Les salariés d'Areva TD Montrouge poursuivent leur grève

 

La majorité des salariés d'Areva TD à Montrouge (Hauts-de-Seine) ont voté le 17 janvier 2008 la poursuite de leur grève et l'occupation de l'usine, promise à la fermeture, après un comité d'entreprise où ils ont jugé "provocatrices" les propositions de la direction.

"La direction estime à 10.000 euros le préjudice pour la fermeture de l'usine, c'est le seul élément qui a été chiffré clairement. Les salariés ont pris ça comme une provocation", déclare le délégué syndical CGT.

"Les gens sont remontés comme ils ne l'ont jamais été depuis le début de ce mouvement. On ne peut pas solder notre avenir et celui de nos familles à 10.000 euros", a-t-il ajouté, précisant que la poursuite du mouvement a été votée à l'unanimité des 80 salariés grévistes, sur 89 employés sur le site.

Le mouvement a commencé il y a une semaine et le site, spécialisé dans la fabrication de transformateurs à basse et haute tension, est occupé jour et nuit par des salariés.

Ces derniers estiment que l'usine est viable, en se fondant sur une expertise du cabinet Secafi Alpha. Ils redoutent pour leur avenir, la moyenne d'âge des salariés étant de 49 ans.

Areva TD (Transformation et distribution) est la filiale spécialisée dans la transmission d'électricité du groupe Areva.

 

Sanmina, site de Tourlaville/ Manifestation devant l’entrée

 

Alors que les négociations avançaient doucement à Paris, les salariés de Sanmina ont manifesté aux grilles du site de Tourlaville 16 janvier 2008.

Philippe Daireaux, représentant syndical élu au comité d'entreprise, était aux côtés des salariés de Sanmina aux grilles de l'entreprise. Après avoir appris que les négociations menées avec la direction du groupe, à Paris depuis mardi, n'avançaient pas, ils ont décidé de manifester leur colère.

« En décembre, nous avons accepté de continuer à livrer du matériel, avec la promesse de l'ouverture de négociations sur le volet social. On voit très vite, avec ce qui se passe à Paris, que rien n'est fait pour le plan de sauvegarde de l'emploi. Nous, on demande simplement de profiter de conditions identiques à celles qui ont prévalu lors de la fermeture du site de Grenoble, il y a deux ans. »

Les salariés tourlavillais, dont l'usine de fabrication de composés électronique doit fermer dans les mois qui suivent, estiment que leur direction « fait preuve de cynisme. Ils nous font à nouveau du chantage au dépôt de bilan, comme en décembre ». Pourtant certains clients n'ont pas intérêt à ce qu'on en arrive là. Comme Thalès, par exemple. Nous avons ici un de leurs bancs de test, une pièce unique, un prototype. Son prix n'est pas estimable. S'il y a dépôt de bilan, il est saisi et ils le perdent. »

Autre moyen de pression : en ralentissant la production et en bloquant les sorties de matériel, « nous bloquons les lignes d'Airbus de fabrication de l'A320 et de l'A380, ainsi que celles du Rafale ».

Les salariés, qui estiment s'être battus pour que Sanmina obtienne « les contrats Alcatel et Thalès » lors du rachat, veulent aujourd'hui être traités « autrement que par du mépris. C'est Cherbourg qui s'est battu en faisant grève et en négociant pour les obtenir. Mais aujourd'hui, Sanmina nous dit qu'ils engagent la même chose qu'ici en achetant une usine en Hongrie. Dans cinq ans, ils fermeront, exactement comme à Tourlaville. »

 

Mayenne: 200 manifestants contre les licenciements chez GlaxoSmithKline

 

Mercredi 16 janvier 2008 une manifestation a eu lieu dans les rues de Mayenne pour protester contre la fermeture d'une usine du groupe pharmaceutique britannique GlaxoSmithKline (GSK) qui doit entraîner 162 licenciements

Les manifestants, qui s'étaient rassemblés à l'appel des syndicats, ont bloqué pendant une demi-heure la nationale 162, à l'entrée de Mayenne, avant de se rendre dans le calme à la mairie et à la préfecture.

La majorité des 415 salariés de GSK à Mayenne est en grève depuis le 14 janvier.

Les licenciements, annoncés en décembre en comité d'entreprise dans le cadre d'un plan de restructuration du groupe pour économiser un milliard d'euros, vont toucher un des deux sites de GSK à Mayenne, qui sera fermé. 162 salariés doivent être licenciés d'ici 2010.

L'usine de Mayenne va arrêter progressivement d'ici fin 2010 la production de l'anti-dépresseur Deroxat, concurrencé par les génériques, et de l'anti-diabétique Avandia, qui s'est vu reprocher par une étude d'accroître le risque de crise cardiaque chez certains patients.

GSK emploie environ 6.000 salariés en France dans cinq sites de production: Mayenne (Mayenne), Hérouville (Calvados), Evreux (Eure), Notre-Dame-de-Bondeville (Seine-Maritime), et un site en cours de construction, spécialisé dans les vaccins à Saint-Amand-Les-Eaux (Nord).

 

700 emplois menacés à l’usine d’ArcelorMittal en Moselle

 

ArcelorMittal envisagerait la fermeture d’ici au printemps 2009 de l’aciérie électrique et du train à billettes (cylindres de métal) de Gandrange, en Moselle. 700 emplois sont menacés par cette annonce, faîte par la CFDT.

Ainsi, seul le laminoir à couronnes et barres et le centre de recherches seraient conservés dans l’établissement. Mais les syndicalistes doutent de la viabilité de ces équipements à court terme s’il faut faire venir l’acier d’ailleurs. «Le site est viable moyennant des efforts d’investissements et une redistribution du carnet de commandes, parce que pour le moment on fait de la petite quincaillerie avec une grosse machine», a indiqué le secrétaire CFDT du CE de Gandrange.

«Mittal s’était engagé à maintenir l’emploi en reprenant Arcelor en 2006. Vouloir fermer, même partiellement, le site est scandaleux alors que la demande d’acier explose», a déclaré Aurélie Filippetti, député de Moselle. La Fédération internationale de l’acier prévoit en effet une hausse de l’ordre de 6,8 % de la demande mondiale pour l’exercice en cours. Quant à ArcelorMittal, il a enregistré au troisième trimestre 2007 un résultat net de 2 milliards d’euros, en hausse de 35,6%.

Conscient de l’importance de cette activité dans la région, le responsable du syndicat CGT d’ArcelorMittal France, a déclaré que «si 700 emplois sont supprimés dans l’usine, ce sont 1.500 emplois de sous-traitance qui sont menacés dans la chaudronnerie, la mécanique et les transports». Pour tenter de faire pression, les syndicats ont appelé à la grève pendant le comité d’entreprise (CE) extraordinaire qui doit se tenir le 16 janvier sur la «réorganisation du site Gandrange» et ses «conséquences sociales».

 

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