OUI à UNE REFORME DES RETRAITES, MAIS PAS CELLE-LA !
Le 19 juin 2003, l’UNSA sera dans la rue, Le gouvernement sera dans l’impasse.
Public, Privé
TOUS ENSEMBLE EN GREVE Le Jeudi 3 Avril 2003
Pour le
MEDEF, ses objectifs sur les retraites sont clairement définis. Il s'agit de
porter la durée de cotisation des fonctionnaires à 40 ans pour pouvoir porter
ensuite celle de tous les agents du public et les salariés du privé à 42, puis à
45 ans de cotisation.
Pour le
gouvernement, François FILLON, le Ministre des Affaires Sociales, ne disait pas
autre chose dans le "Parisien" daté du 28 février dernier. Le seul choix qu'il
laisse à l'ensemble des salariés du privé comme du public est, soit de
travailler plus longtemps au détriment de l'emploi des jeunes, soit une baisse
des pensions.
La
négociation qu'il propose n'est qu'une concertation qui traîne en longueur. Les
choix gouvernementaux se précisent sur les questions essentielles :
- le refus de
s'engager sur le principe d'un taux de remplacement des retraites;
- le refus de
rediscuter des conséquences de la réforme BALLADUR de 1993;
- le blocage
sur l'ouverture d'un droit au départ anticipé pour les carrières longues;
- le renvoi à
d'hypothétiques futures négociations les réductions d'annuités pour les travaux
pénibles;
- la priorité
donnée à l'allongement de la durée des cotisations.
Dans ces
conditions, le principe de l'égalité entre les régimes publics et privés
conduirait à un alignement par le bas sur la situation dégradée des salariés du
privé et la remise en cause de fait du droit à la retraite à 60 ans.
Pour les
salariés du privé, les non titulaires et les fonctionnaires, le gouvernement et
le MEDEF préparent une réforme dont les premières conséquences seraient :
- la baisse
programmée du taux de remplacement, c'est-à-dire du niveau des pensions et des
retraites;
-
l'allongement de la durée du travail.
Pour les
fonctionnaires, le gouvernement :
- s'attaque à
la durée des cotisations et à la mise en place d'une décote (pénalités
supplémentaires pour annuités manquantes);
- remet en
cause le salaire de référence (celui des 6 derniers mois de la carrière),
l'indexation des retraites sur la situation des actifs, les avantages familiaux,
la règle des 15 ans qui joue sur le minimum de pension et le classement en
service actif.
Cachant le
fait que la France
a parfaitement les moyens de financer les régimes de retraites, comme
elle l'a fait par le passé, le gouvernement ignore totalement les revendications
convergentes des agents du public et des salariés du privé autour :
- du droit au
départ à 60 ans;
- d'un taux
de remplacement d'au moins 75%;
- des 37,5
annuités;
- de droits
nouveaux.
Dans ces
circonstances, les organisations syndicales CGT, FO, UNSA, FSU,Groupe des
dix-Solidaires- auxquels se sont jointes la CFTC et la CGC de la fonction publique
ont décidé, pour le 3 avril 2003, une grande journée de mobilisation avec
manifestations et arrêts de travail
pourl'amélioration et la garantie de notre
système de retraite par répartition.
Notre
syndicat Cfdt des Services Publics Parisiens appelle tous les personnels à
manifester et à faire grève pour la défense et l'amélioration de nos retraites
LE JEUDI 3 AVRIL 2003 !
PAS EN
NOTRE NOM
La direction
confédérale Cfdt a estimé "acceptables" les dernières propositions faites par M.
FILLON. Elle est la seule des grandes organisations syndicales dans ce cas avec
la
C.G.C et les trois organisations patronales. Le syndicat
S.P.P-Cfdt ne se reconnaît pas du tout dans cette appréciation. Il considère
que cette signature avalise un projet de régression sociale du gouvernement qui
tourne le dos à tout projet ambitieux pour les salariés. C'est aussi un mauvais
coup contre l'espoir qu'a fait naître l'ampleur de l'énorme mobilisation du 13
mai 2003. Les deux millions de salariés du privé, de
non-titulaires et de fonctionnaires qui ont manifesté, au coude à coude,
laissaient en effet entrevoir la possibilité de gagner sur une réforme favorable
à l'ensemble des salariés. C'est cet espoir que la direction confédérale a pris
le risque de briser. Le
S.P.P-Cfdt se désolidarise totalement de
cet accord pris "d'en haut" sans même consulter l'ensemble des syndicats de la
confédération. C'est pourquoi il appelle les fonctionnaires, les non titulaires
et les salariés du privé de la ville de Paris et des administrations parisiennes
à participer massivement à toutes les initiatives qui permettront d'exprimer à
nouveau le rapport de force manifesté le 13 mai 2003 afin d'imposer nos
revendications : LE DROIT A PARTIR A LA RETRAITE A 60 ANS APRES 37,5 ANNUITES
AVEC UNE
PENSION PLEINE ET ENTIERE EGALE AU MOINS A 75% DU MEILLEUR SALAIRE ET AU MINIMUM
AU SMIC
Pour les
salariés du privé, cela signifie, outre le refus du projet gouvernemental,
l'abrogation pure et simple de toutes les mesures Balladur de 1993 et celles de
1996 sur les retraites complémentaires.
Pour faire
céder le gouvernement et imposer nos revendications, d'ores et déjà nous
appelons l'ensemble des agents de la ville de Paris et des administrations
parisiennes à participer massivement aux manifestations appelées par la
C.G.T,
F.O, la
F.S.U et l'U.N.S.A : Retraites Par lettre du 24 avril 2003, le Ministre des Affaires Sociales a
annoncé, une grande campagne nationale d'information sur la «réforme des
retraites». En réponse, la Lettre ouverte à M. François Fillon adressée par Marc
Blondel Secrétaire général de la CGT FO. Monsieur François Fillon Ministre des Affaires Sociales, du travail et de la Solidarité 127, rue de Grenelle 75007 Paris Paris, le 30 avril 2003 Monsieur le Ministre, Votre lettre du 24 avril 2003 relative à la campagne de
communication du gouvernement sur le dossier retraite, nous conduit à vous faire
part de nos observations critiques à l'égard d'une pratique que nous considérons
pour le moins particulière au regard des principes démocratiques. En effet, concernant ce que l'on peut appeler une campagne grand
public du gouvernement, dont le coût sera supporté par le budget de l'Etat,
force est de constater que l'ampleur annoncée révèle une opération de
conditionnement de l'opinion publique proportionnelle à la nature restrictive
des décisions annoncées, la campagne dite institutionnelle constituant la face
cachée de la " réforme " des retraites. Nous considérons que les règles élémentaires de la démocratie
s'accommodent mal d'une tentative d'embarquement ("
embedded ") de l'opinion publique dans la politique gouvernementale d'autant
plus que les décisions ne sont pas prises et que le Parlement ne s'est pas
encore prononcé. Dans ces conditions cette campagne s'apparente à une démarche
de propagande électorale. Concernant par ailleurs, les dispositions annoncées par l'Etat
employeur vis-à-vis des agents des trois fonctions publiques, nous considérons
que cette manœuvre constitue une opération de contournement des organisations
syndicales, notamment par les réunions dites d'information sur les heures de
service, qu'elle se ne sera pas sans susciter des réactions et qu'elle est
révélatrice, elle aussi, des motivations profondes des décisions annoncées. Considérant que de telles initiatives détournent le débat
démocratique vers le conditionnement et l'art de gouverner vers l'art de
communiquer, vous comprendrez, Monsieur le Ministre, que dans ces conditions
nous donnions à notre réaction l'audience
quelle mérite. Nous vous prions de croire, Monsieur le Ministre, en l'assurance de
notre considération distinguée. Marc Blondel Secrétaire général
NOUVELLE
MOBILISATION…NOUVEAU SUCCÈS !
N’en déplaise à Messieurs Raffarin, Fillon et Chérèque, la manifestation
du 19 mai est un nouveau succès. En effet, 80 000 manifestants à Paris, dont plus de 10 000 militants
Force Ouvrière, ont une nouvelle fois démontré qu’ils
rejetaient le plan FILLON.
Comme lors des précédentes
manifestations, le cortège Force Ouvrière a scandé des revendications claires,
reprises par des agents des hôpitaux, des municipaux, de l’Etat, des écoles, des
lycées et collèges, massés sur les trottoirs. Les principaux slogans étaient :
·
Retrait du plan Fillon/Chérèque, ·
37 ans et demi pour tous public-privé, ·
Abrogation des mesures Balladur, ·
Grève Générale interprofessionnelle.
Une forte mobilisation des fonctions
publiques, du secteur public et de nombreux syndicats du secteur privé ont fait la démonstration que les salariés voulaient en
découdre et poursuivre les actions engagées dans les entreprises.
F.O Ville de Paris appelle d’ores et déjà à
poursuivre et à amplifier toutes les actions et les grèves en Ile de France. C’est
aujourd’hui qu’il faut développer l’action, sans attendre le début du mois de
juin.
Forte des dernières
mobilisations, F.O apporte son soutien à tous ceux qui se sont engagés dans ce
mouvement depuis plusieurs semaines et notamment aux enseignants qui refusent
les mesures de « décentralisation »que nous connaissons trop bien à la Ville de
Paris sous la forme d’externalisation et de mise en concurrence de services
entiers : S.A.I, CRECEP à la D.P.E, etc.
Elle appelle à la manifestation du 25 mai
2003 à Paris. Rendez vous à 12 heures Place de la
Nation. Le cortège se dirigera vers la Place
d’Italie.
FO s’engage résolument dans cette
manifestation qui permettra une nouvelle fois de réaffirmer nos revendications:
·
Le retrait du plan Fillon/Chérèque, ·
Les 37,5 annuités pour tous public/privé, ·
La retraite à 60 ans à taux plein, ·
L’abrogation des mesures Balladur, ·
Le maintien du Code des pensions, ·
Le maintien des régimes spéciaux . Aucune journée ne se passe sans un
mouvement de grève, sans une manifestation. F.O appelle tous les agents de la
Ville de Paris a en discuter et à préparer dans les
services l’appel à la grève générale interprofessionnelle
Dès le 26
mai, l’UD FO 75 est prête
à la grève générale
interprofessionnelle !
Paris, le 19 mai 2003
UNECT-CGC. Syndicat -Mairie de paris
RETRAITE : DES CONTREPARTIES SINON RIEN !
L'UNECT- CGC
VILLE de PARIS s'associe au mouvement de GREVE NATIONAL concernant la réforme
des retraites et invite tous les agents de la COLLECTIVITE PARISIENNE à
manifester le : MARDI 13 MAI 2003
POUR OBTENIR
:
-
Soit le maintien à 37,5 annuités
-
Soit des contreparties indispensables au passage à 40 annuités :
1)
refus de toute décote (c'est à dire d'un abattement de 3 % qui provoquerait une
baisse des pensions pour chaque année de cotisation manquante).
2) Calcul des
pensions sur les 6 derniers mois de traitement.
3) Prise en compte
des années d'études post baccalauréat.
4) Intégration des
primes et indemnités dans le traitement indiciaire.
5) Maintien des
articles L15 (indexation de la pension sur le point d'indice de la Fonction
Publique) et L16 (revalorisation des carrières accordée aux actifs applicable
aux retraités).
6) Maintien des
avantages familiaux avec 2 annuités par enfant comme dans le privé. Solidaires Union syndicaleG10 93bis rue de Montreuil 75011 Paris Téléphone : 01 58 39 30 20 Télécopie : 01 43 67 62 14 e-mail : g10@ras.eu.org www.g10.ras.eu.org Le 28 juillet 2003 Communiqué
Privatisation des entreprises publiques : la politique du fait accompli ! Le gouvernement s'apprête à permettre la privatisation totale de France Télécom, d'autres entreprises publiques comme La Poste et la SNCF étant dans le collimateur. Quant à EDF, sa privatisation partielle est reportée à la fin de l'année. Sans aucun débat public et en plein milieu de l'été, espérant probablement faire ainsi moins de remous, le gouvernement va prendre une décision politique majeure. Cette décision est absurde économiquement et destructrice socialement. Absurde économiquement, car la privatisation des entreprises publiques aura pour conséquence de les soumettre à la logique des marchés financiers. Alors que ces entreprises ont besoin de développer des stratégies sur le moyen et long terme, elles vont être dépendantes des impératifs de la rentabilité à court terme et avoir les yeux fixés sur leur bilan semestriel. Soumises à la dictature de "la création de valeur pour l'actionnaire", l'augmentation du cours de l'action deviendra le seul impératif catégorique à respecter. Le bilan de la privatisation partielle de France Télécom aurait pourtant dû ouvrir les yeux à tous ceux qui ne jurent que par les privatisations. La volonté de transformer une entreprise de service public en une multinationale a abouti à une catastrophe. France T é l é c o m aurait probablement été dépecée pour être vendue par appartement lors de l'éclatement de la bulle spéculative si l'Etat n'avait pas été majoritaire dans le capital. Loin de tirer les leçons de la privatisation partielle de France Télécom, le gouvernement s'apprête à enclencher la même dynamique destructrice pour EDF. Ces privatisations ne pourront qu'avoir des conséquences dévastatrices pour le service public. Déjà remis progressivement en cause depuis des années, c'est son existence même qui est aujourd'hui en jeu dans les télécommunications et l'électricité. L'égalité de traitement des usagers et les nécessités d'aménagement du territoire, déjà maltraitées, ne feront pas long feu dans cette nouvelle situation. Enfin, c'est l'emploi qui est menacé. Les garanties données au personnel ne pèseront pas lourd devant les exigences des actionnaires. L'union syndicale G10 Solidaires appelle les salariés, et plus globalement l'opinion publique, à agir pour empêcher ce mauvais coup en engageant un processus de mobilisation unitaire.
Syndicat National Unitaire des Douanes et Droits Indirects 80/82 rue de Montreuil 75011 PARIS – Tél. : 01 44 64 64 16 / 64 17 – Fax : 01 43 48 73 11
Paris, le 29 juillet 2003 COMMUNIQUE DE PRESSE
Le 28 juillet 2003 le directeur général des douanes et droits indirects, M.MONGIN, a présenté le dispositif de la bonification d'ancienneté des agents de la surveillance des douanes: - bénéfice aux agents de catégorie A, B et C ayant accompli au moins 25 ans de services effectifs (y compris les services militaires) et 15 ans de services actifs dans l'administration des douanes, - application à compter du 1er janvier 2004. La reconnaissance de cette bonification d'ancienneté amène à introduire une "réglementation" (pour ne pas dire suppression) du droit de grève. La quasi-totalité des missions interdira les arrêts de travail des agents concernés et de toute leur hiérarchie. Le SNUDDI s'élève contre cette atteinte au droit fondamental de grève, sans précédent au sein du MINEFI. Le SNUDDI rappelle que cette revendication de la bonification vieille de 40 ans était la cause du mouvement social des douaniers en colère en avril 2002 poursuivi lors du conflit sur les retraites de mai et juin 2003 (69 % de grévistes). Cette régression sociale portera un coup fatal à la cohésion des personnels douaniers entre ceux de la branche de la surveillance et des opérations commerciales. Le SNUDDI n'est pas d'accord sur la présentation de ce dossier, qui met en avant l'aspect sécuritaire des missions de la douane, et ne veut pas que les douaniers soient assimilés aux forces de police et de gendarmerie. Le SNUDDI demande à tous les douaniers de prendre connaissance de ce "deal", qui au moment où l'on prépare la réorganisation du dispositif de la surveillance, hypothèque toute contestation à venir et pour les générations futures de douaniers.
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