Belfort
s'inquiète toujours pour son avenir
Soulagés par la décision de la Commission
européenne de laisser la France voler au secours d'Alstom, les salariés du
site belfortain, où est né Alstom, restent sans illusion sur l'avenir de
l'entreprise.
Un millier de personnes ont participé à la
manifestation pour la défense de l'entreprise organisée dans le centre de
Belfort lundi 22 septembre
Le souvenir des quatre derniers jours, où le
sort d'Alstom est apparu plus incertain que jamais, reste dans toutes les
têtes.
Couchées au sol et accrochées à la façade de la
préfecture, 900 silhouettes noires en plastiques sont là pour rappeler
qu'autant d'emplois seront supprimés au cours des prochains mois dans les
ateliers de Belfort, qui emploient environ 3.500 personnes, selon l'annonce
faite au printemps dernier par la direction du groupe.
"Les financiers, les créanciers, sont sauvés,
mais l'emploi, que va-t-il devenir ?" s'interroge Hervé Boudevin, employé
chez Accis, un sous-traitant d'Alstom, auquel fait écho Damien Rousselot,
salarié du groupe: "ce plan de sauvetage risque d'être un plan de casse
désastreux pour l'emploi".
Les syndicats du site ont déjà commencé à
exprimer leurs craintes de nouvelles suppressions de postes.
Particulièrement menacée, de l'avis de la
plupart des salariés, la branche énergie d'Alstom Belfort, "Alstom Power",
qui fabrique turbines à gaz et réacteurs nucléaires et emploie 1.100
personnes.
Alstom Power va payer le plus lourd tribut dans
le plan de licenciement à venir à Belfort, au point que si rien n'est fait
pour modifier les orientations industrielles d'Alstom, beaucoup
s'interrogent sur les chances même de survie de la branche.
Pour de nombreux employés d'Alstom, toute la
technologie propre à Alstom en matière d'énergie a été sacrifiée au profit
de celle des Suisses d'ABB que le groupe a racheté, et les unités françaises
d'Alstom Power sont en train de devenir de simples unités de fabrication. Si
on veut que le secteur survive en France, il faut absolument relancer la
recherche et développement et notre technologie propre.
Manifestation
à Saint-Nazaire des Indiens des Chantiers de l'Atlantique
Une trentaine de salariés indiens employés par
Avco, ex-sous traitant des Chantiers de l'Atlantique (Alstom Marine), ont
manifesté samedi à Saint-Nazaire.
"Non à l'esclavage moderne", criaient notamment
les manifestants faisant partie des quelque 300 salariés mis à pied par Avco
après la rupture du contrat qui le liait aux Chantiers de l'Atlantique.
Avco a été condamné le 13 septembre par le
tribunal de grande instance de Saint-Nazaire à organiser un plan social pour
licencier ses 230 salariés indiens.
Ces 230 employés avaient auparavant reçu une
lettre d'Avco leur notifiant un entretien préalable à un licenciement. Le
tribunal a estimé que l'entreprise, qui compte plus de 10 salariés, "devait
mettre en place un plan social".
Les Chantiers de l'Atlantique qui assurent la
construction du paquebot géant Queen Mary 2 ont rompu le 3 septembre le
contrat qui les liait à Avco. Cette décision a provoqué la mise à pied de
plus de 300 salariés indiens, français, italiens et roumains.
Cette rupture faisait suite à trois conflits
sociaux depuis le début de l'année, impliquant des salariés grecs, indiens,
puis roumains. Dépendant à chaque fois directement ou indirectement d'Avco,
ils avaient protesté contre des salaires impayés ou de mauvaises conditions
de rémunérations.
St Nazaire
Derval, Malville : 127 licenciements
Mis en redressement depuis février, Unit
industrie, de la holding 2 J industrie, est liquidée. Les usines de
conception et de fabrication de salles de bain intégrées pour le marché
hôtelier anglais de Derval coptant 116 salariés et Malville 11 salariés
disparaissent.
Les employés de l’autre branche du groupe, Mapac
coptant 140 salariés, spécialisée dans les cabines de navires, commence à se
faire du mauvais sang.
Pointel : des
salariés dans la tourmente
Les 13 salariés de l'entreprise Sumop,
spécialisée dans l'étude et la réalisation de moules pour la fabrication de
pièces en matière plastique et basée à Pointel, exprime leur mécontentement.
Au lendemain de la mise en redressement judiciaire de leur entreprise, ils
sont dans l'incompréhension totale.
Le personnel
de la Sumop, installée à Pointel, à côté de Briouze, voici plus de 20 ans, a
décidé de ne pas attendre le jugement du tribunal de commerce de Laval le
28 novembre 2003, notifiant une éventuelle mise en liquidation judiciaire de
leur entreprise, pour réagir.
L’entreprise
avait fusionné avec la Cemmop et la Cemip, d'autres entreprises spécialisées
dans le domaine du plastique, sous le nom de SAS Cemmop le 11 juillet 2003.
Le 25 juillet,
le tribunal de commerce a en effet décidé de placer la SAS Cemmop en
redressement judiciaire avec une période d'observation de quatre mois. Une
décision risquant d'engendrer la cessation d'activités sur le site de
Pointel.
Le 22
septembre, une réunion entre le personnel et le PDG est ainsi prévue sur le
site de Pointel pour entamer le dialogue. Au coeur des débats : une
éventuelle reprise de l'entreprise.
Licenciement
de 48 salariés chez Pindière (chaussure) près de Cholet
Le groupe
industriel de chaussures Pindière (940 salariés) basé à
Saint-Macaire-en-Mauges (Maine-et-Loire) va procéder le 3 octobre au
licenciement de 48 personnes.
Ces
suppressions d'emplois interviennent dans le cadre d'un nouveau plan de
restructuration du pôle de production "femme" du groupe, annoncé en mai
dernier et dont l'ultime négociation s'est déroulée mardi. Quelque 79
licenciements étaient prévus initialement.
Les trois
syndicats présents au sein du groupe (CGT, CFDT et CFTC) ont négocié la
prolongation de la date butoir d'accès aux départs volontaires et obtenu la
nomination du cabinet de leur choix pour la gestion de la cellule de
reclassement. Celle-ci fonctionnera pendant huit mois.
"On ne peut
pas être satisfait d'un plan social surtout quand planent de perpétuelles
incertitudes sur l'avenir de l'entreprise", a commenté Yvon Deslandes,
délégué CGT, en référence à la délicate situation de Pindière.
54
postes menacés à Gravenchon chez ExxonMobil
Cinquante-quatre postes administratifs devraient être supprimés à la
raffinerie ExxonMobil de Port-Jérôme dans le cadre d’un plan global de
réduction des effectifs de 1.500 postes en Europe dont 164 en France dans
l’immédiat et 300 à l’horizon 2005,ont annoncé les syndicats à la suite d
’un CCE du groupe. Ayant pris connaissance de cette information, le CCE
groupe a enclenché la procédure dite du droit d’alerte. Ce projet a été
présenté globalement début juillet au Comité européen du groupe et décliné
ensuite par filiale.
Les élus du
personnel veulent obtenir des précisions notamment sur des «délocalisations
» d’activités. «La direction envisage le déménagement à Prague et Budapest
d’une partie des activités jusqu ’alors dévolues aux sièges sociaux du
groupe situés dans les capitales d’Europe de l’ouest pour bénéficier de
coûts sociaux réduits », indique Jean-Paul Nicolas, délégué CGT.
Le plan de
réduction des effectifs pour la France concerne 110 postes au siège de
Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) et 54 à l’usine de Port-Jérôme. La mise en
œuvre du droit d’alerte à cette occasion aura notamment pour effet d
’allonger les procédures légales d ’information des élus.
Après la
disparition d’Aspocomp en 2002
Ferroxdure va supprimer 109 emplois à Evreux
Ferroxdure,
filiale de Carbone Lorraine, va supprimer 109 des 240emplois de son usine
d’Evreux (Eure) qui fabrique des aimants pourmoteurs électriques
d’automobiles. Les délégués du personnel ont été informés le 16 septembre de
ce projet qui doit être officiellement présenté au Comité d’entreprise lundi
22 septembre. Ferroxdure a été fondée en 1998 du démantèlement du site
Philips d ’Evreux dont les activités ont été vendues par métier et parmi
lesquelles on trouvait l ’usine Aspocomp (545 emplois)fermée définitivement
en 2002.
L’usine
travaille pour des équipementiers automobiles de premier niveau comme Bosh,Valéo
et Siemens.
Suppression de 46 emplois chez Toshiba à Dieppe
Le groupe
Toshiba va supprimer 46 des 323 emplois de son usine de photocopieurs de
Dieppe qui alimente le marché européen. Une dizaine de salariés pourront
être reclassés sur le site notamment dans des activités de logistique et les
autres feront l’objet d’un plan social.
Le groupe ne
renouvellera pas par ailleurs le contrat d’une trentaine de personnes
employées en CDD. «Nous devons faire face à un marché déprimé en Allemagne
et à la concurrence dans les pays d’Europe de l’est d’importations à bas
prix en provenance de Chine de photocopieurs numériques d’entrée de gamme »,
a précisé Philippe Delahaye PDG de Toshiba TEC Europe.
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