Fédération Des Syndicats Unitaires
Nicolas Sarkozy a embrassé tous les
aspects
de son nouveau métier
6 mai 2004
SNUI - SNUCCRF –
SOLIDAIRES DOUANES. SUD-SNUDDI - SU. AU TRESOR - SUI
SUD ADMINISTRATION CENTRALE MINEFI –SUD CDC
– SNABF – SUD INSEE
Dans
sa conférence de presse du 4 mai, qu’il a construite sur son mode « personnel »,
Nicolas Sarkozy a embrassé tous les aspects de son nouveau métier.
Limites atteintes par la baisse des impôts,
nouvelles conditions des aides aux entreprises, ressources de poche à trouver
pour amoindrir le déficit, remodelage de la redevance télé, effet d’annonce des
150 € de déduction sur les crédits de consommation, l’essentiel a cotoyé le
symbolique dans la déclaration du ministre.
Pour la FDSU et les fonctionnaires du Minéfi, le
passage qui a retenu le plus l’attention a été celui relatif aux contreparties
des suppressions d’emplois et au partage équitable des gains de productivité.
Dans l’attente du Comité Paritaire Ministériel
annoncé pour le début juin, la FDSU estime nécessaire une forte mobilisation de
tous les fonctionnaires des diverses administrations financières et
économiques.
Un plan de qualification est certes promis en
contrepartie des efforts déployés, mais sa substance n’est pas encore connue et
la meilleure façon d’en garantir la densité c’est de rappeler au plus vite les
griefs accumulés depuis l’an 2000 :
- préjudices subis de par les
restructurations et les suppressions d’emplois,
- conditions de travail dégradées,
- garanties de gestion sans cesse
restreintes,
- méthodes managériales insupportables,
- l’absence du dialogue social dans les
directions ou son détournement en pseudo concertation à peine informative
CFDT (communiqué de presse du
5 mai 2004)
Les plus modestes
voient passer les trains des avantages fiscaux sans pouvoir en profiter
Les mesures fiscales
annoncées par le ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie, ne
témoignent en aucune manière d’un revirement de la politique du gouvernement.
Au contraire, le gouvernement
persiste dans l’erreur qui consiste à distribuer du pouvoir d’achat à la moitié
des ménages les plus aisés, en oubliant les plus modestes. C’est notamment le
cas lorsqu’il est proposé une réduction fiscale sur les crédits à la
consommation.
Les mesures annoncées
relèvent plus d’un jeu à somme nulle, sans pour autant aboutir à plus d’équité.
Les appels du ministre à la
consommation risquent de résonner dans le vide : ceux qui ont les moyens
préfèrent épargner, faute de confiance dans l’avenir, les autres voient passer
les trains des avantages fiscaux sans pouvoir en profiter.
Ce n’est pas non plus en
assouplissant la loi sur l’ouverture des commerces le dimanche que la
consommation sera relancée. Sans augmentation du pouvoir d’achat, ce qui serait
consommé le dimanche ne le serait pas les autres jours de la semaine. Par
contre, le travail le dimanche aggraverait les conditions de vie des salariés de
ce secteur et y développerait la précarité.
C’est d’une politique
économique active pour l’emploi permettant de créer des richesses et de doper la
croissance dont notre pays a besoin.
À ce titre, la CFDT réitère
sa demande d’une négociation avec les employeurs des hôtels-cafés-restaurants,
préalable à tout allègement de charges sociales et de baisses de la TVA, afin
que celles-ci s’accompagnent de contre-parties tangibles en terme de création
d’emploi, d’amélioration salariales et de conditions de travail. L’objectif est
de rendre plus attractifs les métiers de ce secteur. Faute de quoi, ces mesures
seront de véritables cadeaux aux employeurs.
UNSA
COMMUNIQUE DE LA CGT
Démenti de l’article du Monde en date du 30 avril 2004
Le journal Le Monde de ce
soir met en cause le Secrétaire général de la CGT au travers de l’enquête menée
sur la CCAS d’EDF-GDF.
La CGT dément l’information
selon laquelle Marie-Christine Beyleix ait été « l’assistante de Bernard
Thibault ». Si celle-ci a bien eu des activités à la Confédération pendant
la période 1999-2002, elle n’a jamais été la collaboratrice du Secrétaire
général.
Cette militante a, en fait,
travaillé sur des projets au sein de la Confédération dans le cadre du droit
syndical réglementaire de sa profession.
Il n’y a aucune raison
d’assimiler l’exercice d’un droit syndical légal à une pratique d’emplois
fictifs comme tente de l’accréditer la campagne en cours.
La médiatisation des actes
de procédure et la diffusion de fausses informations montrent bien les objectifs
que poursuivent certains, autour de l’enquête menée sur le comité d’entreprise
d’EDF-GDF.
Veut-on faire pression sur
les organisations de la CGT au moment où va se jouer l’avenir de la Sécurité
sociale et de grands services publics ?
Montreuil, le 29 avril 2004
Le 30 avril 2004
Communiqué n° 39
Conseil d’administration CNDP : le
plongeon des élites
Mercredi 28
avril s’est donné salle des Glaces du ministère de l’Éducation nationale, sous
les ors et les lambris de la République française, le spectacle affligeant d’une
séance d’exception, qui fera date dans les annales du droit administratif. C’est
là en effet que le conseil d’administration du CNDP avait été convoqué à la
hâte, hors des délais légaux fixés par son propre règlement intérieur.
Ce CA s’est
ouvert et déroulé sans atteindre, et de loin, le quorum requis. Alerté sur ce
point et sur bien d’autres illégalités, le Président Cieutat, qui dirige
pourtant la 6e chambre de la Cour des comptes, s’est obstiné à tenir
envers et contre tout cette séance. Parmi les sujets inscrits à l’ordre du
jour : une délibération et un vote sur la « 2e » tranche de
l’établissement pour septembre 2004, qui ne concerne pas moins de 108 postes,
issus de neuf services différents. Leur transfert à Chasseneuil-du-Poitou
achèverait de désorganiser complètement le CNDP et empêcherait la continuité de
ses activités de service public – sinon de manière chaotique et ruineuse.
Or le débat sur cette « 2e tranche », n’a commencé
que vingt minutes avant la fin prévue de la séance. Le président Cieutat a alors
laissé le directeur général du CNDP, Alain Coulon, disserter à loisir pendant
quarante minutes, puis cherché systématiquement à limiter à quelques phrases les
interventions des derniers administrateurs encore présents – en particulier les
cinq représentants des personnels, sans cesse interrompus et empêchés d’exposer
leurs arguments et de dénoncer les contrevérités du directeur général.
La violence verbale et la partialité du Président Cieutat à
leur égard ont été flagrantes et ont choqué les témoins. Le passage au vote sur
un texte de délibération fantôme, réduit à un simple tableau de chiffres, a
fait l’objet de la même confusion… Il est vrai que, le 24 juillet 2003, déjà, le
président du CA avait « oublié » de faire voter la 1re tranche. Bien
évidemment l’intersyndicale du CNDP, dans les heures qui viennent, va déférer
devant la justice administrative pour dénoncer cette parodie de délibération.
Mais le plus insupportable restait à venir : après
l’intervention d’un chef de service concerné par la délocalisation, le président
de séance a tout à coup feint de s’émouvoir avec une condescendance compassée du
sort douloureux des personnels et de leurs familles, tandis que le directeur
général affichait une componction toute aussi de circonstance.
Après ce plongeon tête baissée dans l’illégalité
de deux hauts responsables pour démanteler plus vite le CNDP – mais où
sont les grands serviteurs de l’État impartial ? –, la coupe est pleine. Les
personnels, ulcérés, ne reconnaissent plus de légitimité à leur direction
générale, exigent depuis mercredi dernier sa démission et, dans cette situation
de crise aiguë, demandent au ministre de l’éducation nationale d’intervenir au
plus vite pour rétablir le droit et la dignité du service public et de ses
personnels.
De tous côtés, des voix s’élèvent pour appuyer la nécessité et
l’urgence d’un moratoire. Non seulement, nos quatre fédérations, qui ont été
successivement reçues par François Fillon, ont interpellé le ministre sur la
situation intenable du CNDP, mais encore huit conseillers régionaux d’Ile-de-France
ont écrit au président de la République pour l’alerter sur la gravité du
problème et de ses enjeux. André Santini, du côté de l’UDF, renouvelle son
soutien à l’idée de moratoire auprès du ministre. La sénatrice Hélène Luc (PC) a
pris l’initiative de proposer à François Fillon une table ronde élargie aux élus
concernés. De même Janine Jambu, députée PC des Hauts-de-Seine, dans une lettre
adressée au ministre et datée du 28 avril écrit « les enjeux de cette
délocalisation revêtent, me semble-t-il, un caractère nouveau depuis le récent
scrutin régional et appellent non pas la poursuite d’une politique du fait
accompli mais la prise en compte de la demande de moratoire portée par les
personnels et l’ouverture d’une réelle concertation avec l’ensemble des parties
concernées ». Le bureau national du Parti socialiste a adopté un texte
prônant également le moratoire afin d’« élaborer en concertation avec tous
les acteurs un véritable projet permettant au CNDP de remplir toutes ses
missions au service de la communauté éducative ». Enfin, jeudi 29 avril
dernier, le comité de suivi de la délocalisation du CNDP, que président Lucie et
Raymond Aubrac, s’est réuni au Conseil régional d’Ile-de-France et a unanimement
choisi d’agir rapidement auprès du ministre pour stopper le gâchis financier,
social et humain.
En ces temps où les plus hautes autorités de l’État affirment
qu’il est indispensable dans ce pays de restaurer la cohésion sociale par un
véritable dialogue entre tous les partenaires, la situation d’exception que
vivent le CNDP et ses personnels exige un signe fort de leur ministre de
tutelle.
INTERSYNDICALE DU SECTEUR SEMI-PUBLIC
ECONOMIQUE ET FINANCIER
BANQUE DE FRANCE
(CFDT,CGT,FO,SIC,SNABF-SOLIDAIRES),
CAISSE DES DEPOTS ET CONSIGNATIONS
(CFDT,CGT,FO),
CAISSES D’EPARGNE
(CFDT,CGT,FO,SU),
CREDIT FONCIER DE FRANCE (CFDT,CFE-CGC,CFTC,CGT,FO,SNA),
BDPME
(CFDT,CGT,FO,UGICT-CGT,SNB\CGC),
INSTITUTS D’EMISSION DES DEPARTEMENTS D’OUTRE-MER
ET DES TERRITOIRES D’OUTRE-MER
(CGT),
AGENCE FRANCAISE DE DEVELOPPEMENT
(CFDT,CGT),
CENTRE FRANÇAIS DU COMMERCE EXTERIEUR
(CFDT,CGT),
UBIFRANCE
(CFDT) ANVAR
(CGT)
Paris, le 14 avril 2004
Communiqué
Demandes
d’entrevues d’urgence auprès
de Messieurs
Nicolas SARKOZY et Jean-Louis BORLOO
et réaction après la signature par
10 présidents d’Associations d’élus locaux d’un
«Manifeste des
élus locaux pour
des services
publics de proximité équitables et performants»
L’intersyndicale du secteur semi-public économique et financier se félicite que
le «Manifeste des élus locaux pour des
services publics de proximité équitables et performants » recoupe, sur de nombreux points, les préoccupations
exprimées par notre intersyndicale de secteur depuis sa création en octobre
1995. Elle considère, comme l’ont souligné les différents présidents
d’Associations d’élus, que ce manifeste constitue non pas une fin en soi mais
une étape vers une réflexion à élargir et à enrichir sur l’avenir des services
publics dans notre pays.
Notre
intersyndicale de secteur considère comme vital d’engager la réflexion sur les
services publics qui ne sont pas dotés d’un réseau de proximité mais qui jouent
un rôle de premier plan dans l’aménagement du territoire, le financement et
l’expertise au service des collectivités locales.
Le rôle incontournable de
la Caisse des Dépôts et Consignations, Institution majeure de la République et
« bras armé de l’État » qui se trouve aujourd’hui à la croisée des chemins, ne
peut pas être ignoré.
Notre
intersyndicale se félicite également que le premier principe mis en avant par
les Associations d’élus locaux soit l’exigence d’une »
concertation véritable, en amont de toute décision « .
A cet égard, la réforme du réseau des succursales de la Banque de France
constitue, de toute évidence, l’exemple à ne pas suivre. L’absence manifeste de
concertation véritable réelle, sincère et sérieuse témoigne d’une approche
purement comptable dépourvue de toute considération à la hauteur des besoins des
populations, des PME et des territoires en matière de cohésion sociale, de
cohésion territoriale et de développement économique des bassins d’emplois.
Notre intersyndicale de
secteur va saisir l’ensemble des présidents d’Associations d’élus locaux d’une
demande d’entrevue pour
débattre du rôle et de la place de nos établissements au service de la
collectivité nationale et plus particulièrement de l’aménagement du territoire.
Mais, auparavant, elle va
adresser, avant la fin de cette semaine, deux demandes d’entrevues d’urgence à
M. Jean-Louis BORLOO, Ministre de l’Emploi, du Travail et de la Cohésion sociale
et à M. Nicolas SARKOZY, Ministre de l’Économie des Finances et de l’Industrie.
Cette
urgence est justifiée par l’imminence d’une décision sans précédent concernant
la Caisse des Dépôts et Consignations,
décision qui s’inscrit dans une logique de démantèlement et de privatisation.
Cette décision est à rapprocher de la volonté affichée de libéraliser les
services financiers de LA POSTE
et la déclaration de M. Charles MILHAUD, président du directoire de la
Caisse Nationale des Caisses d’Épargne annonçant, dans le journal LES ECHOS du 9 avril, son projet de mettre
son groupe en situation d’être côté en bourse.
Au-delà
des missions de la Caisse des Dépôts et Consignations au service de l’intérêt
public, c’est tout l’avenir du Livret A et
donc du financement du logement social dans notre pays qui est clairement mis en
cause.
Au moment même où le Président de la République fixe
comme impératif politique majeur la restauration de la Cohésion sociale,
notamment à travers l’accès au logement, c’est la crédibilité du gouvernement
devant le pays qui est clairement engagée sur le dossier sensible du financement
du logement social à travers les évolutions juridiques et capitalistiques
envisagées touchant la Caisse des Dépôts et Consignations, les Caisses d’Épargne
et la Poste, pilier du pacte social et républicai
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