2004 : avec
vous
Des Aspirations essentielles et légitimesUne majorité de salariés considère essentielle et économiquement possible, la création d’emplois, la lutte contre la précarité du travail, le respect des droits, l’égalité entre les hommes et les femmes, des avancées sociales au niveau européen. Les privés d’emploi, les intermittents du spectacle poursuivent leur bataille pour des conditions de vie dignes et humaines, pour un véritable service public de la culture. Les salariés, les usagers font confiance au service public générateur de solidarité, d’égalité, d’efficacité et doutent de plus en plus des projets de privatisation. Les chercheurs se mobilisent pour avoir les moyens nécessaires de conduire une réelle activité de recherche. Le recul du pouvoir d’achat se fait de plus en plus durement ressentir. Beaucoup de salariés, retraités ne retrouvent pas leur compte dans la réforme de la retraite et pensent que cette revendication doit rester une priorité. Le double langage du Président de la RépubliqueConscient de l’aggravation de l’insécurité sociale dans le pays et de la proximité des échéances électorales, J. Chirac lance un “ grand projet de loi sur l’emploi ”! ! Fortement inspirées des revendications du Medef, les pistes avancées visent à lever les derniers obstacles, pour les employeurs, dans l’utilisation de la main d’œuvre en lieu et place de la stabilité sociale et la protection du salarié. C’est la généralisation de la précarité du travail. C’est le choix de la spéculation financière en livrant aux mains des intérêts privés, des secteurs essentiels à l’intérêt général au lieu du choix de développement des services publics. Avec la décentralisation, c’est le choix de la hausse de la fiscalité locale pour les ménages contre l’allégement de l’impôt sur les sociétés, de nouvelles exonérations de cotisations patronales auxquelles s’ajoute la suppression de la taxe professionnelle. Des mesures qui fragilisent le tissu social, frappent les plus démunis, aggravent l’exclusion, creusent les inégalités et sont inefficaces économiquement pour le développement du pays. Pour préparer les esprits à d’autres ponctions et sacrifices, il manie la technique de la culpabilisation des salariés. C’est le cas du dossier de l’assurance maladie. Pour boucler le tout, il s’en prend aux droits des salariés avec la possibilité d’accords dérogatoires au niveau de chaque entreprise et souhaite instaurer un service minimum dans les services publics qui cache une opération plus large : restreindre les droits de se défendre et résister pour tous les salariés. Oui, le progrès social a de l’avenirCe sont les salariés qui créent les richesses. Il est légitime qu’une part décente leur revienne pour qu’ils et elles puissent travailler et vivre dignement dans les conditions de notre temps. C’est un choix : investir dans le travail et la vie des hommes et des femmes est plus efficace que d’investir dans la sphère financière. Cela consolide la croissance économique. · Oui, c’est juste et utile d’augmenter les salaires, de créer des emplois qualifiés, de former les salariés, de reconnaître les qualifications, d’améliorer les conditions de travail. · Oui, quels que soient les aléas dans la gestion des entreprises, les salariés n’ont pas à les subir. Il est temps d’instaurer un système qui les protège, leur garantisse des droits transférables d’une entreprise à une autre. · Oui, il faut revoir le mode de calcul des cotisations patronales des entreprises en matière de protection sociale en favorisant l’engagement et l’investissement dans l’entreprise vers les conditions de travail, la création d’emploi, le niveau des salaires, la reconnaissance des qualifications. · Oui, il est possible de bénéficier de conditions de départ décentes à la retraite. · Oui, le développement des services publics est nécessaire à l’économie, bon pour la solidarité, et l’égalité. · Oui, l’argent existe pour que les salariés, retraités, privés d’emploi... vivent dans des conditions modernes d’une société évoluée. Un exemple : la part des dividendes reversés aux actionnaires des entreprises du CAC 40 représente la moitié de leurs bénéfices. Une partie, ne peut-elle être dirigée vers l’investissement industriel et humain dans le pays ? 2004 : Se rassembler et agir Une majorité de salariés pense que l’action est le seul chemin pour faire avancer les revendications. Certains préfèrent se rassembler et débattre, d’autres sont pour l’organisation d’une pétition, d’autres pour manifester ou d’autres enfin, pour faire la grève. Aucune initiative n’est à rejeter. Toutes participent à renforcer et élargir le rapport de force. En Europe, les salariés agissent en masse sur des questions vitales de retraite, emploi, salaire, services publics... En France, les salariés du secteur public et nationalisé, de la fonction publique, ont arrêté une série d’initiatives diversifiées dans la semaine du 19 au 23 janvier 2004. Dans les entreprises, du secteur privé particulièrement, des volontés d’agir pour l’emploi, les salaires, les conditions de travail se manifestent. La Cgt s’engage à tout faire pour que les salariés, retraités, privés d’emplois se rencontrent, débattent et décident collectivement des actions qu’ils et elles entendent mettre en œuvre et réfléchissent aux suites à leur donner en termes de convergences entre secteurs, en terme de rassemblement et d’unité du monde du travail. Dans ce sens, elle les invite à se syndiquer à la Cgt : moyen efficace pour le rapport de force, moyen efficace de démocratie, moyen efficace de liberté.
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