Alcatel-Lucent: mobilisation européenne à Paris

 

Les salariés du géant des télécommunications Alcatel Lucent venus de France, d'Allemagne, d'Italie, d'Espagne, des Pays-Bas et de Belgique défileront le 15 mars 2007 à Paris, contre le plan social et la "fuite des matières grises" vers l'Asie, à la veille d'un comité de groupe européen.

Point d'orgue d'une mobilisation "qui ne faiblit pas" depuis l'annonce en février des 4.500 suppressions de postes en Europe, dont 1.500 en France, la manifestation devrait rassembler des salariés venus à la fois des sites de Bretagne et de la région parisienne, et des salariés des autres sites européens.

L'objectif "est de faire reculer Alcatel-Lucent sur son projet de délocalisation vers les pays à bas coûts, un projet qui contribue à sacrifier un savoir-faire européen". Il s'agit aussi d'"encourager le gouvernement à poser la question de la politique industrielle au niveau européen".

"L'entrée sur le marché des compétiteurs chinois, avec ces délocalisations dans les pays à bas-coûts des activités recherche et développement, met en danger la filière européenne stratégique des télécoms.

Placée "sous l'égide" de la Fédération Européenne de la Métallurgie (FEM), la manifestation s'ébranlera de la place de la Bourse à 14h00, "haut lieu symbolique de la Finance dont nos dirigeants sont de fidèles soldats", a ironisé Vincent Bottazzi (CFDT-Métallurgie). "Ils n'obéissent qu'aux injonctions des financiers pour donner un signe positif aux actionnaires et demandent aux salariés d'aller voir ailleurs", a-t-il ajouté.

Se tiendra aussi jeudi la première réunion du "groupe de travail sur l'avenir des télécommunications en Europe", chargé par le gouvernement de lui remettre ses conclusions début avril. "On attend de lui des alternatives au plan et qu'une volonté politique existe réellement pour que nos entreprises restent en Europe", a déclaré Christian Le Bouhart, secrétaire du CCE d'Alcatel-Lucent.

 

Airbus: manifestations dans toute l'Europe le 16 mars

 

La Fédération européenne de la métallurgie, relayée en France par les syndicats, appelle à une journée de grève et de manifestations dans toute l'Europe au sein d'EADS le 16 mars, contre le plan de restructuration d'Airbus.

La CGT annonce notamment des rassemblements sur tous les sites EADS en France, en Allemagne, en Espagne et en Angleterre, ainsi qu'une "manifestation convergente des syndicats européens à Paris, devant le siège de EADS".

la Fédération des travailleurs de la métallurgie-CGT (FTM-CGT) qualifie d'"historique" la journée nationale de mobilisation au sein d'Airbus en France de mardi.

"Le message est clair. Le plan Power 8 est majoritairement rejeté. Il est perçu comme porteur d'un risque d'affaiblissement de toute la filière aéronautique en Europe par ses mesures d'éclatement d'Airbus, de cessions de sites, de milliers de suppressions d'emplois et d'externalisations dans le monde".

"Plus largement", "quel avenir pour toute l'industrie si l'aéronautique s'affaiblit? Elle qui est source d'innovation, de haute technologie, de recherche, d'emplois hautement qualifiés".

"Les salariés ne demandent pas un partage équitable des sacrifices entre les pays européens mais bien d'extraire EADS de cette logique financière qui pille le fruit du travail, fragilise l'industrie. Ils exigent la poursuite de l'histoire aéronautique et spatiale par une vraie ambition industrielle de développement en emplois, en innovations technologiques et en terme social", martèle le syndicat.

Pour la FTM-CGT, "une recapitalisation publique de EADS, associée à une vraie politique de développement industriel, est la seule voie efficace et durable".

"Ces revendications rejoignent celles exprimées également en Allemagne et dans toute l'Europe autour d'une plate-forme commune que nous entendons tous porter le vendredi 16 mars lors de la journée d'action et de mobilisation européenne dans EADS et l'ensemble des sous-traitants, pour s'opposer au plan de restructuration Power 8 affectant toute la filière".

"Au niveau national, nous nous inscrivons dans la construction de rassemblements régionaux (Toulouse, Bordeaux, Marseille, Nantes/Saint-Nazaire), en lien avec ceux qui se dérouleront en Allemagne, en Espagne et en Angleterre et nous appuierons tous la manifestation convergente des syndicats européens à Paris, devant le siège de EADS ce 16 mars", précise la FTM.

 

Les syndicats d’Aéroports de Paris (ADP) appellent à une journée d’action le 8 mars

 

Les syndicats CGT, FO et CFDT d’Aéroports de Paris (ADP) appellent, le jeudi 8 mars, les salariés à faire grève et à participer à un rassemblement à 10H00 devant le siège de l’entreprise, boulevard Raspail à Paris.

Cette journée d’action est une première initiative des syndicats et des salariés de l’entreprise afin de s’opposer aux choix de la direction d’ADP de filialiser son activité en escale, où actuellement, 667 salariés d’ADP de Roissy et d’Orly y travaillent.

Au moment de la privatisation de l’entreprise, la direction s’était engagée à ne pas modifier le périmètre de ses activités. Malgré cet engagement, elle envisage, aujourd’hui, de créer une nouvelle filiale dénommée Nowca. Celle-ci regrouperait les salariés de l’escale ADP mais aussi ceux de ses filiales d’assistance en escale (Alyzia Handling, Sapser Handling, Aviance, Locmafer, Airport Ramp Assistance). La nouvelle entité emploierait plus de 1 400 salariés.

Les organisations syndicales s’inquiètent des conséquences de cette filialisation sur le devenir de leur entreprise et le statut du personnel. Avec la privatisation, ils craignent qu’ADP envisage la filialisation d’autres activités pour ensuite les céder à des entreprises privées.

Après cette action du 8 mars, ils envisagent d’autres initiatives.

 

Source: http://www.ulcgtroissy.fr/

 

Dix mille personnes manifestent à Toulouse contre le plan Airbus

                                                                             

Plus de 10.000 salariés d'Airbus et d'entreprises sous-traitantes ont manifesté dans les rues de Toulouse pour dénoncer le plan de restructuration "Power 8" annoncé la semaine dernière par le constructeur aéronautique.

Des manifestations similaires, les premières par leur ampleur dans l'histoire de l'avionneur européen, ont eu lieu à Méaulte, dans la Somme, ainsi qu'à Saint-Nazaire et Nantes, en Loire-Atlantique, autres sites concernés par le plan de restructuration, qui prévoit 10.000 suppressions d'emplois dans le monde en quatre ans, dont 4.300 en France.

Le défilé, auquel participaient de 10.000 à 12.000 personnes selon la police et les organisateurs, entrait dans le cadre d'une journée d'action organisée par les syndicats, avec arrêt de travail de 09h30 à 14h00.

Les salariés des entreprises sous-traitantes étaient en queue du défilé, notamment les entreprises Microturbo, Alcatel-Lucent, Labinal ou Ratier-Figeac ainsi que des retraités d'Airbus.

Les secrétaires généraux des cinq grandes fédérations syndicales, Bernard Thibault (CGT), François Chérèque (CFDT), Jean-Claude Mailly (FO), Jacques Voisin (CFTC) et Bernard Van Creynest (CFE-CGC) participaient au défilé.

A Méaulte (Somme), environ 1.500 personnes, ont défilé sous une pluie battante. Spécialisé dans la construction des pointes avant des avions d'Airbus, le site de Méaulte, qui emploie 1.200 personnes, n'est pas concerné par une éventuelle fermeture ou une cession mais les syndicats s'inquiètent de la décision de la direction d'associer "des partenaires industriels" au site picard.

"Nous voulons rester Airbus", "Non, non, non à une cession", scandaient les manifestants.

Près de 3.000 personnes ont manifesté à Saint-Nazaire et un millier à Nantes. Airbus compte 2.000 salariés à Nantes et 2.400 à Saint-Nazaire sur deux sites. Outre la suppression de 150 emplois à Nantes, 175 à Saint Nazaire et autant dans la sous-traitance, "Power 8" prévoit la vente à un sous-traitant de l'un des sites de Saint-Nazaire qui compte 850 personnes.

A Nantes, où le site est moins affecté par le plan de restructuration que ceux de Saint-Nazaire, les organisations syndicales, de nombreux salariés du privé avaient intégré le cortège, parmi lesquels ceux d'Alcatel-Lucent qui a annoncé la suppression de 600 postes sur son site nantais.

 

Appel à la grève et aux manifestations le 6 mars chez Airbus

 

L'intersyndicale d'Airbus a appelé vendredi les salariés à la grève et à manifester pour protester contre le plan de restructuration du constructeur aéronautique qui se traduira par 10.000 suppressions d'emplois et des cessions de sites.

La CGT, FO, la CFDT, la CFTC et la CGC, qui ont convié les salariés des sous-traitants à se joindre à cette action, ont appelé à une grève ainsi qu'à des manifestations sur les différents sites du groupe en France.

A Toulouse, où 1.100 emplois doivent être supprimés au siège social, une manifestation débutera vers 10h30 dans le centre-ville en direction de la place du Capitole.

Des défilés similaires sont prévus à Saint-Nazaire et à Méaulte (Somme), les deux sites français qui doivent être cédés par le groupe, ainsi qu'à Nantes.

Le plan "Power 8" prévoit de supprimer 4.300 emplois en France, 3.700 en Allemagne, 1.600 au Royaume-Uni et 400 en Espagne, dont la moitié chez les sous-traitants et parmi le personnel intérimaire.

 

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