"

"Les syndicats comptent bien mettre Tiscali devant ses responsabilités" en appelant, les salariés à débrayer le 27 janvier de 14h00 à 16h00.

 

La CGT appelle les salariés de Pier Import à la grève contre un plan de restructuration

 

La fédération CGT du Commerce, de la Distribution et des Services appelle les salariés de la chaîne de magasins Pier Import à deux journées de grève, mardi 1er et mercredi 2 février, pour protester contre un plan de restructuration prévoyant la fermeture d'une cinquantaine de magasins.

 

Selon le délégué syndical CGT, un premier plan de restructuration impliquant la fermeture de 34 magasins et entre 80 et 90 licenciements a déjà été lancé en octobre 2004.

 

L'organisation syndicale affirme qu'un deuxième volet visant 15 boutiques supplémentaires -sur un total de 107 en France- est en préparation, mais n'en connaît pas la date de mise en oeuvre, ni le périmètre en terme de suppressions de postes.

 

Un comité central d'entreprise est prévu le vendredi 4 février, selon la CGT, qui dénonce de "mauvais choix de gestion". L'organisation syndicale estime qu'"une fois de plus, ce sont les salariés qui devront payer la note".

 

L'intersyndicale des Marins et Officiers appelle à la grève

 

L'intersyndicale des Marins et Officiers (CGT, CFDT, CGC, SNPOMM, FO, CFTC) appelle à la grève, du 24 au 26, jour de l'examen par les députés d'une proposition de loi visant à créer un Registre international français (RIF), où les syndicats ne voient qu'un "pavillon de complaisance" menaçant l'emploi.

Le RIF, fortement défendu par les armateurs français, est porté par une proposition de loi du sénateur UMP Henri de Richemont (Charente). Il devait initialement venir en discussion à l'Assemblée nationale en avril 2004 avant d'être repoussé par François Goulard, secrétaire d'Etat aux Transports et à la Mer, devant la forte mobilisation des marins.

Le RIF a vocation à remplacer le registre des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF, Kerguelen), classé par la Commission européenne comme le registre le moins compétitif en Europe et le plus rigide en termes d'emploi national.

Il est ouvert aux navires armés au commerce au long cours ou à ceux au cabotage international et aux navires armés à la plaisance de plus de 24 mètres hors tout. Sa principale disposition est l'obligation de nationalité française pour le capitaine et son suppléant.

De quoi inquiéter les syndicats qui voient dans ce projet une "menace sur l'emploi des marins français et communautaires", l'assimilant à un "pavillon de complaisance" dont l'attractivité est censée reposer sur la "défiscalisation du salaire des navigants, la création d'un guichet unique pour les opérations de francisation et d'immatriculation et l'autorisation d'ouvrir des casinos à bord des navires de croisière".

Des discussions avec le secrétariat à la Mer avaient conduit les syndicats à accepter le 30 juin une proposition tendant à fixer une "proportion minimale de 35% de marins communautaires à bord des navires immatriculés au futur RIF".

Aucun accord n'est toutefois intervenu avec les armateurs sur ce point qualifié de "non négociable" par l'intersyndicale qui, le 19 janvier, appelait à la grève en "apprenant avec un très profond mécontentement" que le projet examiné jeudi par l'Assemblée nationale ne "tenait pas compte" de cette proportion de 35%.

 

Manifestations de fonctionnaires dans toutes les grandes villes le 20 janvier

 

Les fédérations syndicales de fonctionnaires appellent à des manifestations unitaires dans toutes les grandes villes de France dont Paris jeudi 20 janvier, à l'occasion de la journée nationale de grève dans la Fonction publique.

A Paris, les manifestants se rassembleront à partir de 14h place de la République puis défileront jusqu'à la place Saint-Augustin.

Dans la capitale comme ailleurs en France, personnels de l'Education nationale, des hôpitaux publics, agents du ministère des Finances, postiers ou encore délégations de cheminots -en grève la veille- prendront place dans les défilés unitaires.

"Augmentez les salaires, pour un service public de qualité", pourra-t-on lire sur la banderole de tête du cortège parisien.

Derrière ce slogan fédérateur, chaque secteur représenté déclinera ses revendications sur le manque de moyens, les suppressions d'effectifs ou encore les restrictions budgétaires en général dans la Fonction publique.

 

L’AFP en grève

 

Les salariés de l'AFP ont voté le 13 janvier en assemblée générale un arrêt de travail sur les fils France de 16h00 à minuit pour obtenir la réouverture du bureau de Caracas.

L'arrêt de travail concerne les fils "France" de l'Agence et les services de production et bureaux de province travaillant pour la France.

Cet arrêt de travail, proposé par l'Intersyndicale CGT-CFDT-FO-SUD-CFTC, a été adopté par l'assemblée générale du siège qui comptait 130 participants avec 14 abstentions et 2 contre.

La direction de l'AFP a décidé de fermer le 1er janvier le bureau de Caracas et de licencier ses 8 salariés, jugeant exorbitantes les conditions sociales de fonctionnement de ce bureau.

Des négociations au cas par cas ont été entamées avec les salariés du bureau sur les conditions de leur départ.

"Nous ne pouvons accepter que le PDG solde le laisser aller de la direction depuis de nombreuses années dans la région en licenciant l'ensemble du personnel de Caracas et remette en cause la mission d'intérêt général de l'AFP de couverture mondiale", estime l'Intersyndicale.

Elle ajoute que "le bureau doit être rouvert immédiatement pour permettre la reprise de négociations respectueuses de la dignité des salariés et des lois locales".

 

35H: quatre syndicats appellent à manifester le 5 février

 

Quatre des cinq confédérations syndicales ont appelé mardi à une journée nationale d'actions et de mobilisation dans toute la France le 5 février pour dénoncer notamment les derniers assouplissements des 35 heures.

La CGT, FO, la CFDT et la CFTC "appellent l'ensemble des salariés du public, du privé et les demandeurs d'emploi à une journée nationale d'actions et de mobilisation locales dans toute la France le 5 février 2005", a déclaré Jacky Dintinger, secrétaire général de la CFTC, à l'issue d'une réunion intersyndicale qui a duré une heure et demie au siège de la CFTC à Paris.

La cinquième confédération, celle des cadres CFE-CGC, a assisté à la réunion en tant qu'observatrice mais ne se joint pas à l'appel. Ses dirigeants ne cachent pas que la question de l'aménagement des 35 heures divise les cadres, globalement réceptifs à l'idée de racheter des jours de RTT pour gagner davantage.

En revanche, l'Unsa, première organisation syndicale interprofessionnelle de la fonction publique d'Etat, qui n'a pas été associée à la concertation intersyndicale, a fait savoir qu'elle "participerait activement" à la journée d'actions pour s'opposer aux projets du gouvernement sur les 35 heures.

L'idée d'une plate-forme revendicative commune a été exclue, et d'ailleurs aucune déclaration n'a été publiée à l'issue de la réunion. Mais les thèmes retenus pour cette journée de manifestations sont assez précis pour cerner tous les sujets de préoccupation du moment.

"Cette mobilisation portera sur le temps de travail (35 heures et journée de solidarité), sur l'exigence de vraies négociations salariales dans le public et le privé pour permettre le développement du pouvoir d'achat, sur le développement de l'emploi et sur la défense du code du travail menacé par des dérégulations".

 

Infirmières scolaires et enseignants en économie manifestent à Paris

 

Les infirmières scolaires et les enseignants des Sections économiques et sociales (SES) manifesteront à Paris les 11 et 12 janvier pour protester contre les modalités de mise en oeuvre de la loi d'orientation sur l'Ecole dans leurs secteurs respectifs et pour exiger plus de moyens et la création de 1.500 postes d'infirmières.

Selon le SNICS-FSU, "alors que le ministre de l'Education nationale a annoncé 1.500 créations de postes d'infirmières, aucun poste n'a été programmé dans le projet de loi d'orientation" qui doit être présenté en Conseil des ministres par François Fillon i.

Quant aux enseignants de SES, ils craignent que la loi ne restreigne le choix des élèves en matière d'options au détriment, notamment, des matières économiques et sociales qu'ils souhaitent voir intégrer au "socle commun" des savoirs obligatoires défini par la loi.

Une grève nationale des enseignants de SES et un rassemblement place de la Madeleine à Paris à 11h le 12 janvier est prévu.

 

Les syndicats de la Fonction publique appellent à une grève "massive" le 20 janvier

 

Les fédérations CGT, CFDT, FO, UNSA, CFTC de la Fonction publique, ainsi que la FSU, appellent à faire de la journée de grève et de manifestations du 20 janvier une "réussite massive" pour dénoncer notamment le "mépris" du gouvernement vis-à-vis des fonctionnaires.

Dans un communiqué, les fédérations appellent à "construire dans tous les départements et tous les secteurs de la Fonction publique les plus larges mobilisations dans l'unité".

Elles demandent à leurs troupes "de tout mettre en oeuvre pour que cette action soit une réussite massive" afin de "montrer au gouvernement que les agents des fonctions publiques en ont assez du mépris, de la dégradation de leurs salaires, de l'affaiblissement et de la remise en cause du service public".

Tous les syndicats de l'Education nationale seront de la partie, ainsi que la plupart des syndicats de Bercy.

Aucun accord salarial n'a été conclu dans la Fonction publique depuis 1998 et le gouvernement a, chaque année, pris une mesure unilatérale par décret.

Outre la question salariale, les syndicats veulent protester contre les restrictions budgétaires, les suppressions de postes, et plus généralement, la "casse du service public".

 

SNCF: CFDT et CFTC appellent à la grève du 19 janvier

 

Sept fédérations de cheminots appellent à la grève le 19 janvier pour protester contre le budget 2005 et les restructurations.

Les fédérations CFDT et CFTC ont en effet décidé de se joindre au mouvement d'ores et déjà prévu le mercredi 19 janvier à la SNCF par les syndicats CGT, FO, UNSA, FGAAC, et Sud-Rail. La CGC, pour sa part, arrêtera sa position le 10 janvier.

"La direction reste sur ses positions concernant notamment l'emploi et les marges de négociations salariales pour 2005 restent très tendues. Nous appelons donc à la grève le 19 janvier", a déclaré la secrétaire générale de la fédération CFTC des cheminots à l'issue d'une entrevue avec la direction de la SNCF.

"La procédure de concertation immédiate que nous avions déposée a été un échec. Nous allons donc déposer un préavis de grève pour le 19 janvier", a également expliqué de son côté le secrétaire national de la CFDT-cheminots.

Au rang des revendications, le porte-parole de la CFDT-cheminots explique que son organisation reproche "à l'entreprise publique SNCF de se comporter désormais comme une entreprise classique, c'est-à-dire que tout en prévoyant des bénéfices, elle continue de programmer des suppressions d'emplois".

Le budget 2005 de la SNCF doit être présenté le 11 janvier en Comité central d'entreprise (CCE). Il prévoit la suppression de 3.590 postes et un bénéfice courant de 113 millions d'euros. Ce budget sera ensuite voté en conseil d'administration le 19 janvier, d'où l'appel à la grève pour cette date.

Sud-Rail, qui n'entend pas se contenter d'un mouvement de 24 heures comme les autres syndicats a, de son côté, déposé un préavis de grève illimitée à partir du 18 janvier à 20h.

En 2004, la direction de l'entreprise publique a déjà supprimé plus de 3.300 emplois et près de 1.300 en 2003 dans le cadre d'un plan d'économie et de redressement des comptes de la société.

Les syndicats protestent également contre la restructuration du fret ou encore la création de filiales, notamment lors du lancement de l'iDTGV, ce service de vente en ligne de billets de TGV à tarif réduit.

 

Journée de grève à Bercy le 20 janvier

 

Après ceux de l'Education nationale, les principaux syndicats du ministère de l'Economie et des Finances appellent à leur tour à se joindre à la journée nationale de grève prévue le 20 janvier par les fédérations de fonctionnaires.

Les syndicats CGT, FDSU, FO, CFDT et UNSA des services de Bercy rappellent dans un communiqué qu'ils réclament depuis plusieurs mois "l'arrêt des suppressions d'effectifs et la mise en place d'un plan pluriannuel de recrutements", la "défense et le maintien des missions et de réseaux" ou encore "le respect des droits et garanties des personnels".

Le 22 décembre dernier, les fédérations syndicales de la Fonction publique ont lancé un appel à une journée nationale unitaire de grève le 20 janvier pour protester contre la "faiblesse" de la revalorisation salariale décidée par le gouvernement pour les fonctionnaires en 2005, mais également contre la politique de "remise en cause du service public".

Tous les syndicats de l'Education nationale avaient immédiatement appelé à se joindre à cette journée pour dénoncer la politique salariale du gouvernement, mais également les restrictions budgétaires dans le domaine éducatif et le projet de loi Fillon sur l'Ecole.

La semaine du 17 au 23 janvier s'annonce d'ailleurs très fortement chargée sur le plan revendicatif avec une grève nationale à La Poste le 18 janvier, une autre à la SNCF le 19 -sans compter ce jour-là les arrêts de travail des chirurgiens des hôpitaux publics- et la grève de la Fonction publique le 20 janvier.

Les personnels du secteur de la Santé à Paris et en Ile-de-France sont également appelés à cesser le travail le 20 janvier, tout comme les psychiatres des hôpitaux publics mais au niveau national.

 

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