Playtex supprime 300 emplois,
Playtex Products (USA) annonce la suppression de plus de 300 emplois, soit 20% de ses effectifs, et la délocalisation en Malaisie d'une partie de sa production dans le cadre d'un plan de rationalisation.
Les négociations entre ExpressPost SA et les syndicats ont échoué en Suisse
Les négociations sur les conditions salariales 2005 entre ExpressPost SA et les syndicats ont échoué. Une proposition de compromis portant sur environ 1,5 % de la masse salariale et comprenant des mesures individuelles et liées à la prestation ainsi qu'un versement unique n'a pas été acceptée. Pour le Syndicat de la communication, "les pires craintes se sont réalisées". La Poste externalise des secteurs moins rentables en créant des sociétés anonymes pour ensuite faire du dumping salarial. En novembre dernier, les syndicats avaient rompu la paix du travail. Ils avaient dénoncé "les astuces juridiques" du géant jaune pour échapper à la Convention collective de travail (CCT) durement négociée six mois auparavant. Une série d'actions allant crescendo est prévue pour 2005. Quant aux partenaires, ils vont maintenant saisir la commission paritaire de conciliation. Après Car Postal et ExpressPost, La Poste avait également créé deux nouvelles sociétés affiliées au groupe: depuis le 1er janvier, le transport sécurisé SecurePost, qui occupe 120 personnes, et la gestion des véhicules de La Poste, Mobility Solutions, avec 70 collaborateurs, ont été transformés en sociétés anonymes. Le groupe souligne qu'il est très important pour sa société ExpressPost de bénéficier "d'une structure de coûts concurrentielle".
Lab Chrysotile (Quebec)
La direction de Lab Chrysotile, à Thetford Mines, a convoqué le 6 février, ses cadres et les représentants syndicaux de ses deux mines, celle à ciel ouvert de Black Lake et la mine souterraine de Thetford Mines. La rencontre a été convoquée en début de semaine et le syndicat admet n'avoir aucune idée de l'objet de cette réunion. Toutefois, pour le syndicat des employés de la mine à ciel ouvert, le fait que l'on convoque les cadres et les syndicats des deux mines laisse présager une annonce importante. « C'est vraiment exceptionnel, ça n'arrive pratiquement jamais, à moins d'une grosse annonce. Il n'y a pas trois mois, on était dehors pour une période indéterminée. Pour qu'ils nous appellent aujourd'hui, en disant que les syndicats et les contremaîtres seront là, il faut que ça soit quelque chose de majeur. [...] On ne va pas là pour se faire dire qu'on est dehors, on le sait », explique Jean Larose, président du syndicat. La mine à ciel ouvert est fermée pour une durée indéterminée depuis le 20 novembre dernier, touchant près de 475 travailleurs. La mine souterraine est pour sa part rouverte depuis novembre, après une fermeture de plus de six mois.
Suppression d’emplois à Swiss
La compagnie aérienne suisse envisage de supprimer 306 postes de pilotes et de sous-traiter les vols depuis Genève pour Paris, Rome et Lisbonne La nouvelle restructuration de Swiss se précise. La compagnie aérienne a soumis aux syndicats un document présentant ses intentions quant aux suppressions d'emploi annoncées. En janvier dernier, Swiss avait annoncé une restructuration de ses activités sur le marché européen, entraînant une réduction de sa flotte et annonçait la suppression de 800 à mille postes de travail d'ici à mi 2006. Selon la «SonntagsZeitung», le document présenté par la direction de Swiss aux syndicats des pilotes, du personnel de cabine et du personnel au sol prévoit que les postes à plein temps de pilotes dans le secteur régional tomberont de 440 à 207. Pour les pilotes d'Airbus, 73 des 658 emplois seraient supprimés. Selon un journal zurichois, tous les pilotes de Saab perdraient leur emploi.
Au Québec aussi les Libéraux attaquent les services Publics
La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) a tenu le 5 février, un colloque pour défendre et valoriser les services publics. Selon le président de la CSQ, Réjean Parent, les membres des syndicats affiliés doivent resserrer les rangs face au discours alarmiste du gouvernement Charest. Il a soutenu que le gouvernement libéral cherche à convaincre la population que la situation des finances publiques est tellement dramatique qu'il est impossible d'investir dans les services publics, d'où la nécessité de recourir au partenariat public-privé. Selon celui-ci il faut réagir et ne pas laisser se détériorer les services à la population et perdre les acquis sociaux. Il rejette l'idée véhiculée par le gouvernement du Québec que le privé soit plus efficace et qu'il puisse faire mieux à moindre coût.
Manifestation et meeting au Burkina
Les centrales syndicales et les syndicats autonomes du Burkina ont organisé une marche suivie d'un meeting vendredi 4 février 2005 à la Bourse du travail de Ouagadougou. Cette marche meeting avait pour objectif, la satisfaction de leur plate-forme minimale commune par le gouvernement. Sur les banderoles l'on pouvait lire: "Non aux blocages des salaires et pensions ! En avant pour un relèvement conséquent des salaires et pensions"! "Non aux hausses intempestives des prix ! Oui à une politique sociale des prix", "Non aux dispositions liberticides du nouveau code du travail". A la Bourse du travail, les secrétaires généraux des centrales syndicales (CGTB, CNTB, ONSL, CSB, SAIB) se sont relayés à la tribune pour salué "la mobilisation de la population" et réaffirmé leur engagement à la lutte pour la satisfaction totale de leurs revendications qui se résument en une plate-forme minimale commune en quatre points. · Augmentation des salaires et pensions de 25 % à compter de janvier 2001, · Traitement des différents dossiers pendants relatifs à la mise en oeuvre des jugements et arrêts de juridiction · Engagements pris par le gouvernement. · Diminution des impôts et taxes
Pour le secrétaire général de la CGTB, cette marche meeting avait pour objet, d'adresser un message fort au gouvernement. Car, depuis la dévaluation de 1994, les salaires sont restés tels tandis que les prix des produits de première nécessité augmentent. Au sortir de la marche meeting, les syndicats ont appelé leurs militants à rester mobilisés pour les batailles futures car selon eux, "seule la lutte paie".
Interdiction aux patrons grecs de surveiller les emails de leurs salariés
L'Autorité grecque de protection des données personnelles (APD) a interdit aux responsables des sociétés du pays de surveiller les emails privés de leurs salariés dans une décision rendue publique le 31 janvier. L'APD, dont les décisions ont un caractère contraignant, refuse que les sociétés grecques collectent et contrôlent des informations relatives aux communications de leurs employés, y compris leurs emails. Mais la décision ne prévoit pas d'amendes pour les contrevenants. "Enregistrer et traiter la totalité des communications (d'un salarié) ne peut être autorisé sous aucune circonstance", estime l'APD. La décision a été prise à la suite d'une plainte déposée par les représentants syndicaux des salariés d'une société grecque. La société avait installé des logiciels spéciaux baptisés "Virtual Network Computing" permettant de prendre connaissance des écrans affichés, des touches pressées et des clicks de souris depuis un ordinateur du même réseau. La société n'avait pas informé ses employés de l'installation de ce logiciel. Elle avait également établi des dossiers sur les sites internet visités et avait fermé la boîte email d'un salarié parce qu'il envoyait trop de messages.
Entre plein emploi et chômage de masse, le grand écart européen
L'emploi dans les pays de l'UE a connu en 2004 des situations très contrastées, du quasi-plein emploi, comme en Autriche ou en Grande-Bretagne, au chômage de masse, notamment en France et en Allemagne, qui s'emploient pourtant à faire évoluer leur marché du travail. De manière générale, les grands pays (Allemagne, France, Espagne) ont un taux de chômage tournant autour de 10%, plus élevé que la moyenne de la zone euro (8,9% en novembre selon Eurostat) et nettement plus élevé que celui de pays moins peuplés (Autriche, Pays-Bas, Danemark, Suède, Hongrie), où il oscille entre 4 et 7%. Des pays comme la Finlande, la République tchèque, la Belgique, et l'Italie connaissent une situation intermédiaire, avec un taux de chômage entre 8 et 9%. Et dans le bas du classement, le chômage tourne autour de 18%, comme en Slovaquie et en Pologne. Malgré ce tableau très contrasté, la situation n'est guère encourageante dans la plupart des pays européens, même chez certains des meilleurs élèves de la classe. Selon un rapport publié le 27 janvier par la Commission européenne, l'emploi est d'ailleurs le "talon d'Achille de l'Europe", et l'Union devra créer 22 millions d'emplois de plus pour respecter l'objectif qu'elle s'était fixé d'atteindre un taux d'emploi de 70% d'ici à 2010. L'Allemagne a ainsi enregistré en 2004 un nombre record de chômeurs depuis sept ans, avec 4,381 millions de sans-emploi (9,9%). Et le gouvernement s'attend à 4,43 millions cette année, malgré la mise en oeuvre le 1er janvier de la réforme du marché du travail qui s'est traduite par une baisse des allocations et des sanctions accrues pour les chômeurs. La situation est comparable en France, avec, en décembre, avec quelque 2,4 millions de demandeurs d'emploi recensés. Le dernier taux fourni par Eurostat (novembre) s'élève à 9,6%. Là aussi, la réforme du marché du travail, basée sur un accompagnement renforcé des chômeurs vers l'emploi et une offre accrue de contrats aidés, ne devrait porter ses effets que cette année. En Belgique, la réforme renforçant le suivi des chômeurs, lancée en juillet, n'a pas empêché le nombre de demandeurs d'emploi de croître légèrement (8,0% en novembre contre 7,9% un an plus tôt selon Eurostat). La réforme engagée par l'Italie pour rendre plus flexible le marché du travail, entrée en vigueur en 2004, s'est, elle, accompagnée d'une baisse du chômage en 2004 à 8,1% au 3e trimestre. Mais ce recul est engagé depuis plusieurs années et, selon l'Institut italien de la statistique (Istat), la baisse du 3e trimestre est largement due au fait qu'une partie des jeunes et des femmes habitant dans le sud du pays ont renoncé à chercher un emploi. L'Espagne a vu son chômage baisser grâce à de nombreuses créations d'emplois, mais il touche toujours plus de deux millions de personnes, soit un des taux les plus élevés de l'Union (10,5% en novembre selon Eurostat). Même parmi les mieux lotis, la tendance est à la hausse du chômage : en Suède, comme aux Pays-Bas, en Hongrie, ou même en Autriche qui a connu le taux le plus élevé depuis 1998 malgré un 4,5%.
Malgré la mise en œuvre libérale de la politique de l’emploi ont peu constater que l’Europe et loin d’apporter un plus en matière d’emploi n’en déplaise au tenant du oui à la constitution en France. Quant à l’Europe sociale ces chiffres sont là pour nous rappeler la réalité.
Allemagne. Durée du travail allongée à Siemens pour la garantie de l'emploi
Huit mille commerciaux et employés des services de Siemens ont accepté de travailler deux heures de plus par semaine en échange de la sécurité de l'emploi. Cet accord annoncé le 25 janvier par le géant bavarois prévoit qu'aucun des 35 sites où travaillent ces employés ne sera fermé et qu'il n'y aura pas de suppressions d'effectifs d'ampleur durant la période de son application, soit du 1er avril 2005 au 30 septembre 2009. Ces 8.000 employés vont en rejoindre 12.000 autres au sein d'une nouvelle structure coiffant les opérations commerciales et administratives de Siemens en Allemagne. Ces 20.000 employés au total travailleront à présent 37 heures par semaine et recevront des primes liées à la performance au lieu des traditionnelles primes de Noël ou autre jour férié. Siemens, imité depuis par d'autres entreprises allemandes, a lancé l'an dernier en Allemagne le mouvement consistant à négocier un rallongement de la durée du travail et à moduler les rémunérations de façon plus souple en échange de la garantie de l'emploi. Siemens emploie plus du tiers de ses 430.000 employés en Allemagne.
Manifestation en Belgique de la CSC le 23 et le 24 janvier de la FGTB
Manifestation le 23 janvier devant le Palais de justice de Charleroi. Plusieurs travailleurs sont venus de Wallonie, Bruxelles et de Flandre, pour dire non à l'intervention de la justice dans les conflits sociaux au sein des entreprises. Une manifestation qui s'inscrit dans le cadre des remous chez AGC Automotive à Fleurus. Mardi, ce sera au tour de la FGTB. Le message de la CSC (confédération syndicale chrétienne) est clair : "non à l'intervention de la justice dans les conflits sociaux". En toile de fond, le conflit de AGC Automotive et l'ordonnance du tribunal de première instance. Cette ordonnance, rendue en référé, ordonnait la levée du blocage de l'usine par les syndicats, sous peine d'une astreinte de 5.000 euros par jour et par travailleur empêché d'accéder à l'entreprise. Pour la CSC la justice devrait redéfinir son rôle dans ce type de conflit. Une question que les délégués CSC ont d'ailleurs abordée avec le Président du tribunal de première instance de Charleroi. Mais une question qu'ils souhaitent aussi porter devant le parlement.
Le 24 janvier, ce sera au tour de la FGTB (fédération générale des travailleurs Belge) de défiler dans les rues de Charleroi, pour la défense des libertés syndicales et du droit de grève. Pour le syndicat socialiste, le dossier AGC Automotive a été marqué par une "absence totale de dialogue social de la part de la direction"; une attitude qui "pourrait remettre en cause tout le consensus social en Wallonie". Mais le syndicat socialiste ne s’arrête pas là. Il a aussi a annoncé son intention de faire opposition à l'ordonnance rendue la semaine dernière, en déposant le 3 février prochain, une requête en tierce opposition devant le tribunal de première instance de Charleroi. Pour le syndicat socialiste, l'urgence invoquée pour cette ordonnance ne se justifiait pas. Et d'expliquer que les syndicats avaient avancé des propositions, qui auraient permis le paiement des primes de fin d'année et l'entrée d'une partie du personnel permettant d'assurer le maintien de l'outil. Par ailleurs, la FGTB dénonce aussi le non respect de la procédure Renault, ce qui rendrait illégal tout licenciement décidé dans le cadre de la procédure actuelle.
Manifestation au siège de Ford contre des délocalisations
Plusieurs centaines d'employés de Ford ont bravé le froid (-11°C) pour manifester le 20 janvier devant le siège mondial du constructeur automobile américain pour dénoncer des projets de délocalisation au Mexique d'une partie de la production. Il faut remonter très loin dans le temps pour retrouver trace d'une manifestation similaire aux portes de la "Maison de verre", le surnom du siège de Ford. "Nous devons sauver les emplois américains, notre objectif est de maintenir des emplois ici", a déclaré le leader syndical Dave Berry. Ford prévoit notamment de produire dans son usine d'assemblage de Hermosillo, dans l'Etat mexicain du Sonora, sa série Fusion, une voiture grand public censée concurrencer la Toyota Camry, en tête des ventes automobiles aux Etats-Unis. Sa filiale Lincoln-Mercury a également décidé de délocaliser une partie de sa production à Hermosillo.
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