Groupe de messagerie TNT aux Pays Bas.

Le chantage à la flexibilité et au salaire

 

Le groupe néerlandais de messagerie et de courrier express TNT va supprimer 6.500 à 7.000 emplois d'ici 2010, 11.000 s'il ne parvient pas à un accord sur la flexibilité du travail avec les syndicats.

La bourse d'Amsterdam a salué ce projet, le titre prenant 1,15% (comme quoi le malheur des salariés fait le bonheur des financiers)

Un éventuel accord avec les syndicats, permettrait selon TNT d'éviter le projet le plus drastique, porterait essentiellement sur les salaires. (Fermez votre gueule et acceptez une diminution de salaires et nous seront gentils nous diminueront de moitié les licenciement)

"Sur les deux ans et demi à venir, les salaires seraient au mieux inchangés et les conditions de travail devraient également être adaptées au marché". (Salaires diminués et dégradations des conditions de travail ou pourquoi se priver pourvu que ce soit juteux pour quelques rentiers)

TNT emploie actuellement 58.000 personnes aux Pays-Bas. La réorganisation toucherait tous les secteurs, mais en particulier celui des postiers.

Le groupe néerlandais a réalisé en 2006 un bénéfice net en hausse de 1,7% à 670 millions d'euros, tandis qu'au quatrième trimestre, son bénéfice net en hausse de 75% a atteint 189 millions d'euros.

 

Mobilisation des syndicats pour sauver Chrysler des fonds d’investissement privé

 

 

Aux Etats-Unis, au Canada, en Allemagne et en Grande-Bretagne, des syndicats de l’automobile ont annoncé leur intention de combattre toute acquisition hostile de Chrysler, que ce soit par un hedge fund ou un fonds d’investissement privé, afin d’éviter le dégraissage et l’éparpillement de ce qui reste du troisième constructeur automobile américain.

Depuis que Daimler a signalé son intention de vendre Chrylser, un seul équipementier automobile, Magna International, a manifesté son intérêt. Cela positionne le fonds Cerberus - qui s’est emparé de Delphi et possède 51 % de la division financière de General Motors,. Dans l’équipe mise sur pied par Cerberus en vue de cette acquisition, on trouve l’ancien directeur de Daimler, engagé après le rachat de Chrysler en 2000 pour dégraisser et fermer des usines du constructeur ; au bout de 6 ans, son plan de « contraction » a échoué.

Les 16 et 17 mars, les représentants de 11 confédérations syndicales européennes se sont réunis à Paris pour planifier une mobilisation contre des acquisitions par des fonds d’investissement privés, et Chrysler pourrait bien devenir la première grande épreuve de forces. Ron Gettelfinger de l’UAW américaine, Buzz Hargrove du syndicat canadien et Gerd Rheude, membre du Conseil de Daimler-Chrysler, ont produit une déclaration affirmant leur détermination à s’opposer à Cerberus, Blackstone, Centerbridge Capital LLC ou tout autre fonds qui pourrait s’intéresser à Chrysler. Sont également impliqués : Damon Silver de l’AFL-CIO et Brendan Barber, dirigeant du congrès syndical britannique (TUC).

 

Le japonais Hitachi supprime 4.400 emplois au Mexique

 

Le groupe japonais Hitachi a annoncé la fermeture d'une usine de composants pour lecteurs enregistreurs de disques durs (HDD) au Mexique, ce qui entraînera environ 4.400 suppressions d'emplois et la délocalisation de la production aux Philippines.

Cette usine de Guadalajara, qui appartient à la filiale Hitachi Global Storage Technologies, fermera avant la fin 2008.

Cette usine, construite en 1975 par l'américain IBM et rachetée par Hitachi en 2003, était le principal centre mondial de Hitachi pour la fabrication de "sliders", un composant pour têtes de lecture de disques durs.

Le nouveau centre mondial de fabrication de "sliders" sera délocalisé à Laguna (Philippines), où Hitachi possède déjà une usine.

Le groupe nippon a par ailleurs annoncé son intention de fermer une usine de disques durs à Odawara, dans la banlieue de Tokyo, dont la production sera délocalisée à Shenzhen (Chine). L'usine nippone sera transformée en centre de développement pour "sliders". Aucune suppression d'emploi n'a été annoncée.

 

Etats-Unis : bras de fer entre constructeurs automobiles et syndicats

 

Les groupes automobiles américains négocient ardemment avec les syndicats. Leurs objectifs : éviter des grèves et obtenir de nouvelles concessions dans le cadre de restructurations pour lesquelles les employés ont déjà beaucoup contribué. Les employés syndiqués en ont assez et le font savoir. "Le syndicat Union Auto Workers (UAW) a accepté des concessions depuis trop longtemps", a déclaré un employé de General Motors qui est favorable à "une stratégie de confrontation".

L'UAW est en colère: une fuite dans la presse américaine a révélé que Ford, qui a connu une perte record d'environ 13 milliards de dollars en 2006, voulait donner aux cadres dirigeants des primes importantes. Alors que Ford a négocié durement pendant plusieurs mois avec l'UAW pour boucler un programme de départs volontaires visant 40 000 employés et la fermeture de 16 usines en Amérique du Nord

L'UAW doit encore négocier avec Ford qui a obtenu 34 000 départs fin 2006 sur les 40 000 prévus et qui souhaite abaisser encore des prestations salariales chez certaines catégories d'employés.

En 2006, l'UAW a déjà accepté un plan de départs volontaires chez GM (36 000 départs volontaires) et l'équipementier automobile en faillite Delphi. Ce plan s'est accompagné de réductions drastiques du côté des prestations retraites et santé et du projet de fermeture de 12 usines en Amérique du Nord.

Le plan social chez GM a inspiré Ford et Chrysler afin de régler leur problème financier en Amérique du Nord.

L'UAW négocie toujours avec Chrysler, qui souhaite obtenir, sans y parvenir actuellement, un plan de départs volontaires et des concessions salariales.

 

Un plan social sera proposé chez Arjo Wiggins en Belgique

 

Dans la nuit du 22 janvier2007, les négociations en cours pour fixer les bases du plan social chez Arjo Wiggins sur le site de Nivelles du groupe papetier français Arjo Wiggins ont débouché sur une proposition des conciliateurs. Le texte sera proposé aux travailleurs lors d'une assemblée générale, prévue mardi 23 janvier à 14 heures.

Il ne s'agit pas d'un accord total entre direction et syndicat mais d'un texte qui va, sur certains points de rupture dans les discussions, jusqu'au bout des concessions que chacun est prêt à consentir.

Les négociations annoncées avaient commencé le 22 janvier à 14 heures sous l'égide de deux conciliateurs désignés par le ministre fédéral du travail, et la mission était de mener une médiation pour sortir du blocage dans la discussion du plan social.

La restructuration prévue menace 147 emplois et 80 postes d'intérimaires.

 

Manifestation des fonctionnaires à Bruxelles

 

Les fonctionnaires du Service public fédéral (SPF) Finances et du service des pensions du service public ont manifesté ce mardi 23 janvier à Bruxelles pour une modernisation efficace et socialement justifiée de leurs institutions.

Cette manifestation nationale, organisée à l'appel du front commun syndical, a débuté vers 11H. "Les multiples projets incohérents de modernisation entraînent la désorganisation, la démotivation et l'accroissement du stress du personnel", scande le front commun qui craint également les nominations politiques. Les syndicats dénoncent également le manque de dialogue social pour opérer la modernisation.

Quelque 30.000 fonctionnaires travaillent au SPF Finances.

 

Menace de grève à British Airways

 

La grève menace à British Airways, où 96% des personnels de cabine de l'un de ses principaux syndicats se sont prononcés le 15 janvier 2007 en faveur d'un arrêt de travail pour appuyer des revendications sur les conditions de travail et contester un nouveau régime de retraites.

Un porte-parole du syndicat Transport & General Workers' Union (T&G) a annoncé que plus de 8.000 salariés des personnels de cabine avaient voté pour la grève. Une réunion avec la direction était prévue le 16 janvier 2007.

Le 12 janvier, le syndicat GMB, moins représentatif que T&G au sein de BA, avait déjà rejeté le projet. Il doit entamer mercredi une consultation de ses adhérents sur l'éventualité d'un mouvement social.

En revanche, le syndicat des pilotes Balpa ne s’associe pas à cette action. Le dernier grand syndicat de BA, Amicus, doit se réunir le 22 janvier.

 

Mouvements de grève prévus le 31 décembre ou 1er janvier à  la centrale nucléaire de Tihange en Belgique

 

Gazelco, le syndicat des gaziers et des électriciens de la FGTB, et la Centrale nationale des employés (CNE) de la CSC ont annoncé, leur intention de déclencher un mouvement de grève à la centrale nucléaire de Tihange. Un préavis d'actions et de grève avait été déposé par le front commun syndical.

Cette décision fait notamment suite à l'annonce de licenciements chez le fournisseur d'énergie Nuon. "Les travailleurs du secteur veulent dénoncer la précarisation de leur emploi et par la même occasion, la duperie et les mensonges vis-à-vis des conséquences de la libéralisation du secteur".

La grève à Tihange marquera le coup d'envoir d'une série de grèves coordonnées prévues à partir de la semaine prochaine dans l'ensemble du pays.

 

Nuon  (Belgique) en grève contre des licenciements

 

Des travailleurs en grève ont bloqué l'accès au siège principal du fournisseur d'énergie Nuon à Vilvorde. Cette action visait à protester contre le licenciement récent de sept cadres et quatre employés de la société.

Les syndicats exigent la réintégration de ces 11 travailleurs au sein du secteur énergétique, conformément aux dispositions prévues dans les conventions collectives existantes. Les licenciements dans notre secteur ont toujours été évités par le biais d'un replacement au sein de l'entreprise ou dans une autre société énergétique. Aujourd'hui, Nuon remet cet arrangement en question et a renvoyé à la rue les 11 travailleurs avec des indemnités de licenciement très séduisantes. Cela crée un grave précédent au sein du secteur, a expliqué Philippe Baekeland, permanent de la FGTB.

Pour protester contre cette décision, les syndicats ont déposé un préavis de grève arrivant à échéance le 30 décembre. Devant l'inertie de la direction, les syndicats ont appelés à la grève. D'autres actions ne sont pas exclues.

 

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