Capgemini: les syndicats appellent à une grève en France

 

Les organisations syndicales de Capgemini appellent à une grève générale le 28 mars dans la totalité des filiales françaises du groupe pour protester contre des hausses de salaires jugées insatisfaisantes.

Dans un courrier envoyé le 12 février à la direction, la CFDT, la CFE-CGC, la CGT et FO déplorent des engagements salariaux "considérés comme très insuffisants par rapport aux possibilités de l'entreprise et aux attentes de salariés".

L'intersyndicale, à laquelle s'est depuis jointe la CFTC, demande notamment "une augmentation générale substantielle pour le rattrapage de la perte du pouvoir d'achat depuis trois ans", "un plancher d'augmentation de 1.500 euros par an pour les salaires inférieurs ou égaux à 30.000 euros par an" et "une revalorisation des frais de déplacement et la revalorisation de un euro des chèques-déjeuner".

Capgemini compte environ 22.000 salariés en France. En 2007, la France a représenté 23% du chiffre d'affaires du groupe.

 

Fléxisécurité pour les fonctionnaires

 

Le Conseil supérieur de la fonction publique instance de concertation entre l'État et ses agents examinait hier le projet de loi sur la mobilité des fonctionnaires. Le ministre Éric Woerth et le secrétaire d'État André Santini comptent défendre le texte au Parlement en juin.

 

Le texte prévoit qu'une administration ne pourra plus s'opposer au départ d'un agent ayant trouvé un emploi ailleurs, dans le public ou le privé. Sachant que c'est souvent la différence de salaire qui fait obstacle à la mobilité, il autorise aussi l'État à accorder une «aide financière dégressive» pour couvrir cette différence, lorsqu'un agent rejoint l'hôpital ou une collectivité locale.

Après plusieurs «allers-retours» avec les syndicats, le gouvernement se voulait, hier, «déterminé mais pas dogmatique». Sans retirer d'article de son texte, il semblait prêt à des concessions. La version de départ prévoyait ainsi la création d'une période de «réorientation professionnelle» de deux ans pour les agents sans affectation à l'issue d'une restructuration. S'ils ne retrouvaient pas de poste à l'issue de ce délai, ils étaient placés en «disponibilité d'office», autrement dit privés de salaire. Il s'agit d'éviter que des agents soient payés à ne rien faire, sans limitation de temps une forme déguisée de licenciement, pour les syndicats. La mesure sera retouchée : il reviendra à l'administration de proposer des postes correspondant au «grade et au projet personnalisé d'évolution» des intéressés. En revanche, au bout de trois refus, ceux-ci seront bien mis en disponibilité ou en retraite.

Malgré ces modifications, les huit fédérations de fonctionnaires ont voté contre cet article. La possibilité de cumuler plusieurs emplois à temps partiel dans la fonction publique d'État qui doit faciliter le maintien de services publics en zone rurale sera aussi encadrée. Au-delà d'un total de 100 % de la durée normale de travail, l'agent percevra des heures sup. Enfin, le texte ouvre la possibilité aux administrations de recourir à l'intérim. Ces deux dispositions ont aussi été rejetées à l'unanimité par les syndicats. Sur l'ensemble du texte, six organisations ont voté contre. Seules la CFDT et la CGC se sont abstenues.

 

Un plan social en préparation chez Natixis

 

Natixis, née en 2006 de la fusion des activités de banque de gros des Banques Populaires et des Caisses d'Epargne, prépare un plan social qui toucherait plusieurs centaines de personnes en interne et 1.000 équivalents temps pleins parmi les prestataires extérieurs. L'annonce a été faite le 11 mars 2008 lors d'un comité de groupe.

Natixis a annoncé le 6 mars 2008 un résultat net de 1,101 milliard d'euros en 2007, de moitié inférieur à celui de 2006, en tenant compte de dépréciations et de provisions totales de 1,358 milliard d'euros liées à la crise des crédits hypothécaires à risque, dits "subprime". Les modalités du plan social devront être terminées avant le 30 juin. "Nous avons donc trois mois pour négocier le périmètre de ce plan social", a précisé un syndicaliste.

"Plusieurs centaines d'équivalents temps pleins (ETP)" seraient concernées en interne par ce plan de réduction d'effectifs, mais aucun chiffre n'a été précisément communiqué. Le plan toucherait aussi 1.000 ETP parmi les consultants et prestataires extérieurs.

Le groupe compte 23.000 salariés, dont 6.400 à la maison mère.

Pour la CGT, "c'est un effet d'annonce évident, qui est inacceptable", alors que doivent bientôt débuter les négociations annuelles obligatoires sur les salaires. Pour la CFTC, "il était certains que des choses comme ça allait arriver, à cause de la fusion, pour faire des économies".

 

A Cortal Consors : les syndicats se mobilisent sur les salaires

 

Comme dans de nombreuses entreprises, les questions de pouvoir d'achat et des rémunérations sont actuellement au coeur des préoccupations des salariés de Cortal Consors.

L'année dernière, les organisations syndicales avaient réclamé une augmentation collective au regard des résultats de Cortal Consors qui n'avaient jamais été aussi élevés.

Cette revendication s'était heurtée à une fin de non-recevoir de la part de la direction qui avait préféré s'appuyer sur un nouvel accord d'intéressement certes plus attractif sur le papier mais par définition aléatoire.

Comme chaque année, s'ouvre la période des négociations salariales avec son lot d'incertitudes.

Les syndicats de l'entreprise se sont réunis en intersyndicale pour étudier le dossier, un dossier qui fait bien sûr consensus. Pour commencer, il a été décidé de demander d'avancer la date des négociations normalement prévues au mois de mai. En effet, l'intersyndicale souhaite que celles-ci aient lieu plus tôt dans l'année, vers le début mars afin de gagner du temps dans l'intérêt des salariés.

C'est pourquoi une déclaration* rédigée par les 4 syndicats (CFDT, CFTC, FO et SNB/CGC) a été lue lors de la dernière réunion du Comité d'Entreprise. L'objectif étant d'acter officiellement une demande déjà transmise à plusieurs reprises à la direction.

Aujourd'hui, cette dernière n'a toujours pas répondu à la revendication intersyndicale.

*Pour voir la déclaration commune : cliquez

 

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