Un bénéfice de la Poste Suisse au détriment du personnel, selon les syndicats

 

Les syndicats déplorent que le bénéfice record enregistré l'an dernier par La Poste ait été réalisé «au détriment du personnel». Le bénéfice de 837 millions de francs est en grande partie dû à la suppression de postes de travail ainsi qu'aux sacrifices et aux bonnes prestations du personnel.

 

En 2004, La Poste a supprimé 1.132 postes de travail, selon le Syndicat de la communication. A l'occasion d'un sondage interne, de nombreux collaborateurs se sont par ailleurs plaints d'un stress en constante augmentation. La réussite d'une entreprise ne se mesure pourtant pas seulement à ses résultats, mais également à la satisfaction et au bien-être de son personnel.

Les syndicats demandent que l'entreprise fasse preuve de davantage de responsabilité sociale. «On pourrait attendre que les investissements de La Poste soient également utilisés pour le maintien de l'effectif des postes de travail et de personnel. Cependant, du fait d'autres externalisations, la pression sur le personnel sera encore renforcée».

 

Les syndicats de Skoda Auto appellent à la grève pour les salaires

 

Les syndicats du constructeur automobile tchèque Skoda Auto (groupe Volkswagen) ont appelé le 25 mars les salariés du constructeur à faire grève pour une augmentation de salaires, a annoncé leur porte-parole, Jaromir Cvrcek, à Mlada Boleslav (60 km au nord-est de Prague).

Les négociations entre les syndicats et la direction sur un nouveau contrat salarial n'ont pas encore abouti, en dépit de l'expiration, le 31 mars, du contrat actuellement en vigueur.

Jusqu'à présent, la direction de Skoda Auto proposait pour 2005 des augmentations salariales dans les limites du taux d'inflation attendu de quelque 3%, alors que les syndicats, eux, réclamaient des hausses s'élevant à environ 10%.

"La dernière proposition qui nous a été faite par la direction va davantage à l'encontre de nos souhaits, c'est une proposition que nous examinerons soigneusement", a admis vendredi M. Cvrcek.

Le salaire mensuel moyen des salariés de Skoda Auto se chiffrait à 23.340 couronnes (775 euros) en 2004.

Skoda Auto a annoncé fin février avoir réalisé l'an dernier un bénéfice net de 3,497 mds CZK (116 M EUR).

 

Les syndicats allemands et l’intéressement

 

Le système de l'intéressement est peu répandu outre-Rhin. Contrairement à ce qui se passe en France, la participation financière des salariés à la réussite de l'entreprise n'est pas prévue par le législateur et ne bénéficie donc d'aucun avantage fiscal. Le recours à cette pratique se décide alors au niveau de chaque entreprise. Pour l'essentiel, la participation concerne de grandes entreprises industrielles employant plus de 1 000 personnes. Elle revêt la forme d'une prime supplémentaire. Dans les petites et moyennes entreprises allemandes, en revanche, elle est quasiment inexistante.

Cette situation s'explique par une vieille tradition de «Mitbestim mung», le système de cogestion entre syndicat et patronat, qui a donné la priorité à la participation politique aux dépens de la participation économique.

Néanmoins l'idée d'une participation économique fait son chemin, y compris au sein du parti social-démocrate qui a accueilli favorablement une proposition des libéraux (FDP) sur le sujet. L'été dernier, le FDP avait plaidé pour une association des salariés aux bénéfices de l'entreprise, en réaction au rallongement du temps de travail dans certains groupes (Thomas Cook, Daimler, Siemens...). «Ce serait tout à fait positif», avait alors rétorqué Klaus Brandner, porte-parole de la fraction parlementaire SPD. Même son de cloche de la part des chrétiens démocrates (CDU).

Le patronat est également favorable. Heinz-Dieter Hardes, professeur d'économie à l'université de Trèves, explique pourquoi : «Cela permettrait aux salariés de mieux prendre conscience de la santé financière de l'entreprise et d'y participer.» Reste qu'en période de stagnation économique, la mesure n'est pas aisée à imposer. Depuis 2001, date du début de la crise économique, «le sujet n'intéresse plus grand monde», déplore le professeur, mais «dans une future période d'expansion, il est tout à fait imaginable que l'Etat allemand prenne l'initiative d'instaurer un tel système».

 

Les syndicats sont beaucoup plus réservés. «Nous n'avons rien contre une prime supplémentaire», déclare un porte-parole de IG Metall, mais si le patronat veut l'utiliser pour baisser le niveau des salaires, nous ne suivrons pas.» Pour le syndicaliste, la priorité reste le maintien du niveau des salaires. «Les organisations professionnelles ont peur qu'en échange de cette prime les emplois soient mis sur la sellette», résume Heinz-Dieter Hardes.

 

Le gouvernement américain ne respecte aucunement les accords commerciaux qu'il a signés et ratifiés avec le Canada

 

Les syndicats du Canada s’adresse au Premier ministre : « Dites non! » Il est temps de défendre le Canada, pas de le jouer

 

Le Congrès du travail* du Canada demande au premier ministre d'établir sans équivoque que le gouvernement du Canada rejette le plan de plus grande intégration avec les États-Unis proposé par quelques chefs d'entreprises et son ancien collègue du Cabinet, John Manley.

« Les travailleurs et travailleuses du Canada ont besoin d'entendre que cette intégration n'est pas au programme de la rencontre entre M. Martin et les présidents Bush et Fox, au Texas, cette semaine, déclare Ken Georgetti, président du Congrès du travail du Canada. Le premier ministre doit établir clairement que le Canada continuera d'établir des politiques indépendantes en fonction de nos propres intérêts et valeurs et que nous nous attendons à ce que les États-Unis respectent leurs obligations en vertu des lois sur le commerce international. »

 

M. Georgetti trouve pour le moins surprenant de voir que l'on propose une plus grande intégration canado-américaine alors qu'il est parfaitement évident que le gouvernement américain ne respecte aucunement les accords commerciaux qu'il a signés et ratifiés. Les disputes continuelles sur le bois d'oeuvre et sur le commerce du boeuf nous en donnent la preuve tous les jours.

 

Selon M. Georgetti, le premier ministre doit rejeter complètement ce scénario d'intégration plus poussé, patroné sans mandat par un groupe de travail mû seulement par ses intérêts étroits.

 

« John Manley et Brian Mulroney ont laissé l'arène démocratique et ne parlent pas au nom des Canadiens et Canadiennes. Quant au Conseil canadien des chefs d'entreprise dans les assemblées générales d'actionnaires de l'année dernière, nous ne trouvons aucune résolution validant sa position. Ils ne semblent pas représenter leurs compagnies sur ces questions. »

 

Comme en a discuté récemment le sous-comité de la Chambre des communes sur le commerce international, les différends commerciaux et les investissements internationaux, les objectifs immédiats des travailleurs et travailleuses du Canada sont un examen minutieux de l'ALÉNA, incluant l'élimination du désastreux chapitre 11, le remplacement de l'illusoire chapitre 19 par quelque chose de plus musclé et la réévaluation de l'Accord additionnel de l'ALÉNA sur le travail afin d'instaurer réellement justice et améliorations dans les milieux de travail nord-américains.

 

Selon M. Georgetti, le gouvernement devrait s'efforcer d'établir des accords commerciaux équitables qui aideront à soutenir et à créer des emplois subvenant aux besoins des familles canadiennes.

 

« Les Canadiens et Canadiennes veulent que des dispositions sensées régissent la collaboration et les liens économiques avec les États-Unis. Mais ils veulent aussi préserver et rehausser notre souveraineté dans les domaines qui importent le plus : les libertés publiques, les droits des travailleurs et des travailleuses, la politique d'immigration, la culture, la défense et la politique étrangère, l'énergie et l'environnement ainsi que les politiques sociales », conclut M. Georgetti.

 

*Le Congrès du travail du Canada, voix nationale du mouvement syndical, représente 3 millions de travailleuses et travailleurs canadiens. Le CTC réunit les syndicats nationaux et internationaux du Canada, les fédérations provinciales et territoriales du travail et 137 conseils du travail régionaux.

 

 

A Lausanne en suisse les fonctionnaires manifestent aussi pour leurs retraites

 

 Des fonctionnaires vaudois ont défilé en fin de journée à Lausanne le 16 mars 2005. A l'appel des trois syndicats FSF, SUD et SSP, ils ont montré leur hostilité aux mesures envisagées pour remonter le taux de couverture de la Caisse de pension de l'Etat de Vaud.

"Pas de coupe sur nos retraites" et "Vive la retraite, j'irai faire la quête", pouvait-on lire sur les banderoles des employés en colère. Cette manifestation intervient quelques semaines avant les négociations prévues entre les représentants des syndicats et du Conseil d'Etat.

FSF, SUD et SSP ne veulent pas des mesures proposées par le gouvernement et qui visent à atteindre un taux de couverture de 75 % pour la caisse de pensions en 15 ans, comme décidé l'an dernier par le parlement. "Il n'est pas nécessaire d'atteindre un taux si élevé", a expliqué Gaétan Zurkinden, du SSP.

Pour les syndicats, la stabilité du taux est bien plus importante. "Les 70 % atteints à fin 2003 sont suffisants et nous sommes tout à fait prêts à négocier des mesures qui contribueraient à maintenir ce taux", a poursuivi M. Zurkinden. L'objectif d'atteindre 75 % est absurde et est utilisé pour diminuer les prestations en faveur des employés. Toutes les mesures sont supportées par les fonctionnaires, aucune par l'employeur, reprochent les syndicats.

Dans son projet, le canton propose notamment de supprimer le pont entre la retraite anticipée et l'AVS et d'augmenter la durée de cotisation, soit de travailler deux ans et demi de plus. L'indexation des rentes serait aussi limitée pour les retraités, comme c'est déjà le cas depuis deux ans. Autre point contesté, la suppression de la retraite anticipée à 57 ans pour les instituteurs, les policiers, les agents pénitentiaires et les infirmières.

 

 

Cent jours de piquet de grève chez AGC en Belgique

 

Le 11 mars, il y aura exactement 100 jours qu'a éclaté le conflit qui paralyse le site d'AGC Automotive à Fleurus. A l'origine du mouvement, l'annonce de la suppression de 284 emplois dans l'entreprise.

La résistance des travailleurs n'est pas étonnante dans le sens où les enjeux - à savoir des licenciements dans une région où le taux de chômage est parmi les plus élevés de Belgique - sont très importants.

Contrairement à ce qui se passe dans les grandes négociations interprofessionnelles, où les syndicats ont intégré les données macro-économiques qu'ils croient devoir respecter, les grévistes d'AGC Automotive n'ont pas grand chose à perdre. S'ils sont licenciés, ils auront de toute façon beaucoup de mal à retrouver un travail et un salaire équivalent dans la région de Charleroi, où l'industrie du verre s'est réduite comme une peau de chagrin.

Dans le cas d'AGC, ce qui pose problème, c'est l'intervention de la justice qui remet en cause, par l'imposition d'astreintes, le droit de mener une grève décidée par la majorité des salariés.

Le 7 mars, direction et syndicats se sont retrouvés à la table des négociations de la dernière chance, celles-ci devant aboutir à un accord avant le 11 mars. (Affaire à suivre….)

 

Pour défendre les services publics (au Québec la CSQ, le SFPQ et le SPGQ s'unissent)

 

Trois organisations syndicales représentant des employés du secteur public, à l'exclusion notable de la CSN et de la FTQ, forment une alliance dans l'espoir d'arracher un règlement ce printemps avec le gouvernement du Québec.

La Centrale des syndicats du Québec (CSQ), le Syndicat de la fonction publique du Québec (SFPQ) et le Syndicat des professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ), ont convenu le 1er mars d'unir leurs forces au sein d'une nouvelle structure commune, le Secrétariat intersyndical des services publics.

La CSN et la FTQ, qui ne croient pas possible d'en arriver à une entente avec Québec avant l'automne prochain, n'ont pas été invitées à se joindre à l'alliance.

Essentiellement, l'objectif de l'alliance est de mieux coordonner la démarche des syndicats et, par le fait même, accroître le rapport de force avec le gouvernement.

Malgré tout, il ne s'agit pas «d'un mini front commun syndical», tiennent à faire remarquer les leaders syndicaux.

En effet, le mandat de la nouvelle structure dépasse le cadre des présentes négociations.

Doté d'un budget à déterminer et opérant sur une base permanente, le secrétariat se fera en effet le chien de garde de la qualité des services publics offerts à la population.

En outre, le secrétariat aura dans le collimateur les partenariats publics privés (PPP) de même que la révision des organismes publics, deux mesures controversées mises en chantier par le gouvernement Charest.

Autant en ce qui concerne les PPP qu'en matière de révision des organismes d'État, on veut être en mesure de réagir conjointement et se donner des instruments communs pour promouvoir les services publics, a précisé le président de la CSQ.

 

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