139
suppressions de postes à Longvic en Côte d’Or.
La société International Flavors and Flagrances
a annoncé la fermeture de son site de Longvic, dans la banlieue de Dijon:
139 postes seront supprimés en mars 2005, date fixée aux syndicats à
l'issue d'un comité central d'entreprise exceptionnel le 28 mai 2004.
International Flavors and Flagrances (IFF) est
un groupe américain spécialisé dans la fabrication d'arômes et de parfums,
qui emploie plus de 5.000 personnes dans le monde.
Selon le directeur du site bourguignon, la
décision de fermer l'usine de Longvic a été prise "dans la journée du 26
mai" par la direction du groupe. Elle est motivée par "des coûts de
recherche et de développement de plus en plus élevés dans un contexte de
concurrence exacerbée. Sa production sera délocalisée vers d'autres usines
européennes d'IFF "davantage spécialisées et traitant des volumes plus
importants".
Un plan social sera mis en place pour le
personnel, avec des mesures de reclassement "internes et externes".
Longvic est la seule unité de production d'IFF en France, qui possède un
centre de création de produits en région parisienne. Vingt-quatre emplois
seront maintenus à Dijon.
Manifestation à Arles contre les fermetures des usines Nestlé et Lustucru
Des manifestants ont défilé le 14 mai à Arles
pour protester contre les fermetures des usines Nestlé à Marseille et
Lustucru à Arles.
Des salariés de Nestlé Saint-Menet à Marseille
auxquels la direction a annoncé la fermeture du site cette semaine se sont
joints au cortège (424 salariés).
Ils ont ainsi pris part à une manifestation
prévue de longue date afin de protester contre la fermeture de l'usine
Lustucru Riz d'Arles à la suite des inondations de décembre dernier.
Jusqu'alors, 146 personnes travaillaient dans cette usine du pays d'Arles.
Cette manifestation qui avait pour objectif de
dénoncer la précarité et la désindustrialisation, est partie de l'hôtel de
ville avant de se terminer sur le site de Lustucru.
Le Nord Cotentin résiste face au
désengagement de l’Etat et aux privatisations en cours
Par Dominique Michel
Loin des
flux touristiques le nord-Cotentin, Finistére de la Manche, s'interroge
pour son avenir face au désengagement de l'état et à la perte énorme des
emplois dans la régions depuis 10 ans et du coup de grâce que représente
les privatisations en cours.
La
privatisation boursière de la Cogema Groupe Areva est une première étape
de la privatisation programmée des moyens de production d' énergie.
En
contrepartie d’un bénéfice important à cours terme pour les actionnaires,
cette privatisation c'est :
- des économies sur le
personnel (baisse des effectifs de 10 à 15 % des postes dans le secteur en
deux ans)
- une augmentation des
charges de travail pour les "rescapés" et donc une dégradation des
conditions de travail matérielles et psychologiques
- des économies sur la
maintenance dans tous les domaines
- un risque important pour la
sécurité du personnel et des populations
- un risque de casse de
l'outil
- un risque de fermeture
définitive du site à moyen terme par manque d'entretien ou suite à un
incident important
- un risque pour le santé des
salariés de leurs familles et des populations
- sans parler d’un risque
évident pour notre indépendance énergétique
Voilà
une situation qui nous met face, les yeux dans les yeux, au monstre
capitaliste ultra libéral.
Mais cela va plus loin car le nord Cotentin, Cherbourg et sa région, ont
toujours vécu de l'investissement de l'Etat qui ne cesse de diminuer.
Ainsi, alors que la gare maritime transatlantique fermée a été transformée
en musée, 6000 emplois ont été supprimés en 10 ans dans les arsenaux. De
son côté, après avoir perdu 2000 emplois en 5 ans directement ou chez ses
sous-traitants, l’usine de retraitement de la CEA COGEMA est à son tour
menacée de privatisation.
Quant à EDF, ce sont 150 emplois sur 550 qui sont menacés dans la
perspective de la privatisation prochaine de l’entreprise publique qui
exploite deux centrales nucléaires dans la région.
Après
çà, comment s’étonner que la Basse Normandie ait à son tour voté
massivement à gauche les 21 et 28 mars ?
GARANTISSONS ET AMELIORONS NOTRE SYSTEME SOLIDAIRE DE SANTE
Le Ministre de la Santé
obligé d’annoncer l’ouverture de négociations dès le 7 mai ... alors qu’il
y a quelques semaines, le gouvernement annonçait une réforme de notre
système par ordonnances... sans débat !
C’est un point important
pour faire monter la mobilisation.
La CGT a toujours exigé des négociations sur
ce dossier « vital » :
Une
réelle négociation
Un
vrai débat démocratique
Elle ne mène pas seule ce
combat : certaines organisations syndicales, des associations de malades,
des professionnels de santé partagent cette démarche.
Plus de 300 médecins,
responsables de services hospitaliers signent une déclaration alarmante.
Ils
nous disent :
« NE
LAISSONS PAS DETRUIRE LE SYSTEME DE SANTE DE CE PAYS! ENSEMBLE, DEFENDONS-LE »
Les médecins dénoncent
- le manque
d’effectifs, les personnels épuisés, débordés,
- les délais
d’attente pour une consultation, une opération,
- la pénurie
organisée : 150 000 lits hospitaliers fermés en 20 ans (+ de 1000 en Seine
Maritime).
Ils n’acceptent pas
- qu’on leur dise :
la santé coûte trop cher
Ils refusent :
- la logique des
choix : certains soins seraient remboursés mais d’autres ne le seraient
pas. Dès lors ne pourraient en bénéficier que les malades assez fortunés
pour se les payer.
Nous ne pouvons que partager le cri d’alarme,
l’inquiétude, la volonté d’informer la population, le souci d’agir
ensemble.
.../...
La CGT, ses syndiqués,
dans les services hospitaliers alertent et dénoncent les conséquences des
politiques de santé axées sur la réduction des dépenses.
Nous voulons, avec les
médecins signataires de cette déclaration, garantir tous les soins du plus
haut niveau, à tous les malades, à égalité, quelles que soient leurs
ressources.
C’est cela un système de
santé solidaire.
Oui, les
dépenses de santé doivent progresser
’est normal face aux
progrès scientifiques
et techniques. C’est un progrès social que de vivre plus longtemps et
en bonne santé.
Oui, la France est un pays
riche (le 5è au
monde) qui a financièrement les moyens d’assumer les dépenses de santé.
Ces dix dernières années, les richesses créées en France ont progressé de
25 % !
Oui, il faut réformer le
système pour
mieux répondre aux besoins actuels et à ceux à venir.
Oui, il faut se mobiliser
pour affirmer que la santé ne peut pas être une marchandise.
C’est le
sens donné à la pétition nationale que mettent à votre disposition les
syndiqués CGT.
Signez la
massivement. Manifestez-vous.
La CGT a
proposé la construction d’une grande journée nationale de manifestation
début juin.
Déjà
plusieurs autres organisations syndicales s’y associent :
la FSU,
l’UNSA, le G10...
Et vous,
qu’en pensez-vous ?
Pour la
santé, votre santé,
AGIR C’EST
VITAL !
Rouen, le 7 mai 2004
Union
Départementale des syndicats CGT de Seine Maritime
26
avenue Jean Rondeaux 76108 Rouen cedex. Tél 02.35.58.88.58 – fax.
02.35.58.88.69 – Courriel : ud76@cgt.fr
Plan fret : la direction de la
SNCF ne comprend pas l’appel à la grève
(Article paru dans Fil-Fax quotidien du soir en Normandie du Mardi
11 mai 2004 - n°2551)
Les syndicats CGT, CFDT, FO et Sud Rail appellent les cheminots à
faire grève jeudi 13 mai prochain, en opposition au plan de redressement
du fret lancé en novembre dernier. Dans le cadre de ce plan qui, selon
eux, conduit à faire trop d’économies, 200 emplois ont été supprimés l’an
passé en Haute-Normandie. 2004 devrait compter 150 suppressions
supplémentaires, un chiffre bien inférieur aux départs en retraite et
naturels, selon Michel Boudoussier, directeur régional de la SNCF, qui
estime ce plan bon pour l’entreprise et le développement du fret
ferroviaire. « Avec une perte financière équivalant 20 % du chiffre
d’affaires et un niveau de qualité jugé insatisfaisant par la clientèle,
on ne peut garder l’activité de fret », a-t-il indiqué, ajoutant que ces
rudes efforts commençaient à payer. « En mars 2004, les recettes ont connu
une augmentation de plus de 3 % par rapport à l’année dernière avec un
volume de trafic identique ».
Les revendications des cheminots portent également sur les salaires,
provoquant ainsi l’incompréhension de M. Boudoussier : « Une augmentation
de 1 % des salaires est
déjà prévue en 2004. Par ailleurs, la direction s’est engagée à
rencontrer les syndicats à partir de la mi-mai. »
Le japonais Hoya ferme son usine
de Pont de l’Arche
(Article paru dans Fil-Fax quotidien du soir en Normandie du Mardi
11 mai 2004 - n°2551)
La filiale française du groupe japonais Hoya a annoncé jeudi au
Comité central d’entreprise (CCE) son intention de fermer son usine de
Pont de l’Arche (Eure) dès septembre prochain. Spécialisé dans la
fabrication de verres et de montures de lunettes ce site de 129 salariés
était menacé depuis plusieurs mois selon des rumeurs persistantes. Dans un
communiqué, la direction indique qu’elle doit faire face « aux évolutions
rapides du marché» et à «la pression accrue de la concurrence ». Ce
fabricant qui est numéro 2 dans le monde derrière Essilor est confronté à
la montée en puissance sur le marché de la lunette des chaînes de
distribution et des centrales d’achats.
Celles-ci tirent les prix vers le bas et développent une stratégie
d’intégration verticale en créant leurs propres unités de production qui
menacent directement les positions des fabricants traditionnels comme
Hoya.
Pour faire des économies d’échelle, la filiale française qui a
réalisé en 2003 un chiffre d’affaires de 31 M€ a décidé de concentrer
toute sa production sur sa seconde usine à Emerainville en Seine-et-Marne
qui compte une cinquantaine d’emplois. La société proposera aux salariés
de Pont de l’Arche des reclassements au sein du groupe mais se refuse à en
préciser le nombre avant la réunion du CCE prévue le 17 mai. Pour les
salariés de Pont de l’Arche l’annonce est amère même si l’avenir du site
était incertain depuis son rachat par Hoya à Buchmann en 1999. Sa
situation s’était même sérieusement affaiblie avec la construction un an
plus tard de l’usine d’Emerainville.
Le maire de Pont de l’Arche, Dominique Jachimiak (sans étiquette) a
vivement critiqué cette fermeture en estimant que « la logique financière
l’avait emporté face aux aspects humains et sociaux ». Il dit attendre
autre chose des dirigeants d’Hoya que des propositions de reclassement à
Emerainville. « C’est de la poudre aux yeux car nous savons très bien que
la très grande majorité du personnel qui a fait sa vie à Pont de l’Arche
n’acceptera pas de partir», affirme-t-il.
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