Communiqué de presse Avenir
des retraites : Grève
unitaire interprofessionnelle jeudi 3 avril Les projets gouvernementaux en matière de retraite sont maintenant clairs. Il s'agit d'imposer pour le secteur public et le secteur privé une régression sociale majeure en voulant allonger la durée de cotisation et baisser le montant des pensions par rapport aux salaires. Alors que la société française produira, dans l'avenir, de plus en plus de richesses, de tels projets sont inacceptables. La concertation tant vantée par le premier ministre a donc fait long feu. Face à la détermination du gouvernement de passer en force, l'affrontement devient inévitable. Il est de la responsabilité des organisations syndicales de le préparer unitairement. L'union syndicale G10 Solidaires, qui n'a pas été associée aux discussions, se félicite néanmoins de l'appel à la grève et à des manifestations lancé par la CGT, FO, l'UNSA et la FSU. Pour l'Union syndicale G10 Solidaires, qui se joint à cet appel, cette journée de grève ne doit pas rester sans lendemain. Il s'agit maintenant de construire un plan de mobilisation qui permette de créer le rapport de force nécessaire pour bloquer les projets du gouvernement et obtenir une véritable réforme des retraites : 37,5 annuités de cotisation pour le privé comme pour le public, maintien du taux de remplacement moyen de 78 % net (chiffre constaté par le COR), droit à une retraite à taux plein à 60 ans. Le 17 mars 2003 93 bis rue de Montreuil 75011 Paris Téléphone : 01 58 39 30 20 Fax : 01 43 67 62 14 FONCTION
PUBLIQUE 13 Mars 2003 HARO SUR LES
FONCTIONNAIRES ÇA SUFFIT ! Raffarin, Fillon et Delevoye préparent leur réforme des retraites en faisant croire que des négociations ou des concertations sont en cours. Dans les faits, le gouvernement fait passer les objectifs de sa réforme dans la presse et organise des pseudos concertations. Nous sommes tous visés par ces réformes, et les fonctionnaires sont la première cible du gouvernement. Cette attaque sur les retraites ne fait que s’ajouter aux menaces sérieuses sur les emplois publics (renforcées par les directives de Chirac), aux conséquences désastreuses de la future loi de décentralisation et au refus du Ministère de revaloriser le pouvoir d’achat des fonctionnaires. CLAIREMENT LA COUPE EST PLEINE LES FONCTIONNAIRES PRIVILEGIES ? Le gouvernement voudrait nous faire croire
qu’au nom de l’équité, les fonctionnaires devraient allonger leur
durée de cotisations. C’EST FAUX ! Ce sont les mesures Balladur de 1993 et la
réforme des régimes AGIRC et ARRCO qui
ont dégradé fortement les retraites dans le
secteur privé. Si le gouvernement tient tant à allonger
la durée de cotisations des fonctionnaires, c’est pour pouvoir
franchir une étape supplémentaire et ensuite allonger la durée de
cotisation pour tous (Privé/Public) à 42,5 voire 45 ans. De plus, comment peut-on expliquer qu’on
veut sauver les retraites par répartition en allongeant la durée de
cotisations et rester sans rien faire, face à une politique
sociale, dans le privé, faite de licenciements massifs et de
départs « volontaires » à partir de 55 ans. Dans le même temps, on supprime le CFA et
ses équivalents dans le privé. LES FONCTIONNAIRES
BUDGETIVORES ? Si on écoutait les interventions de
certains ministres, les fonctionnaires seraient une des causes
importantes des problèmes budgétaires. C’EST FAUX ! La part du Produit Intérieur Brut
consacrée aux fonctionnaires est passée de 10,40% en 1970 à 7,8% en
2001. Les régimes de retraites de la Fonction
Publique territoriale ont été excédentaires et l’excédent a été
reversé dans le régime général. ATTENTION DANGER ! AVANTAGES FAMILIAUX Les déclarations des ministres sur les
bonifications pour enfants méritent rapidement des
éclaircissements. La réforme des retraites pourrait bien avoir des
vices cachés en plus de ceux qui sont apparents. Les avantages
familiaux pourraient être clairement attaqués. INTEGRATION DES PRIMES, UNE
CHIMERE Vouloir faire croire que l’on pourrait
vendre l’allongement de la durée de cotisations contre une
intégration des primes est pure démagogie. La différence des régimes indemnitaires
entre fonctionnaires est telle que ce ne serait qu’une
faible partie des
primes qui pourraient être intégrées. Cette proposition ne pourrait
être que rejetée, même si par ailleurs, l’intégration de toutes les
primes sans perte de pouvoir d’achat reste une revendication forte,
mais qui ne doit pas faire l’objet d’un quelconque marchandage. EMPLOIS La politique de l’emploi dans les
fonctions publiques vise à supprimer des milliers d’emplois de
fonctionnaires, elle aboutira à l’alourdissement des charges de
travail, et à la justification des réformes d’inspiration très
libérale. La future loi de décentralisation, quant à elle, vient
s’ajouter fortement au démantèlement du service public. Au bout du
compte, l’objectif de brader un service public qui ne pourra plus
remplir ses missions sera rempli. POUVOIR D’ACHAT Le pouvoir d’achat des fonctionnaires
s’est fortement dégradé ces dernières années. Le ministre de la
fonction publique se refuse à ouvrir de réelles négociations
salariales en se cachant derrière la réforme « indispensable » des
retraites et derrière la situation budgétaire. L’union syndicale G10 Solidaires exige
l’ouverture de négociations salariales immédiates pour une
revalorisation substantielle du pouvoir d’achat. Nous exigeons l’arrêt des suppressions
d’emplois et le gel de réformes préparant la grande braderie du
service public. En matière de retraite, l’Union syndicale
G10 Solidaires se refuse à cautionner une pseudo négociation avec
un gouvernement qui ne cherche qu’à gagner du temps pour faire
passer sa réforme durant l’été. FAIRE RECULER LE GOUVERNEMENT
EST ENCORE POSSIBLE. Pour cela la mobilisation de
tous est nécessaire autour de revendications claires et précises :
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